Oh qu'elle est mignonne! Disait une passante alors que ma mère me berçait dans ses bras. Je devais avoir à peine un mois à ce moment là. Mon père? Il n'était pas là. Pour tout dire je ne le connais pas. Il a laissé tomber maman quand elle était enceinte. Pauvre type hen? Ouais c'est ce que je me dis aussi. Je ne supporte pas les lâches. D'ailleurs je n'ai jamais vraiment eut envie de savoir qui était mon père et jusqu'à ce jour j'ignore qui est mon père biologique. Ma mère était quelqu'un de bien. Enseignante en droit à l'université, venant d'une famille très aisée. On habitait dans une belle maison luxueuse, mais ma mère cachait souvent tout à ses proches. Elle n'était pas heureuse. Elle a vécu sa grossesse toute seule et se faire abandonner était un sale coup qu'elle n'arrivait pas à surmonter, elle vivait une dépression postpartum, mais aux yeux de tous, elle avait le sourire et on pouvait croire qu'elle était très épanouie avec son nouveau bébé. La passante semblait vouloir lui faire la conversation. Comment elle s'appelle? Gretchen. J'étais née d'un couple stable, pourtant malgré 7 ans de relation amoureuse avec mon père, voilà qu'il l'a laissa tomber comme une merde.

J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter, je n'ai pas eu une enfance facile à vrai dire. Ma mère avait des problèmes de dépression et lorsque j'avais à peine quatre ans elle a fini par m'abandonner. C'était devenu sans doute trop pour elle. Je me suis retrouvé très vite en maison d'accueil et j'ai appris plus tard qu'elle s'était suicidé après m'avoir abandonné. J'ai fais famille d'accueil sur famille d'accueil. J'étais le genre de gamine à problème et souvent les gens finissait par laisser tomber. Je n'étais pas facile à vivre d'ailleurs, j'ai passé ma vie à Londres, mais je passais mon temps à foutre le bordel et fuguer. Puis il y a eut ce couple vers l'âge de 12 ans. Leur situation financière était plutôt moyenne et pour être honnête avec vous, il voulait simplement bénéficier du chèque tous les mois. L'amour je ne connaissais pas, toute ma vie j'avais l'impression qu'on m'avait abandonné alors je n'y avais jamais vraiment cru. Gretchen, tu fous quoi il est quatre heure du matin bordel? Je venais de rentrer très tard. D'habitude, ils en avaient rien à foutre, je n'arrivais même pas à comprendre ce qui se passait ici. D'ailleurs moins j'étais là et mieux ils se portait j'en étais certaine. J'avais toujours était une fille souriante et positive dans la vie. Je détestais les gens qui se plaignait tout le temps et puis je préfèrais souffrir en silence sans doute, je devais tenir de ma mère pour ça. Qu'est-ce que ça peut te faire que je sois là ou non hen? J'avais un peu trop bu ce soir là, mais ce n'était pas que ça. L'adolescence était un moment ou on se cherchait et où on expérimentait et j'étais dans cette phase. Je ne comprenais rien à ma famille et je ressentais un grand vide face à mes parents biologiques et du coup tout ce que je faisais était mes moments de solitude. Moi et une toile de peinture, à quel point ça pouvait me rendre heureuse vous n'avez pas idée. L'art ou encore la danse ou mes cours de psycho'. Je n'étais pas le genre de fille qui savait se contrôler, puisque très vite je suis devenu accroc à la cocaïne et je n'ai toujours pas lâché aujourd'hui. Je pense que je lui avait mal parlé à lui, parce que j'ai reçu un coup en pleine gueule que je saignais du nez, mais ça c'était peut être mon nez qui était trop fragile face à mes consommations. Putain mais t'es malade. Dis-je en finissant par partir de la maison. Gretchen qu'est-ce que tu fous? Tu penses t'en aller où comme ça? Lâche-moi t'es lourds okay? Tu as ton chèque tous les mois non? Qu'est-ce que vous voulez de plus merde? C'est ça le deal non? Ils avaient leur chèque et moi je pouvais être libre de sortir. Comme si j'en avais pas eu assez comme ça quoi. Non, il m'avais pris le bras et voilà je me retrouvais dans ma chambre toute seule avec aucune envie de dormir. Il suffisais d'une dixaine de minutes et voilà je partais par la fenêtre de ma chambre. Je dormais rarement chez moi. Je n'aimais pas l'ambiance et surtout je ne me sensais pas chez moi du tout. Je dormais souvent au parc du coin, dans une place abandonné ou encore à l'arrière d'une voiture ou chez des amis proches lorsque je pouvais.

Je sortais autant que je pouvais, j'avais des problèmes de drogues mais ça m'étais égale. Le nombres de problèmes que j'avais ne se comptais plus, mais j'étais le genre de fille qui ne se prenait pas la tête. J'étais également boulimique, mais on ne pouvait pas s'attendre à ce que je sois saine d'esprit avec tout ce que je traversais nan? Enfin je sortais souvent avec mes amis ou bien des garçons. Le fait est que je n'ai jamais vraiment voulu d'une relation sérieuse. L'amour c'est pas pour moi et l'engagement me fais plus peur qu'autre chose, qui sait ça changera peut être un jour? Cela dit, c'est à une fête que je fus victime de la drogue du viol, ce qui m'a affecté puisque j'ai dû traverser un avortement par la même occasion. Enfin, j'essaye de ne plus trop y penser, j'ai été un bon moment à me calmer, contrôlant ma consommation de nouveau, du moins rare était les fois ou j'acceptais un verre d'alcool. Ce qui m'était arrivé tournait dans ma tête bien que je ne me souviens de rien de cette soirée mise à par avoir ce sentiment d'être complètement perdu et de te réveiller à une fête d'étudiant autant saoûl les uns que les autres. J'allais à l'école aussi. J'étudiais la psychologie, la psycho' m'avais toujours passionnée, j'adorais aider les autres et puis ça m'avais attiré surement à cause de mon passé. J'ai de vague souvenir de ma mère, sans doute qu'inconsciemment je voulais essayer de comprendre. Enfin, il n'y avait pas que la psycho', j'avais également un côté plutôt artisitque. Dans mes passe temps, j'adorais peindre et je pratique la danse depuis toute petite. S'il en était qu'a moi, je rêvais un jour de travailler dans un studio de danse ou encore d'être dans un groupe de danse international, mais j'ai encore le temps d'y penser n'est-ce pas? Si vous voulez mon avis, il y a plus de chance que je sois psychologue, mais j'ai le droit de rêver.

Enfin, aujourd'hui je suis dans un petit appartement au coeur de Londres. C'est ma ville natale et sans doute que je ne sortirais jamais d'ici à l'exception de quelques voyages. L'angleterre c'est tout ce que je connais, c'est tout ce donc j'ai besoin. Il y a eu des hauts et des bas, mais j'ai fais de merveilleuses rencontre ici et pour le moment je suis barmaid et j'étudie la psychologie. Je profite de la vie tout simplement.