Si vous deviez décrire la soirée du nouvel an en deux mots, lesquels serait-ce ? Je ne me souviens plus très bien. Je me sentais bien, relaxée. Un peu comme si nous avions tous oubliés nos tracas du quotidien. J'ai fais de nouvelles rencontres et approfondis des conversations avec d'autres. Mais comme je vous l'ai dis c'est un peu flou tout cela pour moi. Je ne me souviens plus vraiment à qui j'ai parlé, ni même si j'étais tranquillement assise sur une chaise où si je voguais de personnes en personnes en me déhanchant.
De quoi vous rappelez-vous concernant cette soirée ? Je me souviens à peu près clairement du début. Je suis arrivée assez tôt, il n'y avait pas encore beaucoup d'invités. Alors j'ai été vers les quelques personnes présentes, du moins ceux qui étaient seules. J'ai du un verre probablement avec chacune pour m'être sentie aussi détendue. Oui, je me souviens avoir été détendue, calme, relaxée. Apaisée de toute tension. C'était, je crois, une très bonne soirée de ce point de vue là.
Quel impact l'incident dont le doyen a été victime a eu sur vous ? Au début, j'ai eu du mal à y croire. Je trouvais que cet acte était tout simplement idiot et sans réel intérêt. Nous sommes jeunes, nous cherchons d'abords à nous amuser, c'était le mot d'ordre de cette soirée, alors je n'ai pas compris un tel acte. Mais avec le temps, je m'habitue à l'idée que parfois, nous sommes trop extrêmes et que sous l'impulsion du moment, nous pouvons faire des choses pitoyables. J'espère au moins que le ou les coupables s'en veulent.
Qu'est-ce qui vous inquiète le plus actuellement ? J'ai surtout peur que l'université doive fermer ses portes. Je suis venue ici dans l'espoir de reconstruire ma vie. Je voulais de l'indépendance. Et un peu surprise de moi-même, je suis énormément motivée par ce que je fais. Je n'imagine plus ma vie sans cette école. Si elle devait fermer, je ne sais pas où j'irais, ce que je ferais. Je ne veux pas rentrer chez moi, c'est terminée ma vie à la maison Anderson. Mais je ne peux décemment pas arrêter mes études. La danse est ma passion, si je ne l'ai plus je serais perdue. La seule chose que je souhaite c'est que tout ce passe bien et que de nouveau je puisse être rassurée sur la suite de mon parcours universitaire.
Avez-vous des soupçons quant au(x) coupable(s) ? Pas vraiment. Et puis je ne suis pas du genre à spéculer pour un tel acte. Je n'ai pas envie d'accuser des personnes à tords. Si j'ai quelques impressions, ce ne sont pas des convictions, ou du moins pas encore. Mais j'ai peur d'avoir sympathisé avec les coupables.
Si vous étiez au courant de quoi que ce soit, préféreriez-vous tout dévoiler ou au contraire garder le secret ? Cela dépend de mon degré de conviction et des personnes concernées. Je suis peut-être en passe de devenir adulte, mais je peux encore faire quelques erreurs, comme garder un secret qui mettrait beaucoup de choses en péril, comme l'avenir d'une personne qui n'a plus que cela.
Si l'un de vos amis était responsable, choisiriez-vous de le dénoncer pour sauver votre avenir au sein de la RCA ? C'est une question très difficile. Honnêtement je ne sais pas. Je n'imagine pas mes amis coupables. Alors cela me semble idiot de devoir penser les dénoncer. Et puis, ce sont eux ma famille maintenant, ma vraie famille, alors je pense que j'aurais beaucoup de mal à devoir les trahir. Mais la question ne se pose pas, ils ne sont pas coupables, j'en suis certaine, ou presque.

(+) Autorisez-vous les autres membres à intervenir dans vos scènes de manière aléatoire ? Naturellement, c'est quelque chose qui me plait beaucoup. L'inattendue ne fait pas de mal, il inspire.