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 Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]

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MessageSujet: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeVen 17 Mai - 16:13



Feat. Erwan C. James


Il y maintenant plusieurs années, Keyla était en couple avec un dénommé Erwan. Pour elle, il n'était pas un jouet ou une personne de son tableau de chasse. Bien loin de cela. C'était son grand amour et elle pensait faire sa vie avec lui. Elle se sentait en sécurité dans ses bras, elle lui a montrer son vrai visage, elle s'est même livrée à lui. Mais les évènements de la vie en furent autrement. Il partit en France pendant des mois et ils ne se sont jamais réellement dit au revoir. Cela faisait maintenant plus de deux ans qu'elle n'avait pas eu de ses nouvelles. Pas un mot, pas un texto, pas une lettre ... Keyla en a énormément souffert, comme tout être humain. Après tout, elle l'aimait. C'est d'ailleurs un évènement déclencheur qui fait que maintenant elle apparaît comme une fille superficiel qui n'aime pas grand monde. Elle se souvient encore des moments passés avec lui, à rire, à être la star de sa caméra, à partir s'évader avec lui. Elle se sentait libre et simple pendant ces moments.

Personne n'oubliera Sasha, le premier amour d'Erwan. Elle lui a brisé le coeur et il était complétement effondré quand ils se rencontrèrent. Keyla s'est prise d'affection pour lui et elle tomba sous son charme en peu de temps. Elle décida alors de tout faire pour lui remonter le moral, de la lui faire oublier jusqu'à qu'il ne prononce plus son nom. Tout était bon pour le revoir sourire à nouveau. Dans un sens, c'était un peu sa rivale. Elle voulait se battre contre elle pour gagner l'amour d'Erwan. Ce qu'elle réussit. Bien qu'au fond, elle savait que de temps en temps, il lui arrivait de penser à elle. Mais il était heureux, souriant et semblait petit à petit passer à autre chose.

Keyla et lui sont restés quelques années ensemble et ce fut les plus belles pour elle. Par la suite, elle n'a jamais eu de véritables sentiments pour aucun autre garçon. Pour elle, l'amour n'existait plus. Comment c'était possible alors que son grand amour l'avait abandonné. Les choses étaient devenues claires : seulement coucher avec les garçons qu'elle rencontre. Même si elle a des amis, son cœur est resté fermé car elle n'a pas était capable de passer à autre chose car rien n'était clair entre elle et Erwan. Elle-même ne savait pas exactement si elle l'aimait encore ou si elle attendait juste de pouvoir lui dire au revoir.


Keyla pensait à lui en marchant dans la rue, tête baissée, lunettes de soleil sur les yeux. Ce matin-là, elle se leva tôt, même si elle ne savait pas exactement pourquoi. Elle était nostalgique et repensait à lui ... A une phrase, à des mots, à une attention, à son sourire, à sa caméra et à sa nourriture constitué uniquement de nouilles ... Plus d'une fois elle a voulu lui écrire, avoir de ses nouvelles. Mais pour elle, c'était à lui de faire le premier pas. C'est lui qui a tout gâché en allant en France, dans le pays qui l'a fait tant rêver. Il est partit sans dire un mot, sans lui dire au revoir. Elle ne voulait alors pas lui faire ce plaisir de lui reparler alors que par sa conduite, elle l'avait terriblement fait souffrir. Même si elle n'est pas passé à autre chose, cela ne l'empêchait pas de vivre d'autres expériences. Après tout, Keyla est seulement un cœur blessée.

- Oui il est peut être 10 heures du matin, mais oui je veux des nouilles ! Effectivement, Keyla s'était arrêtée à un quelconque restaurant italien qui servait des nouilles car elle ne pouvait pas penser à autre chose tant qu'elle n'avait pas noyé son chagrin dans le plat d'Erwan. Elle n'était même pas capable de toutes les manger. Mais cela lui faisait du bien pour oublier.

En rentrant chez elle, toujours tête baissée et les lunettes de soleil sur ses yeux, elle arriva dans une intersection et ni une ni deux, fonça dans la personne qui arriva en même temps. - Oh pardon, excusez-moi, je ne regardais pas. Je vais vous aider à ramasser vos affaires. Sans remarquer qui était cette personne, elle ramassa rapidement ces affaires et les lui rendit. Quand elle finit par la regarder, cette dame était restée la regarder tout du long et finit par lui sourire. Keyla ne mit que quelques secondes à comprendre que oui, c'était elle. C'était la mère d'Erwan. Comment cela était-il possible ? Ils étaient tous partit en France aux dernières nouvelles.

- Je sais que ça doit te faire un choc ma petite Keyla. Ca fait maintenant quelques mois que je n'ai pas eu la chance de te voir. Comment vas-tu ? Dit la mère d'Erwan en lui souriant.

Keyla était tellement sous le choc qu'elle n'a pas pu lâcher un mot ou une phrase. Cette femme, qui l'a connaissait bien et avec qui elle avait noué des liens, ajouta alors.

- Je suis désolée, je pars au travail alors je ne peux malheureusement pas te parler d'avantage. Par contre, je peux te dire que nous sommes revenus il y a maintenant des mois. Erwan est aussi ici, pas loin d'ailleurs. Attends une seconde tu veux. Elle sortit vite fait un papier et un crayon et finit par écrire quelque chose. Elle plia le papier et me le donna dans la main. Je dois y aller maintenant. Écoute, tu ne voudras peut être pas y aller et c'est normal, mais réfléchis bien. Tu pourrais le regretter.

Elle partit aussi vite qu'elle était apparue. Keyla n'en revenait toujours pas. Elle est restée plantée là surement quelques minutes le temps de se remettre de ses émotions. Elle finit par ouvrir le bout de papier où il était écrit Bubble Bar. La jeune fille compris aussitôt qu'Erwan devait y travailler. Elle rentra alors chez elle, se mit sous sa couette, s'enfila des tonnes de tablettes de chocolat et attendu, encore et encore. Elle ne savait pas quoi faire. Tout ce dont elle souhaitait pouvait enfin se réaliser : le revoir. Mais maintenant qu'elle en avait l'occasion, elle ne savait pas si la meilleure décision était d'y aller. Peut être que cela allait précipiter les choses ... Une chose est sure, c'est que je n'y vais pas ! C'était la phrase qu'elle ne cessa de se répéter toute la journée.

Le soir venue, je ne savais toujours pas pourquoi je m'étais douchée, habillée avec une petite robe or, maquillée et bref, préparée. J'étais déjà rendue devant le Bubble Bar, je ne sais comment d'ailleurs. Mais j'y étais et tout me disait d'y entrer. Je pris alors mon courage à deux mains et je finis par entrer pas après pas. Je stressais tellement que je regardais tout le monde de travers. J'avais peur de le voir, j'avais peur de croiser son regard, j'avais seulement peur de ce que mon cœur pouvait faire à ce moment là. Le revoir et voir ce qu'il pouvait penser ou faire envers moi. Allez t-il seulement me reconnaître ? Tant de questions, tant de doutes me traversés l'esprit ...

C'était donc le moment, tant attendu après plusieurs mois de souffrance. Je me suis faufilée entre plusieurs personnes pour arriver à proximité du bar. J'ai regardé plusieurs personnes avant de voir Erwan. Il était là, presque devant elle. Pourtant, Keyla n'a pas eu le courage d'avancer d'avantage, elle resta alors planté debout sans dire un mot.

Spoiler:


Dernière édition par Keyla J. Bellington le Sam 25 Mai - 20:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeMer 22 Mai - 15:40

L'eau bouillait dans la casserole, cela faisait maintenant cinq minutes que je regardais celle-ci chauffer sur la plaque. Lentement, j'ouvrais le paquet de nouilles et enleva les petits sachets d'assaisonnement afin de verser les nouilles dans l'eau. Avec un sourire, je touillais mon plat à l'aide d'une cuiller en bois. La musique qu'il y avait dans l'appartement ne faisait qu'augmenter ma satisfaction du moment "Low rider" de War, était une chanson qui avait le don de me filer une pêche d'enfer. Cinq minutes de plus écoulées, il ne me restait plus qu'à égoutter les nouilles puis de les mélanger aux sachets d'assaisonnements. Je me suis retourné afin de chercher un bol, puis versa ma préparation dans celui-ci. Fourchette à la main, j'entamais mon plat préféré avec joie. J'étais à la limite du paroxysme, lorsque soudainement, quelqu'un frappa à la porte. Je me suis dirigé tout droit vers celle-ci puis ouvrit la porte, me rendant compte que c'était ma mère tenant fermement un sac rempli de courses.

- Salut maman, c'est quoi tout ça ?
- Eh bien c'est des courses, de quoi survivre tout le mois.
- Trop cool ! Nouilles boeuf, crevettes, curry, et légumes. Tellement trop bien, je suis comblé maman, merci beaucoup.
- Je ne sais pas comment tu peux engloutir autant de nouilles instantanées, mais bon... Chacun ses goût, ton père aime le caviar et toi des nouilles. Bon je me sauve, je vais à l'agence, mes appartements ne vont pas se louer tout seuls, et puis je tiens à rester dans le luxe moi.
- Mais oui c'est ça, on est pas assez riches comme ça franchement ?
- De l'argent on en a jamais assez mon petit.

Je refermai la porte, ma mère et ses idées étranges... les gens disent que l'argent ne fait pas le bonheur, mais ma mère affirme le contraire. Personnellement, je ne suis pas comblé dans ma vie par l'absence d'amour, mais l'argent je n'en ai jamais manqué, et je n'avais pas à me plaindre de ça, après tout... je ne manquais de rien, et j'étais né avec une cuiller en or dans la bouche. Je me suis dirigé dans la cuisine, posa mon bol de nouilles sur la table, puis rangea les courses dans les placards de la cuisine, il y avait tant de choses. Je repris le bol de nouilles puis alla dans le couloir afin de frapper à la porte de ma colocataire afin de lui annoncer l'arrivée de nouilles instantanées dans l'appartement. Je suis ensuite entré dans ma chambre puis commença à regarder les bandes de films que j'avais dans ma chambre. Un tri s'imposait, j'ai commencé par celles qui se présentaient tout juste devant moi, un nombre incalculable de pellicules inutiles. Je jetai la boite sur le sol, puis me souvint alors une boite que j'avais laissé sous mon lit. Je me suis assis sur celui-ci afin de sortir la boite, cela faisait maintenant deux ans que je ne les avais plus regardé. Il m'avait été impossible de les visionner, car je ne trouvais pas ça bon de se replonger ainsi dans le passé, mais également, car je ne pensais plus jamais revenir en Angleterre. Mais la réalité, c'était que j'avais tout simplement peur de ne pas me remettre de ces souvenirs, et de rester plonger dans ma nostalgie des jours heureux passés avec elle. J'avais longuement pensé à lui envoyer un journal vidéo lui étant dédié, mais tout les DVD possédant celui-ci étaient restés dans le tiroir de ma table de chevet.

J'ai soupiré, puis enleva le couvercle de la boite, elle était poussiéreuse, oubliée. Comme les sentiments qu'elle contenait. J'attrapais la boite puis me dirigea à grand pas vers la salle de projection, puis m'installa dans un des sièges avant d'installer la bande et de la visionner. Nous étions à peine plus jeunes lorsque celui-ci avait été tourné, nous étions assis sur une nappe rouge dans l'herbe verte du parc, le soleil brillait et le ciel bleu, sa chevelure blonde effleurait ma peau matte. Mon sourire était si heureux, mon rire si cristallin, je m'apercevais que c'était à cette époque où j'avais été le plus heureux de toute ma vie. Et elle, derrière ses lunettes, elle riait aux éclats alors que je caressais sa joue de ma main, je me souviens de ses lèvres de velours qui effleuraient les miennes jusqu'à en perdre haleine. Son regard, je me souvenais aussi de son regard, pénétrant. Elle était pour moi la seule personne à pouvoir m'atteindre, digne de me faire apparaître sur mes films. Je l'aimais...

Une larme perla le long de ma joue, j'avais oublié la souffrance que ça avait été le jour où j'avais du partir en France. C'était il y a deux ans déjà...


- Eh ma belle même pas un baiser pour moi ?

Elle s'était approchée le sourire aux lèvres, alors que je posais mes mains à plats sur le mur de chez elle afin d'encercler son corps frêle entre mes bras. Je m'étais approché lentement afin de lui déposer un baiser sur les lèvres. Ce ne fut qu'un court baiser, et quand j'y repense, j'aurais tellement aimé faire plus, afin de lui prouver mon amour... mais désormais, il est trop tard. Je l'avais laissé partir sans rien dire à part : à demain, je viendrais te chercher demain...
J'étais parti puis en entrant chez moi, mes parents m'avaient demandé d'aller directement sur le toit, le jet privé de la famille s'apprêtait déjà à décoller. Juste le temps d'écrire un petit sms avant de partir : Je pars en France, je suis désolé, je t'aime...


J’éteignis le projecteur, laissant ainsi les films sur le sol. Je venais de tous les visionner et à présent, il était temps que je me prépare pour aller travailler au Bubble bar. Une chemise bleue nuit entre-ouverte, un jean noir et des converses, un coup de peigne dans les cheveux, et puis direction le bar. La soirée venait de commencer lorsque je suis entré en scène, jonglant avec les gobelets comme si ce n'était rien. Quelques clin d'oeil aux jeunes clientes qui paraissaient fortes intéressées par moi. Prise de quelques numéro de téléphone pour le collègue et moi. La soirée battait son plein et le bar était l'endroit le plus bondé de la salle. Je me suis dirigé sur le côté, l'heure de mon service était terminée, et je pouvais enfin faire la fête comme toutes les personnes présentes au bar. Je suis sorti par le côté du comptoir, puis me retrouva nez à nez avec une grande blonde en robe couleur or. Ce qui me frappa alors, c'était son regard, et ses lèvres. Je me figeai, c'était elle... comme si le destin avait tenté de me prévenir en me faisant rappeler les films que j'avais vu dans la journée...

- Key....
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeSam 25 Mai - 23:42

J'étais là, debout comme un piquet cloué sur le sol. Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Je ne bougeais pas. Tout ce que je faisais, c'était le regarder, droit dans les yeux. Son regard était si pénétrant, si intriguée mais si perdu à la fois. Mon regard était chaud comme de la braise. Je sentais en moi quelque chose se rallumer, quelque chose de différent, quelque chose que je n'avais pas ressentie depuis de longs mois. Le revoir me chamboulait, et je ne savais toujours pas quoi faire en face de lui. J'étais très nerveuse et je ne savais pas quoi dire d'intelligent. Stressée de nature, je ne savais jamais quoi faire dans ces situations. Donner des conseils à des amies et leur dire de retrouver leur grand amour c'est facile. Mais quand il faut agir par sois-même, les choses sont plutôt différentes. Mes sentiments et mes émotions étaient toutes chamboulées et mes pensées se confondaient. J'avais envie de le frapper, d'être dans ses bras, mais aussi de partir en courant.

Je me rappelle la première fois que j'ai parlé à mon père de lui. J'étais toute excitée et je parlais tout le temps. Il n'a pas pu en placer une avant un bon moment. Je n'arrêtais pas de parler et depuis longtemps, je semblais heureuse. Mon regard était brillant et mon cœur s'emballait quand je parlais de lui. Il était simple, mystérieux mais si profond. J'aimais les hommes comme lui, sensible et lunatique. Mais aussi charmant et souriant. C'était une personne bien et son histoire m’intéressait. Il ne s'est jamais totalement ouvert envers moi, mais je savais qu'il m'aimait et qu'un jour il s'ouvrirait à moi.

Mon père est ma seul famille et je ferais tout pour lui et pour lui plaire. Si un garçon me plait, mais pas à mon père, je lui dis tout de suite au revoir. Mon père veut seulement mon bien et il sait ce qui est bon pour moi. Il n'a jamais rencontré aucun garçon à part Erwan. En même temps c'était normal, vu que tous les autres étaient seulement pour s'amuser et passer du bon temps. Ou plutôt pour oublier Erwan. Car, après tout, pour moi c'était le seul et l'unique. L'homme parfait et grandiose à mes yeux. Mon père lui-même l'aimait bien et eux deux étaient même devenus proches. Mais, il m'a brisé le cœur et il sera dur qu'ils redeviennent amis. Où même qu'ils se voient. Pour moi, il n'en n'était pas question. Je ne pourrais jamais oublier la souffrance qu'il lui a fait subir. Cette peine insupportable qui me submergée tous les jours. Pendant plusieurs semaines je n'avais parlé à personne, je ne sortais plus, je restais enfermée dans ma chambre à regarder des comédies romantiques en mangeant des tonnes de chocolat. Jusqu'au jour où mon père en a eu marre de me voir dans cet état et qu'il m'a prit de force et m'a emmener avec lui à un de ces voyages pour le travail. Mais enfaîte, il avait prévu ce voyage pour le plaisir. Il m'avait fait la surprise de prendre deux semaines de vacances pour moi et lui. Il a alors tout fait pour me remonter le moral, de me faire sourire et d'être présent pour moi à chaque moment même s'il travaillait à côté. Mon père pouvait être à la fois un grand gamin comme la personne la plus droite et intelligente que je connaisse. J'étais dur avec mon père et je lui en ais fait voir de toutes les couleurs à cause que je souffrais. Il a encaissé tous les coups et m'a dit un jour - Puisse ton amour renaître à nouveau en regardant au fond de ton cœur. Je ne comprenais pas totalement les mots de cette phrase. Mais elle résonnait en moi. Ces deux semaines m'ont permises de m'évader et de reprendre goût à la vie. Encore maintenant je dois beaucoup à mon père et je le remercie encore très souvent.

Nous deux avons passés des bons moments. Je me souviens de quelques instants en particuliers. En passant des matinées à parler au lit ensemble, à des dîners à manger le plat préféré d'Erwan, soit des nouilles, des après-midi à se balader dans diverses endroits en filmant des multitudes de scènes et des soirées passées à s'embrasser et à se jouer l'un de l'autre. Les deux étaient très taquins et ils aimaient se lancer des défis. Le jeu ne les effrayaient pas et lui comme elle aimaient se retrouver dans des situations insolites. La plus commune était celle où Erwan me coinçait entre ses bras contre le mur. Je ne pouvais alors pas bouger et son corps contre le mien s'enivrait de frissons et me donné une envie particulièrement profonde. Dans ces moments là, tout ce que je voulais était de lui appartenir à tout jamais.

Le temps me semblait long. Après quelques secondes, voir même quelques minutes, je ne savais toujours pas quoi dire. Les personnes autour de nous parler de toutes sortes de choses et les garçons allaient draguer les filles. Nous étions dans un bar et après tout, c'était normal. Du moins, tout semblait normal. A part moi et lui. Nous restions en face l'un de l'autre sans vraiment prononcer un mot. Je le regardais et je me disais qu'il avait changé, prit en maturité. Il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Je ne savais encore pas si je l'aimais toujours. Pour moi, c'était du passé, mais quelque chose s'emballait dans mon cœur que je ne pouvais pas expliquer. Après tous ces mois sans nouvelle, après tous ces jours passés à pleurer .. Rien ne pouvait être comme avant. Je ne savais alors pas comment agir avec lui. Partir sans dire un mot était la solution de facilité mais aussi de lâcheté. Me plonger dans ses bras serait signe de pardon et ce n'est pas ce qu'elle voulait non plus. Quand à le frapper, c'était ce montrer faible et je m'étais construite une carapace depuis tout ce temps pour ne plus que mes émotions ne m'atteignent à ce point.

J'étais perdue et mon regard se baissa. Je semblais alors chercher quelque chose à dire, quelque chose de simple et d'intelligent. Mais rien ne me venait. Je remontai alors la tête pour le regarder avec un large sourire aux lèvres en passant ma main dans mes cheveux. Je bafouilla alors quelques mots en souriant pour ne pas faire apparaître ce que je pouvais ressentir à ce moment là.

- Tu as l'air en forme ! Dit-elle en penchant la tête d'un côté en lui souriant. Cela ne paraissait pas hypocrite et il n'y avait aucune arrière pensée. C'était tout ce qu'il lui était venue en tête. Je ne voulais pas rester là encore très longtemps car j'avais peur de craquer et de pleurer devant lui. Et ça, il n'en n'était pas question. Je ne voulais pas lui montrer que de le revoir me faisait du mal et que je pouvais encore ressentir certaines choses pour lui. Mais même si pour le moment je ne voulais pas me remettre avec lui et même peut être jamais, ce quelque chose qui se passait en moi, je ne pouvais pas l'expliquer. J'ajoutai alors - Je vais y aller, j'ai des tas de choses à faire. Je te dis à la prochaine, d'accord. Je partis alors vers la sortie sans se retourner en espérant qu'il ne me suivait pas. Tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi et aller m'enfoncer de honte dans mon lit, sous ma couette. Le revoir était trop dur, toutes les émotions et les sentiments remontaient à la surface et c'était trop tôt pour parler de choses banales avec lui.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeMer 5 Juin - 19:02

Tu as l'air en forme... voilà ce qu'elle venait de me dire avec un sourire. Je la connaissais suffisamment pour parfaitement savoir que sous cet air joyeux se trouvait un sentiment de nervosité comme celui que je ressentais à ce moment précis. J'entre-ouvris la bouche afin de lui répondre, mais la jeune femme coupa court à notre conversation en disant qu'elle avait à faire et qu'elle devait partir. Je ne compris alors pas sa réaction, si elle était venue ici, c'était pour me voir ? Alors pourquoi partait-elle d'un seul coup ?
Je ne savais pas ce que je pouvais faire, la regardant partir comme si de rien était.  Devais-je me remettre en position de soirée ? Ou tout simplement me mettre une claque dans la gueule ? Qu'étais-je entrain de faire ? Keyla était là, elle se tenait tout juste devant moi il y avait à peine cinq minutes et moi je la laissais partir comme si elle n'avait jamais rien représenté pour moi ? Non mais, quel idiot je fais ! Mais quel idiot !
Je courus dans les vestiaires, attrapant caméra et veste d'un seul coup, puis m'élança dans les rues de Londres sans saluer les employés qui se demandèrent alors ce qui prenait au pauvre petit barman solitaire.


- Key ?! KEYLA ! Putain elle disparait vite !

Je courais, encore et encore à la recherche de Keyla sans pour autant savoir comment et où la retrouver. C'est ainsi qu'avec le reste de souffle qu'il me restait, je décidai de courir jusqu'au portail de sa demeure, au moins, j'étais certain qu'elle allait revenir à un moment ou à un autre. En sueur, je posai la caméra enroulé dans ma veste sur le sol avant de m'affaler à côté de celle-ci. Je ne sais pas très bien combien de temps j'ai attendu, tout ce que je sais c'est que je l'ai fait, et ce, sans lassitude.
Cependant toutes choses en ce monde ont une fin, même la persévérance des plus coriaces. J'aurais pu prétendre que j'avais attendu jusqu'à ce qu'elle revienne chez elle, j'aurais pu prétendre que jamais je n'avais baissé les bras, mais ça n'aurait été qu'un vulgaire mensonge...
Voyant le soleil se lever à l'horizon derrière les buildings, je pris ma veste et ma caméra, alluma celle-ci avant de la poser sur mon épaule de manière particulièrement lasse, puis fis deux pas en avant la tête basse lorsque j'entendis le son régulier de talons aiguilles s'écrasant sur le sol, je relevai la tête, laissant apparaître dans mon champ de vision celle que je n'espérais plus voir apparaître.

- Key...

"Qu'est-ce que tu fais là ? " Voilà ce que je pensais vis à vis des pensées de Keyla, cette phrase, j'imaginais très bien qu'elle était entrain de vouloir la placer quelque part dans une monologue de quelques phrases. J'étais muet, j'avais l'impression que rien ne pouvait me faire sortir de mon mutisme. Et pourtant, si j'avais attendu, si j'avais traversé la moitié de la ville en courant, c'était bien pour quelque chose non ?

- Je voulais t'écrire... mais j'ai trouvé cela tellement égoïste....

Je m'avançai pas à pas vers la jeune femme qui de mon point de vue, semblait particulièrement troublée. Après tout, moi même j'aurais été troublé si elle était venue m'attendre en bas de l'immeuble de mes parents. J'aurais été troublé si elle avait eu l'air d'avoir couru le marathon, veste et tee shirt dans la main tellement elle aurait transpirée dut à l'effort physique qu'elle viendrait de faire, mais aussi, d'avoir attendu jusqu'au levé du jour avant d'abandonner toute espérance de me voir. Oui, j'aurais été troublé.

- Je ne voulais pas que nous deux ce soit fini, si je t'avais écrit, je n'aurais pas voulu que ça finisse...


C'était sorti comme ça, je n'avais pas réfléchit aux conséquences de mes dires, et pour tout avouer, je ne m'étais pas rendu compte de ce que je venais de lancer. Tout ce que je savais, c'était que ces paroles étaient réelles, bien qu'elles n'étaient pas dans le script de ma vie. De toute façon, cette rencontre n'avait pas été programmée dans ma tête, le scénario de mon existence prenait une toute autre tournure, à présent, j'avais l'impression que je pouvais le jeter à la poubelle car il ne me serait plus d'aucune utilité. Keyla n'était pas l'un des personnages que j'avais imaginé dans ma vie, mais elle était revenue, lançant une toute nouvelle intrigue à mon histoire... moi qui était le scénariste de base je n'étais finalement qu'un petit protagoniste qui pensait tout savoir, avoir tout découvert mais qui au fond avait tord et où la réalité le rattrapait ce soir.




- J'ai conservé mes lettres dans un carton dans ma chambre... ainsi que tout les films que j'ai tourné sur toi. Je pensais que... je ne reviendrais jamais alors te demander de rester avec moi me paraissait si égoïste ?! J'ai été tenté pourtant, de te téléphoner, de t'envoyer des lettres ou des mails. Et quand je suis revenu, la première chose que j'ai fait c'est de venir sonner chez toi mais lorsque ce fut fait... Je me suis alors dit que réapparaitre aujourd'hui comme si de rien était semblait si....hypocrite. Alors je me suis enfui avant que quelqu'un n'ouvre la porte.



J'avançai la main afin de poser ma paume sur la joue de la jeune femme, elle avait passé la nuit dehors, car sa joue était fraîche, à la limite du glacial. De plus, je voyais sa peau frissoner et son corps greloter de manière systèmatique. Je posai ma veste sur ses épaules.



- Laisses-moi au moins te donner ma veste. Je ne tiens pas à ce que tu sois malade par ma faute.



Tant de froideur de sa part me laissait perplexe et pourtant, je savais pertinamment que je ne devais pas m'attendre à ce qu'elle me saute dans les bras en hurlant de joie : "Erwan mon amour tu m'as manqué". Ce genre de scène n'arrive que dans les films... et moi finalement, je ne suis pas dedans. Je reculai d'un pas puis observa de mes yeux bruns la jeune femme aux cheveux d'or.



- Je ne m'attend pas à ce que tu me pardonnes, ni même à ce que tu fondes devant mon plaidoyer, ni même à ce que tu me répondes d'ailleurs... Je tenais juste à ce que tu comprennes la raison de mon inactivité durant ces quelques années. Maintenant si je t'offense dis-le moi dès maintenant et je sortirais à jamais de ta vie. Ou bien, regardes-moi au lieu de fixer le sol de tes yeux qui m'ont autrefois charmés afin de me faire comprendre de rester...



J'attendis une phrase, un regard, un signe, quelque chose, mais rien ne se prodisit, elle restait statique, je ne savais pas si elle tentait de faire quelque chose ou si elle n'arrivait pas à se décider. Ou alors, elle pensait que je ne méritais même pas d'entendre sa voix. Mais tout ce que je sais, c'est que je me sentis alors brisé, pour la deuxième fois de ma vie. Son silence en disait long sur ce qu'elle ressentait et moi-même j'interpretais cela à ma manière. C'était une façon de me dire adieu, je pense.



- Ok... Au revoir Key.



Je m'avançai dans la rue le pas traînant, puis tout en soupirant je m'arrêtais afin de regarder le soleil se lever. Il était bientôt haut dans le ciel, ce qui me procura un petit pincement au coeur, comment moi, Erwan Carter James, pouvais-je être aussi sentimental ? Je me tournai une dernière fois vers Keyla, espérant un quelconque signe de sa part...
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeSam 29 Juin - 3:54

J'avais choisi de partir. Oui, mon comportement pouvait être lâche. Mais je n'arrivais pas à rester ici, devant lui et lui dévoiler ce que je ressentais à ce moment précis. Je m'étais forgée une carapace depuis qu'il m'avait quitté. Enfin ... Il ne m'avait pas honnêtement quitté. Juste un petit sms de seulement deux lignes. Il avait surement eu peur de me quitter, lui qui avait tant souffert avant de me connaître. Mais, ce qu'il m'avait fait était du même ressort, non ? La pire des situations est surement la notre. Notre relation est tellement ambigue. Nous ne pensions même pas nous revoir, alors comment réagir ? Comment lui parler ? Comment le regarder ? J'étais apparue dans tellement de ces films. Ils connaissaient alors chacunes de mes mimiques, chacun de mes gestes. Il pouvait surement même répondre à ma place vu qu'il me connaissait, presque par coeur .. Maintenant, les choses ont bien changé et Keyla n'était plus la même. Lui non plus n'était surement plus le même. Il avait le même regard, le même style et le même charme. Mais, même s'il avait prit en maturité, il ne paraissait pas très heureux. Sa nervosité prenait le dessus, tout comme moi. Mais en dessous de ça, quelque chose d'autre se passer entre nous. Je ne savais pas encore ce que c'était, mais je n'avais pas les couilles de rester ici pour l'écouter. De plus, avec ce bruit et la musique, les filles à moitié bourrées et les mecs en train de draguer tout ce qui bouge, ce n'était pas la meilleure place pour parler. Je coupai court à notre discussion. Je me suis dit que nous aurions peut être eu l'opportunité de nous revoir une autre fois. Du moins, si j'en avais le cran. Le revoir me chamboulais et je savais que tout ce que je voulais, c'était de me cacher sous ma couette en ce moment. La honte faisait partit de moi, du moins en ce moment. Après tout, c'était mon grand amour et je n'avais pas fait grand chose non plus pour lui parler. Bien qu'il m'avait laissé en plan du jour au lendemain et de plus, avec un sms, et bien que je lui en voulais énormément, j'avais aussi eu ma part de responsabilité. Je n'avais pas eu le cran de lui écrire, de lui téléphoner où simplement d'essayer d'avoir de ses nouvelles. Je l'avais considéré comme mort. Mais c'était encore la situation la plus facile et lâche. Je n'étais pas du genre lâche. Mais question sentiment et amour, j'étais très différente de d'habitude. Moi qui n'a peur de rien, avec lui tout était différent. Il avait réussit à me cerner et à me comprendre. J'avais passé des heures à lui parler, à lui expliquer mes sentiments, à lui dévoiler qui j'étais. Et il avait tout gâché en partant .. De plus, il n'a jamais mis les choses au clairs. C'est comme si j'étais toujours attachée à lui, comme si un lien particulier se trouvait toujours entre nous.

Qu'est-ce qui allait se passer entre nous maintenant ?

J'avais passé des heures, des jours, des semaines, des mois et deux ans de ma vie avec cet homme. On avait fait plusieurs films, on avait partagé bons nombres de secrets et nous étions fusionnels. Mon meilleur souvenir avec lui faisait partit des moments simples. Une après-midi alors que j'étais monté sur son skate, celui-ci me filmait tranquillement. Mais il aimait me taquiner et il me poussait délicatement. Tout ce que je fis, était de mettre mes mains autour de son cou. Mes lèvres étaient alors à quelques centimètres des siennes. Je me mordillais les lèvres, j'avais envie de le sentir contre moi, contre mes lèvres, j'avais envie de son corps et sa chaleur. Lorsque je commençai à m'approcher de ses lèvres, nous perdions alors l'équilibre. Je me suis retrouvée en dessous de lui et nous avons passé un long moment à nous regarder. Jusqu'au moment où je posai ma main sur sa joue et où il commença à descendre petit à petit pour m'embrasser. Juste avant, je l'arrêtai et je lui ai demandé s'il m'aimait. Erwan garde ses sentiments enfuies et pour qu'il s'ouvre autant qu'il le faisait avec moi, il fallait que je le pousse et que je lui pose souvent les mêmes questions pour qu'enfin, il me dise ce que j'ai toujours eu envie d'entendre. Il ne m'avait jamais dit je t'aime les yeux dans les yeux. Certes, il me disait tous les jours je t'aime par message, mais il avait encore du chemin à faire pour me le dire d'une autre façon ..

Il avait ses qualités et ses défauts. Mais je l'aimais comme ça. C'était une âme en détresse et j'aimais son histoire, son parcours et se qu'il dégageait. Cet homme était spécial et tellement intéressant. J'aimais sauver les gens comme lui. Il était unique et il me touchait. Après tout, j'avais tout fait pour qu'il oublie son ex et qu'il me regarde enfin d'une autre manière. Et j'avais réussi à l'avoir, à lui redonner confiance, à s'ouvrir et lui montrer que l'amour qui l'entoure existe toujours. Et même si cela ne concernait plus la jeune femme, leurs sentiments respectifs étaient peut être toujours présents.

La jeune femme était pourtant partit aussi loin qu'elle le pouvait. Elle n'arrivait pas à se contrôler, des larmes lui montaient les yeux, son coeur se débattait et ses émotions changeaient comme les secondes. J'étais partie du bar. Il n'avait pas eu l’audace de m'arrêter, de m'appeler, de me faire un signe de rester. Je sentais alors que c'était la fin. Qu'il ne fallait peut être pas que je sois là, qu'il n'aurait pas fallu que je vienne le voir .. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que que je le revois, pour savoir ce qu'il en était. Pour que que peut être on discute, pour que je sache où on en était.

J'étais partie dans les rues de Londres, en train de tourner dans toutes les ruelles possibles, qu'importe les rencontres que j'ai pu faire. Ce qu'il s'était passé cette nuit là, il ne vallait mieux pas le savoir. J'avais rencontré des hommes, plutôt forts et plutôt mal famés .. J'étais tombé dans un mauvais endroit au mauvais moment. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Je n'avais qu'à rentrer, mais j'avais peur qu'Erwan soit là. Devant chez moi à m'attendre. Après tout, le connaissant, il était peut être venu. Mais au petit matin, il serait surement partit ne me voyant pas arriver où se rendant compte qu'il n'avait aucunes chances en restant planter là.

C'était le petit matin, le soleil commençait à peine à se lever. J'avais finit par réussir à m'en aller et à rentrer chez moi. J'avais marché un bon moment dehors, seule, sans veste. Mes yeux semblaient rouges et mon corps frémissait au froid de la nuit. Quand je fus enfin dans ma rue, j’entre vue au loin Erwan. Je ne réfléchis pas à ce moment là et je continuais de marcher. Tout ce que je me demandais à ce moment là, était de savoir ce qu'il faisait ici. Je m'approchai de lui et je vis celui-ci se lever. Il allait surement s'en aller. Il avait l'air d'avoir attendu toute la nuit car ces cernes étaient écrits sur son visage. Quand il me vit près de lui, il me lança directement :

- Je voulais t'écrire... mais j'ai trouvé cela tellement égoïste... Je ne voulais pas que nous deux ce soit fini, si je t'avais écrit, je n'aurais pas voulu que ça finisse... Je ressentais la même chose que lui. C'est peut être pour ça que je n'ai jamais eu le cran de lui écrire. Après tout, je n'ai jamais voulu que nous deux soit finit. C'était très égoïste de notre part, mais nos sentiments avaient seulement pris le dessus. J'aimais qu'il me dise les choses cash, sans tourner autour du pot. Après tout, ce n'était pas notre genre de se cacher les choses. Il vallait mieux se dire clairement les choses plutôt que de faire endurer la situation. Il enchaîna alors.

- J'ai conservé mes lettres dans un carton dans ma chambre... ainsi que tout les films que j'ai tourné sur toi. Je pensais que... je ne reviendrais jamais alors te demander de rester avec moi me paraissait si égoïste ?! J'ai été tenté pourtant, de te téléphoner, de t'envoyer des lettres ou des mails. Et quand je suis revenu, la première chose que j'ai fait c'est de venir sonner chez toi mais lorsque ce fut fait... Je me suis alors dit que réapparaitre aujourd'hui comme si de rien était semblait si....hypocrite. Alors je me suis enfui avant que quelqu'un n'ouvre la porte. Ce qu'il venait de me dire semblait si sincère. J'étais à la fois heureuse et choquée par ces propos. Comment cela pouvait être possible ? Comment pouvait-il me dire toutes ces choses ? Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Qu'est-ce que je devais dire ? Je ne le savais pas. Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Il m'avait écrit ? Plusieurs lettres ? Il avait gardé tout nos films ? Il m'avait gardé dans son coeur ? L'Erwan que je ne connaissais était encore présent. Attentionné, touchant et sincère. J'aurais aimé avoir toutes ces lettres, pour qu'on puisse peut être espérer un futur entre nous deux. Où ne serait-ce que peut être maintenir notre relation et qu'on finisse par se séparer comme un accord à cause de la distance. Je ne sais pas quelle solution j'aurais préféré. Mais je sais que celle que je vis en ce moment, n'est pas la plus facile.

Il s'approcha alors de moi, posa sa main contre ma joue et se rendis compte que mon corps frissonnait de froid. J'aurais voulu qu'il reste près de moi, qu'il garde sa main posée sur moi. Il me donna alors sa veste en lachant un commentaire des plus mignons. Après tout, il avait un coeur et il voulait seulement mon bien être. Il déposa sur mes épaules sa veste. Je pouvais alors sentir son odeur. Elle n'avait pas changé ... Il avait surement du courir, transpiré et attendu des heures sans pouvoir prendre de douche. Mais cela m'emportait peu. J'avais son odeur contre moi à nouveau. J'avais gardé quelques fringues de lui. J'avais réussit à ne les mettre que très peu et de les laisser tous ensemble dans un seul tiroir avec aucune autre de mes affaires pour garder le plus longtemps possible son odeur près de moi. J'avais 2 tee-shirts, un boxer, une veste et une casquette. Je prenais seulement un de ces vêtements quand j'étais au plus mal. C'est-à-dire quand je restais enfermée chez moi, devant la télé en train de me goinfrer de chocolat pendant des jours. Je prenais alors un de ces vêtements, je le mettais sur un ours en peluche assez grand et m'endormait sur lui, avec son odeur. Cela m'apaisait et le lendemain je reprenais le cours normal de mes activités.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que j'en oubliais ce qu'il disait. Les évènements ne déroulaient à une vitesse tel que je n'eus pas le temps de répondre à aucun de ces commentaires qu'il me disait déjà au revoir. Non, je ne pouvais pas le laisser partir. Pas après être venu le voir. Pas après être partie comme une lâche. Pas après qu'il m'avait attendu toute la nuit. Pas après ce qu'il venait de me dire .. Les choses ne pouvaient pas se passer comme ça. Il s'en alla alors, mais celui-ci se retourna vers moi .. Il fallait que je fasse quelque chose. Mais quoi ?

Notre conversation était passé aussi vite que le soleil s'était levé. Je regardais Erwan s'en allait. J'avais un pincement au coeur. C'est pour cela que je savais qu'il fallait que je l'arrête. Que je lui dise de rester où que je lui dise simplement ce que j'avais sur le coeur. Ni une ni deux, je m'avança vers lui en lui marmonnant quelques mots.

- Je ne veux pas que tu partes maintenant. Je repris doucement mon souffle, je m'arrêtai alors à quelques mètres de lui et je repris la parole.

- Bien des choses se sont passées entre nous. Je ne pense pas être capable d'oublier tous nos moments. On a vécu une si belle histoire avec des moments uniques. Je sais que je ne rencontrerais personne d'autre comme toi. Tu es mon âme soeur Erwan. La jeune femme lui fit un tout petit sourire. Elle était sincère dans ces paroles et ces sentiments. Cependant, cela ne va pas dire qu'elle allait lui sauter dans les bras comme si tout était comme avant. Rien ne l'était. Mais je n'avais pas forcément envie de lui dire au revoir tout de suite.

- Cependant, je n'oublierais jamais ce qu'il s'est passé. Les choses ne peuvent pas revenir comme elles étaient et tu le sais très bien. Je ne sais pas ce que tu attends de moi. Mais sache que je ne sais pas où j'en suis. Te revoir ne me laisse pas insensible et ce que tu me dis non plus !! Comment peux-tu oser te repointer ici ? Devant moi et me balancer toutes ses informations ? Tu ne penses pas que c'est trop facile ? C'est alors que les larmes me montèrent aux yeux. L'énervement commençait à faire son apparition. Après une nuit blanche, des heures passées dehors dans le froid, je craquais. C'était trop pour moi. Je m'effondra alors, devant lui et m'accroupis par terre en pleine rue.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeSam 29 Juin - 18:11

"Je ne veux pas que tu partes maintenant" mon coeur se serra, cessa de battre, puis reprit à une allure que je n'avais jamais immaginé être possible. Je me suis alors arrêté de marcher, puis me retourna afin de l'apercevoir à quelques mètres de moi. Elle n'osait pas s'approcher de moi, je ne m'approcherais pas d'elle non plus, peut être serait-ce plus simple pour elle de me parler en étant ainsi éloignés l'un de l'autre. Les paroles qui suivirent me touchèrentmais je m'apercevais rapidement que ces paroles, j'aurais du les entendre bien plus tôt, car ces paroles étaient dites, afin de faire plaisir ou bien, afin de faire une déclaration. Elle me considérait comme son âme soeur, il y a de cela quelques années, j'aurais bondit de joie, et j'aurais certainement été le plus heureux des hommes, mais aujourd'hui, ces paroles me faisaient terriblement mal et me faisaient sombrer toujours plus dans mon mal être. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse me dire cela aujourd'hui, c'en était presque improbable, irréaliste.

- Key...

Elle ne me laissa pourtant pas finir, et m'annonça alors tout ce que j'avais fait et à quel point je l'avais faite souffrir. Etrangement, un léger sourire s'afficha sur mon visage. Voilà, c'était ça que j'attendais, c'était ses paroles de chagrin, ses paroles rancunières. Je souriais car en réalité, c'était ces paroles que je voulais entendre, car c'était elles que je méritais avant tout. Je ne souriais pas car j'étais heureux d'entendre cela, mais bien parce que c'était cela que je devais mériter d'entendre. " Tu ne penses pas que c'est trop facile" Keyla avait dit ça avant de s'effondrer sur le sol, pleurant comme si tout les malheurs du monde s'étaient écrasés sur ses épaules.

Je serrais les poings, je n'avais qu'une envie, c'était de ma jeter sur elle et de la relever, de lui dire que rien de ce que je pourrais dire ne pourrait apaiser ce que j'avais fait, que rien ne pouvait justifier mon abandon, et qu'elle ne méritait pas de souffrir par ma faute, car au fond, je n'étais rien de plus qu'un sale type sans importance. Mais qu'étais-je entrain de faire ?! Je me précipitai vers elle, laissant tomber mon skateboard sur le sol ainsi que ma caméra sur le sol. Ma caméra, je me retournai un instant, et vis avec un pincement au coeur que l'objectif s'était brisé en deux. Mais qu'est-ce qui était prioritaire en ce moment même ? C'était elle, Keyla, qui méritait de savoir ce qu'il en était, ma caméra était remplaçable. Mais elle, ne l'était certainement pas, il n'existait qu'une seule Keyla. Je me suis précipité vers elle et m'accroupi à ses côtés. De ma main, je lui essuyai les larmes qui perlaient avec douceur sur ses joues glacées.

- Je ne pense pas que ce soit trop facile, je n'attend rien de toi. Tu m'as bien fait comprendre aujourd'hui que ce n'était pas possible de revenir en arrière, et que ce n'était pas non plus possible que tu me reviennes.  Je ne m'attend pas à ce que tu me tombes dans les bras, pour tout dire je trouverais ça même effrayant. Si je suis venu, c'était uniquement pour te dire le pourquoi du comment. Parce que tu mérites de le savoir, c'est tout.

Alors j'y étais... ça y est ? Voilà la scène cruciale du film d'amour de Keyla et moi, c'était la fin de la romance. L'au revoir destructeur, qu'allait-il se passer ensuite, y'aurait-il une suite à cette histoire ? Ou le film allait-il resté sur cette fin ?  Je me suis relevé puis l'aida à faire de même, je me refusais à la laisser voir que je souffrais, il ne fallait pas qu'elle le sache, car j'avais encore bien trop de fiérté pour avouer que je souffrais éperduement de cette fin de scénario, du moins, comment il était entrain de se dérouler. Et pourtant elle me connaissait, et je savais pertinemment qu'elle savait ce que je ressentais en cet instant précis.

- Tu as dit que j'étais ton âme soeur. C'est faux, car ton âme soeur ne serait jamais partie, elle serait restée et se serait battue pour te garder. Elle aurait remué ciel et terre afin que tu sois heureuse, et que tu puisses sourire. Elle t'aurait toujours regardée comme si tu était la septième merveille du monde. Et moi, je n'ai rien fait de tout cela. Je n'ai fait que fuir, et agir comme un enfant à qui l'on veut voler un jouet.

Je la regardais encore, les larmes coulaient encore sur ses joues, mais je n'osais plus réellement la toucher, car j'avais peur de ce qu'elle pouvait bien penser de moi en cet instant. Mes actions envers elle n'avaient pas changées, protectrices, douces. Comme si nous ne nous étions jamais quittés. Avais-je encore le droit de m'occuper d'elle ainsi ? Je n'en savais foutrement rien, et je ne voulais pas qu'elle pense que mon intention était de la forcer à m'aimer de nouveau. Peut être avait-elle rencontré quelqu'un qui s'occupait bien d'elle, peut être avait-elle rencontré quelqu'un qui lui avait fait oublier mon existence, ou bien, qui l'avait apaisée. Je n'avais pas le droit de m'interposer entre elle et le bonheur uniquement parce que je me sentais honteux d'être parti, me retrouvé ainsi devant elle me faisait alors bien rire. Elle avait raison, comment osais-je venir ici, je n'avais pas le droit de venir ici.

- J'ai cru bien faire en venant ici, pour te dire ça, au moins maintenant, c'est dit, tu le sais. Keyla, je sais que je t'ai faite souffrir, et que rien ne pourrait arranger ce que j'ai fait. Je vois bien que tu ne t'en es même pas encore pleinement remise, et j'en suis vraiment désolé. Tu sais, j'ai toujours le même skateboard et la même caméra, ils me rappellent les jours qu'on a passés ensemble. Je regarde le coucher de soleil tout Tu es la femme de ma vie, tu es mon âme soeur, tu es la mienne... Et rien ne pourra changer ça. Le problème, c'est que je ne l'ai pas compris assez vite. Et maintenant il est trop tard.

Je me suis éloigné afin de ramasser caméra et skateboard, puis revint sur mes pas afin de pouvoir revenir aux côtés de la jeune fille. Je la regardais à présent droit dans les yeux, puis coinca ma caméra sous l'épaule afin d'avoir une main de libre. Puis posa celle-ci sur la joue de la jeune blonde qui avait captivé mon regard. Je me penchai alors afin de lui déposer un dernier baiser sur les lèvres, le baiser qui signifiait que c'était fini, que j'avais accepté mes erreurs et les conséquences qu'elles entrainaient. Le baiser d'adieu. Le baiser qui séparait deux personnes qui s'aimaient malgré tout... mais qui n'avaient pas le courage de pardonner ou de se pardonner...

- Prend soins de toi... Je t'aime Keyla...

Sur cette dernière phrase, je repris ma caméra dans la main puis m'éloigna alors. Je me souvenais de ce jour, ou elle était sur mon skateboard et où je la poussais pour la faire avancer, qu'elle avait encerclé mon cou de ses bras et que nous nous regardions avec amour. Elle m'avait offert les plus beaux jours de ma vie, comment lui reprocher de ne plus vouloir de moi, moi qui lui avait causé tant de peine. Je me retournais de nouveau afin de l'apercevoir.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeMer 10 Juil - 4:36

Oui, les choses semblaient être plus simple lorsque nous nous trouvions loin l'un de l'autre. Mais était-ce seulement un moyen de ne pas se retomber dans les bras ? Non. Pour moi, c'était plus un moyen de combattre mes émotions, mes sentiments à ce moment précis. Mon coeur me disait de faire quelque chose et de lui dire ce que je ressentais au plus profond de mon âme, mais mon corps refusait de faire un pas de plus vers lui. C'est comme si toute ma peine se réfugiée dans mon corps et qu'au moindre geste d'Erwan, je pouvais sentir que j'étais encore folle amoureuse de cet homme. Et même si je me suis écrasée par terre et qu'il sait maintenant ce que je pense de lui, de nous, ça n'a aucune importance. Je l'aimais. Je l'aime toujours. Il sait pertinemment comment je suis et comment je peux réagir. Même à terre, même vulnérable, même s'il peut me dire les pires crasses au monde, je lui dévoilée qui je suis. Certes, il me connait. Mais pas sous cet angle. Il ne connait pas la Keyla faible et détruite. Il ne connait pas toute cette haine que j'éprouve à son égard. Et même si je l'aime et même si je serais capable de retourner dans ses bras, je ne sais pas si c'est possible.

Depuis qu'il est partit, j'ai tourné à la dérision. Je bois, je fume de temps en temps et je vais dans des quartiers mal famés. C'est la seule solution que j'ai trouvé pour tenter de passer à autre chose. Mais même en faisant tout ça, ça ne m'a pas avancé. Même si je pouvais me bourrer la gueule, à la fin de la soirée je finissais en pleurs car je pensais à lui. Même si je fumais, c'était un moyen de me détruire pour oublier qu'il m'a détruite. Et même si je vais dans des quartiers non fréquentables, c'est seulement pour qu'un homme me remarque et me porte de l'intérêt. Avant, tout ce que j'étais, c'était une petite femme qui avait une joie de vivre, le sourire et d'un optimisme à toute épreuve. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai réussit à la faire partager avec Erwan. Lui qui était si seul et si désarmé après sa douloureuse rupture. Je savais trouver les bons mots, je savais comment l'amadouer et lui montrer la bonne direction à suivre. Je ne voulais pas le voir à terre. Je voulais qu'il remonte et qu'il montre ce qu'il était réellement. Lui qui est si attentionné, si doux .. Je n'ai jamais rencontré un homme comme lui. Un homme qui ne prend de haut personne, qui est toujours à l'écoute, qui fait attention à chaque détail. Filmer en permanence ça aide. Mais Erwan est le seul homme que je connais qui fait attention à une femme.

Lui et moi ce n'est pas terminé. Enfin, c'est ce que je me répétais sans cesse durant plusieurs mois. Je ne pouvais pas croire que notre amour soit éteint, qu'on passe à autre chose. Il n'y avait aucun signe, d'aucun côté, qui laisser entendre que notre couple était finit. Certes, il était partit en me laissant seulement un petit sms. Mais .. Sur ce sms, il disait qu'il m'aimait. Comment pouvais-je ne pas espérer qu'il revienne ? Qu'un jour je revois le bout de son nez ? Qu'il me dise des paroles que j'ai envie d'entendre ? Après tout, j'en suis toujours amoureuse, mais cette fin n'est pas la mienne.

Il fallait que ça sorte. Tout cet amour autant que toute cette haine, je ne pouvais pas la garder encore plus longtemps dans mon cœur. J'avais besoin de lui dire tout ce que je ressentais, tout ce qu'il représentait pour moi. Mais aussi au combien il m'avait changé et au combien il m'avait fait souffrir. Mais quand je fus à terre, son premier mouvement a été de laisser tomber son skateboard et sa caméra. Sa caméra représentait la personnalité d'Erwan. Toujours au second plan. Je n'aimais pas ce plan. Il ne méritait pas d'être un personnage secondaire. Quand je le vis près de moi, en sachant pertinemment que son objectif venait de se briser, je savais ce que je représentais pour lui. Qu'importe ce qu'il pouvait me dire ensuite, passer avant sa caméra, ça n'existe pas. Et s'il m'avait choisit, pour n'importe quel raison, je lui dirais qu'il est fou, mais que je le suivrais.

Cet homme que je considérais toujours comme mien, se tenait près de moi et il essuya les quelques larmes qui coulaient sur mes joues. Il commença alors à me parler, mais je n'ai pas été capable de me rappeler de ces mots à part "Parce que tu mérites de le savoir, c'est tout." Alors ca y est ? Notre destin va se finir maintenant ? J'allais enfin avoir des réponses à mes questions ? J'allais enfin être libre ? Je mérite de savoir que c'est la fin ? Mais de quoi je parle ? Non, je ne veux pas une fin. Non, je ne veux pas être libre. Ce que je veux c'est lui et il allait me dire des paroles qui allaient me faire encore plus de mal. Que se passait-il dans sa tête à se moment là ? Je le connais et je savais pertinemment ce qu'il pouvait ressentir. Mais allait-il vraiment me dire ces paroles ? Ou était-il vraiment sincère dans ces sentiments ? En étais-je persuadée, moi, qu'il m'aimait toujours ? A vrai dire, à ce moment là j'étais incapable de réfléchir et de penser. Tout ce que je voulais, c'est qu'il reste un peu plus longtemps près de moi, à prendre soin de moi et que tout redevienne comme avant. Que nos coeurs s'emballent et qu'ils me disent qu'il m'aime. J'aurais aimé que l'oublie soit possible ..

Il se tenait là, en face de moi, à quelques centimètres et il osait me toucher. Il osait m'aider à me relever car il n'aimait pas me voir dans cet état. Ce que je pouvais comprendre. Et je savais aussi que de se tenir près de moi, ça ne le laissait pas indifférent. Ou alors, c'est que je ne le connais vraiment pas. Sa fierté allait en prendre un coup s'il me montrait son vrai visage. Mais après tout, ce que je cherche, c'est son vrai visage. Je sais qu'il ne se montre pas tel qu'il est à n'importe qui, mais entre nous, tout était différent. Je me sentais différente à ces côtés. Il me protégeait et ses gestes envers moi était toujours les mêmes.

- Tu as dit que j'étais ton âme soeur. C'est faux, car ton âme soeur ne serait jamais partie, elle serait restée et se serait battue pour te garder. Elle aurait remué ciel et terre afin que tu sois heureuse, et que tu puisses sourire. Elle t'aurait toujours regardée comme si tu était la septième merveille du monde. Et moi, je n'ai rien fait de tout cela. Je n'ai fait que fuir, et agir comme un enfant à qui l'on veut voler un jouet.

C'est vrai, il n'a rien fait de cela. Du moins pas depuis qu'il m'a abandonné. Certes il était partit, mais ce n'est pas lui qui l'a choisit. Je lui en voulais d'être partie, de ne pas m'avoir laissé un mot, une vidéo ou un montage. Qu'importe ce qu'il avait choisi de me laisser, je voulais seulement un signe de lui. Et je n'ai rien eu. Mais quand nous étions ensemble, il faisait tout ça. Il me regardait comme si j'étais son âme soeur. Il me montrait par ses gestes que j'étais précieuse. Et par ces mots, il arrivait à me rendre la femme la plus heureuse. Alors quoi ? Il se cherche des excuses car il ne veut pas se dévoiler ? Il cherche encore à fuir la situation ? Oui, partir est la solution la plus facile. Mais ça ne fera pas de lui un homme pour autant. Ce que je cherchais n'était pas des paroles qui sont absolument fausses. Je cherche seulement à savoir ce qu'il pense réellement. Et même si je le sais, même si avant je ne lui faisais jamais cracher le morceau, aujourd'hui je voulais le pousser à bout pour qu'il se libère avant tout de l'emprise que j'avais pris dans son coeur. Car au fond, même si je veux être avec lui, avant cela, il faut qu'il se libère de moi pour ensuite peut être nous reconstruire. Je ne fis alors pas attention à ces paroles.

- J'ai cru bien faire en venant ici, pour te dire ça, au moins maintenant, c'est dit, tu le sais. Keyla, je sais que je t'ai faite souffrir, et que rien ne pourrait arranger ce que j'ai fait. Je vois bien que tu ne t'en es même pas encore pleinement remise, et j'en suis vraiment désolé. Tu sais, j'ai toujours le même skateboard et la même caméra, ils me rappellent les jours qu'on a passés ensemble. Je regarde le coucher de soleil tout Tu es la femme de ma vie, tu es mon âme soeur, tu es la mienne... Et rien ne pourra changer ça. Le problème, c'est que je ne l'ai pas compris assez vite. Et maintenant il est trop tard.

Maintenant il est trop tard ? Il croit qu'on ne se bat pas pour son âme soeur ? Il a peut être fui et il pense qu'il n'a pas pris les bonnes décisions me concernant, mais il se trompe. La preuve, il a toujours la même caméra et le même skateboard qu'auparavant seulement car cela lui rappellent nos jours. De plus, il vient de me dire que je suis la femme de sa vie et son âme soeur. Alors comment compte t-il se comporter avec moi maintenant ? Va t-il vraiment me quitter alors qu'il vient de me dire exactement le contraire ? A la fois ces paroles me faisaient sourire et me faisaient du mal. J'avais peur de la suite de notre histoire. Peur de ces gestes et de ce qu'il comptait faire maintenant. Je n'aurais préféré pas savoir. J'aurais préféré rester dans le déni et continuer sur cette pente. J'aurais peut être finit par me reprendre et comprendre que c'était la fin. Mais cette fin là, hors de question. Enfin .. Je l'aimais et cet homme me fait rêver. J'aimerais que le temps s'arrête et qu'on puisse s'aimer à nouveau. Mais si c'était vraiment finit ? Comment j'allais me sentir ? Libre ? Triste ? Je ne le savais pas. Comme que je ne sais pas grand chose à se moment là.

Il venait de s'éloigner de moi pour aller ramasser sa caméra et son skateboard. Comme je ne lui répondais toujours pas, il revint près de moi, me regarda quelques longues minutes. Son regard, je m'en souviendrais toute ma vie. C'est ce regard que j'ai rencontré lorsque nous nous sommes connus. Un regard abattu mais à la fois perdu. Savait-il vraiment ce qu'il faisait ? Il posa sa main sur ma joue et s'avança lentement pour poser ses lèvres sur les miennes. Ce fut un brève moment, mais assez pour que je comprenne que je voulais que ce baiser continu. Ce mec me faisait tourner la tête. Mais même si je craquais toujours pour lui et que mes sentiments se dirigent tous vers lui, toute cette situation était digne d'un film. Sauf qu'à la fin, la fille lui dit qu'elle le veut et qu'elle lui pardonne. Ca, ça aurait été la vraie histoire d'un film à l'eau de rose. Mais, je n'étais pas comme ça. Au début de notre relation, je me suis battue et j'ai tout fait pour qu'il me voit plus que son amie, pour qu'il oublie son ex fréquentation et qu'il soit à nouveau heureux et avec moi. Maintenant, s'il veut quelque chose avec moi, c'est à lui de se battre et de montrer qu'il y en a là dedans.

Après m'avoir embrassé, il me dit trois mots que j'ai toujours voulu entendre. "Je t'aime Keyla." Ca y est, il l'avait dit. Il m'avait enfin dit ces quelques mots. Pour lui, ces mots devaient représenter bien plus que la signification d'aimer une personne. Et il repartit. Qu'est-ce que je devais faire maintenant ? L'arrêter ? Courir dans ses bras ? Le pardonner ? L'embrasser ? Le .. Le .. Non, tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est de pleurer de joie. Tout ce pour quoi je me suis battue venait d'arriver. Je venais enfin d'entendre les mots que j'avais tant envie qu'il me dise. C'était beau, c'était parfait et c'est ce que j'espérais. Mais la situation est telle qu'il me l'a dit pour notre soit disant rupture. Il commença petit à petit à s'éloigner de moi, mais il se retourna une dernière fois vers moi. C'était donc le moment ? Le moment de lui répondre ? Le moment que je devais choisir ma réponse ? Ou que j'allais rentrer chez moi, aller sous ma couette avec des tonnes de chocolat et aller m’effondrer pour ce qui venait de se passer ?

- Je t'aime aussi, Erwan ..
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James]   Des retrouvailles pas comme les autres. [Erwan C. James] Icon_minitimeLun 22 Juil - 13:49

Que faire.... Elle venait de le dire, elle venait de me le dire. Elle m'aimait encore.  Comment prendre ça ? Comment faire désormais ? L'au revoir était-il seulement possible ? Tout portait à croire que non. L'amour que Keyla et moi partagions, était plus fort que la séparation, plus fort que le temps, plus fort que tout, et malgré ça, nous ne pouvions pas être ensemble. Je savais pertinemment que si à cet instant je revenais sur mes pas pour la regarder de nouveau dans les yeux, ou la serrer dans mes bras, tout serait perdu...
Mon coeur suppliait d'aller la retrouver, les larmes me montaient aux yeux, et je n'avais qu'une seule envie, c'était d'être avec elle à nouveau, la filmer, la faire monter sur mon skateboard pour la pousser dans les rues, je voudrais dormir à ses côtés et me réveiller avec elle au creux de mes bras. Je voudrais que ce soit elle qui porte la bague de fiançailles de la famille James, je voudrais que ce soit-elle qui un jour porterait mon nom, je voudrais que ce soit-elle qui partage tout ces choses de ma vie. Ou bien, j'aurais voulu que Keyla ne soit pas Keyla, j'aurais voulu aussi ne jamais l'avoir rencontré, ne jamais l'avoir aimé, j'aurais voulu qu'elle non plus ne m'ai jamais aimé, ainsi, tout aurais été aussi simple. Je n'avais jamais regretté notre histoire, et maintenant que je vois à quel point c'est difficile de remonter la pente, de s'oublier, de se séparer, je regrette un peu cet amour.

Mais autant elle que moi, nous savions que ceci n'était pas la reprise de notre relation mais que c'était simplement l'au revoir que nous attendions depuis des années. La fin de toute cette ambiguité, la fin de la souffrance et du grand point d'interrogation qui persistait à flotter sur nos têtes. Et pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à partir, et faire comme si notre histoire était terminée pour de bon, je n'y arrivais pas tout simplement car ce n'était pas le cas, mon histoire d'amour avec Keyla ne s'arrêterait jamais. Et ça, tout le monde le savait au fond d'eux. Et j'étais persuadé que Joonie savait aussi que j'en aimais une autre, et que c'était pour cela que je ne voulais pas me marier avec elle.  Et pourtant, c'est ce que j'allais faire, me marier avec Joonie. J'étais d'ailleurs assez surpris que le père à Keyla n'ait pas été au courant, lui qui parcours souvent les informations sur le journal ou à la télévision, d'autant plus qu'il me hait, si j'avais été lui, j'aurais couru dire à Keyla que la personne qu'elle aimait était désormais sur le point d'en épouser une autre...

- Keyla... tu sais bien que... lorsque nous sommes ensemble nous sommes malheureux. Tu le sais n'est-ce pas ? Parfois, aimer quelqu'un, c'est accepté le fait de ne pas être le bon, et même si j'ai envie d'être le bon, je suis persuadé que je ne le suis pas. Je t'aime Keyla, mais en arrivé à ce stade, ça montre à quel point notre histoire n'est faite que pour nous faire souffrir...

Sur ces quelques phrases, je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes. Après tout, elle était l'amour de ma vie, et ce que je venais de dire était l'inverse de ce que je voulais lui dire. Ce que j'aurais voulu lui dire; c'était que je l'aimais, que nous étions fait l'un pour l'autre, et que j'avais l'intention de me marier avec elle, une fois qu'elle aurait été prête à s'engager corps et âme avec moi. Je ne savais pas quoi faire, sois rebroussé chemin et lui dire cela, soit m'enfuir afin de ne plus la faire souffrir, et ne plus souffrir moi même...

Une fois de plus, je me retournais, et cette fois, monta sur mon skateboard afin d'aller plus vite et de ne pas me retourner. Nous nous étions tout dit au final, je ressentais un creux immense à l'intérieur de ma poitrine, mais quelque part, comme une libération. Je m'étais libéré d'un poids énorme, celui de la culpabilité, désormais, tout était clair sur les sentiments que nous avions l'un pour l'autre, malgré le fait que notre histoire avait eu une fin...

 
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