Être stripteaseuse n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler le travail le plus gratifiant du monde, par contre si on veut évoquer le salaire alors là tout de suite, on trouve l'avantage majeur de ce job. Pour Charlie c'était clairement le meilleur moyen de payer son loyer et d'avoir suffisamment d'argent pour ne pas avoir à devoir faire un prêt étudiant. Et ça, c'était parfait. Bon par contre, elle avait juste un peu de mal à avoir encore un peu d'argent à la fin du mois pour s'acheter des fringues ou quoi mais tant qu'elle pouvait manger et avoir de l'électricité, elle s'en contentait. Bref ... ce soir-là, c'était boulot-boulot, et pour ça, un joli costard elle porterait. Évidemment, c'est la version courte à laquelle elle aurait droit : un short noir, une chemise crop blanche et une veste de costard. Elle portait bien évidemment des bretelles et des gants blancs avec des escarpins à talons noires. Décidément les tenues étaient vraiment faites pour les clients mais heureusement, ce soir-là, Charlotte ne se retrouverait pas seule face à des inconnus. Et non ! Paco serait son partenaire pour la soirée mais elle devait encore penser à comment leur petite représentation allait se dérouler. Ohgod, elle aurait juste dû faire ses devoirs avant de venir, ça aurait été plus rapide ... La jeune femme finit son jus de fruit, avant de se concentrer sur sa coiffure : un chignon, un peu rebelle avec des mèches qui en dépassaient. Elle rajusta ensuite son maquillage, fonçant un tout petit peu plus son regard. Et hop elle était fin prête ! Enfin ... ne manquait plus que Paco Rabanne.

Même si elle exerçait ce métier, elle ne regardait pas quand il y avait des stripteaseurs. C'était suffisamment gênant comme ça pour elle alors elle n'allait pas en rajouter comme ça. Et que se passerait-il si elle rencontrait quelqu'un qu'elle connaissait ? Elle pourrait inventer quoi comme excuse ? Je passais par là et il fallait que j'égaye ma soirée ? Certainement pas ! Alors elle se contentait de bosser et de rentrer chez elle. Après sa mise en beauté, la jeune femme discuta un peu avec quelques-unes de ses collègues, afin de savoir qui danserait en première et surtout les plannings des semaines à venir. Elle ne rêvait que d'une chose : une nuit de sommeil, un weekend, et elle serait prête à échanger ses heures avec une collègue pour ça, quitte à ne pas dormir beaucoup en semaine. Mais ces weekends elle les kiffait ! Concentrée sur sa conversation avec les filles, elle entendit tout de même une voix masculine. Tiens tiens, Rabanne était-il arrivé ? Obviously yes becoz' le canon se trouvait en face d'elle. « Sexyman is in da place ! Tu peux me le redire ? Je l'entends tellement peu souvent que goooosh faut que je le retienne ! », lui répondit la jeune femme avec un immense sourire. Charlie se leva, se hissant sur ses talons, une main sur l'une des épaules de Paco et lui embrassa la joue, très lentement pour qu'il profite de ses atouts. Et bien quoi ? Ils allaient passer la soirée à se chauffer alors, elle pouvait bien commencer dès maintenant ? Sinon elle devrait faire chauffer le moteur directement sur scène →. « Déjà rien que là ... Aïe caramba, je commence à avoir chaud. Je savais que t'aurais dû venir en pompier. » Ok ok, il s'agissait juste de la vanne la plus pourrie qu'elle aurait pu sortir. Mais il la connaissait suffisamment pour le savoir, non ? Alors là, l'idée qu'il lui avait mise en tête ... mon dieu, retire ton tee-shirt noooow ... Et comment elle était supposée se concentrer maintenant ? La jeune femme ferma les yeux, prenant bien son souffle pour se reconcentrer avant d'enfin s'adresser à lui d'une voix normale : « Tu suis le mouvement ? » Elle le regarda en se mordant la lèvre inférieure. Merci Vava' de m'avoir présenté ce canon, alors ça c'est clair qu'elle ne pourrait jamais la remercier suffisamment. Il était juste parfait, sexy, et surtout ça permettait au club de voir un peu plus de filles entrer. Parce que fallait bien le reconnaître, c'est surtout des mecs qui venaient d'habitude et avec Paco el sexy, mesdames osaient passer le pas de la porte. Elle improvisa un truc vite fait dans sa tête avant de reprendre : « Tu veux que je te montre ? On a le temps de répéter un peu. » Être stripteaseur, cela ne signifiait pas qu'on montait sur scène comme ça sans rien avoir préparé, la jeune femme avait des cours de danse, elle devait préparer une choré par elle-même, et non le fait qu'il y ait une telle complicité entre eux n'empêchant pas cela. Et puis ... autant faire déjà monter la tension, nan ?  

La jeune Whitehill n'avait jamais vraiment été du genre timide, elle aimait jouer, profiter de la vie. Pas de promesse, disons simplement qu'il s'agissait d'un one-and-only-shot. Pas de couple, oh ça non ! Pas après ce qu'elle avait vécu avec Noàm, leur histoire était tellement compliquée, Les Feux de l'Amour, c'était de la nioniotte à côté ... Enfin bon, on pouvait parler de Pacanna aussi, ouais c'est comme ça que Charlie avait décidé de les surnommer et de les shipper, mais bon rien ne l'empêchait de taquiner Paco, et puis comme ça ... ils finiraient bien par faire comme Meredith et Derek et par tout s'avouer, nan ? Et tout ça, ce serait grâce à Charlie la coquine et même qu'elle leur donnait l'autorisation de le raconter à leurs enfants et à leurs petits-enfants ... Et ils pourraient même les appeler comme elle : Charlie n°1, Charlie n°2 et ainsi de suite sympa les premiers jours de rentrée ou pour l'appel, nan ? Merci qui ? Merci Charlie jolie (a) ouais parce qu'Emilie Jolie c'est tellement has been, Charlie Jolie power .

La blague de la brune était pas mal nan ? Par contre, ce que Paco venait de lui dire lui avait fait faire de gros yeux. WHAAAAAT ? « Serait-ce une confession ? », lui demanda-t-elle avec un clin d'oeil. Pauvres groupies de l'escort boy el plous sexy de London city ... Elle commençait à le connaître depuis le temps et son regard en disant long sur cette blague pas banale qui sonnait comme une révélation aux oreilles de la belle brune. Bon ... elle allait donc se faire un malin plaisir de le faire "revenir" dans le monde -qu'il n'avait jamais vraiment quitté en réalité en réalité- des femmes, des brunes, avec un nom finissant par -a. Parce qu'elle était pas complètement débile la Charlie, même avec sa blague pourrie sur son affection pour les gros tuyaux, Charlotte savait très bien qu'il se passait quelque chose entre Paco Rabanne et Ivanna perfecta. Mais disons que quand on vous regarde de cette façon ... il est presque impossible de ne pas craquer, oui carrément, elle n'allait pas résister. Oh god Ivanna, sorry babicita ! But c'est le métier qui le veut. La jeune femme avait bien conscience de l'endroit où était vissé le regard du jeune homme et ... elle avait l'habitude, pas particulièrement de lui en fait, mais elle était stripteaseuse, tous les soirs où elle bossait c'est là -entre autre- que le regard des hommes était fixé. Hmmm ce soir, Paco allait prendre cher, pas qu'elle ait particulièrement besoin de se venger mais voilà disons que son job faisait qu'elle allait devoir faire en sorte qu'il semble apprécier. Mais est-ce que ce serait vraiment faire semblant, hein ? « Jje parle là, j'attends encore et encore, et pourtant tu ne m'as pas encore sauté dessus ... », lui répliqua-t-elle en sifflotant. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la jeune femme se retrouvera dos contre son torse. Ouuuuh mais c'est qu'il était musclé le petit, non pas qu'elle en doutait bien sûr mais ... rien que comme ça, elle sentait ses pecs et goooosh, comment elle allait tenir ? La jeune femme se mordit la lèvre inférieure se laissant guider ainsi. Bon peut-être bien qu'elle allait se venger en fait et le teaser au maximum avant de monter sur scène. Elle marcha jusqu'à une petite salle sur le droite, on aurait dit un studio de danse : des miroirs, des barres pour les pointes itout ça, des chaises pour répéter certains shows qui les nécessitaient et tout un tas d'autres trucs. Mais il y avait un élément, au moins, qui différait : une barre de poooole dance comme dirait le gars de WTC. « Êtes-vous un client cher mr Rabanne ? » Ok ok il allait sérieusement falloir qu'elle songe à se payer un humour pour noël ou ça pouvait être une idée de cadeau aussi (a). Elle reprit ensuite : « Ne dit-on pas après l'effort le réconfort ? D'abord je te montre, tu verras tu seras tout de suite plus à l'aise. Après on va sur scène, et ensuite on avisera, ça te va comme programme ? » Elle lui tira la langue avant de s'approcher d'une chaîne hifi, prête à mettre la musique, avec son accord.