sorry, i cannot answer ◮ eliam.

SORRY, I CANNOT ANSWER ► Encore une journée qui ne se présentait pas sous son meilleur jour. J'avais pourtant tenté de me motiver et de me dire qu'il fallait que je termine ce que j'avais à faire pour mon cours de la semaine prochaine. De cette façon, j'aurais mon week-end totalement libre. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, je n'arrivais pas à me concentrer et j'en avais franchement marre de me casser la tête pour une matière qui ne m'intéressait pas le moins du monde. Je regardais un bouquin, puis un autre, mais ne trouvait absolument rien de ce que je cherchais. Ou peut-être que je n'y faisais pas assez attention, c'était possible également. Il ne fallait pas m'en vouloir, je m'étais levé trop tôt ce matin, pour changer, et mon cerveau me jouait des tours. Je n'étais pas responsable. J'avais tenté d'appeler Eliam à plusieurs reprises. Parce que oui, il aurait été le seul à pouvoir me changer les idées là, maintenant. Vu que je n'étais tout simplement plus capable de grand chose. Je devais avoir besoin de me vider la tête, et c'est dans ce but que je n'avais cessé de l'appeler. Je connaissais limite son message de boîte vocale par cœur. 'Je ne suis pas dispo pour le moment, mais laisse-moi un message et je te rappelle dès que possible. Bye.' Ouais sauf que moi, je suis disponible tout de suite, et je ne suis pas patiente en plus de ça. Je me demandais franchement ce qu'il pouvait encore être en train de trafiquer pour ne pas avoir le temps de décrocher. Et autant vous dire que je détestais me poser quinze questions comme ça, sans cesse. Rien de tel pour me mettre d'encore meilleure humeur que je n'étais après avoir bossé sans résultat. En ayant plus que marre, je décidais de tout arrêter, et de passer le voir chez lui. Si il était là, je l'aurais au moins trouvé. Dans le cas contraire, je me poserais une dizaine de questions en plus, je n'étais plus à cela près. Je quittais alors ma chambre pour rejoindre son appart'. Je ne savais même pas si sa sœur était là, alors que j'allais peut-être tomber sur elle. Arrivée devant sa porte, je tapais deux coups secs et impatients sûrement. La patience n'avait jamais fait partie de mes qualités premières, et Eliam le savait aussi bien que moi. Quand il ouvrit la porte, je pénétrais immédiatement à l'intérieur. Oui j'avais l'habitude, et j'avais d'ailleurs rapidement fait comme chez moi. « Dis-moi, tu réponds jamais au téléphone ? » lui demandais-je aussitôt. Je n'allais pas en plus perdre de temps en explications inutiles. « Ça fait seulement quatre ou cinq fois que j'essaie de te joindre. Heureusement que c'était pas une urgence » jugeais-je utile de préciser. Franchement, il pouvait m'arriver n'importe quoi là, monsieur n'était pas disponible. « Tu as une bonne excuse j'espère ? » m'enquis-je par la suite, avec un léger sourire. Je n'avais pas envie de m'engueuler avec lui après tout. Je voulais juste savoir ce qu'il avait fait de si important, au point de ne pas pouvoir répondre à son portable.

► sorry i cannot answer,

Aujourd’hui, comme à peu près tous les jours, je m’étais levé avec l’ambition de parcourir une bonne partie de Londres pour aller chanter çà et là afin de ramener un peu d’argent. Il fallait dire que je ne croulais pas sous les louis d’or. Ceci étant, c’était tout à fait normal puisque je n’avais pas de véritable travail et que mon père ne m’aidait pus financièrement depuis que j’avais quitté la maison.

Mais je n’étais pas du genre à me plaindre de ce que j’avais. Je me sentais plutôt bien comme ça en fin de compte. L’avantage dans ma vie de saltimbanque à deux francs six sous, c’était que je faisais ce que je voulais ; je commence quand je veux, je termine quand je veux, je bosse le temps que je veux. Et encore, on ne pouvait pas vraiment appeler ça « bosser » car c’était plus une passion qu’autre chose, et j’y prenais toujours autant de plaisir. Alors non, je ne regrettais pas d’avoir « mal fini », comme dirait mon père. Aussi, je m’accordais parfois quelques pauses, et ce fut notamment le cas aujourd’hui. Non pas que j’étais fatigué ni même que j’en avais marre, mais j’avais davantage envie d’autre chose. A cette heure-ci, je savais que Sky travaillait, et il ne m’en fallut pas moins pour prendre le chemin du bar dans lequel elle était serveuse. Cela faisait un petit moment maintenant que j’avais pris l’habitude d’y venir. Au départ, j’y allais pour boire un verre comme tout le monde, pour faire un break dans ma journée. Et puis j’ai rencontré Sky. A vrai dire, la jolie blonde avait totalement changé ma perception de la chose. La plupart du temps, je me retrouvais là, derrière le comptoir, et j’ignorais pourquoi. Parfois, j’avais seulement besoin de parler avec elle, tout simplement. Il m’arrivait même de rester jusque tard le soir, attendant que le bar ferme pour me décider à partir. Mais cette fois-ci, Sky termina son service en fin d’après-midi, ce qui me poussa malgré moi à quitter plus tôt. J’aurais pu retourner à mes affaires, retourner faire un tour sous terre pour jouer quelques airs aux personnes qui attendaient fébrilement le métro, mais je n’en fis rien. Je me contentai de rentrer chez moi et de passer le reste de ma journée pépère, entre mes quatre murs délabrés, à bouffer comme un porc et jouer à des jeux vidéo. C’était bien l’une des choses que je faisais le mieux. Tandis que j’avalai goulument une énorme poignée de chips, je crus entendre quelqu’un frapper à la porte. En fait, je n’étais pas trop sûr puisque le bruit en question se mêla aux cric-crac-croc de mes chips. L’espace de quelques secondes – et la bouche encore pleine – je cessai toute activité et tendit l’oreille. Et en effet, on tambourina de nouveau à la porte – quoi qu’à ce stade, tambouriner était encore bien faible ; pour être honnête, à ce moment précis, j’avais franchement douté des capacités de ma pauvre porte à ne pas s’écrouler sous les coups de poings de la personne en question. C’est pas comme si c’était une porte blindée hein. Tout était pourri dans cet immeuble, c’était à peine s’il n’y avait pas des trous à cause des mites. Après avoir braillé un « ça va, j’arrive ! », je quittai mon précieux canapé dont les ressorts me rentraient dans les fesses, et me dirigeai ensuite vers la porte que j’ouvris pour découvrir ma meilleure amie, Donia. Eh mais ça va pas bien King-Kong ? Faut libérer ton trop plein d’énergie hein. J’sais pas, fais de la boxe ! Je n’étais pas vraiment sûr que la jeune fille ait compris un traître mot de ce que je venais de dire puisque je n’avais même pas pris la peine d’avaler avant de prendre la parole. Ceci étant, je ne doutais pas de ses capacités à traduire mes propos ; c’est un extra-terrestre cette fille. Je m’apprêtais à lui faire la bise afin de la saluer mais Donia m’esquiva, en profitant pour rentrer directement dans l’appart. Ben vas-y, je t’en prie, entre, lâchai-je d’une façon toujours aussi incompréhensible. Dis-moi, tu réponds jamais au téléphone ? Drôle d’entrée en matière. D’ailleurs, je devais avouer que celle-là, je ne l’avais pas vu venir. D’abord bonjour. Et ensuite… J’étais sur le point de contredire ses propos en affirmant qu’elle ne m’avait pas appelé, mais lorsque je sortis mon téléphone portable de ma poche, je fus forcé de constater qu’elle l’avait bel et bien fait. Oops. Bah je suis dé… Ça fait seulement quatre ou cinq fois que j'essaie de te joindre. Heureusement que c'était pas une urgence ! Bon, Donia la tornade semblait visiblement très agacée, et ne me laissai même pas en placer une. Une nouvelle fois, je jetai un œil à mon portable. A en juger par ce dernier, ce n’est pas cinq fois qu’elle avait essayé de m’appeler mais douze. Elle essayait toujours de se faire passer pour moins psychopathe qu’elle ne l’était, que voulez-vous ? C’est humain comme réflexe. Je dirais même plus que c’est Doniatien. Tu as une bonne excuse j'espère ? enchaîna-t-elle comme si elle débitait un texte préparé à l’avance. Wow wow wow, on se calme hein, tu permets ! commençai-je, tentant de la faire taire par la même occasion – ce qui, dans son état, n’était franchement pas une mince affaire. Déjà, bouffe un peu, tu crieras moins, poursuivis-je en lui tendant le paquet de chips. Et ensuite… je suis dé-so-lé, je n’ai pas senti mon portable vibrer. Je… j’étais occupé, ça arrive, non ? Connaissant la possessivité aigüe de ma chère et tendre meilleure amie, je préférais ne pas être plus précis et omettre les quelques détails sur la façon dont j’étais occupé. Nous n’étions qu’amis, et pourtant, elle avait toujours beaucoup de mal à accepter le fait que je puisse voir d’autres filles. Je crois qu’elle avait simplement peur que je l’abandonne, et je comprenais cela, parce que cela me touchait particulièrement : en fait, elle avait le même caractère que ma petite sœur, à la différence près que j’avais déjà abandonné cette dernière, en quelque sorte. Alors non, je n’en voulais pas à Donia d’être comme ça, elle avait sûrement des raisons d’avoir peur d’être délaissée, même si je n’avais aucune intention ni aucune envie de le faire. Puisque ma sœur n’était pas à mes côtés, Donia était désormais ma seule famille. Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de cette crise ? l’interrogeai-je enfin en espérant que ce n’était pas trop grave.

SORRY, I CANNOT ANSWER ► Je n'étais pas d'un naturel patient, et mon meilleur ami n'était pas sans le savoir. J'imaginais donc qu'il n'avait pas du être surpris de me découvrir derrière sa porte, après les coups très bruyants que j'avais pu donner. Il ne manqua d'ailleurs pas de me faire une remarque quant au bruit que j'avais pu occasionner évidemment. Il n'était jamais le dernier pour faire des réflexions sur tout ce que je pouvais faire. Mais ce n'était pas comme si je n'étais pas habituée. A force de le côtoyer, on commence à connaître le personnage. « King-Kong ? Sérieusement ? Je suis si moche que ça ? » lui demandais-je, en me regardant de haut en bas. Non mais quand on imagine cette énorme bestiole, il est juste moche, poilu, effrayant et tout ce qui s'en suit. Alors je ne prenais pas du tout pour un compliment sa comparaison. « Et au cas où tu ne le saurais pas encore, puisque visiblement tu connais très mal ta meilleure amie, meilleur ami ingrat que tu es, je déteste le sport. Mais genre vraiment quoi, donc j'avais tu ne me verras en faire. Et encore moins de la boxe parce que je n'ai aucune envie de terminer avec un œil au beurre noir. Merci pour ta compréhension » ajoutais-je. Franchement, qui pouvais bien m'imaginer avec des gants de boxe ? J'avais tout sauf la dégaine de l'emploi. Mais bon, Eliam ne réfléchit pas toujours donc il ne faut pas lui en vouloir. Alors que ce dernier s'avançait pour me faire la bise, je n'y fis même pas attention, rentrant déjà dans son appart', tellement j'avais en tête le fait qu'il ne répondait pas à mes coups de fil. « Oui bonjour monsieur le fantôme ! T'imagine si j'avais eu un problème grave, je pouvais même pas compter sur toi » m'indignais-je. On est censé pouvoir appeler son meilleur ami h24, enfin c'était ce que je pensais dans ma tête en tout cas. Par la suite, je m'empressais de le questionner sur son excuse, parce que s'il voulait échapper à mes reproches, il avait intérêt d'assurer. Je pris tout de même une chips dans le paquet que le jeune homme me tendit dans l'espoir que je la mette un peu veilleuse, mais je continuais de le regarder d'un air impatient, attendant toujours ses explications. « Ok tu n'as pas senti ton portable vibrer, si tu ne me l'avais pas dit, je l'aurais deviné toute seule celle-là ! Et après ? Tu étais occupé à quoi exactement ? D'habitude, je suis prioritaire, et je suis surtout au courant de ce que tu fais en temps et en heures » lui fis-je remarquer. C'est vrai quoi, on passait tellement de temps ensemble que quand on était séparé, on savait absolument tout de l'emploi du temps de l'autre. Or, il n'avait pas jugé utile de m'écrire de la matinée, alors ne parlons même pas d'un coup de téléphone. Je tentais ensuite de me calmer un minimum, et affichais ma petite moue de chien battu pour l'attendrir et aussi parce que je n'aimais pas du tout me prendre la tête avec lui. « Fais-moi un câlin » lui demandais-je, en tendant les bras dans sa direction. « Je me bats avec un devoir depuis ce matin et ça donne rien, j'avance pas, j'y arrive pas, ça me prend le chou et j'ai plus envie de rien faire » me plaignais-je, sachant très bien qu'il me comprendrait. Il avait arrêté d'aller en cours assidûment parce qu'il ne supportait plus tout ça. Et même si je me battais pour qu'il reprenne sa scolarité, comme je pouvais l'envier dans ces moments-là.

sorry, i cannot answer. (donia et eliam)

C’est vrai que Donia était un peu – pour ne pas dire beaucoup – hystérique sur les bords et que lorsque je la savais fâchée, mieux valait pour moi que j’aille me cacher sous mon lit ou même au fin fond de mon armoir. Bref, quelque part où je serais hors de danger. Parce que oui, il lui arrivait très régulièrement de devenir un véritable danger publique, et la plupart du temps, c’était moi qui en pâtissait,

tout ça parce que j’avais a malchance de trainer souvent avec elle. ~~En résumé, ma meilleure amie est un monstre, je suis maltraité, sauvez-moi !~~ Toutefois, j’avais beau savoir de quoi était capable Donia, l’idée que ce pouvait être elle derrière la porte ne me traversa même pas l’esprit. Et pourtant… Telle une tornade, elle se rua à l’intérieur de mon appartement en criant à tout va afin de se plaindre qu’elle avait essayé de me joindre toute la sainte journée et que Ô grand malheur je ne lui avais pas répondu. On a même plus le droit d’être occupé avec une copine pareille. Alors qu’elle me bombardait de questions et de réflexions malveillantes tel le démon de Satan qu’elle était, j’entrepris de la faire taire en haussant la voix moi aussi. Par miracle, la brunette se calma un peu. King-Kong ? Sérieusement ? Je suis si moche que ça ? Et au cas où tu ne le saurais pas encore, puisque visiblement tu connais très mal ta meilleure amie, meilleur ami ingrat que tu es, je déteste le sport. Mais genre vraiment quoi, donc j'avais tu ne me verras en faire. Et encore moins de la boxe parce que je n'ai aucune envie de terminer avec un œil au beurre noir. Merci pour ta compréhension. Je pris quelques secondes pour la scruter de haut en bas. Bah oui t’es moche mais c’est pas la question. La question c’est que mon appartement est déjà assez précaire comme ça sans que madame ne vienne défoncer la porte !... A moins que t’aies l’intention de m’en repayer une, ce qui m’arrangerait bien au final donc je t’en veux pas vraiment en fait. C’est noël dans un mois, si tu veux on peut de suite aller faire un petit tour de repérage dans un magasin de bricolage. Et puis au moins, ça lui évitait de devoir faire du sport alors tout le monde y gagnait. Du moins, c’était ce que je croyais, naïvement. Mais ça, c’était sans compter sur Donia qui, visiblement, n’était pas encore décidé à hisser le drapeau blanc. T'imagine si j'avais eu un problème grave, je pouvais même pas compter sur toi ! Machinalement, je me mordis la lèvre pour ne pas lui éclater de rire à la face, vu son attitude théâtrale et tellement peu exagérée. J’empoignai deux-trois chips et les enfournai dans ma bouche en une seule fois. Bah écoute, t’as l’air en forme, me moquai-je la bouche pleine, d’un air nonchalant. Non mais c’est vrai quoi, elle venait jusque chez moi pour me faire une scène alors qu’au final elle n’avait rencontré aucun problème alors pourquoi était-ce si grave ? Si elle s’était présentée chez moi totalement défigurée, avec un bras où une jambe en moins, là, j’aurais probablement culpabilisé. Mais ce n’était visiblement pas le cas. Ceci étant, je devais avouer que je n’étais pas vraiment étonné, étant donné que Donia ne pouvait pas passer une journée sans se plaindre de quoi que ce soit, et s’il n’y avait pas moyen de le faire, je vous prie de croire qu’elle le trouvait toute seule le moyen. Il allait donc sans dire que mon explication minable n’allait pas contenter la brunette le moins du monde. Ok tu n'as pas senti ton portable vibrer, si tu ne me l'avais pas dit, je l'aurais deviné toute seule celle-là ! Et après ? Tu étais occupé à quoi exactement ? D'habitude, je suis prioritaire, et je suis surtout au courant de ce que tu fais en temps et en heures. Un rictus s’apparentant à un léger sourire vint étirer mes lèvres lorsque je compris qu’elle était juste jalouse comme un pou parce que j’étais occupé ailleurs que là où elle était, et avec quelqu’un d’autre qu’elle. Si j’étais comme elle, on aurait eu vite fait de s’entretuer à ce train-là parce que si je n’étais pas avec elle, c’était donc évident qu’elle, elle n’était pas avec moi non plus. Alors à qui la faute, hein ? Autant je n’avais plus de mère depuis bien longtemps, autant ma rencontre avec Donia avait bien rattrapé le coup. J’étais avec quelqu’un, excuse-moi de ne pas me laisser m’engouffrer dans les abîmes sombres et profondes du désespoir chaque fois que tu es loin de moi ! répliquai-je de la manière la plus théâtrale qui puisse exister. Mais d’abord t’en sais rien, si ça se trouve j‘étais en train de pleurer dans les bras de quelqu’un parce que tu me manquais trop, ajoutai-je pour essayer tout de même de sauver ma peau. Je n’étais pas suicidaire quand même, hein. Je m’apprêtais à reculer d’un pas ou deux histoire de ne pas me prendre une tarte, mais contre toute attente, Donia me tendit ses bras. Fais-moi un câlin. Ben j’aimerais bien mais j’ai les mains grasses à cause des chips. Ceci étant dit, je pouvais maintenant la serrer dans mes bras et m’essuyer sur son pull, elle ne pourrait pas dire que je ne l’avais pas prévenue. J’espère que t’as une bonne lessive… genre Vanish ou K2R. Sinon, tu seras condamnée à aller laver ton pull à la main dans la rivière d’à côté Conchita ! Alors que j’avalais la chips que j’avais encore dans la bouche, je laissai la parole à Donia qui m’expliqua qu’elle en avait marre de bucher sur un devoir depuis la nuit des temps, ou presque. Je me bats avec un devoir depuis ce matin et ça donne rien, j'avance pas, j'y arrive pas, ça me prend le chou et j'ai plus envie de rien faire. Je laissai échapper un léger rire puis desserra mon étreinte. Je t’ai toujours dit que la fac c’était le mal, mais madame n’en fait qu’à sa tête. C’est pour ça que si tu avais une bonne lessive, tu pourrais au moins te mettre à ton compte, créer ton propre pressing ou… je sais pas moi, devenir toiletteuse pour chien. En fait, je savais pas vraiment si les chiens ça se lavait à la lessive mais bon, ça ne pouvait pas leur faire de mal de toute façon. Et puis on serait libres tous les deux, t’imagine tout ce qu’on pourrait faire ? On pourrait faire le tour du monde ensemble ! terminai-je pour l’allécher. A cela, il n’y avait que des points positifs en fin de compte. Elle ne pourrait plus me reprocher de ne pas répondre au téléphone puisque je serais avec elle 24h/24. Y’a pas à dire, je suis vraiment un génie.

SORRY, I CANNOT ANSWER ► Moi jalouse ? Ce n'était qu'un doux euphémisme évidemment. Je n'étais pas du tout du genre à gueuler pour rien, ni à jalouser tous les gens qui s'approchaient de ceux que j'aimais et que je considérais comme ma propriété privée. Bon d'accord, en fait si. Cette description, c'était tout moi. Mais dans le fond, je n'y étais pas pour grand chose. Qui avait eu la lumineuse idée de me faire ainsi ? Un grand merci à mes parents qui m'ont bien aidé dans la vie. Enfin, selon moi, la jalousie est une preuve d'amour, je ne considère donc pas ça comme quelque chose d'insupportable. Par contre, je connais des gens qui ont un peu plus de mal. Eliam par exemple, je sais que ça l'agace souvent, même très souvent, même si il sait que c'est parce que je l'aime profondément. C'est d'ailleurs parce que je n'avais pas eu de nouvelles de ce dernier de toute la matinée que j'avais déboulée chez lui en trombes, manquant de défoncer sa porte qui n'était déjà pas très bien équilibrée. Il se permettait donc de m'appeler King-Kong, je pense qu'on a fait mieux niveau compliment. « Et toi ? Tu crois que tu ressembles aux mannequins des magazines ? Et bah détrompe-toi, tu n'es pas mon style du tout » lui répondis-je, puisqu'il jugeait que j'étais moche cet ingrat. « Et puis, d'où tu me parles de t'acheter une porte ? T'as déjà vu ce genre de cadeau à Noël toi ? 'Oh salut, je débarque avec une porte puisque t'en avais besoin' ! » m'exclamais-je. Immédiatement, j'éclatais de rire parce que j'imaginais exactement la scène. Il faut avouer que c'est peu commun et que ça fait pas tellement cadeau. J'enchaînais en lui disant que si j'avais eu besoin de lui en urgences, je ne pouvais même pas le contacter, puisqu'on ne sait pas pourquoi monsieur a un portable en fin de compte. Il continuait à faire de l'humour en me répondant que je n'avais pas l'air en mauvais été. « Heureusement pour toi, tu n'aurais pu que pleurer toutes les larmes de ton corps, débile » lui lançais-je, du tac-au-tac. J'espérais au moins qu'il aurait eu un semblant de remords si j'étais revenue en pièces détachées. Sauf que maintenant que je m'étais plainte assez pour la journée, je devais savoir ce qu'il avait bien pu faire pour être occupé à ce point. J'étais presque sûre que la réponse ne me plairait pas en plus, alors j'essayais de me préparer psychologiquement. Il était avec 'quelqu'un'. « Oh et qui est cette chanceuse personne pour qui tu t'es totalement coupé du reste du monde ? » le questionnais-je, un peu sarcastiquement. Je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi. Même en ma compagnie il ne coupait pas son portable de la sorte. Alors si quelqu'un comptait me faire de l'ombre, ça ne se passerait pas comme ça. Je ne relevais pas la suite de sa phrase parce que je sentais pointer la moquerie. Eliam me fit alors un câlin avec ses mains bien grasse de chips. J'en profitais pour hisser mes jambes autour de sa taille, j'étais sûre que ça allait encore le faire râler un peu et j'allais surtout savoir que j'étais grosse. Il me parlait maintenant de lessive puisque mon pull venait de lui servir de serviette de table. Mon meilleur ami était décidément un véritable gamin. « Oui on va voir ça. Ou à la limite, ce que je peux faire, c'est te laisser mon pull et t'en prendre un pour remplacer. Parce que c'est à toi de payer les dommages occasionnés » fis-je, affichant un grand sourire colgate. Puis, je terminais par lui expliquer les problèmes que j'avais depuis ce matin avec ce foutu devoir. C'était d'ailleurs celui-ci qui m'avait mise d'une humeur de chien, humeur que Eliam savait très bien gérer. « J'aimerais pouvoir réfléchir comme toi ! Mais qu'est-ce que je fais si j'ai pas de diplôme ? Je peux même pas aller chanter sous les ponts moi » m'exclamais-je, d'un air désespéré. J'entendais par là que je n'étais pas du tout douée pour le chant ou la musique ou quoique ce soit du même style. Mon meilleur ami avait de la chance de pouvoir compter sur ses talents. « On pourrait faire des trucs bien plus trépidants que d'être assis sur une chaise à écouter un vieux croûton déblatérer son cours » soupirais-je. « Tu penses que je peux prendre une année sabbatique ? » m'enquis-je, dans un éclair d'intelligence, et avec un petit sourire en coin. C'est que ça commence bien, même pas encore un métier stable et déjà en train de penser à une année sabbatique. Elle est énergique la jeunesse d'aujourd'hui.

sorry, i cannot answer + donia et eliam.

Selon certaines personnes, s’il n’y a pas de jalousie, il n’y a pas d’amour. Je veux bien être un peu d’accord, mais pas trop. A ce stade, Donia devait être complètement folle de moi, je sais pas – bon en même temps, ça, je le savais déjà. Ce que je n’avais pas toujours bien intégré en revanche, c’était que je n’avais absolument pas le droit de fréquenter qui que ce soit d’autre sans que cela ne déclenche la troisième guerre mondiale.

Et comme mademoiselle Richards était un bazooka géant à elle toute seule, elle avait bien failli défoncer ma porte – qui était déjà défoncée mais quand même. King-Kong, le retour. En plus gros, plus moche et plus poilu. Et toi ? Tu crois que tu ressembles aux mannequins des magazines ? Et bah détrompe-toi, tu n'es pas mon style du tout. Je baissai le regard sur moi-même, tentant de me voir le mieux possible. Bon, pas la peine, je me connaissais assez bien pour savoir que d’accord, je ressemblais plus à un clochard qu’à l’un de ces mecs en plastique dans les magazines, mais ce n’était pas pour autant que j’acceptais les critiques de madame, j’avais ma fierté tout de même. Parce que tu crois que t’es le mien peut-être ? J’suis pas là pour te plaire j’te signale alors si t’es pas contente, tu prends la porte… ou du moins ce qu’il en reste ! rétorquai-je avant de croiser les bras #EliamFaitSonCacaBoudin. Et puis, d'où tu me parles de t'acheter une porte ? T'as déjà vu ce genre de cadeau à Noël toi ? 'Oh salut, je débarque avec une porte puisque t'en avais besoin' Techniquement, je n’étais pas censé lui répondre puisque j’avais décidé de faire la tête comme le gamin de cinq ans que j’étais, mais face à tant de connerie, j’étais obligé de réagir. BAH EVIDEMMENT ! D’abord, t’es qui pour juger d’un cadeau s’il est assez bien ou pas, hein ? Si j’ai besoin d’une porte, tu m’achètes une porte, point barre, j’t’ai pas demandé de disserter sur le sujet que j’sache ! T’avais qu’à pas te la jouer à la Rocky Balboa. Pour la peine, ton cadeau à toi ce sera un punching-ball avec ta propre face dessus parce que c’est plus drôle. Je cessai mes propos en voyant que de toute façon, elle était trop bidonnée pour m’écouter… enfin je crois. On dit que les filles savent faire plusieurs choses en même temps mais est-ce que Donia pouvait vraiment être classée dans la catégorie « filles » ? Rien n’était moins sûr. Toutefois, je n’avais pas de temps à perdre à me poser ce genre de question. Pourquoi se poser des questions quand Donia était là pour vous gaver avec des « et si » à tout bout de champs, hein ? Que du bonheur. Elle avait beau se plaindre depuis qu’elle avait foutu les pieds ici, elle était bel et bien en forme, assez pour ne pas être envoyée aux urgences. Heureusement pour toi, tu n'aurais pu que pleurer toutes les larmes de ton corps, débile ! Pff, pleurer de joie ouais, ça m’aurait fait des vacances ! gueulai-je pour toute réponse. Franchement, c’était quand le dernier jour que j’avais pu passer sans voir Donia de la journée ? Ca me semblait tellement loin que je ne m’en souvenais même plus. Déjà que j’avais la mémoire courte alors si en plus on me demandait de me remémorer quelque chose qui datait de l’avant-guerre, il y avait de gros risques pour que ça ne me revienne jamais. Par chance, je n’avais tout de même pas Alzheimer, et je me rappelais parfaitement de la personne avec qui j’avais passé l’après-midi. Aussi, lorsque la brunette me questionna sur l’identité de cette fameuse personne, j’aurais tout à fait pu lui balancer son nom… mais non. Quelq’un que tu connais, lâchai-je malicieusement histoire de bien la faire chier. Attends… merde ! Quoi ? Pourquoi j’me balance ? PAS ! Quelqu’un que tu connais PAS, rectifiai-je comme si de rien n’était avant de lui adresser mon plus beau sourire. De toute façon, maintenant qu’elle était dans mes bras, suffisait qu’elle gueule un peu trop fort à mon goût pour que je la balance au sol, et ça, elle n’était pas sans le savoir. Eh, doucement gros boudin ! Nan mais… t’as fais une raclette party ce week-end ou quoi ? Un peu de compliments ne faisait jamais de mal… D’ailleurs, puisque je venais tout juste de la prévenir que pour peu, elle serait obligée d’aller laver son linge à la rivière, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire en l’imaginer tomber dedans et couler comme un caillou géant. Ouais bah je ne pouvais pas être intelligent 24h/24, j’avais besoin de faire des petites pauses parfois… même si elles duraient longtemps. Oui on va voir ça. Ou à la limite, ce que je peux faire, c'est te laisser mon pull et t'en prendre un pour remplacer. Parce que c'est à toi de payer les dommages occasionnés. Tandis que je reposais Donia à terre – c’est pas qu’elle est lourde mais c’est un peu ça quand même – j’ouvris de grands yeux ronds, lui signifiant ainsi mon étonnement. C’est toi qui a exigé un câlin, tu te démmerdes, rétorquai-je avec toute cette délicatesse qui me caractérisait si bien. Puis, je ne savais de quelle manière, nous en étions venus à parler de la fac, des cours et de tout ce qui allait avec, et pour une fois, ma meilleure amie semblait apprécier ma vision des choses. J'aimerais pouvoir réfléchir comme toi ! Mais qu'est-ce que je fais si j'ai pas de diplôme ? Je peux même pas aller chanter sous les ponts moi. Y’a toujours des solutions, commençai-je par la rassurer en l’agrippant fermement par les épaules. Je plantai mon regard dans le sien avant de poursuivre. Le bois de Boulogne à Paris, tu connais ? Maintenant, j’avais deux secondes pour courir le plus loin possible avant de me faire démonter la gueule… Bon en même temps, elle cherchait un moyen de gagner de l’argent facilement… quoi de mieux ? Pour quelqu’un qui n’avait aucun talent à part faire chier le monde, je trouvais ça plutôt bien payé. Et puis vu ce qu’elle ajouta ensuite, elle me tendait la perche aussi, fallait avouer. On pourrait faire des trucs bien plus trépidants que d'être assis sur une chaise à écouter un vieux croûton déblatérer son cours. J’aurais bien ajouté qu’au bois de Boulogne elle n’aurait pas le temps de s’ennuyer, mais tout de même, je tenais à ma vie. Aussi, je ne répondis rien, me contentant d’esquisser un léger sourire en coin. Tu penses que je peux prendre une année sabbatique ? Je pris quelques secondes pour réfléchir – ou du moins faire semblant – puis portai de nouveau mon attention sur la brunette tandis qu’une légère moue vint déformer mes lèvres. Hmm… nan. Désolé mais… un an c’est pas assez. Comme une envie de chier, je me dirigeai vers le frigo tout en poursuivant. Je pense que tu devrais te consacrer entièrement à moi pour le reste de ta vie, genre, comme une nouvelle religion, tu vois ? Sinon, tu veux boire quelque chose ? J’ai de la bière, de la bière… ou de a bière. Ou de l’eau du robinet sinon mais j’te la conseille pas en fait. Mieux que le bar du quartier, le frigo d’Eliam Hodson.

SORRY, I CANNOT ANSWER ► Mon meilleur ami ne semblait vraiment pas décidé à s'inquiéter de ce qui aurait pu m'arriver, c'était à se demander pourquoi je le considérais encore en tant que tel d'ailleurs. Et vu que j'étais énervé, il se pouvait que j'ai frappé un peu fort sur sa pauvre porte déjà bien délabrée. Alors me comparer à King-Kong était ce qu'il avait trouvé de mieux à faire ce chacal. Il ne doutait donc pas de son potentiel à lui, si il osait juger le mien. Je lui rappelais sans ménagement qu'il n'était pas non plus un top-model pour oser me critiquer. « C'est vraiment petit de m'attaquer sur mon physique, alors que tout ça est entièrement de ta faute je te signale moi aussi » commençais-je, en me retenant de rire. Il se permettait vraiment beaucoup de choses ce gamin, sachant très bien que s'il avait répondu à mes appels, rien de tout cela ne serait en train d'arriver en ce moment. « Et en plus, c'est toi qui boude ! Tu me les feras vraiment toutes mon pauvre » ajoutais-je. Vous auriez dû le voir avec ses bras croisés là. Un gamin de maternelle n'aurait pas fait mieux, mais c'était habituel chez Eliam, je ne m'en étonnais même plus, pensez-vous. Et la nouvelle idée était que je devrais lui acheter une porte pour Noël. Où va le monde ? Je n'ai jamais vu quelqu'un arriver à cette fête avec une porte en guise de cadeau. Déjà, je ne savais même pas comment j'étais censée transporter ce truc. « Je ne suis peut-être personne comme tu aimes visiblement le penser, mais n'empêche que je suis incapable de transporter ton cadeau de Noël. Donc je pense que ça fait un peu mauvais genre si j'arrive mains dans les poches non ? » Il fallait que monsieur comprenne que s'il persistait dans ce seul et unique cadeau, il risquait de ne rien avoir du tout. Ça allait certainement le ramener à la raison, Eliam sans ses cadeaux, ce n'est plus Eliam. Mon meilleur ami était encore un très grand enfant, c'était peut-être pour ça que j'étais si attachée à lui au final. « Quant à avoir ma tête sur un puching-ball, je n'en vois absolument pas l'intérêt, je vais pas me taper dessus. Ce qui implique que ton cadeau ne servira à rien, donc tu ferais mieux d'économiser tes sous pour t'acheter ta propre porte par exemple » répondis-je, suite à son idée de cadeau. Je me devais de lui souffler des idées parce qu'il n'était pas toujours très doué pour en trouver des intelligentes. Je ne prenais même pas la peine d'ajouter quelque chose à sa ridicule déclaration, comme quoi il aurait sauter de joie si j'étais morte. Si je rentrais tout le temps dans son jeu, la bataille n'en finirait jamais. Et ce que moi je voulais qu'il me dise, c'était tout autre chose qui ne semblait pas décidé à laisser échapper. « Bon c'est quelqu'un que je connais ou que je connais pas ? Regarde, tu te mélanges tout seul ! Et puis je pense que si ça te met dans un état pareil, c'est que je la connais. Oui 'la' parce que j'imagine que c'est une fille sinon tu ne prendrais pas autant de gants » fis-je, lui exposant mes hypothèses. J'étais assez douée à ce jeu-là et je connaissais très bien mon meilleur ami. Certaines de ses réactions les plus fréquentes n'avaient donc plus aucun secret pour moi désormais. Et le pire avait que lui était que même quand j'étais gentille et affectueuse, je me prenais des réflexions hyper mauvaises. Quand je lui saute dans les bras pour un câlin plein d'amouuuuur par exemple, il ne manque pas de dire un truc qui me montre que je suis grosse ou que j'ai grossi. « La délicatesse selon Eliam ! Il va falloir que tu fasses des efforts toi si tu veux te trouver une femme un jour. Mais remarque, je suis encore tranquille pendant un moment dans ces conditions » triomphais-je. Il était clair qu'un numéro comme ça, je ne pensais pas qu'une femme normalement constituée puisse le supporter. Il fallait vraiment en avoir envie et s'accrocher, Eliam était presque tout sauf attentionné ou romantique. Et avec nous deux, le sujet des cours arrivaient, en général, très vite sur le tapis. Parce que lui, avait décidé d'en finir avec ses conneries, quand moi je perdais encore mon temps sur les bancs de l'université. Enfin, je ne considérais pas cela comme ça, puisque je savais que sans diplôme, je n'arriverait pas à grand chose dans la vie. Mon meilleur ami ne s'en souciait guère lui, pendant qu'il se souciait encore d'une porte, mais bref. Quand il évoqua le bois de Boulogne comme la solution à tous mes problèmes, ma main ne pu s'empêcher d'aller se poser sur sa joue, assez affectueusement voyons. Il ne l'avait pas volé celle-là. J'avais quand même bien d'autres moyens de m'en sortir avant cette ultime solution de la dernière chance. A ce que je voyais, il doutait vraiment beaucoup de mes capacités, et ça ne me faisait pas plaisir du tout. En plus, je n'avais pas que ça à faire de déménager encore une fois pour Paris en plus. Je ne parlais pas le français, et puis je me sentais bien à Londres. Je n'allais pas passer mon temps à emmener mes meubles et mes affaires d'un coin à l'autre de la planète. J'aimais bien l'idée d'aller partout pour visiter, mais pas pour s'y installer. Ce pourquoi l'idée d'une année sabbatique à parcourir le monde s'imposa à moi, ce que je proposais d'ailleurs à Eliam. Apparemment, si je l'écoutais, une année ne suffisait pas. « Ah tu crois ? Et elle consiste en quoi ta religion ? Parce que j'aimerais bien savoir dans quoi je me lance avant, j'ai pas envie de le regretter si tu veux » le questionnais-je, quand il me parlait de m'arrêter toute ma vie pour me consacrer à lui. Non mais voyez-vous ça. Je le voyais se diriger normalement vers son frigo, comme s'il n'avait absolument rien dit, et il m'offrait maintenant une boisson, sauf que le choix était très restreint. « Tant pis, ce sera de l'eau quand même. Si je suis malade, tu seras obligé de veiller à mon chevet pour t'excuser de tout ça » débutais-je. « Mais dis-moi, tu ne penses jamais à faire des courses ? » continuais-je. C'est vrai quand même, n'avoir que de la bière en tant que boisson et ne même pas acheter de bouteilles d'eau quand celle de son robinet n'est pas potable... Bah c'est du Eliam en fait.

► SORRY I CANNOT ANSWER + featuring doliam.

Donia la drama queen était dans la place, et elle n’avait malheureusement pas change ses mauvaises habitudes, à savoir, piquer une crise de gros bébé pas content lorsqu’elle n’occupe pas tout mon attention. Et encore, un gros bébé pas content, ça ne casse pas des portes. C’est pour cette raison que je l’avais surnommée « King Kong », chose que madame n’avait bien évidemment pas apprécié. « C'est vraiment petit de m'attaquer sur mon physique, alors que tout ça est entièrement de ta faute je te signale moi aussi » Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel. « Oh ça va, je t’ai traitée de King Kong, pas de Susan Boyle ! »

Autrement dit, ce surnom se referait surtout au fait qu’elle avait failli défoncer ma porte. Rien à voir avec son physique. Mais bon, je la connaissais par cœur, mademoiselle aimait qu’on la flatte, et elle savait comment s’y prendre. « Et tu es très belle, ça te va comme ça ? » lâchai-je comme si j’étais sous la contrainte. Heureusement, il lui suffisait de ça pour être heureuse, et personnellement, je devais avouer que ça m’arrangeait bien. Donia en revanche n’avait visiblement pas l’intention de me faire plaisir. « Je ne suis peut-être personne comme tu aimes visiblement le penser, mais n'empêche que je suis incapable de transporter ton cadeau de Noël. Donc je pense que ça fait un peu mauvais genre si j'arrive mains dans les poches non ? » Note à moi-même : ne pas oublier de changer de meilleure amie. « Ouais, en effet », confirmai-je dans un premier temps. « Je dirais même plus que ça fait EXTREMEMENT mauvais genre ! Et il y aurait EXTREMENT de chances que je te fasse EXTREMEMENT la gueule EXTREMEMENT longtemps, si ce n’est pour l’éternité. » Quand même, entre meilleurs amis, ça se fait de s’offrir des cadeaux. En revanche, ça ne se faisait pas de refuser un cadeau. Mais encore une fois, Donia dérogeait à la règle n°76 du code de l’amitié, et franchement, je commençais à en avoir jusque-là de son comportement de rebelle des bacs à sable. « De toute façon arrête de parler, tu dis n’importe quoi. Techniquement, je peux pas vraiment économiser mes sous puisque j’en ai pas ! » répliquai-je en secouant la tête comme pour lui signifier qu’elle était bel et bien irrécupérable. Parfois – souvent même – elle parlait vraiment pour ne rien dire. Je crois qu’à une certaine heure de la journée, son cerveau faisait la sieste ou un truc dans le genre, comme les enfants en maternelle, vous savez. Si seulement sa curiosité maladive pouvait s’endormir avec, je lui en serais sincèrement reconnaissant. Mais c’était bien trop beau pour être vrai. « Bon c'est quelqu'un que je connais ou que je connais pas ? Regarde, tu te mélanges tout seul ! Et puis je pense que si ça te met dans un état pareil, c'est que je la connais. Oui 'la' parce que j'imagine que c'est une fille sinon tu ne prendrais pas autant de gants » Telle une vache dans son pré qui attend que le temps passe, je fixai ma meilleure amie, le regard presque vide. « Tu travailles pour la CIA ou quoi ? » Qu’est-ce que ça pouvait bien lui fiche de la personne avec qui j’étais. J’avais droit à ma vie privée. Du moins, c’était le cas avant que je ne connaisse la brunette. Depuis, j’étais épié h24 et je ne pouvais pas faire un pas sans devoir lui en parler. Pire que la gestapo. « Bon ça va ! J’étais avec quelqu’un… que tu connais. Mais je vois pas en quoi ça te regarde, ça va, on a pas couché ensemble non plus », me défendis-je par avance. Et puis quand bien même, je faisais ce que je voulais, quand je voulais, avec qui je voulais. A part me faire écraser par une baleine bleue du nom de Donia. Ça, c’était pas dans mes projets. « La délicatesse selon Eliam ! Il va falloir que tu fasses des efforts toi si tu veux te trouver une femme un jour. Mais remarque, je suis encore tranquille pendant un moment dans ces conditions » « Ah mais rassure-toi, j’ai AUCUNE envie de me trouver une copine, j’e, ai un assez mauvais aperçu quotidien », déclarai-je en la scrutant de haut en bas afin de lui faire comprendre qu’il s’agissait d’elle. « J’crois qu’je suis vacciné, merci bien. » Qui plus est, je n’avais pas besoin d’une copine pour me sentir bien. Les quelques expériences que j’avais eu avaient toutes terminé en catastrophe, et je n’étais pas encore assez maso pour me lancer à nouveau en plein dedans. Ça viendra quand ça viendra j’imagine. Je n’étais pas désespéré au point d’aller les chercher au bois de Boulogne, là ou Dodo allait peut-être trainer dans un futur proche… et BAM. Une gifle dans la gueule. Bien joué. « Même pas mal… enfin si, un peu en fait… NAN MAIS CA VA PAS BIEN TOI, T’ES DINGO MA PAROLE ! » Non mais elle était à moitié folle, c’est vrai quoi. Si elle n’avait pas été une fille, je lui aurais rendu sa patate en pleine poire. Mais bon, malgré ses petits accès de violence, je l’aimais trop pour l’abîmer. Histoire de passer rapidement à autre chose, je proposai à boire à ma meilleure amie. Bière ou eau. Avant même que Donia ne me réponde, j’étais déjà en train de chercher un verre dans le placard pour aller le remplir d’eau. Je ne la connaissais que trop bien. « Tant pis, ce sera de l'eau quand même. Si je suis malade, tu seras obligé de veiller à mon chevet pour t'excuser de tout ça. Mais dis-moi, tu ne penses jamais à faire des courses ? » Je restai silencieux quelques secondes et fis mine de réfléchir en regardant en l’air. « Hm… la réponse à cette histoire de chevet est non. Et pour les courses… c’est non aussi. » Un large sourire aux lèvres, je tendis un verre à Donia. « Madame est servie. Et pour que tu puisses boire quelque chose de meilleur la prochaine fois, est-ce que je peux t’engager en tant que coursière personnelle ? J’te paierais hein.. bon, avec ce que j’ai quoi. Mais allez, ça sera sympa, on fera des courses de chariot, ça te tente pas ? » Je vous présente Eliam, cinq ans et demi.

SORRY, I CANNOT ANSWER ► Si on écoutait mon cher meilleur ami, King Kong semblait être un surnom acceptable comparé à Susan Boyle. Il était vraiment spécial pour penser ça quand même, mais je commençais à le savoir désormais. « Oui bah si tu veux mon avis, et je n'attends pas ta réponse parce que je sais ce que tu vas me dire, King Kong n'est pas mieux que Susan Boyle, donc j'aime autant que tu ne m'appelles ni par l'un, ni par l'autre » me justifiais-je. Il aurait pourtant pu trouver des petits noms mignons pour moi, mais pensez-vous, c'est bien mal connaître Eliam que de penser ça. Quoique finalement, il avait peut-être décidé d'être agréable avec moi aujourd'hui, puisqu'il ajouta que j'étais très belle. « Tu sais que t'es mignon quand tu me parles comme ça » dis-je, ravie de ce compliment et en allant lui claquer un bisou sur sa joue gauche. En même temps, je n'étais pas habituée à ce genre d'égard donc ça faisait toujours plaisir quand ça venait tout seul. Par la suite, comme j'avais apparemment défoncé sa porte actuelle, il me prévenais que je devrais lui en racheter une pour Noël, sauf que je cherchais encore comment je pourrais transporter ce truc. Je n'étais qu'une pauvre jeune fille, dénuée de forces. Et puis, c'était reparti, Eliam s'en prenait à moi une nouvelle fois, et il avait vraisemblablement un problème avec le mot 'extrêmement'. « C'est un nouveau mot que tu viens d'apprendre ou quoi ? » le questionnais-je. Pour moi, c'était la seule raison valable qu'il aurait de l'utiliser à toutes les sauces, dans chacune de ses phrases. J'avais quand même conseillé à Eliam d'économiser pour se payer lui-même une porte par exemple, s'il en avait vraiment besoin. Mais il me rétorquait qu'il ne pouvait pas économiser ce qu'il n'avait pas. « Techniquement...tu n'as pas tort » commençais-je, en le stoppant d'un geste parce que je le sentais bien arriver avec ses gros sabots et crier victoire, pour une fois que je lui donnais raison. « Mais, ça ne te dirait pas de faire en sorte d'en gagner un peu ? Ce serait plus facile d'économiser après » lui proposais-je, dans un grand sourire. Puis, j'en revins sans attendre au fond du problème, c'est-à-dire à la personne avec qui il avait bien pu passer sa journée. Ce n'était pas son genre d'habitude d'ignorer mes messages et mes appels. Cette personne avait forcément une mauvaise influence sur lui, et j'entendais bien savoir qui c'était. « Je ne travaille pour personne hormis moi-même, mais ça ne te dispense pas de me répondre. Ah mais je suis ravie d'apprendre ce genre de détails de ta vie » m'exclamais-je, alors qu'il m'avouait ne pas avoir couché avec l'individu avec qui il avait passé ses dernières heures. « Et t'as qu'à me donner son nom puisque je la connais. Juste un nom et puis c'est fini, tu vas pas en faire un monde » ajoutais-je. Lui, sûrement pas. Mais moi, peut-être que si en fait. Tout dépendait du nom que j'allais entendre, mais Eliam n'avait pas l'air décidé à me le donner. En plus que ça, il parlait toujours aussi gentiment et était attentionné comme pas deux. Ce pourquoi je ne pus m'empêcher de lui dire clairement qu'il devrait faire des efforts là-dessus s'il comptait un jour se trouver une petite-amie. Nous les filles, on aime les mecs qui prennent soin de nous et savent nous complimenter aussi. C'était un peu loin du portrait actuel de mon meilleur ami. Toutefois, j'éclatai de rire à l'entente de sa réponse. Apparemment, je ne lui donnais pas envie de sauter le pas. « Comment tu peux être mauvais et ingrat, ça me choque un peu plus chaque jour, alors que ça ne devrait même plus. Je pensais être habituée à ton manque de tact certain, mais je ne lui malheureusement pas. Sans doute que j'espère secrètement que tu feras des efforts un jour » désespérais-je. Souvent, je me disais que je devais être maso pour supporter quelqu'un comme lui. Le pire était encore à venir, rendez-vous compte... Il me proposait d'aller bosser au bois de Boulogne pour me faire beaucoup d'argent assez facilement. Il n'en ratais décidément pas une celui-là, alors cette baffe que je lui avais gentiment offerte, il ne l'avait vraiment pas volée. Et il se permettait encore de gueuler plus fort que moi, à croire qu'il était le plus à plaindre dans cette pièce. « ET TOI ! TU TE RENDS COMPTE COMMENT TU ME TRAITES ! » hurlais-je, à mon tour. Nous n'allions pas tarder à entendre la voisine du dessus taper au plafond si ça continuait comme ça. Histoire de calmer les esprits sans doute, mon meilleur ami me proposa à boire, mais je n'étais pas sans savoir d'avance qu'il n'avait jamais grand chose à me proposer. Heureusement pour lui, je n'étais pas compliquée à satisfaire, et je me contentais d'un verre d'eau. On a déjà fait plus exigeante je pense. Et comme rien n'était jamais forcément très sain chez lui, j'en profitais pour lui faire savoir que si j'étais malade à cause de ça, il serait chargé d'occuper mon chevet le temps que je me rétablisse. Je lui proposais également l'idée des courses. En général, ça aide pour remplir les placards vides qu'il avait partout dans son appart'. Mais quoique je dise, il ne savait répondre que non, comme si son plaisir était de me contrarier en permanence. Je le remerciais tout de même quand il m'apporta mon erre d'eau et je commençais à rire à l'entente de sa proposition. Voilà qu'il voulait m'engager pour faire ses courses, pour ainsi assurer ma santé personnelle, parce qu'il ne pouvait pas le faire tout seul apparemment. « Juste comme ça, tu comptes me payer avec quoi du coup ? » lui demandais-je, me préparant déjà à éclater de rire dès sa réponse. « Et pour les courses de chariot, je suis pas contre, ça nous divertira un peu » terminais-je. Cela ne m'avait jamais dérangé d'accompagner Eliam dans ses délires de gamin, c'était peut-être pour ça qu'on s'entendait si bien d'ailleurs.

► SORRY I CANNOT ANSWER + featuring doliam.

Des surnoms, je lui en donnais des tonnes à Donia, et c’était loin d’être nouveau. Pourtant, elle semblait chaque fois aussi offensée que si c’était la première fois. Ah Donia ! Elle était la définition-même des emmerdes. Et comme j’avais déjà assez d’emmerdes comme ça sans qu’elle n’en rajoute, je m’étais finalement résigné à la complimenter. S’il ne suffisait que de ça pour la satisfaire, je pouvais bien faire un effort pour une fois. Comme ça, elle arrêtait de se plaindre, et j’y gagnais aussi. « Tu sais que t'es mignon quand tu me parles comme ça »

Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel en arborant un large sourire histoire de lui signifier que c’était une évidence. « Mais je SUIS tout ce qu’il y a de plus mignon, c’est bien ce que j’essaie de te faire comprendre à chaque seconde de ma pauvre vie ! » ajoutai-je tout de même. De toute façon, le fait était que Donia ne pouvait être que belle à côté de ma porte démontée alors… « C'est un nouveau mot que tu viens d'apprendre ou quoi ? » rétorqua alors la grognasse, tout ça parce que j’avais un peu abusé du mot « extrêmement ». Il fallait bien que je lui fasse mesurer l’ampleur de la chose, et pour cela, il n’y avait qu’une chose à faire : la jouer théâtrale. Quoi que… même de cette manière, c’était vain. Et même argumenter sur le fait que je ne pouvais pas économiser de l’argent que je n’avais pas était vain. Avec Donia, tout était toujours vain, à mon grand désespoir désespéré et donc dénué de tout espoir. BREF. Attendez… quoi ? tu… n’as… pas… tort… avais-je rêvé ces mots ou les avais-je bel et bien entendu de mes propres oreilles ? « Mais, ça ne te dirait pas de faire en sorte d'en gagner un peu ? Ce serait plus facile d'économiser après » « EVIDEMMENT C’ETAIT TROP BEAU QUE TU TE TAISES MAINTENANT ! », me lamentai-je en levant les bras vers le ciel comme pour implorer le seigneur. Moi qui ne croyais même pas en lui, c’était bien une preuve que la brune me poussait littéralement à bout. « Et en plus, ta remarque est invalide parce que je fais tout ce que je peux pour en avoir de l’argent », répliquai-je en faisant référence à mon pseudo vrai faux métier de chanteur de métro. Il était évident que c’était bien trop peu et que si je le voulais vraiment, je pouvais me bouger le cul pour me trouver un véritable job digne de ce nom. Le hic, c’était que je n’en avais aucune envie. L’essentiel, c’était que c’était assez pour que je puisse vivre décemment. Enfin… pas vraiment mais je m’en contentais. Et puis je n’avais aucunement l’intention d’ajouter quelqu’un à mon style de vie bien pépère. Oui mais ça, c’était sans compter sur l’agent spécial Donia Richards qui, en médiocre enquêtrice qu’elle était, était persuadée que dès lors que je passais un peu de temps avec quelqu’un, s’en était fini de mon célibat. Ah… si elle savait ! « Je ne travaille pour personne hormis moi-même, mais ça ne te dispense pas de me répondre. Ah mais je suis ravie d'apprendre ce genre de détails de ta vie. Et t'as qu'à me donner son nom puisque je la connais. Juste un nom et puis c'est fini, tu vas pas en faire un monde » Je restais silencieux un court instant, réfléchissant aux conséquences que je pourrais engendrer si je répondais… mais aussi si je ne répondais pas. Dans les deux cas, elle ne me ficherait pas la paix de toute façon. Finalement, je décidais de le lui dire. « J’étais avec une meuf que j’ai croisé y’a quelque jours dans le métro. Je lui avais demandé son numéro histoire qu’on puisse se revoir et sympathiser. Voilà, ça te va comme ça ? » Je n’étais pas stupide, et je savais que Donia connaissait ma signification du mot « sympathiser ». « MAIS ELLE AVAIT DES SEINS ENORME AUSSI ! » ajoutai-je comme pour me justifier. « Attends, t’aurais fait pareil à ma place ! » Bon, sûrement pas étant donné que Donia était une fille, une vraie, mais dans la situation dans laquelle j’étais, j’avais l’impression que j’allais me faire engueuler par ma mère à tout moment et qu’il fallait que je trouve une excuse valable au plus vite. M’enfin après tout, je faisais bien ce que je voulais de mon entrejambe. Toutefois, comme j’en avais probablement assez fait pour le mois complet rien qu’en disant ça à ma meilleure amie, je n’ajoutais plus rien, la laissant crier par la suite parce que j’étais soit disant ingrat et mauvais et méchant et blablabla. Sur ce coup, mieux valait que je fasse profil bas. Aussi, une fois qu’elle eut fini son discours que je connaissais par cœur, je lui proposais à boire. En vérité, ce n’était pas par politesse, c’était surtout parce qu’elle parlait tant qu’elle pouvait mourir de déshydratation d’un moment à l’autre. Et ça tombait bien finalement puisque tout ce que j’avais à lui offrir, c’était de l’eau – chose sur laquelle Donia trouva évidemment une remarque à faire, comme toujours. Du coup, c’est tout naturellement que je lui proposai de l’engager afin de faire mes courses. « Juste comme ça, tu comptes me payer avec quoi du coup ? » Un sourire plein de sous-entendus aux lèvres, je fixai mon amis durant de longues secondes avant d’enfin répondre. « J’peux te payer en nature. » Alors que je réalisais subitement la connerie que je venais de dire, je pris le temps de scruter Donia de haut en bas. Je fis une légère grimace. « Nan… oublie. Oublie tout. » Je claquais des doigts juste devant ses yeux comme pour effacer sa mémoire. Si par miracle j’avais réellement des pouvoirs magiques, ce serait parfait. Je préférais fair les 400 coups avec elle plutôt qu’autre chose. Et justement… « Mais pour les courses de chariot, je suis pas contre, ça nous divertira un peu » Comme un enfant à qui on venait d’offrir un place pour un parc d’attraction, je fis un bon d’environ 635249 mètres de haut. « ON VA FAIRE LES COURSES ! », lançai-je alors tandis que j’attrapai ma veste. Voyant que la brunette ne bougeait pas d’un cil, je précisai : « Tout de suite ! ALLEZ BOUGE TON CUL UN PEU, T’ES UN DANSEUSE PAS UN MENHIR ! »

Spoiler:

» sorry, i cannot answer ◮ elliot.
» (jace) sorry i can't answer now, cause i'm actually saving the world
» you don't know about me but i bet you want to. (eliam)
» Répertoire des scènes d'Eliam.
» A little party never killed nobody - Eliam, Donia

sorry, i cannot answer ◮ eliam.

sorry, i cannot answer ◮ eliam.

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