Il déposa un baiser sur les pétales de la rose qu'il tenait entre l'index, le majeur et le pouce, puis d'un geste lent, laissa tomber la rose sur la table de marbre qui recouvrait à présent l'unique rayon de soleil de la vie de Maksimilian. Elle avait été son tout, et désormais, il n'était que poussière.
Il s'assit sur le socle de marbre puis s'allongea lentement dessus, les bras sous la tête, regardant les nuages blanc flotter dans le ciel, c'était si calme ici. Comme si les morts enlevaient toute haine de ce monde. Il se redressa quelques minutes après, puis son visage se tourna vers la photo de la pierre tombale. Il porta ses doigts à ses lèvres pour y déposer un baiser, puis posa sa main délicatement sur la photographie de la jeune fille.
- Je le sais Ivy... tu aurais dit oui. Tu m'aimais.
Depuis la découverte de la mort de la jeune femme, un sentiment égoïste était né en Maksimilian. Il était bien évidemment détruit par la mort de sa compagne, mais quelque part, il était soulagé d'un poids, celui de se demander si elle était partie d'elle même ou non. Ce poids s'était envolé, car elle n'était pas partie, c'était égoïste, surtout en sachant ce qu'il s'était passé. Et quand il pensait "savoir" c'était un mot bien trouble. Accident, meurtre ? Personne n'avait été capable de répondre. Avec cela, Maksimilian pensait qu'il ne saurait sans doute jamais la vérité sur la mort d'Ivy.
Il eut alors une pensée pour Julian, le cousin d'Ivy, qui venait de perdre sa cousine, que ressentait-il ? Etait-il soulagé de savoir qu'elle n'avait jamais voulu partir ? Etait-il aussi indécis sur ses sentiments que lui ? Avait-il peur ? Se faisait-il de l'inquiétude pour Marylinn qui était sa petite amie ? Allait-il la laisser seule le soir désormais ?
Le jeune homme se redressa alors qu'une personne marchait dans les chemins du cimetière, et la personne qu'il vit fit arrêter de battre son coeur. IL était là. Marchant comme si de rien était . Il se redressa alors complètement, mais ne bougea pas, le regard fixé sur l'homme qu'il était venu chercher ici, à Londres, sa vengeance était là. Devant lui, ils étaient seuls, personne ne serait au courant de rien, et pourtant, il ne pouvait se résoudre à faire le travail ici... par respect de celle qu'il aimait.
- Bonjour... Stanislas.
Allait-il le reconnaître ? Il ne le savait pas, cela faisait tout de même bien longtemps.
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Jeu 11 Avr - 11:43