Premier acte. La naissance de Max se déroule à merveille, dans un petit hôpital de Boston, confortable et reconnu pour son personnel bienveillant. Ses parents, Fredrik et Annabelle, sont deux dresseurs et éleveurs de chiens déménagés de Russie à Boston, car le père avait trouvé meilleur emploi aux États-Unis. Ils ont tous deux un bon cercle d'amis et un peu de famille dans le coin, et la jeune Max ne perd pas de temps. Dès les premiers jours où elle et sa mère allait s'amuser au parc, elle se fit des amis. D'un naturel très sociable, sa jeunesse ne fut pas très compliquée. S'amusant avec un rien, la petite ne fut pas compliquée à éduquer non plus; quelques images par ci et par là, deux trois chansons et le tour était joué.
Ses années à la garderie, par contre, furent plus pénible. Dès l'âge de deux ou trois ans, elle commença à avoir mauvais caractère. Quelle joie lorsqu'elle entra à l'école! Plus d'encadrement, moins de soucis pour papa et maman. C'est ce qu'ils croyaient, bien sur. Avant que le premier coup fuse à un élève plus vieux qu'elle, ils croyaient que tout allait bien se dérouler, que leur petite Max serait gentille et bonne à l'école. Au contraire, sa jeunesse se résumait en une phrase: elle était dyslexique, avait un trouble de l'attention et rester assise sur une chaise d'école lui demandait toute les forces du monde. Impossible de la garder alerte en classe, les pénitences et les cris à la maisons se faisaient de plus en plus fréquent. Ce que faisait Max, en cas de crise? Elle s'enfermait dans sa chambre et chantait à tue-tête, hurlait les notes de guitare et tapait sur sa porte pour faire le rythme de la batterie. Pour la calmer un peu, ses parents décidèrent, dès l'âge de 9 ans, de lui acheter sa première guitare; elle ne décrocha pas, et le calme revint à la maison.

Deuxième acte. Son adolescence est une véritable montagne russe. Son père et sa mère se sont séparés lorsqu'elle avait 12 ans, et se battaient en cours pour avoir sa garde. Max voulait rester avec son père, mais comme il travaillait tout le temps, il valait mieux pour son éducation qu'elle reste avec sa mère. C'est à contre-coeur qu'elle emménagea avec sa mère dans un petit appartement à deux chambres, à peine de quoi avoir une intimité. En colère contre le monde, ses notes scolaires étaient à la baisse, et la chute était phénoménale. Ses prof ne comprenaient pas tout ce branle-bas de combat à la maison et à l'école pour si peu, amis Max était une jeune fille très sensible.
Elle se fit peu d'amis, mais un seul l'à marqué, il s'appelait Junior - enfin, c'est comme ça que tout le monde l'appelait, et était victime d'intimidation. Il était grand, un peu niais et avait de longs cheveux noirs bouclés. Même s'il était plus vieux qu'elle, Max le pris de suite sous son aile, et créèrent une amitié réelle et forte; indestructible, même. Ce fut le premier amoureux de l'adolescente, et son dernier. C'est là qu'elle compris tout, absolument tout. En colère contre elle même, elle se sépara de Junior, qui, pris au dépourvu, triste et déprimé, ne voulu plus jamais lui parler. Elle perdit le seul ami qu'elle s'était fait. Et ce fut ainsi jusqu'à son inscription à l'université. Londres l'attendait et elle sentait qu'elle allait en voir de toute les couleurs.

Troisième acte. Son arrivée à Londres, chez son oncle Mikael, fut un soulagement, une certaine liberté d'acquise qu'elle n'avait jamais eu. Puisqu'il n'était jamais chez lui, et que la jeune femme pouvait désormais faire ce qu'elle voulait - en même temps, à 19 ans, liberté et jeunesse ne sont pas deux choses allant bien ensemble. C'est là qu'elle commença à se laisser aller un peu. Musique, concerts, drogues et alcool, prostitution - étant incapable de se trouver un job, c'est le seul moyen, à l'âge de 21 ans, qu'elle trouva afin de se payer des choses, et arrêter de voler l'argent de son oncle.
Depuis, elle fait sa petite vie, et viens récemment de poster sa demande pour l'université, même si elle ne sait pas du tout ce qu'elle veux faire plus tard.