Sujet: Nothing's fine || Daemon Lun 29 Juil - 17:29
Nothing's fine
Daemon ☂ Sacha
Assis dans mon sofa plutôt confortable que j'avais trouvé dans une vente de garage, mes doigts sur les boutons de la télécommande zappait machinalement les postes de la télévision. Pour ma part, je fixais mes pieds nus. Comment ma vie avait pu changer à un tel point? J'aurais donnée n'importe quoi pour retourner dans le temps et prendre cette fichu pilule. C'est drôle comment un seul minuscule comprimé peut foutre votre vie en l'air. Ma main libre vint caresser mon ventre à peine plus bombé qu'à l'habitude. Je me détestais tellement en ce moment. Je détestais mon oubli, je détestais mes valeurs et je le détestais même lui parfois. Même si c'était mon oubli à moi, je préférais tout de même mettre le poid de cette connerie sur ses épaules à lui. Je lâcha la télécommande même si l'engin donnait sur un poste pour enfants de 8 à 11 ans. Je ne l'écoutais pas de toute façon. C'est à peine si les bruits réussissaient à se rendre à mes oreilles. Je ne pensais seulement qu'à cette journée là. Je la répétais en boucle dans ma tête.
3 semaines plus tôt.
Les rayons du soleils entrèrent dans ma chambre, caressant mes paupières closes et ma peau au même moment. Je cligna des yeux un peu, puis m'étira de tout mon long. Dans les films hollywoodiens, la jeune fille blonde se réveil avec un teint parfait, déjà le visage tout jolie comme si elle était maquillée, des cheveux magnifique et coiffées et un regard pétillant de vie. Moi, quand le soleil vient me réveiller, j'ouvre les yeux, je m'étire lâchement et grogne en essayant de me rendormir. Tâche qui est bien sûr vouée à l'échec dès le début. C'est pourquoi je met ma robe de chambre blanche en velours par dessus mon pyjamas qui est en fait un t-shirt de mon groupe préféré et me dirige vers la cuisine pour me faire un café. Une fois ma tasse en main, je me dirige vers la salle de bain et je croise - malheureusement - mon reflet dans le grand miroir qui est placé sur le mûr du lavabo. J'ai d'énormes cernes, des traces de maquillage de la veille sur les paupières et sous les yeux, j'ai les lèvres sèches, le teint cireux, les cheveux comme un nid d'abeille et un regard de cadavre. Je n'aurais qu'à m'étendre sur la céramique normalement blanche, mais devenues jaunâtres avec le temps et on me croirait complètement morte. La nouvelle que j'avais apprit quelques jours plus tôt ne m'aidait en rien. J'étais enceinte. Enceinte d'un bébé donc je n'avais jamais demandée et d'un père qui était mon sex friend. Certes, je veux des enfants, mais pas maintenant. Je suis encore jeune et j'ai une vie à vivre et je veux que cet enfant soit voulu et d'un père qui m'aimera et ne me voudra pas seulement pour mon corps. Je veux d'une famille, pas d'un accident. Les cartes étaient joués et le recul était impossible. Le test de grossesse traînait encore sur la table prêt de la toilette. Je ne l'avais toujours pas dit à Daemon, mais j'avais décidée qu'aujourd'hui, je prenais mon courage à deux mains et allait lui annoncer. Je me foutais de tout se qu'il pourrait bien me dire, je tenais à se qu'il le sache. Il fallait aussi qu'il sache que je voulais le garder. J'avais été élevé avec des valeurs très fondamentales. Toute ma vie, j'avais été contre l'avortement et ça ne changerait pas aujourd'hui. Je trouverais un moyen de m'occuper du petit ou de la petite avec ou sans l'aide de Daemon.
Je mouilla une serviette d'eau chaude et enleva tous résidus de maquillages ou autres produits pour la peau de mon visage. Je me glissa dans la douche sous le jet chaud. Cela me fit énormément de bien. Mes muscles étaient plus calmes et mes pensés moins embrouillés, malheureusement, je savais que dès que je serais sortie de cette douche, tous reviendraient soudainement. Se fut exacte. Dès que je me sécha à l'aide de ma serviette, l'envie de m'effondrer, de pleurer revenu encore plus forte qu'avant. Je soupira et compta jusqu'à trois lentement en respirant calmement. Cette technique m'aidait à garder mon sang froid. Je ne voulais que personne ne le sache avant Daemon et aussi avant que mon ventre devienne plus gros qu'une simple prise de poid. J'enfila une chemise, des jeans et des convers blanches. (Clik ici). Une touche de fond de teint, du mascara, du eye-liner et du rouge à lèvre pâle et le tour fut joué! Cependant, mon regard ne retrouva pas ce pétillement qui demande sans cesse l'aventure. J'hésite encore s'il s'est éteint pour toujours ou s'il s'est éteint par la fatigue ou le désespoir. Avec tout ça, je passe mes nuits à pleurer et ce ne sont que mes premières journées. Je pris un sandwich et me brossa les dents. Il devait être environ 14h. KingKong dormait toujours dans son perchoir que je lui avais installé dans mon énorme garde-robe. Mon appartement ne contenait qu'un petit salon, une minuscule cuisine, une salle de bain et une chambre, mais le garde-robe était assez immense. Je l'avais donc peinturé en vert forêt et avait aménagée celui ci pour qu'il ressemble assez à l'Amazonie. Dans un faux arbres, je lui avais déposé quelques coussins pour qu'il puisse dormir confortablement. Normalement, il était du genre lève-tôt, mais entant que fidèle compagnon, il restait éveillé toute la nuit avec moi pour me tenir compagnie et me consoler. La porte du garde-robe restant toujours ouverte, je réussis à ne pas faire de bruit pour lui donner un baiser sur le front avant de partir en taxi vers l'appartement de mon "ami" qui est situé non loin de chez moi.
Je paya le chauffeur et sortit du véhicule. Je resta sur le trottoir quelques minutes à me demander si je devais rebrousser chemin. Non, je ne pouvais pas faire ça alors que j'étais à deux pas de ma décision. Je soupira, ferma les points et me dirigea vers la porte d'un pas plus ou moins assuré. Je cogna sur la porte, attendant sa réponse. Lorsqu'il vint me répondre, je lui souris vaguement. Je doutais souvent de notre relation, mais en revoyant son visage et son corps, je me souvenais rapidement comment il avait fait pour me faire tomber sous son charmes si facilement. Je passa une main dans mes cheveux que j'avais peigné après ma douche. "Salut!" dis-je avec toujours ce demi sourire incertains.
Sujet: Re: Nothing's fine || Daemon Mer 14 Aoû - 0:28
nothing's fine.
Il était un peu plus de dix heures lorsque je me réveillais ce matin. Je n'avais pas cours de la journée, pour je ne sais quelle raison. A vrai dire, je m'en foutais. Tout ce que je savais, c'est que je n'avais pas cours. La raison m'importait peu. Me levant de mon lit, je faisais mon rituel quotidien : j'allai en direction de la salle de bain afin de passer un peu d'eau sur mon visage afin de paraître un minimum réveillé, puis je me dirigeais vers la cuisine pour me préparer mon petit-déjeuner. Un verre de jus, des tartines grillés, une tasse de café et du nutella. Le petit-déjeuner parfait selon moi. Je posais le tout dans un plateau et je me dirigeais ensuite dans le salon, posant le tout sur la table basse. J'allumais ensuite la télé dans le but de mettre des dessins animés, tel le grand enfant que j'étais par moment. Et alors que je me préparais une tartine de nutella, une publicité sur les moyens de se protéger passa dans le téléviseur. Je croquais dans ma tartine, l'air ronchon à présent. Les préservatifs et les pilules, quels fléau. J'avais toujours utilisé les préservatifs, ou presque, mais maintenant, j'en gardais un souvenir assez amer au final. Pas de quoi me dégoûter du sexe, juste que j'allai être encore plus vigilant à présent. Parce que, mettre une fille enceinte, ce n'était pas un truc que je ferais tous les jours. Que j'accepterais à chaque fois non plus. Oui, j'avais mis une fille enceinte. D'ailleurs, en y repensant, j'avais du mal à croire que j'avais finalement accepté la situation ..
flashback. Lendemain de soirée bien arrosée, réveil plutôt brutal. Voilà à quoi j'avais eu droit ce matin. Ouais, je sais, je n'avais pas à me plaindre de mes réveils après avoir fait la fête jusqu'au bout de la nuit. Après tout, j'en étais pleinement responsable puisque j'avais voulu que ça se passe ainsi. Cependant, note à moi-même : ne pas se tirer aux aurores de chez la meuf avec qui on a passé la nuit. Je n'avais pas pris pour habitude de rester jusqu'au réveil de ma proie du soir, mais là, je pense que j'aurais dû rester coucher dans son lit. Ayant passé une partie de mon début de matinée à donner du plaisir à cette nana, je n'avais eu qu'une toute petite heure pour me reposer. Ensuite, constatant qu'elle était épuisée et qu'elle dormait à point fermé, j'avais vite pris mes affaires, je m'étais changé et j'étais sorti sans laisser une trace de mon passage. Même pas la capote usagée qui finirait dans ma poubelle. Bah ouais, on ne sait jamais. Elle pouvait très bien être une cinglée et prendre un échantillon de mon sperme sur le préservatif pour se l'inséminer .. Enfin .. Voilà donc comment je me retrouvais à déambuler dans la rue à cinq heures du matin, un air de mec totalement lessivé et défoncé à cause de la poudre renifler la veille, des vêtements de la veille et une capote usagée dans la poche de ma veste. Heureusement qu'il n'y avait pas foule dans la rue. Je n'osais même pas imaginer ce à quoi les gens penseraient s'ils me voyaient ainsi. Je me contentais de marcher jusqu'à chez moi. Et putain, ce que c'était long. Je n'avais aucune notion du temps à ce moment-là. Mais voilà, j'étais finalement arrivé chez moi. Avec difficulté, mais j'y étais arrivé.
Je ne savais pas comment j'étais rentré chez moi, combien de temps j'avais mis, mais lorsque des coups se firent entendre contre ma porte, j'émergeais dans mon lit. En caleçon. Je me levais du lit, sûrement un peu trop vite, car un mal de crâne atroce me prenait. C'était bien ma veine. J'imaginais que j'avais trop abusé sur la poudre hier soir, l'alcool ne me faisant pratiquement plus de gros effets. Je constatais que mes vêtements de la veille étaient éparpiller un peu partout dans la chambre, ce qui me donnait un indice de comment j'avais pu finir en caleçon sur le lit. Je ne savais pas l'heure qu'il était et, au fond, je m'en foutais. Mes rideaux étaient bien fermés, aucune lumière ne pouvaient entrer dans ma chambre. Et je savais que sans la personne qui venait de toquer à ma porte, je me serais réveillé qu'en soirée. Pour repartir festoyer avec mes potes. Un vrai week-end selon le Petrovitch de Londres. Bref. Je marchais à présent hors de ma chambre, passant devant le miroir. Étonnamment, j'avais plutôt bonne mine. C'était sans aucun doute cette longue sieste qui m'avait été bénéfique. Lentement, j'arrivais jusqu'à la porte d'entrée. Et j'ouvrais la porte avec les cheveux en pétard, une gueule de mec qui venait de se réveiller et simplement vêtu d'un caleçon. Je m'en foutais de la personne derrière la porte. Au pire, ça serait un voisin venu se plaindre du bruit que j'aurais fait en rentrant, et donc je n'avais aucun souvenir cela dit. Au mieux, ça serait une jolie fille. Je passerais sûrement pour un con avec cette tête, mais la drague ça me connaissait, même avec une tête aussi effrayante.
Et au final, j'avais plus ou moins raison. C'était une jolie fille, c'était bien, mais je n'allai pas devoir la draguer. Non. Elle, c'était déjà fait. En effet, je me retrouvais nez à nez avec Sacha, la jolie assistante de ma très chère génitrice. « Salut ! » Me disait-elle, tout en passant une main dans sa chevelure blonde. Bon, je m'attendais à tout sauf à la voir, autant le dire. Ça me surprenait assez de la voir là, devant la porte de mon loft et ça devait se voir sur mon visage encore marqué par les traces de l'oreiller. « Mh, salut. » Lâchais-je après quelques courtes minutes. Je passais ensuite une main dans mes cheveux, les arrangeant un minimum. « Vas-y, entre. » Finissais-je par ajouter, en me décalant sur le côté pour lui laisser le passage. Je ne connaissais pas les raisons de sa venue, mais je n'allai pas la laisser sur le pallier. Dans tous les cas, nous serions plus à l'aise sur le canapé que devant ma porte. fin du flashback.