Elle se prend les pieds dans une montagne de linge salle installé juste devant son lit. Elle jure toutes les insultes du monde, pas très féminin comme réaction. Faut dire que Lylas n'a jamais été très féminine dans ses actes et ses paroles. Ce n'est pas le genre de fille qui aura peur de se manger un big mac devant le garçon pour qui elle craque depuis des mois. Elle se relève alors, donnant un coup de pied dans les habilles qui s'étalent partout dans sa chambre, pour pas faire plus de désordre. Elle se prépare rapidement, attacha ses cheveux en une queue haute alors qu'elle se précipite de rejoindre le salon. En retard encore une fois. Elle voit sa mère assise devant la télé, le regard vide encore une fois. Elle souffle. Lylas aimerait tellement que sa mère lui accorde un peu plus d'attention, puisque la jeune femme se sent seule. Plus seule que jamais. Pas de soeur ni de frère à qui parler, elle n'a rien mis à part une mère qui ne l'aime pas. Une mère qui la regrette. Une mère qui déteste son enfant pour avoir détruit son bonheur. Elle ne cesse de se répété que tout ça n'est que de la faute de son père. Ce lâche qui à prit la fuite un mois avant sa naissance. Sa mère n'a jamais cessé de le défendre, prétendant qu'il avait des raisons. Il n'y a aucune raison valable qui peut excuser son comportement, sa lâcheté. Prendre son pied, ça à toujours était facile. Mais assumer ce qu'il arrive par moment par la suite, ça l'est moins. Pour ne pas arranger les choses, pour ne pas apaiser sa haine envers la personne qui a en quelque sorte gâché sa vie, qui l'a privé d'amour, sa mère n'a trouvé rien d'autre à lui dire mis à part le fait qu'il était marié. La haine de la jeune femme c'est alors retourné contre sa génitrice. Comment avait-elle pu couché avec un homme marié ? C'était égoïste. De toute façon, la mère de Lylas n'avait pensé à personne d'autre qu'à elle même depuis toujours. Un frisson parcoura le dos de la jeune fille, la haine s'empara d'elle lorsque sa mère croissa son regard. Lorsqu'elle croissa le regard glaciale de celle qui lui à donné la vie, notons qu'elle aurait très bien aimé que son enfant meurt, bien trop faible pour le tuer elle même. Lylas est à la fois tirailler entre l'envie de sauter dans les bras de sa mère et l'envie de lui foutre une gifle, à cette pauvre drogué qui n'est pas capable d'aimé un enfant. Elle se contenta de sourire, un sourire plus faux que nature et sa mère n'était pas bête, elle savait très bien qu'il était simulé. Sa mère le lui rendit en retour, un sourire faible, un sourire lâche, un sourire plein d'excuse. Mais rien n'excuse une mère qui n'aime pas son enfant, même pas l'amour d'un homme.

Paraît que vingt ans, c'est trop jeune pour prétendre avoir déjà connu l'amour. Pourtant, Lylas peut affirmer l'avoir connu. Puisque oui, elle a aimé, de la meilleure façon possible. Elle se demande encore aujourd'hui comment elle a pu aimé autant alors qu'on ne lui à jamais apprit à aimer. Le plus dure à certainement était de se dire que la première personne à lui avoir dit je t'aime n'était pas sa mère. ça l'a tuée, achevée, écorchée à vif. Lylas était bien trop sentimentale. Tout allez bien ou tout allez mal. Malheureusement pour elle, tout allez généralement mal. Jusqu'à ce qu'elle connaisse Adrien. Un français faisant ses études à Londres. Finalement travailler dans un bar lui aura apporter une chose de positive. A la pensée de son souvenir, un sourire s'afficha sur les lèvres de la jeune femme. Adrien était la meilleure partie de sa vie. La partie en couleur, celle que l'on veut raconter à tout le monde. A ses amis, a ses enfants, a ses petits enfants et à son futur mari. Une histoire d'amour comme la leur, il n'y en avait certainement pas eu beaucoup dans le monde. Ils se comprenaient l'un et l'autre sans même parler, il faisait battre son coeur comme jamais quelqu'un n'aurait pu le faire. Il comblait tout le manque d'amour que ressentait la jeune fille. Il était parfait pour elle. Bien trop parfait pour une fille comme elle. Lylas se rappelait encore les fois où elle le ramenait chez elle. Elle se rappelait des yeux glaciales de sa mère, de sa jalousie envers elle. Elle se rappelait aussi très bien comment sa mère avait gâcher son histoire d'amour. Si elle n'avait pas pu être heureuse à cause de sa naissance, elle c'était promis de faire en sorte que ça fille ne soit pas heureuse elle aussi. Dur réalité il était question. Lylas se rappel aussi très bien les disputes qu'elle avait avec sa mère. Les disputes plus violente les unes que les autres. Les assiettes jetaient en sa direction lorsque les nerfs de sa mère était au plus au de ses nerfs. Lylas n'a jamais compris pourquoi sa mère se donné un malin plaisir à détruire tout ce qu'il avait de bien chez elle. Une larme s'échappa de ses yeux à la pensé de tout ses souvenirs. Elle les essuya d'un revers de main, bien trop fière pour assumer ses peines.