Propos du medecin personnel de Gustave


Gustave avait quinze ans quand je l'ai rencontré. C'était un garçon bien battit pour son âge, très sportif et sûre de lui. Ses parents m'avait prévenue d'une toux trop accentué qui les inquiété. Quand il est entré dans mon cabinet pour le check up, j'étais certain que Gustave n'avait rien. Il semblait en parfait état. Mais ce n'était pas le cas. Gus Walker avait un cancer du poumon niveau deux.
Au fur et à mesure des jours de son traitement, Gustave et moi parlions et ce que je peux vous dire c'est que c'est un garçon incroyablement courageux. Il ne s'était jamais plains. Il souffrait énormément mais il préférait la douleur que de le monter à sa famille. Mais c'était une journée où Gus est venue me voir par lui même. La chimio ne faisait pas grand effet et il était en piteux état. Je me rappelle de son expression toujours amusé à l'habitude, ce jour là, triste et mélancolique. Il c'était assis face à moi, silencieux et avait fait durer le silence jusqu'à ce que c'était insupportable.
« _ Il y a quoi après la mort doc' ?
_Personne ne sait vraiment. » Je m'étais tortillé sur ma chaise, un peu mal à l'aise. C'était un des symptômes du cancer, se questionner sur la mort.
« _ Certains disent qu'il y a une vie après la mort...ou un paradis..
_Et tu y crois ?
_Je sais pas...j'aimerais bien. Mais je penses que ceux qui disent ça ne veulent que se rassurer car ils ont trop peur.
_ Peut-être.Et tu as peur toi? »
Gustave ne m'avait pas répondu. Il n'aimait pas avouer avoir peur. La peur ne faisait simplement partie du lui. Il l'a rejetait comme de la vermine. Après notre discussion, la santé de Gustave s'etait amélioré. Il a recommencé à manger, prendre des couleurs et ses cheveux ont repoussé. Il avait 18 ans et il devenait un beau jeune homme. La chimio avait gagné. Et à mon grand plaisir, les visites de Gus se furent beaucoup moins fréquente.

Jusqu'à sa récente rechute...


Père et Mère. La famille de Gusty'

Gusty' est l'ainée, c'est notre premier, notre petit bébé et nous le protégeons beaucoup. Un peu trop même d'après lui...
Mais il en a besoin, nous le savons. Depuis qu'il est petit Gustave protège sa petite sœur Jena. Elle est aussi incroyable que lui. Elle est douce et amer à la fois. Les deux sont inséparable, bien qu'ils se chamaillent souvent. Nous sommes une famille très soudés. La famille est très importante pour nous. C'est quand Mikael est arrivé que nous nous sommes tous serrés les coudes. Mikael est notre petit dernier, il va avoir 10 ans en octobre. Il est né un peu...différent. Trisomique, Gusty' et Jana ont toujours su l'aider quitte à ne pas le lâcher. Ça était très dure pour nous  de voir notre premier enfant cancéreux et le troisième mentalement touché. Mikael est très instable et le docteur ne pense pas qu'il fêtera un jour ses dix huit ans...
C'est douloureux. Gusty' est justement celui qui redonne le sourire dans la famille. Il se debrouille toujours pour trouvé le côté positif des bonnes nouvelles, ou pour redonner de l'espoir. Il est très optimiste, c'est un battant. On a toujours su qu'il s'en sortirais, il nous le prouvait chaque jour de sa maladie. Lorsqu'il nous arrivait de flancher, de ne plus y croire, il a était là, à nous assurés qu'il allait bien. C'est un garçon très mature, nous sommes tellement fière de lui et nous l'aimons tellement..tellement fort.


Eloge funèbre par Damian
Salut...je m'appelle Damian et je suis le meilleur ami de Gustave Walker. J'aurais aimé brûlé ce papier ou le jeter aux chiens ou...je ne sais pas....ne simplement jamais le lire. Mais je lui avais promis qu'à partir du stade quatre de sa maladie je commencerait à l'écrire...
Gustave et moi sommes amis depuis que nous avons six ans. Nous nous sommes rencontré au parc. Il était sur un banc dans le parc de jeux et il lisait un stupide livre. Moi je jouais au football et il me regardais avec ses petits yeux hautain. Il s'est levé, a posé son stupide livre et il m'a regardé quelques secondes de haut en bas. Puis il m'a dit que je jouais comme un pied et que jamais je ne le battrais, puis il s'est rassis et a repris son stupide livre. Il n'avait que six ans et Gustave était déjà un petit con arrogant. Il est revenu chaque jour à la même heure avec son stupide livre et il me regardais jouer jusqu'à un jour où il a finalement accepté de jouer contre moi. J'avais eu peur, peur qu'il me batte. Je m'étais entraîné comme un fou juste pour être plus fort que lui. Et lorsque nous avions joué, je l'avais laminé 7 à 0. A la fin il m'avait serré ma main et il m'avait dit « J'ai jamais aimé le football. Gustave Walter enchanté »
Lorsque Gus m'a avoué être malade, mon monde s'est effondré. C'était comme mon frère, mon unique frère, mon meilleur ami. J'ai juste  l'impression que la terre ne tourneras plus jamais sans lui et si elle le fait je lui en voudrais toute ma misérable vie. Je ne supporterais pas de voir les gens marcher droit, courir, vivre alors que Gustave est dans un cercueil à pourrir. C'est juste inimaginable...perdre son co-pilot, son meilleur ami c'est quelque chose que je ne vous souhaite pas. Et malgré sa courte vie, il a eu une vie extraordinaire. Il ne s'ennuyait jamais et on s'ennuyait jamais avec lui. Chaque lendemain était encore plus beau que la veille pour lui, et ça jusqu'au bout.
J'espère que tu ne feras pas trop d'ombre aux anges là haut mon ami...

***

Jo & Gus

Jo' me tendit l'enveloppe froissé, je reconnu l'écriture de Damian sur le devant. Ses yeux étaient rouges, elle avait pleuré mais pourtant elle affichait un très léger sourire. J'attrapais l'enveloppe et elle s'assit sur son canapé en caressant son ventre. Son petit bout de chou avait 4 mois et on voyait déjà la forme arrondie qu'il prenait. Mes mains tremblaient, j'ouvris l'enveloppe nerveusement et en sortit un papier. L'éloge funèbre que Damian aurait du lire pour mon enterrement. J'avais dix huit ans quand je lui avait demandé de l'écrire, je croyais ne pas m'en sortir. J'étais persuadé que ça serait lui qui assisterait à mon enterrement, pas moi au sien. Ce connard c'est bien foutu de ma gueule...
Damian est mort dans cet accident depuis un mois et les jours semblent long sans lui. Je me réveille encore le matin, persuadé qu'il est là, à deux pas de chez moi en train de jouer à notre jeux vidéos préféré et à s’énerver contre sa manette qui bug encore. Comme chaque matin il m'aurait appelé à 10 heure pour me demander si je dors, il aurait marché jusqu'à la fenetre de sa chambre, ouvert les rideaux et m'aurait vu face à lui, dans ma chambre, dans l'immeuble voisin, face à la fenêtre...face à lui.
Je me lève encore le matin, me dirige vers ma fenêtre et regarde s'il est là debout avec une pancarte « NAN JE DECONNE JE SUIS PAS MORT DUCON ! »
Je ne m'autorise pas à pleurer devant Jolene, je lui décoche un petit sourire. Elle baisse la tête.
« _Il te manque ?
_Constamment...Il t'aimait tu sais ?
_Je sais... »
Je m'assois à coté d'elle et la prend dans mes bras en la serrant contre moi.

Jolene est ma meilleure amie depuis je ne sais plus combien de temps. Je ne sais pas ce que j'éprouve réellement pour elle. Ses besoin passe toujours avant les miens, je suis toujours prêt à tout pour la combler et revoir qu'une simple esquisse d'un sourire sur son doux visage. On appelle ça de l'amour...chacun à sa definition...