Dolce - Pacey

La nuit dernière, je dormais paisiblement dans mon lit, rien de bien extra. Le plus étrange, c’est que je dormais plutôt bien pour une fois. Tout aurait pu se dérouler comme dans un conte de fée mais, la dure réalité m’est apparue au petit matin. Brandissant un sourire léger sur ma tronche Ô combien matinale, j’ouvrais les yeux en sentant le soleil frappait avec délicatesse mes joues. J’allais apprécier ce réveil quand tout à coup, une tête vint monter au pied de mon lit ! Ca aurait très bien pu être un coup de Berry elle est complètement tarée quand elle s’y met mais, non ! Celle qui abîmait mon joli décor c’était Diva Pacey ! Alors là, ça n’a pas traîné avant qu’il ne prenne un coussin dans sa gueule ! Déjà que le matin faut me foutre la paix… Ouais bah avec Pacey, la paix, c’est du passé ! Je le hais. Sa présence ne signifiait rien de bon tout comme son sourire à la con ! Sans déconner, j’aurai pu m’attendre à mieux en guise de surprise matinale hein ?! Genre… Brad Pitt ou au moins Thym quoi… « Salut chaton ! ». Mes yeux ont virés dans les airs. J’ai eu bon vent de me lever en trois secondes, tentant d’approcher cette dame des conneries par un bras pour le conduire hors de ma chambre ! La plupart d’entre vous auraient peut-être voulu savoir ce qu’il fichait dans ma chambre un samedi matin à 9h pétant mais moi, non. Poses une question à Pacey et tu te le coltines toute la journée durant ! « Dégages de ma chambre ! » La tendresse et moi, ça fait une éternité qu’on s’est pas vu…

Non mais croyez-le : Pacey Scofield, mon ancienne nounou que j’osai revoir à la saint Glin-Glin, était sous mon toit, dans ma chambre ! J’ai 18ans, je suis grande maintenant ! Vas pas me dire qu’ils me collent encore cette horrible monstre comme nounou !? Bah si. Et le pire, c’est que la journée ne faisait que commencer…. « Dolcinounette, dépêches-toi de t’habiller ! On va aller se promener au.. » « RAH LA FERME ! Déjà que tu restes derrière ma porte alors aies pitié de moi : fermes la ! ».  Non mais, il restait derrière ma porte à tenir avec joie un discour à la con pendant que mes pauvres muscles à peine sortis de la couette se voulaient retenir cette fichue porte qui nous séparait à peine ! Puis ses surnoms à la con, j’en peux plus moi… « Dooolceeeee…. Dolce, dolce ! ». C’était de la provocation à la Pacey ça : le simple fait de l’entendre m’appeler me faisait haïr mon propre prénom… Maintenant, je me demande bien ce qu’ils fichaient tous autant qu’ils sont dans cette baraque pour ne pas me délivrer de cette souffrance sans nom !  « Bon Pacey, tu fais quoi ici ? ». Oui, finalement, je lui pose la question tout en envoyant multitude de textos à multitude de gens… Délivrez-moi, j’en ai marre… Et oui, déjà ! Tu le connais vraiment pas le Pacey ! C’est un malade ! Un grand GRAND malade tu vois ! Le genre de malade qui peut te hanter le temps de l’éternité ! Le genre que même la mort te sépare pas ! T’imagine le truc ?! Bonjour l’angoisse !


 

Dolce - Pacey

Pacey nounou express, bonjouuur ! En règles générales, je reste au fin fond des couettes des babyys jusqu’à 10-11heures le weekend mais, cette fois-ci, j’avais une mission urgente à réaliser. Aujourd’hui, je devais jouer les superman pour garçon dans le corps de fille. Je parle de la petite, blonde et massacrante Dolce. Cette petite, je ne la connais que bien ! Plus pour avoir eu la sympathie de ses parents que parce qu’elle est intéressante. Elle n’est pas méchante juste un peu folle sur les bords et beaucoup plus masculine que je ne le suis moi-même… Je suis censé lui montrer l’art d’être une princesse mais, j’ai jamais essayé : ne jamais tenter quelque chose voué à l’échec avant d’avoir essayer puisque sinon, on devrait se souvenir qu’on a jamais essayé de tenter en voulant ignorer que… Enfin bref. Huit heure du matin. Je faisais le moins de bruit possible pour ne pas réveiller la camaraderie tout en esquivant les ronflements de Noah ainsi que les douces paroles nuptiales de Esteban et enfin, éviter de réveiller bébé frisé qui lui, est tout mignon tout plein quand il dort. Je regarde le miroir face à moi et je déprime. Oui, c’est toute une affaire de s’appeler Pacey. Vous trouvez pas vous que j’ai grossi ? Et c’est pas une ride que j’ai là ? Et ça c’est pas un bleu ? Et puis… « AAAAHHH »… Bon bah pour le réveil en discrétion on oublie hein ? Foutu chat ! Je n’aime pas les chats ! Ou en tous cas pas ceux dont le proprio’ commence par -Ken et finissent par -aël ! Son chat qui vient se frotter à tes pieds en roulant sa queue poilue autour de ta jambe avec ses ronronnements diaboliques ! « Ne m’approches pas ! Sale chat ! » Je lui raserai bien la queue pour un peu… Rooh je rigole faites pas cette tête ! Quoique…  Il ne manque plus que cette boule de poils dise « Miaou » pour me faire fuir. Je le fixe comme un con pendant bien cinq minutes. C’est qu’il dégage pas en plus ! « Non mais t’es amoureux ou quoi ? Aller là.. Bouges… Psssiisssit… Maouuu… Bon…Attends attends... ». C’est alors du bout du pied que j’essaye de le déplacer mais il n’a pas fait 5cms qu’il vient aussitôt se recoller à ma jambe. Avec ses poils là… Puis ses yeux !! T’as déjà vu les yeux d’un chat ?! Bah il a les même ! Ils sont moches… Comme ses couilles elles sont moches… Et son cul alors là, j’en parle pas. C’est moche un chat. Et con. Finalement, j’ai pris le bac à linge qui se trouvait là, je l’ai déversé sur le sol et je lui ai foutu sur la gueule. « Je suis une princesse, ne me parles pas sur ce ton là non mais ! » La politesse chez les chats, ça fait peur à voir…
Kenaël allait devoir le cherché un temps son minou. Minou qui poussait la chansonnette. Moi ? J’étais déjà parti, j’étais déjà chez les Ben. Les parents Ben et moi, avions convenus d’un accord : ils avaient besoin que quelqu’un occupe la petite le temps d’aller préparer son anniversaire. Moi, fidèle servante et en besoin d’argent, je rend service. Puis avouons-le, c’est quand même toujours un plaisir de la faire chier ! Elle est drôle… Malgré elle mais elle est drôle. C’est un peu comme Kamryn parfois. Mais c’est pas Kamryn. Non. Dolce est beaucoup plus petite, plus jeune, moins forte et moins gentille. Je pourrai continuer son portrait mais, rien d’élogieux ne sort alors donc… Histoire de bien commencer la journée, je prépare la blague du réveil. Je la laisse se réveiller, me gueuler dessus, toussa… C’est que ça grandi vite ces petits gremlins…. Bien sur, ça n’a pas traîné pour qu’elle me colle hors de chambre. Je la laisse faire évidemment, c’est un bébé malgré ses 18ans alors je voudrai pas lui faire de mal avec mes bras si forts. Ne riez pas, ce n’est pas de la graisse que j’ai dedans mais des mois de thunes ok ?! Bah ouais, si tu manges, c’est que t’as acheté, si t’as acheté, c’est que c’est de l’argent….. Oulala, vous êtes pas du matin hein ? Ou alors mon humeur est à revoir ?... Non, vous êtes pas du matin, moi je suis parfaite. « Bon Pacey, tu fais quoi ici ? ». J’ai pour ordre de ne rien lui dire alors ça craint si je lui disais. Non, je dois pas le dire… « Je dois te changer ta couche toutes les heures et repasser le linge de tes sœurs…. Bah j’viens de surveiller tu crois quoi ?! ». Surveiller est un bien léger mot compte tenu de ce que ce diable blond peut vous faire….


 

Dolce - Pacey

« Je dois te changer ta couche toutes les heures et repasser le linge de tes sœurs…. Bah j’viens de surveiller tu crois quoi ?! » Ah bah oui, c’était tellement évident. J’en peux plus de lui, c’est un cauchemar éveillé ! Et j’avais beau cherché une solution ou vouloir trafiqué ma porte en deux-deux, il avait beaucoup trop de force pour que j’en vienne à bout. Autant le laisser faire ses cinq minutes à la con, moi je retourne me coucher et limite, rêver de Thym tiens ! Ca c’est bien comme plan ! Je me barre en courant –histoire qu’il se mange un peu c’est beaucoup plus drôle ainsi- et je me jette sous mes couettes en priant qu’il n’ait pas encore un plan à la con. S’il fallait que je le supporte toute la journée, autant que ce soit à MES conditions tu vois ? Puis si déjà il avait des minutes à la con, ce serait bien qu’il m’épargne de plan à la con, ça suit la logique de mon histoire quoi. BREF. « Pacey, si j’avais besoin de dépenser mon énergie, j’aurais appelé quelqu’un d’autre. » Tout en voulant rester bien planqué dans mon lit, je ne pouvais éprouver que mécontentement de sa présence. Ceci étant, Pacey est loin d’être quelqu’un pour qui lâcher l’affaire est une question, il n’en fera qu’à sa tête, comme bien souvent, comme toujours même. Je vois la porte s’ouvrir dans le coin de mon œil, tout en voyant un gros tas s’écrouler la gueule par terre. Rire ou rire ? Dilemme peu complexe puisque j’ai choisi d’éclater de rire. Si vous aviez vu sa tête, le pauvre ! Et lui qui se dit « Princess Pacey »… La journée promettait d’être encore une fois longue, à coup de cris inutiles et de négociations. Pacey ? C’est un enfant. De deux ans mon aîné cela dit. Parfois, il m’arrive d’avoir de la peine pour lui… C’est vrai quoi : vous connaissez beaucoup de mecs qui ont peur de leur propre ombre ? Et combien d’entre eux vont se mettre à pleurer parce qu’un mannequin venu d’un pays lointain dont vous ne savez même pas prononcer le nom tellement c’est éloigné serait décédé ? Bah Pacey y arrive bien lui. Sans lui, l’humanité serait tellement naze en fait… Heureusement qu’on l’a. Quoique quand il arrive de bon matin à me sortir de mon lit et à défoncer mes ambitions, là, je le déteste. Tout comme quand il pète tout à la baraque parce que c’est une catastrophe ambulante et comme quand il touche à mon fond de teint pour couvrir un bouton et qu’il destroye bien sur mon fond de teint ! Ouais bon, je suis pas miss maquillage tout le monde le sait mais, la plupart du temps, j’aime bien savoir qu’il est là. Surtout quand j’ai un truc important à mes yeux comme genre un rdv pro ou je ne sais pas quoi… Puis même, ça m’arrive d’avoir une gueule de merde avec un phare sur la tronche alors merde quoi ! Puis ouais, MERDE ! Je dis plus rien si c’est pour qu’on se paye ma tronche.


 

Dolce - Pacey

Cet enfant est d’une telle fraîcheur, incroyable. Si un jour on m’avait dit que je garderai ce petit monstre de bientôt 18 ans, … Je me serais pendu dans la seconde même ! Le résultat fut immédiat grâce à elle : je me suis mangé telle une huitre ouverte qui s’étale soudainement sur le sol. Je l’entendais déjà rire alors qu’elle ne riait même pas sous ses couvertures de bébé Dolce. Sale gosse ! «Pacey, si j’avais besoin de dépenser mon énergie, j’aurais appelé quelqu’un d’autre. » Alors là j’étais énervé, je te raconte pas ! Ah ouais nan mais là… Elle a de la chance que je sois payé déjà et ensuite… Elle a de la chance que je sois payé point ! Je la fixe ou plutôt fixe sa silhouette camoufflée par les couvertures et me relève en quatrième vitesse dans le genre « personne m’a vu, c’est bon ». Je m’avance vers elle très vite, attrape le coin de sa couverture et lui retire de force, juste après quoi je l’ai enrouler autour de moi, comme une cape. « Dolce, aujourd’hui je suis ton prince ! Ma dulciné tu seras, au bout du monde on ira, … Quoi ?... Mais QUOIII ?! Arrêtes de rire wesh ! ». La couette dans la gueule je lui jete ! Ca n’a rien de drôle, je vais bouder moi si c’est ça…. « Bon aller, bouges ton cul meuf, on sort. Ou sinon… » Là, c’est l’heure du chantage. Je chope son téléphone portable et m’apprête à un drôle de deal ! « Sinon, j’envoie des messages cochons à tous tes contacts ! ». On s’appelle Pacey ou on s’appelle pas moi je vous dis ! En attendant, elle allait passer un sale quart d’heure la petite ! Je me met à courir, danser, jubiler, gémir en farfouillant son téléphone. Une vraie MINE D’OR ! Les photos perso’, les contacts inconnus… Tout ça allait passer sous l’œil expert mais inatentif de … Bah de moi-même chéri ! « Thyméo, ouuh… Il est beau ? Il est comment ? ». Qui a dit que j’étais venu dans le seul but de l’amuser elle hein ? Moi aussi j’y avais le droit t’sais ! NORMAL QUOI.