12 JUIN 2003, Dublin ∆ ten years-old. J'comprends plus rien. Déjà que, comme je suis petite, on pense toujours que je suis une morveuse idiote incapable de piger quelque chose qui dépasse l'univers des poneys roses. Alors oui, d'accord, j'admets n'avoir que dix ans mais ce n'est pas pour ça que je ne peux rien comprendre. Je suis très intelligente, même si ça ne se voit pas beaucoup comme ça. D'habitude, je suis plutôt vive d'esprit et j'comprends tout très vite, bien plus vite que Blue ou que Salvatore et Camille, les jumeaux -bon en même temps, ils n'ont que trois ans. Sans parler de Vénézia, elle a que un an cette brailleuse. Enfin bref, tout ça pour dire que là, j'comprends vraiment vraiment rien et c'est trop bizarre.Tout est allé si vite. Ça a commencé un peu avant Noël, vers le quinze décembre à peu près. Ça faisait déjà des mois et des mois que papa et maman se disputaient beaucoup, mais comme ça augmentait un peu chaque jour, personne s'en est vraiment rendu compte. Du coup, ça gênait personne, et on trouvait ça normal, les disputes. Parce que même si j'ai un gros cerveau et tout ça, j'suis qu'une enfant au fond, et les trucs d'adultes, bah ça me dépasse un peu. Et donc, vers le quinze décembre, au cours d'une énième disputes à propos de la nouvelle nappe que maman venait d'acheter, papa a eu une réaction un peu violente. Il a frappé maman, mais juste une fois, juste une gifle. Enfin, il a pas le droit de faire ça mais c'est pas comme si il l'avait tabassé puis laissé pour morte, tu vois ? Bref. Ils étaient dans le bureau à ce moment là, ils s'enferment toujours dedans quand ils se disputent. Je crois que c'est pour pas que nous, les enfants, les voyions. Mais en fait, c'est débile parce que Blue et moi regardons toujours par la fente -la porte ferme pas vraiment, du coup elle reste toujours un peu entrouverte. Et comme Salvatore, Camille et Vénézia dormaient tous les trois, et qu'on s'ennuyait, on est allées voir par la fente. Au début, c'était normal. Juste une dispute. Ensuite, papa a utilisé des termes qu'il avait jamais utilisé, des trucs genre "salope", "grosse pute", "poufiasse", ou encore "sale chienne", les trucs trop sympas quoi. On avait trouvé ça bizarre parce que c'était qu'une nappe à cinq euros, quoi, pas besoin de s'exciter pour ça. En plus, papa avait toujours été très gentil avec nous. Surtout avec Blue, je crois que c'est un peu sa chouchoute. Ensuite, après l'avoir copieusement insulté, il lui a donné une gifle, une seule, mais elle était carrément forte. Blue a pas voulu regarder après, je sais pas pourquoi. Moi, je suis restée, histoire de lui raconter après. Après ça, papa s'est rendu compte de son geste et ils sont tous les deux restés immobiles pendant un tas de minutes. Maman pleurait un peu, elle avait l'air choquée, c'était trop bizarre de la voir comme ça. Papa s'est sûrement senti idiot après ça, parce que pour le coup, il avait été vraiment con. Maman lui a demandé pourquoi il avait fait ça, il a pas répondu. Ensuite, elle lui a demandé en quoi cette nappe le dérangeait, et il a haussé les épaules. Ils sont restés immobiles, donc je suis montée dans la chambre de Blue pour lui raconter. Y avait plus rien à voir.
Blue est pas super intelligente malgré qu'elle ait deux ans de plus que moi, donc j'ai dû lui expliquer en détail ce que j'avais vu. Parce que j'avais compris ce qui s'était passé. J'avais vu des émissions là-dessus. C'était des histoires de "femme battue", c'est tout simplement des femmes qui se font battre par leur mari pour x raison. Mais bon, c'était la première fois, c'était peut-être juste sous le coup de la colère. N'empêche, Blue et moi on s'est dit qu'on devrait plus laisser passer ça. Les disputes, il y en avait peut-être un peu trop. Qu'on devait intervenir, quoi, avant que papa refrappe maman et que ça finisse en femme battue et tout le tralala. On s'est promis ça, et aussi de protéger les jumeaux et Vénézia, parce que souvent, le père frappait aussi les gosses et je tiens trop à eux pour ça.
On pensait vraiment qu'en faisant plus attention, ça se reproduirait plus. On avait toutes les deux confiance dans notre espèce de plan. Parce que mine de rien, ça nous avait un peu choquée et surtout, on s'était posée pleins de questions après. Pendant les deux mois qui ont suivi, il s'est rien passé de spécial. Papa et maman se disputaient toujours, mais un peu moins qu'avant. Et on avait bien veillé; papa n'avait pas refrappé maman. On avait même demandé aux jumeaux que si jamais ils voyaient papa donner un coup fort à maman, ils devaient tout de suite nous le dire. Par chance, ils ont pas posé trop de questions. Jusqu'à mi-Février, tout s'est bien passé et j'avais même espoir que ça redevienne comme avant, quand ils se disputaient pas encore.
Début mars, c'est devenu n'importe quoi. Je sais pas pourquoi, mais les disputes ont repris de plus belles. C'était vraiment -excusez moi du terme- chiant. Parfois, leurs cris réveillaient les jumeaux ou Vénézia et devinez qui devait aller les calmer ? Bibi ou Blue, parce que les parents sont trop occupés à s'engueuler. Un jour, j'étais dans ma chambre et j'ai entendu leurs cris. Je m'étais pas rendue compte qu'ils avaient recommencé à se disputer. Je suis rentrée dans le bureau pour intervenir, comme promis, et papa m'a donné une grosse gifle alors que j'avais pas encore ouvert la bouche. Il a eu l'air un peu choqué, il m'a demandé de sortir et il a recommencé à crier. Maman n'a rien fait, et j'ai trouvé ça horrible.
Par la suite, on a revu plusieurs fois papa frapper maman mais on a décidé de pas intervenir, parce qu'il m'avait fait super mal en me frappant. Je crois que ce jour-là, je me suis pris le coup pour maman. Mais elle avait aucune reconnaissance et c'était vraiment dégueu. Je voulais pas que les petits s'en mêlent; parce que même eux, ils avaient remarqués que c'était pas normal ce qui se passait. Ils comprenaient rien, alors bon, ça allait quoi. Mais Blue et moi on comprenait et c'était horrible. Parfois, j'entendais Blue qui pleurait dans son lit la nuit, je savais jamais trop quoi faire alors je la laissais. Ça faisait du bien parfois, de pleurer. Perso, ça a jamais été mon truc. Mais Blue, alors là que oui. C'est carrément une pleurnicharde, ouais.
Ça s'est empiré de jour en jour. Maman avait des bleus sur les bras et même sur le visage. Je me demandais ce qu'elle disait aux gens qu'elle rencontrait par rapport à ça. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ou faire ? Ils devaient bien se douter de quelque chose, non ? J'avais vraiment envie qu'on nous aide, ça devenait la 3ème guerre mondiale à la maison. Mais personne s'en rendait compte, y avait que Blue et moi qui comprenions et à la fin, c'était horrible.
Et puis là, y a trois jours, il y a encore eu une dispute. Je jouais avec Salvatore et Camille, tandis que Blue changeait la couche de Vénézia. On était à l'étage, puis on a entendu des cris, forts et tout. Blue a dit qu'elle allait voir, du coup je suis restée rassurer les garçons, parce qu'ils commençaient à pleurer. Les minutes ont passé. Au bout d'un moment, Blue est remontée et elle pleurait aussi. Elle m'a dit que papa avait tapé maman, mais genre beaucoup. D'habitude, il ne donnait "que" une gifle ou deux. Là, il l'avait tabassé. Donné des coups de pieds, des coups de poings, des gifles et des trucs comme ça. Je suis descendue voir. Ils étaient dans le bureau, donc j'ai regardé par notre fente habituelle. Maman était par terre, elle bougeait plus et papa faisait les cent pas dans la pièce. J'ai voulu intervenir, parce que j'avais jamais vu maman comme ça alors j'ai frappé. J'ai pas entendu de réponse, alors je suis entrée. Aussitôt, papa m'a poussé dehors mais je l'ai mordu et je me suis précipitée vers maman. Il a commencé à crier, mais j'ai rien dit. Elle bougeait plus, mais elle respirait. Elle était couverte de bleus et son nez saignait beaucoup. Papa m'a frappé et m'a ordonné de dégager.
Je suis remontée, Blue pleurait toujours et m'a demandé si maman était morte. J'ai dit que non, parce que j'avais bien vu sa poitrine se soulever et j'avais pris son souffle. Pendant que Blue se lamentait et pleurait, j'ai décidé d'agir. J'ai pris le téléphone et j'ai appelé les pompiers. Par chance, je connaissais le numéro. Ils ont débarqué quinze minutes plus tard, ont emmené maman et ensuite, les policiers sont venus. Ils ont embarqué mon père, qui m'a traité de pétasse avant de monter dans la voiture. Ensuite, mamie Jane et papy Charles, les parents de maman, sont venus à la maison nous garder. Mamie pleurait.
J'étais pas très bien le soir, j'ai vomi des tas de fois. Blue faisait que de pleurer, les jumeaux aussi parce qu'ils voulaient voir leurs parents, bon Vénézia se rendait compte de rien. Ensuite, ça a un peu été le trou noir; j'avais tout compris et pour une fois, je voulais pas comprendre. Papa allait aller en prison, j'en étais sûre, maman était à l'hôpital et j'avais peur pour sa santé. On a passé dix jours comme ça, sans avoir de nouvelles, avec papy et mamie qui nous gardait.
Et puis, avant-hier, on est allé à l'hôpital voir maman. Elle était très faible et elle oscillait entre des périodes de mi-coma et de sommeil. Parfois, elle ouvrait les yeux mais c'était rare. Elle a pas ouvert les yeux quand on était là. Elle était juste allongée sur son lit, branchée de partout, sans bouger, avec des bleus partout. Là, j'ai appris de nouveaux mots; commotion cérébrale, osciller entre la vie et la mort, vie en jeu. En prison, papa s'est confié : il a tout dit, il a avoué qu'il frappait maman depuis décembre, qu'il m'avait frappé une fois alors que j'étais intervenue, qu'il savait qu'on le voyait mais qu'on disait rien. Les collègues de maman et ses amis ne s'en sont jamais douté. Là, j'ai commencé à rien comprendre : pourquoi maman n'avait rien dit ? Pourquoi aime-t-on toujours les gens qui nous font du mal ?

15 JUILLET 2007, Dublin. ∆ fourteen years old. On est allée voir maman hier. Franchement, au risque de passer pour une salope, j'avais pas beaucoup envie d'y aller. Il pleuvait à sceau, il faisait super froid et Vénézia est malade -une sorte de gastro qu'elle a dû attraper à l'école j'imagine, c'est toujours la première à se rouler par terre. Mais Camille a lourdement insister; en ce moment, c'est son trip d'apprendre des trucs sur maman. En même temps, il a quasiment aucun souvenir d'elle et il aimerait comprendre. Salvatore aussi est un peu dans cet état d'esprit, et Vénézia, j'en parle même pas. Elle a jamais su qu'elle avait eu une mère par le passé, et son père... Elle en savait rien non plus. Je me sens toujours un peu coupable, parce que y a que Blue et moi qui avons des souvenirs de nos parents avant tout ça. Surtout Blue, en fait, et je crois bien que c'est elle qui souffre le plus même si elle ne le montre pas. Comme Camille m'a saoulé avec ça, on a décidé d'y aller. En plus, ça faisait quatre ans jour pour jour, alors bon... J'ai jamais été pour ces trucs symboliques, ça empêche de faire réellement le deuil. Mais je l'ai fait pour lui, ainsi que pour Salvatore et Vénézia. Je comprends tout à fait qu'ils veuillent comprendre et savoir d'où ils viennent, et pourquoi ils ont pas de vrais parents comme tous les autres enfants. Lola et Jeremy ont voulu venir avec nous, et donc au final, tout le monde est parti, sauf Blue bien sûr. Depuis le décès de maman, elle a carrément changée. Elle a beaucoup de caractère maintenant, elle n'en fait qu'à sa tête. C'est la crise d'adolescence qui fait ça, aussi. Perso, comme ado, j'suis pas trop dure à vivre. J'suis cool, je sais me tenir, être sage. Et puis, j'crois que Blue a jamais supporter le fait qu'on soit venus vivre avec Jeremy. C'est son parrain, donc le seul apte juridiquement à nous garder, mais elle veut rien entendre. Je sais pas ce qu'elle voulait, au fond. Peut-être qu'on aille avec mamie Jane ? Pff, comme si la pauvre femme avait la force de s'occuper de trois enfants en bas âge. Et franchement, Lola et Jeremy sont vraiment sympas.
Donc on est tous parti, direction le cimetière. On s'est rendus sur la tombe de maman, et comme à chaque fois, ça m'a fait tout drôle de voir une tombe si minable portant le nom d'Elena da Volpedia. On avait tellement peu d'argent que la pierre tombale est vraiment misérable. Lola a déposé une gerbe de fleurs, tandis que j'essayais de ne pas pleurer. On est pas resté très longtemps, dix minutes au plus, parce qu'il faisait froid. On est remonté en voiture, et j'ai proposé qu'on passe à la prison, parce que Camille voulait voir papa et que j'avais une autorisation pour ce mois-ci. Jeremy a accepté, et pendant le trajet, Vénézia m'a demandé pourquoi papa était en prison. Comment voulez-vous dire à une enfant si jeune que son père est en taule pour avoir tuer sa mère ? C'est impossible. J'ai juste dit que papa avait fait quelque chose de très mal et que du coup, il était puni. Bien évidemment, elle m'a demandé quoi. Salvatore lui avait dit qu'il avait tué maman. Ce petit m'insupporte vraiment, parfois. Il manque tellement de tact ! Du coup, Vénézia s'est mise à pleurer et c'était la troisième guerre mondiale dans la voiture. J'ai engueulé Salvatore, Lola essayait de réconforter ma soeur, Jeremy conduisait sans rien dire et Camille dormait -finalement, il s'est réveillé à cause des cris.
Pauvre Vénézia. On lui avait toujours raconté que maman était partie en voyage et qu'elle reviendrait peut-être, un jour. Et que la tombe, c'était juste un monument pour elle, rien de plus. On aurait peut-être pas dû lui mentir. Enfin bon, maintenant elle sait et elle va juste devoir s'y habituer.
Camille, Salvatore, Vénézia et Lola sont rentrés dans la prison tandis que Jeremy et moi sommes restés dans la voiture. On veut plus le voir, ce connard. Tout simplement parce qu'il a tué ma mère et donc la soeur de Jerem'. Les autres ont pas conscience de ce qu'il a fait. Mais moi, j'oublierais sûrement jamais ce que j'ai vu, des années plus tôt, par la fente de la porte du bureau. J'oublierais jamais le visage apeuré de maman, couverts d'hématomes, la figure hargneuse de mon père. Quand je suis intervenue et que je me suis pris le coup pour maman, sans reconnaissance. Quand je suis intervenue tandis qu'il la tabassait, que j'ai appelé les secours pendant que Blue pleurait toutes les larmes de son corps. J'oublierais jamais, que j'étais la seule dans ce putain de monde à m'inquiéter pour ma mère tandis que les autres voyaient rien ou qu'ils se lamentaient. J'oublierais jamais, toutes les souffrances que j'ai endurées. À cause de ce monstre. C'est simple; je n'ai pas de père.

20 FÉVRIER 2013, Londres ∆ nineteen years old. Putain. Qu'est-ce qu'elle peut me gonfler ! Je la reconnais plus. Déjà qu'on ne se voit pratiquement jamais, elle pourrait au moins faire un effort quand c'est le cas, non ? Ça s'est passé hier soir. Je sortais du boulot, j'avais eu une journée de cours très chargée avant et j'avais juste envie de finir vite fait mes devoirs, réviser un peu mes cours, peut-être passer un coup de fil à Jeremy pour prendre des nouvelles des petits -ils me manquent tellement depuis que je suis à Londres- et ensuite, et surtout, DORMIR. J'arrivais devant la porte de mon immeuble et devinez qui je trouve à moitié endormie dans les buissons à côté ? Blue, cette dévergondée qui me sert de soeur. Elle empestait la tequila, une horreur. Enfin, elle semblait un peu lucide. Je l'ai secouée, elle a eu peur au début, parce qu'elle ne m'avait pas reconnue. Ensuite, je lui ai demandé de me suivre à l'intérieur. Une fois arrivée dans mon minuscule appartement, elle s'est allongée sur le canapé et m'a plus ou moins expliqué ce qu'elle faisait là. Il y a quelques mois, elle était partie de chez Lola & Jeremy pour voler de ses propres ailes, ce qui était totalement idiot vu qu'elle n'avait pas de travail et donc, pas d'argent. Elle était même pas étudiante; en fait, elle faisait rien de sa vie. Elle a emprunté beaucoup d'argent à Jerem' pour s'acheter un petit studio et elle lui a dit qu'elle rembourserait grâce à son nouveau travail au Starbucks. Le truc, c'est qu'elle avait totalement menti, elle avait aucun travail nul part. À la fin, Jeremy a compris et il la viré de l'appartement. Il l'a vendu, et l'a prié de dégager.
Bon, c'est pas cool de sa part de la laisser sans abris mais elle a vraiment été salope pour le coup; et ça faisait déjà deux semaines qu'elle était SDF. Qu'elle vivait dans des squats de toxicos, ou parfois dans des poubelles vides. Elle a quand même réussi à venir à Londres et elle vit avec moi maintenant. J'avais pas le choix, j'allais pas la laisser seule non plus ! Même si c'est une peste alcoolique qui ne fait rien de sa vie, c'est ma soeur et je peux pas la laisser comme ça. Elle m'a juste promis de faire des efforts. Comme si je la croyais... Mais bon, d'un côté, j'arrête pas de repenser à notre enfance, quand on était toujours fourré ensemble. Je me demande vraiment ce qui a merdé entre nous.

prénom ou pseudo : sponge bob ∞ aka Solène pour les intimes sexe : escargot. âge : thirteen yo baby. ville : bikini bottom (moi, fan de bob l'éponge ? nan, ça va) comment as-tu connu le forum ? quelqu'un l'avait mis en lien dans sa signa sur bazzart je crois x) pourquoi t'es-tu inscrit(e) ? parce que cher était pas pris, qu'il y avait pleins de beaux avatars, que le contexte était cool et que je suis faible que penses-tu du forum ? il est moche, c'pour ça que je suis là. fréquence de connexion 5/7j. quelque chose à ajouter hélicoptèreeeee hélicoptèreeeeee ! code du règlement : validé par blondie Callie