She's got views and she's got opinions, she went to school and she handles her business. When she gets to tripping when she gets to bugging ; ain't no man gonna tell her nothing. It's her way or the highway right or wrong, if she holds back it's not for long.. Simply will not tolerate ignorance, quick to leave the party if she's not feeling it, so i just try... to make her laugh

bad reputation.

C'était une soirée qui commençait tranquillement. Pour une fois depuis quelques semaines, il n'y avait pas eu de crise de nerf dans l'appartement, Jace était devenu étrangement calme à propos de son mec, ce qui ne présageait rien de bon à mon avis... M'enfin bref, j'allais pas commencer à le faire chier juste à cause de quelques soupçons ; la courte période de paix qui s'offrait à moi me tentait beaucoup plus. Le calme avant la tempête, c'était ça. Mais pour une fois, je n'avais plus la force de me battre, pas contre mon frère. Tout ça durait depuis trop longtemps. Et puis l'autre frangin en avait marre aussi. En plus, il avait la petite Jaylia à s'occuper. Eh ouai, elle a beau être trop mignonne, faut avouer que c'est bien une Rhodes-Parker, avec un rude caractère. En même temps, faut avouer qu'avec un parrain comme moi, elle a de quoi tenir.

Bref, je m'étais réchauffé une boîte de cup noodles, avait pris une dizaine de yaourts, une tasse de thé, et m'étais enfermé dans ma chambre, comme l'asocial que je suis. Au programme : les Beatles à fond dans la chambre pendant que je bossais sur le projet de court-métrage qui me tenait à coeur. Oui, quand ça me plait, j'aime bien travailler... autant dire que c'est plutôt rare. Et pourtant, c'était l'un de ces moments. L'inspiration me venait plutôt facilement, j'avais envie de faire un truc spécial, quelque chose qui montrerait à tout le monde que je ne suis pas qu'un mec avec une grande gueule bon qu'à faire des conneries. Alors je planchais sur mon scénario. Ça serait muet. L'histoire d'une fille un peu étrange, avec des carrés dans la tête. On verrait son imagination débordante... des trucs colorés, un peu fous, complètement démentiels. En bande son, on aurait Lucy In The Sky With Diamonds, quelques autres du même album, Yellow Submarine et Octopus' Garden. Des morceaux un peu étranges qui correspondaient bien à l'atmosphère. Les morceaux que j'écoutais pendant que j'écrivais tout ça. Les Beatles étaient toujours là quand j'avais besoin d'eux.

J'aurais pu rester comme ça bien longtemps, à noircir des feuillets entiers avec mes idées toutes plus farfelues -et géniales- les unes que les autres, mais ça aurait été trop beau. D'un coup, j'ai entendu un bruit à la fenêtre, j'ai failli m'étouffer en buvant mon thé, et je me suis retourné à la seconde près. Pendant un quart de seconde, j'ai cru que ça allait être Willow, mais ça, ça ne risquait pas d'arriver, avec le climat assez tendu qui régnait entre nous en ce moment. De toute façon, si elle avait été là, je pense que j'aurais plus été gêné qu'autre chose, ne sachant pas trop quoi faire. J'ai été soulagé de voir qu'en face de moi se tenait... « Tiens, salut Dolce. » Pas surpris pour un sous, car quand on connaissait la petite blonde, il fallait s'attendre à tout de sa part. Elle était complètement folle et c'est pour ça que je l'adorais. Tous les deux, on était vraiment redoutables, niveau conneries. Dolce c'était pas une fille comme les autres. Voilà pourquoi je ne me posais même plus de question en la voyant là. Heureusement pour elle que la fenêtre était ouverte quand même. « Bah allez rentre, tu peux t'asseoir n'importe où, fais comme chez toi. » lui dis-je à voix basse, histoire de pas alerter la famille, parce que j'avais pas forcément envie qu'ils soient au courant. « Alors, qu'est-ce qui t'ammène ? »