Docle&Lexie - C'est le jour du seigneur!

Dolce & Lexie
Elle est pas méchante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante

Il est une heure où le soleil n’est pas assez haut pour que je me lève surtout un dimanche, c'est certain… Il doit être 8 heure du matin certainement. Je continuerai bien à dormir, enroulé dans ma grosse couette et mon lit douillet mais quelqu’un fait un vacarme de fou dans le salon. Au début je met juste mon oreiller sur ma tête et je resserre ma couverture autour de moi espérant que ça fera cesser le bruit mais non. Et il me faut encore 10 bonnes minutes pour réaliser que ce n’est pas normal.
Pas normal parce qu’en ouvrant les yeux je réalise qu’il est 10heure passé, et que donc Charlie, ma colocataire, doit déjà être partie, elle m’avait dit la veille qu’elle partirait très tôt pour je ne sais plus quelle raison, enfin peu importe je suis censé être seule…et aux dernières nouvelles on a pas de chat, alors rien ne justifie ce carnage dans le salon.
Tout à coup paniquée je me lève de mon lit d'un bond, les cheveux dans un désordre pas possible. Je tend l’oreille pour essayer d’entendre des voix mais rien. Je me met debout sur la pointe des pieds et j’attrape la première arme qui me vient sous la main…c’est-à-dire ma raquette de badminton à moitié cassé, et moi qui voulait la jeté, elle allait finalement s’avérer être très utile.
Toujours aussi discrètement je sors de ma chambre, je marche à pas de loup jusqu’à l’entrée du salon puis je me met a courir dans la pièce prête à frapper l’intrus avec un cri de guerre. Mais en voyant la personne dans ma cuisine, qui communique avec mon salon, je me stop en plein élan.
Dolce, debout sur un chaise, mon paquet de céréale sous le bras, une main dans mon placard à gâteaux et la bouche pleine me dévisagea comme si j’étais folle. Elle me salut puis engloutit une nouvelle poignée de céréale tandis que je reste toujours immobile. Je viens de me faire un film pas possible, m'imaginant déjà dans Taken, kidnappée par des libanais amateur de trafic de femme...mais non, c'est juste Dolce, qui visiblement a colonisé mon salon, rien a voir avec Liam Neeson.
L'adrénaline quitte peu à peu mes veines, je retrouve une respiration normale et toutes mes facultés mentales. La raquette toujours en l'air, je demande d'une voix peut être un peu aiguë suite a ma mini crise cardiaque du matin :
_Mais qu'est ce que tu fais là?
BY .TITANIUMWAY

LEXIE - Mais qu'est ce que tu fais là?

Oh mince... Coincé... Dire que j'étais là, debout sur une chaise, le paquet de céréales sous le bras, la bouche débordante de céréales, c'était comme dire que je m'étais encore incrusté chez elle. En fait, c'est ENCORE la faute à Thyméo. C'est de sa faute si j'ai trouvé ça drôle de s'incruster chez les gens sans prévenir. Du coup, maintenant je me fais des petits trips maintenant tu sais! Genre comme là: je m'incruste et je bouffe tout. Je la regarde une première fois en plissant les yeux et en levant une main avant de replonger ma main dans le paquet de céréales. Sinon il est 10h et je le vis bien! C'est surement pas mon jogging troué et mon genou blindé de sang qui vous dira le contraire, tout va bien, je vais bien, je suis gaie, tout me plait, je ne vois pas pourquoi, pourquoi ça n'irait pas! -Dany Boon, la déprime.

Je continuais alors de dévorer mes céréales en alternant avec les gâteaux. Finalement, je suis semblable à un énorme gros ours sorti de la foret! Affamé en prime! Je pourrais mordre n'importe qui qui voudrait tenter de m'arracher à ce placcard et à cette superbe chaise d'où je gardais un équilibre déstabilisant. En fait, Lexie habite le même quartier que nous, les Ben. Et plutôt que d'attendre d'être rentrer à la maison pour m'exciter sur les paquets de gateaux que mes deux lourdeaux de frères ont vidés, et bah j'ai préféré rentrer dans la première baraque voisinant le chemin de mon retour. C'est là que je réalise que finalement, Lexie tenait une raquette de Badmington dans les mains. Tordue la raquette...

DOLCE - Je fais du somnambulisme sévère...

Plutôt dire des conneries que la vérité déformé. C'est la première règle de savoir vivre dans le mensonge! Plus c'est gros, plus c'est facile à faire avaler, oupas. Bon finalement, j'ai l'air d'une grosse timbré n'est-ce pas? Comme d'hab me dira t-on. Toujours est-il que vous serez forcés de constater, que Lexie ou pas, j'en avais rien à cirer: je continuais à me faire mon festin.

DOLCE - Tu comptes faire un badmington avec ça?.. Très mauvaise idée.

Elle n'était pas du tout en état de faire du bad entre nous. Les cheveux explosifs, visiblement en pyjama, avec une raquette complètement pêté. Mais perso', après un début de matinée aussi raté qu'aujourd'hui, ça ne me dérangerait pas de faire du badmington avec cette chose!! La raquette hein? Pas Lexie!

DOLCE - J'ai pris une grave décision... Bon et t'as plus de lait au fait...

Dolce & Lexie
Elle est pas méchante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante

J’étais toujours ébahie au milieu de ma cuisine, je finis tout de même pas abaisser ma raquette de badminton avant d’être tenté d’assommer Dolce. Je ne sais même pas pourquoi j’étais si étonnée de la trouver ici, c’était pas la première fois, non ca devait être la troisième…ou la quatrième fois, cette semaine.
Ne nous méprenons pas, j’adore Dolce… En fait je n’ai pas décidé de l’adorer, c’est une emmerdeuse mais elle en devient presque mignonne. Elle est exactement la petite sœur ultra chiante et sans gêne qu’on a envie de claquer contre un mur par moment mais a laquelle on tient énormément en deux minutes.
Peu importe c’est pas parce que c’est le jour du seigneur que je vais la laisser bouffer tous mes céréales !

_Du somnambulisme? Oh bah oui bien sûr tout s’explique !

Bien qu’avec la plus grande des délicatesses et de désolation elle m’explique que je n’ai plus de lait, j’ouvre la porte de mon réfrigérateur pour vérifier ce que je crains déjà. Je le scrute intensément espérant que le lait apparaîtra comme par magie, je suis même tenter de dire « Abracadabra ». Je soupire de tristesse, le lait c’est sacré ! surtout un dimanche matin… je claque la porte et jette un regard noir à Dolce en récupérant mon paquet de céréale de sous son bras.

_Je vais finir par t’inclure dans notre budget course. Bon c’est quoi cette grande résolution ? Tu as finis par décider d’aller vivre dans un internat exclus de toute société ou tu te fais enfermer dans un placard si tu parles sans lever la main ?...désolée j’ai vu un film sur le câble hier et c’était pas joli joli. Bref…mais qu’est ce que tu as fais a ton genoux ?!

Il m’avait fallu un certain temps pour réaliser que Dolce était dans ma cuisine, que je n’avais presque plus de céréale, que je n’avais plus de lait, qu’on était dimanche et qu’il était seulement 10h. Maintenant que tout ceci était –presque- digérés je remarquais enfin l’état de Dolce. Mais ou est ce qu’elle avait été se fourrer ?! Toute bride de colère s’évapora pour de l’inquiétude. Ouais… j’aime bien Dolce. Je m’approche et me met à la hauteur de son genoux.

_Je vais désinfecter ça.

BY .TITANIUMWAY

En fait, je suis pas du genre –bon d’accord un peu quand même – à m’empiffrer de bon matin, encore moins chez quelqu’un d’autre que moi. C’est pas ma faute ce coup-là, je vous le jure ! Comme toutes les autres fois.. J’ai voulu faire du sport pour un peu –sisi je vous jure- mais ça n’a pas duré cinq minutes avant que je m’éffondre au sol ! Très rapidement, j’ai eu envie d’arrêter le sport et j’ai donc fini très rapidement chez Lexie. Je suis pas le genre de filles à pleurer dans ce genre de circonstances par contre, il fallait que je bouffe pour compenser les 10 minutes de course que j’avais entamer… Bon d’accord : 5 minutes de course en réalité…

LEXIE - Du somnambulisme? Oh bah oui bien sûr tout s’explique !

J’avais pourtant essayé –bien 5 millions de fois- de devenir sage et tout mais rien y fait, la sagesse c’est pas mon truc. Puis courir non plus visiblement… Pour aujourd’hui, c’est donc Lexie qui allait voir ma première crise… C’est rare de voir Dolce Madison Ben hors de son lit un dimanche matin et on comprendra mieux pourquoi : c’est la première et dernière fois que je cours dans ce quartier, capiche ? Même si je suis payé, j’irais pas !

DOLCE – Mais je te le JURE ! C’est pas voulu… Genre, mes jambes elles me conduisent chez quelqu’un sans que je le vois et j’mange comme ça, PAF !

Ouais c’est ça : PAF la plus grosse connerie que je sors oui ! M’enfin j’essayais de tourner ça à l’humour parce que sinon la pauvre, elle virerait au rouge colère ! Puis, c’est une arme avantageuse parfois d’être petite : tu peux faire ton innocente même faussement, ça passe toujours auprès des gens. Enfin bon. Un jour, j’essayerai de grandir dans ma tête, un jour. Pour l’heure j’essayais surtout de ne pas rigoler face à mes propres débilités. C’était déjà bien assez difficile comme défi alors n’en rajoutons pas !

LEXIE - Je vais finir par t’inclure dans notre budget course. Bon c’est quoi cette grande résolution ? Tu as finis par décider d’aller vivre dans un internat exclus de toute société ou tu te fais enfermer dans un placard si tu parles sans lever la main ?...désolée j’ai vu un film sur le câble hier et c’était pas joli joli. Bref…mais qu’est ce que tu as fais a ton genoux ?!

Dit-elle en reprenant les céréales qui me convenait parfaitement en guise de petit déjeuner copieux. Là, les larmes étaient pas loin de couler, comme un bébé à qui tu retires son doudou… Non mais la bouffe c’est sacré, une fois que je l’ai, tu peux pas me l’enlever ! Ca se fait pas d’abord ! .. Dixit, la fille qui bouffe chez les autres, j’avoue…

DOLCE – C’est vrai ?! Trop cool…

Ouais bah ouais, trop cool si elle m’inclue au budget courses attends ! Ca veut dire que je pourrais davantage m’introduire ici alors forcément c’est trop cool ! Ce qui expliquait donc mon sourire et mon air enjouée si soudain ! Par contre, il est reparti aussi vite qu’il n’était venu… Ouais parce qu’elle se moquait de moi –et même si j’ai l’habitude que le monde entier se foutte de ma poire et que ça me passe au-dessus désormais- et bah en fait, j’étais tout à fait sérieuse pour le coup ! J’avais pris une GRAVE décision ! Le sérieux était de mise donc !

DOLCE – NAMEHO ! Je suis très sérieuse OK ? J’ai pris une GRAVE décision ! J’arrête le sport, je vais devenir une grosse vache, je vais vivre avec des bœufs et j’irais chasser des lamas dans un champ de tournesol !

Oui je sais, c’est incroyable ! Mais dans le fond, je n’étais sérieuse qu’à moitié vous savez ? Je suis atteinte mais pas à ce point quand même ! Je sais bien que les lamas ne se chassent pas et que je serais jamais une grosse vache… C’est alors que l’histoire vira au drâme ! Fallait pas qu’elle s’approche de mon genou, je suis comme un ours moi ! Tu t’approches de moi quand je suis blessé et je vais vouloir me défendre !

LEXIE - Je vais désinfecter ça.

OUAIS C’est ça ! Même pas en rêve ! Ma mère sait comment m’acheter dans ce genre de situation mais c’est bien la seule ! Moi, les hopitaux, les médecins, les piqûres toussa, j’en ai horreur ! Alors pour désinfecter mon genou, il va falloir user de courage et de patience ou alors rêver éveiller ! J’opterais pour la dernière solution… D’un bond j’ai tout lâcher et je me suis barrer à l’autre bout de la pièce les poings en évidence ! … Je sais : même pas peur… M’enfin j’fais ce que je peux…

DOLCE – NE T’APPROCHES PAS DE MOI !

Dolce & Lexie
Elle est pas méchante, mais putain qu'est ce qu'elle est chiante

Je dois admettre que le réveil ne m’avait pas vraiment plu, j’étais même prête à l’étrangler au début mais Dolce savait plus ou moins mettre les gens de bonnes humeurs et certainement sans s’en rendre compte. En tout cas, j’étais maintenant bien plus amusée par la situation qu’il y a 10 minutes…même si le coup du lait me restait encore en travers de la gorge.

Je l’écoutais donc proclamer haut et fort sa nouvelle décision et je dois dire que la première partie de cette révélation était totalement compréhensible et réalisable. Mais vivre avec des bœufs et chasser le lama ? Au moins elle a de l’ambition. Mais maintenant je comprenais mieux d’où lui venait cette plaie au genou… Dommage que le quartier ne soit pas sous surveillance, c’était une vidéo en or, a mettre sur internet ou a conserver pour les jours de déprime.

_Tu sais que la chasse c’est un peu un sport ? Je te soutiens à 100%, je me demande juste ce qui a bien pu te pousser a courir ce matin.

J’allais aller chercher le désinfectant et un pansement lorsque comme un animal sauvage apeuré Dolce sauta de la chaise, la renversant sur son passage pour aller se mettre à l’opposé de la cuisine, en position d’auto défense. J’étais persuadée que si je faisais un pas de plus elle me lancerait une fourchette ou qu’elle me cracherait dessus comme un chat.

_Ça c’est trop mignon, Dolce 17 ans bientôt 18, le genou en sang et prête à mordre pour un chocolat refuse qu’on nettoie son bobo... C’est ça ou l’amputation tu sais ?

Ma mère me disait tout le temps ça quand j’étais gamine, je dramatisais chacune de mes blessures et je refusais qu’on y touche, l’amputation et l’opération était une bonne technique…enfin quand j’avais 5 ans, je suis pas sûr que Dolce soit aussi naïve. Quoi que... Non, elle serait surement prête a se le couper elle-même pour y échapper.
Je levais les mains en l’air en avançant d’un pas tout doucement, comme face à un lion en ajoutant :

_Doucement…promis je ne touche pas, je veux juste reprendre une conversation, aussi normale puisse l’être avec toi sans que tu ne décides de me frapper.

BY .TITANIUMWAY

LEXIE - Tu sais que la chasse c’est un peu un sport ? Je te soutiens à 100%, je me demande juste ce qui a bien pu te pousser a courir ce matin.

Sans déconner ? Et … Ce matin… ?... Ola… Je lui dit ! Je lui dit pas ? … Je lui dit !... NON, je lui dit pas ! Toutes façons, il ne fallait pas aller bien loin pour comprendre ce qui m’y avait poussé n’est-ce pas ? N’importe quelle personne intellectuellement normale ou avancée serait capable de déduire très rapidement cette attitude soudainement sportive. Alors qu’auparavant, je faisais tout pour éviter le sport ! Quitte à m’échapper sous un grillage en rampant comme à l’armée ! D’ailleurs, j’aurais peut-être dû faire ça pour m’échapper avant que Lexie ne vienne briser mon moment « nounours affamé ». Enfin bon…

DOLCE – C’est un sport ? Ok bah j’arrête ça TOUT DE SUITE ! Pas question de faire du sport, je veux devenir une pintade du genre qu’on a pas besoin de farcir et finir cuite dans un four tellement gros que mon cul rentrera pas dedans !

De toutes manières, j’avais beau dire les plus grosses conneries du monde, ou tenter de les mettre en application, je serais toujours aussi mince ! Il n’y a rien à faire, je prend jamais 1gramme de graisse et même quand je squatte les fast food des jours durant ! En attendant, Lexie devait très certainement se demander ce que j’avais bu avant de partir de chez moi ! Surement pas de l’alcool, mes parents m’auraient fracassés je pense !

LEXIE - Ça c’est trop mignon, Dolce 17 ans bientôt 18, le genou en sang et prête à mordre pour un chocolat refuse qu’on nettoie son bobo... C’est ça ou l’amputation tu sais ?

J’adooooooore quand on me parle comme ça ! Je veux dire, quand on me rappelle haut et fort que je vais bientôt avoir 18 ans ! L’âge de la liberté, de l’indépendance et de la matu… Non comptez pas sur ça, vous regardez mes frères, vous regardez mon père… Vous saurez alors que la maturité chez les Ben a sauté quelques générations hein ? La mienne comprise. Toujours est-il que 17 ou 18 ans, personne ne touche mon genou ! Point à la ligne ! Mais évidemment, ma réponse coulait de source hein ? C’est donc grand sourire et très fière de moi que je répondais à Lexie, Lexie qui pourrait bientôt prier au seigneur pour que je sois moins conne ! Faut le faire pour une surdouée quand même…

DOLCE – L’amputation !

Oui j’étais contente de ma connerie, qui ne le serait pas hein ? Je regarde Lexie qui s’approche les mains en l’air. On me la fait pas à moi ! Je me met en position d’attaque en cas de malaise, levant mes mains, me mettant à imitier un chat qui s’irrisse ! Sisi, je sais, je suis tarée ! Je m’en fous, on touche PAS MON GENOU ! LA !

LEXIE - Doucement…promis je ne touche pas, je veux juste reprendre une conversation, aussi normale puisse l’être avec toi sans que tu ne décides de me frapper.

Une conversation normale avec une blonde qui se mute en chat et une brunette qui se fait dévaliser placcards et frigo, ça compte ? Toutes manières, il allait falloir s’en contenter je crois bien. J’étais pas prête de baisser les armes ou plutôt les bras…

DOLCE – Je te frapperai pas. Je te mord, je t’arrache la moustache, je te brise le dos en deux, j’téclate le nez, je bouffe tes cheveux et je te crame les poils de dos !

VIOLENT. Mais tellement pas réalistes…

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