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 Memories, how i hate you! ► LIBRE

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MessageSujet: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:47


Le toit. Un refuge. Une sorte d'idéal, de paradis. Ce principe étrange que sont les récréations sont un véritable cauchemard pour les solitaires comme moi mais j'ai trouvé un échappatoire aux bruits et à la foule. Le toit. Mon refuge. J'ai sur les genoux, évidemment, mon carnet à dessin et, dans la main, un crayon à la mine pointue. Je ne sais pas m'appliquer avec un crayon usé. Question d'habitude. La mine survole le papier, à quelque milimètres d'y tracer des lignes confuses mais il reste blanc comme neige. Puis je me décide et entame une danse folle dupoignet. Mon crayon court de haut en bas, de gauche à droite. Traits pleins. Traits gras. Traits tellement fins qu'ils semblent inutils. Un quart d'heure et ce bric à brac à enfin prit forme. Je le fixe. Et mon coeur me lance comme à chaque fois. Mes parents. Comme à chaque fois. Leurs ombres resortent plus que leur personne. Comme à chaque fois. Mais leurs yeux. Leurs yeux sont blancs. Depuis que je les représentent, soit, depuis leur mort, je laisse leurs orbitres entièrement blanc. Au début, je trouvais cela atroce et terrible. Et puis j'ai réalisé que ce que je ressentais était exactement ainsi. Atroce et terrible. Si j'ai pris l'habitude de ne pas représenter leurs pupilles et de rendre vivants leurs regards, c'est que je n'y parviens pas. Je me souviens parfaitement d'eux, de mes merveilleux parents mais, quand je tente de retrouver la lumière tendre et magique de leurs yeux, je ne parviens jamais à retomber dessus.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 23 Juin - 17:14

Ce matin là, je me réveillai de bonne humeur, peut être parce que ce matin là, une bonne odeur de pancakes arriva à mes narines. Depuis que Léana avait emménagée à l'appart, ma vie avait prie un tout autre aspect, et j'adorais cela. J'adorais le fait qu'elle soit avec moi, la vie ne commun me réussissait, bon, bien entendu, nous n'étions pas un couple, mais c'était déjà pas mal. Vivre avec quelqu'un me permettait de m'ouvrir à de nouvelles choses, et tout cela me plaisait.
Après avoir embrassé la jeune fille sur la joue tout en piquant un pancakes dans le plat, je sautai afin de me retrouver en position assise sur le plan de travail tout en mordant mon petit déjeuner à pleine dent, et les jambes qui se balançaient dans le vide, un sourire satisfait sur le visage, regardant ma colocataire d'un regard pétillant de joie.

- Léana, je sens que cette journée a beaucoup de potentielle, et je me sens si... plein de vie si tu savais ! Bon, j'y vais, je voudrais filmer l'arrivée des élèves à partir du toit, on se voit pour le déjeuner ? Je te garde une place bonne matinée.

Sur ce, je me suis précipité dans ma chambre afin de prendre mon sac à bandoulière de classe et ma caméra, puis sorti de la pièce tout en attrapant mon skateboard afin de me rendre à l'Université plus vite. Lorsque je fus enfin arrivé, je filmai les couloirs désert, et mon parcours jusqu'au toit. Doucement je poussai la porte métallique, qui laissa apparaitre dans le champ de ma caméra une jeune blonde, dessinant. Je me suis avancé lentement, puis zooma sur son oeuvre. Sans bruit, je commençai à réfléchir sur son dessin, puis décida finalement de couper la caméra.

- Ton dessin est si triste.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 16:02

Je suis en pleine réflexion, je tente vainement de me remémorer leurs regards de douceur et d'amour quand une voix me fait sursauter. Je me redresse d'un bond laissant tomber crayon et carnet au sol, je me plante devant l'inconnu et me retient de lui claquer une gifle sur la joue. Mon regard suffit amplement. Le ton de ma voix aussi, je crois...En même temps, il me semble que protéger ma vie privée est un droit. Et mes dessins c'est presque plus que ma vie privée, ce sont toute mon existence.



-De quel droit tu regarde et tu juge mon dessin?



Je reste droite et le regard en plein dans le sien mais, au fond de moi, je réalise que j'y suis peut-être allée un peu trop violemment. Je n'ai pas vraiment pour but de sympathiser avec les gens du coin mais je ne peux pas rester non plus reclue et solitaire, froide et infecte avec tous ceux que je croise...Je me détend très vaguement, desserre mes poings et reprend calmement.



-Ma vie et un peu triste si tu vois ce que je veux dire...Mon dessin me semble justifié.



J'ai beau m'apaiser une certaine amertume reste bien présente. De la méfiance, aussi, parce que je ne le connais pas et que je ne suis même pas sûre d'avoir envie que cela change. Je suis bien dans ma solitude. Il n'a ni l'air méchant, ni même agressif mais c'est devenu une seconde nature, ma froideur, ma méchanceté. J'ai trop mal quand je me lie. Alors, je n'en vois même plus l'utilité.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 16:30

Je ne m'attendais pas à une réponse aussi froide, mais en même temps, il  fallait dire que je n'accostais pas les gens de manière très subtile. Et pourtant, je continuais de sourire, de toute façon, que pouvais-je faire d'autre ? Je me suis lentement approché d'elle, afin de ne m'arrêter uniquement lorsque je pus sentir le parfum de cette jeune fille en fleur.

- Si tu ne veux pas que l'on regarde tes œuvres, alors pourquoi venir dans une école d'Art ? Et je ne juge pas rassures-toi, je ne fais que constater. 

Il n'y avait absolument rien de méchant dans mes propos, et mes intonations montraient parfaitement mon pacifisme. Je lui souriais de nouveau, histoire d'essayer de la détendre, mais en vain. Par la suite, elle m'annonça que sa vie n'était ni simple, ni joyeuse, du moins, c'est ce que j'avais compris, car généralement, une demoiselle ne dessinait pas de choses si tristes lorsqu'elle était heureuse, et techniquement, pour être si malheureuse, et amère, rien ne devait être simple dans sa vie.

- Non, je ne vois pas, je ne suis pas dans la même situation que toi alors, même si j'essayais d'imaginer tout ce qu'il peut bien t'arriver, je n'y arriverais pas.

Je m'asseyais sur un petit muret, les pieds dans le vide, m'appuyant sur les paumes de mes mains sur le sol chauffé par le soleil qui frappait sur la tête de la blonde et la mienne. D'une main, j'attrapai une cigarette, puis de l'autre, l'alluma grâce à mon zippo que je chérissais presque autant que ma caméra. Plus tard, je regardais de nouveau la jeune fille qui se tenait toujours debout.

- Assieds toi ? Je m'appelle Erwan... Et si tu veux mon avis, on a tous plus ou moins une vie de merde, mais réfléchis à une chose, lorsque l'on touche le fond, on ne peut que remonter non ? Ma manière de pensée te paraitra certainement immature, mais, je préfère rester optimiste...
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 16:59

-Ca ne te regarde absolument pas...affirmais-je sur un ton fataliste avant de me demander comment il pouvait ainsi sourire sans cesse. C'est insupportable une telle joie de vivre affichée, y'a des gens qui crèvent, des gens qui souffrent et lui il se marre. En même temps, je pouvais bien parler et juger, j'en avais fait autant il y a bien longtemps de cela, j'avais vécu pour sourire. Je n'avais été qu'une boule d'énergie et de bonne humeur complètement persuadée qu'en souriant, j'aidais le monde à s'épanouir. Cela me parait pitoyable et ridicule à présent mais j'y ai cru il fut un temps. Et ce serait certainement toujours le cas sans l'accident alors je ne peux que me taire et le laisser afficher ce sourire.



Je retint difficilement un soupire exaspéré en le voyant s'installer. Il prend ses aises, sort une cigarette et profite du soleil, j'ai presque envie de lui faire remarquer que j'étais là avant mais je ne supporterais pas -pacifiquement du moins- une réplique du genre " Ton nom n'est inscrit nul part à ce que je sache!". Je ne répond d'abord pas à sa remarque sur son incapacité à se mettre à ma place, il est hors de question que j'entre dans des explications tout d'abord parce que je ne parle presque jamais du drame et, ensuite, parce que je ne parle presque jamais tout court.



-J'étais assise avant que tu ne vienne me déranger...fis-je remarquer avant de m'installer malgré tout, à une distance respectable parce que, sincèrement, les relations humaines, c'est loin d'être mon truc mais sentir une présence juste à coté de moi, c'est presque pire. J'aurais très bien pu partir et le planter là, sans aucun remord mais il commence à m'intéresser et puis je ne veux pas le laisser "gagner", le laisser me chasser, bien que je ne pense pas que cela ait été son but. Tu pense ce que tu veux, je ne suis pas non plus du genre à juger.



Non, je n'entretiendrais pas plus la conversation, je prend déjà tellement sur moi pour enchainer quelques mots d'affilées. Même s'il ne peut pas le comprendre, le savoir, qu'il profite de son optimisme pour ne pas se vexer.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 17:12

Elle s'était assise, mais restait de marbre à tout ce que je pouvais bien lui raconter. Je la regardais du coin de l’œil puis décida finalement de faire ce que j'étais venu faire à la base. Je rallumai ma caméra et pointa l'objectif sur les portes de l'Université, où les jeunes étudiants commençaient à s'agglutiner. Plusieurs personnes regardaient en l'air, et me saluaient en m'interpelant joyeusement. Personnellement, j'aurais préféré qu'ils ne le fassent pas, mais bon, dans la vie, on ne peut pas tout avoir. 
Je regardais de nouveau en direction de la jeune fille, elle ne disait toujours rien, et c'était limite si je n'existais pas. Soit, elle ne souhaitait pas me parler, ni me connaître, elle ne voulait pas non plus se présenter. Les relations humaines n'étaient donc pas ce qu'elle préférait. Était-ellecoincée ? Ou n'avait tout simplement aucune idée de ce que représentait les amis, ou même une personne à qui déballer des paroles dites en l'air ou non ? Il était pourtant vital de parler, et de déballer son sac. Enfin, après tout je n'en sais rien, je ne la connais pas, et puis, qu'est-ce que cela m'apporterait de la connaître plus ? J'avais mon cercle d'amis, une famille, et une colocataire géniale ? Alors pourquoi perdre mon temps à essayer d'établir la communication avec quelqu'un qui n'en avait pas envie ? Pourtant je restais là, planté sur le sol, mon cul collé au bloc de béton, à regardé cette fille tout en filmant les universitaires entrer dans le bâtiment.

- C'est étrange... même si tu m'envoie des ondes qui me disent clairement que tu ne veux pas que je t'approche, j'ai quand même envie de te parler.


[HJ Désolé c'est vraiment pas long, je me rattrape au prochain]
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 17:42

-Ah, je pensais que t'avais pas compris en fait...

Je dis ça mais je pense qu'il n'en a un peu rien a faire que je sois là ou pas au fond, enfin, dans le sens où il fait son job et point à la ligne. Il filme des étudiants. Génial! Enfin, chacun son truc, je ne sais pas si c'est beaucoup plus glorieux de dessiner encore et encore ses parents décédés. Glauque, oui, glorieux, nop.

Certaines personnes, en bas, semblent avoir été informées de sa présence ici puisqu'ils lui jettent des regards, le saluent de grands gestes des bras...Quand je pense que certains se ventent d'avoir des amis. Si c'est pour ne même pas avoir deux minutes de tranquillité à faire ce que l'on aime, si même quand on est hors d'accès, on parvient à nous contacter, je n'appelle pas ça des amis mais des pots de colles ambulants et dérangeants!

Il va falloir que je me décide à réagir. Lui répondre. Dire quelque chose. Parler pour parler, ça n'a jamais été mon fort, je suis même plutôt pitoyable dans ce sport -car c'est vraiment ça, un sport de haut niveau auquel je participe avec autant de difficultés que si je devais soulever des altères en étant manchote-.

-C'est pas contre toi, au cas où...Je suis comme ça.

Mon annonce terminée, j'expire profondément, soulagée, c'est fou ce que ça me fait de devoir m'exprimer...
Je détourne mon attention de lui, de sa caméra, des élèves en contre bas, je me perds simplement dans la contemplation de l'horizon. Ca me soulage. J'assume mon choix de solitude et de liberté mais, c'est dans ce genre de moment, quand je suis mal à l'aise, mise à mal par mon incapacité à parler que j'ai presque envie de regretter mon style de vie. Presque, bien sure.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 17:55

En l'observant bien, je remarquai qu'elle observait ma caméra de manière étrange. Je souriais alors, enfin j'arrivais à comprendre ce qu'elle pensait "certainement".

- N'imagine pas que je film des étudiants pour gagner ma vie. Je suis étudiant ici, en cinéma. Je trouve que l'humain est un être fascinant, nous nous ressemblons et pourtant, nous sommes tous uniques. J'aime filmer les gens afin de mieux comprendre le genre humain. Ca peut paraitre louche, mais je suis comme ça, je ne sais pas me comporter avec les gens alors je les film.

Elle me parla enfin, ce n'était pas une longue phrase, ni un monologue, mais tout de même, c'était une phrase avec sujet, verbe, et complément. Je progressais, et cela ne pouvait que me réjouir. Elle n'arrivait pas à parler aux gens ? Une timidité excessive ? Certainement pas. Un blocage ? Certes oui mais pourquoi ? Un traumatisme ? Fort probable. Elle expirait profondément à chaque fois qu'elle prononçait le moindre mot, était-ce un effort physique insurmontable pour elle ? Je coupai de nouveau la caméra, puis la posa dans sa sacoche que je posais sur mon skateboard.

- Si parler te fais souffrir, alors tu n'as pas besoin d'ouvrir la bouche. Tu t'exprimes dans tes dessins, si tu souhaites me parler, échanger quelconque choses avec moi... parles-moi par tes dessins. Regardes, moi, lorsque je n'arrive pas à m'exprimer, je montre ce que je film pour que les gens à qui je veux montrer ce que je ressens le sachent... tu vois ? Alors, si tu le souhaites, moi je veux bien écouter ce que tu ressens. Tu m'intéresses...
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 18:14

Spontanément, j'eu envie de lui répondre froidement que lui ne m'intéressait pas le moins du monde, que mes dessins et donc mes pensées sont personnelles, qu'il n'y avait aucune raison pour que je les partages, qu'il n'avait pas besoin de faire mine de me comprendre, de ne pas "savoir se comporter avec les gens" comme il dit si bien. Que je ne suis pas une bête de foire et qu'il ne gagnera rien en se rapprochant de moi, en tentant de me comprendre.

Sauf que je me retiens parce que je trouve terriblement injuste de réagir ainsi alors qu'il me semble sincère. Je crois aussi qu'il ne comprend pas ce que je ressent et qu'être écoutée, que ce soit à travers mes dessins ou mes paroles n'a aucun attrait à mes yeux. Je reste murée un long moment dans mon silence parce que j'aurais eu les mots pour le faire taire mais pour répondre calmement et intimement à ce qu'il vient de me proposer, je rame. Ce n'est pas parle qui me gêne à vrai dire, le problème c'est le faire aimablement. Pourtant, je ne pense pas être quelqu'un de fondamentalement mauvais, juste que j'ai tendance à considérer l'humanité comme coupable de mon drame. Paradoxalement, je me sens coupable. En résumé, ma vie est un fouilles énorme et si je ne me comprends pas moi même, comment quelqu'un d'autre le pourrait-il?

-Bah...merci de proposer.

J'émet un son plutôt étrange pour lui signifier que je n'ai pas terminé, que j'ai encore des choses à dire, simplement, je dois encore trouver comment. Je réalise lentement que j'ai un véritable handicap en fait, je ne m'en n'étais jamais vraiment rendue compte parce que personne ne m'avait donné envie de lui parler. Alors qu'Erwin m'inspire confiance. Je le regretterais si je le rejetais, sans que je sache pourquoi.

-Je n'ai pas envie d'être la pauvre fille qui a un bug de langage. Mes dessins n'expriment rien de plus que ma rage de toute manière. Je ne suis pas intéressante tu vois. Je ne m'intéresse à personne, on ne s'intéresse pas à moi. Ca marche comme ça depuis trop longtemps pour que ça change...

Je n'aime pas sembler perdue et fragile. A vrai dire, je déteste ce sentiment et ne pas parvenir à m'exprimer me rend ainsi vulnérable. C'est peut-être pour cela que je fais des efforts ou bien parce qu'il parvient à me donner envie de lui répondre.

-Je crois. Mais toi, tu vois, tu semble totalement ouvert et bien entouré qui plus est. Je ne vois pas bien comment tu pourrais avoir besoin de t'exprimer par des films...Enfin, je ne suis pas dans tête mais tu...Tu te plait à le faire mais tu n'en as pas besoin. Je marque une pause durant laquelle je me tourne vers lui. Sa réponse m'intéresse vraiment. Je me trompe?
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 25 Juin - 18:54

- Tu n'intéresses personne ? Alors pourquoi est-ce que je m'obstinerais à te parler si ce n'était pas le cas ?

Je souris de nouveau, tout en reprenant ma caméra et la bidouillant afin de m'occuper les mains. Ou tout simplement pour cacher ma nervosité, car la jeune fille s'ouvrit à moi, et me posait à présent des questions sur ma propre personne. Et pour tout dire, je détestais cela, dès que cela me touchait, je me renfermais, et ne parlais plus. Mais elle avait fait l'effort de me parler, d'ouvrir, une sorte de lien, alors... à moi de faire un effort et de lui répondre, avec franchise et sincérité.

- Tu te trompes, mais pas totalement. En fait, depuis que je suis enfant je suis passionné de cinéma, certes je suis bien entouré, mais... je n'arrive pas à parler des choses qui me concerne si c'est trop intime. Du coup, je montre un film que j'ai fait, sur le sujet de mon mal être... tu vois ? Je sais même pas pourquoi je te dis ça... enfin je veux dire, ça n'intéresse personne ces conneries. Les gens me trouvent souvent insupportable, et y'en a certains qui me parlent ou me remarque, c'est juste pour pouvoir apparaitre dans un de mes films. C'est pour ça que lorsque j'ai la possibilité de rencontrer quelqu'un de spécial, je fais tout pour la rencontrer. Mais parfois, j'ai pas vraiment de succès, on me prend pour un taré, ou bien, les gens introvertis pensent que j'ai fait un pari avec les autres "famous" du campus pour me foutre de leur gueule.

Je ne savais pas trop ce que je devais faire, je vomissais un flot de paroles ininterrompues sans réellement savoir pourquoi je le faisais, et pourquoi je n'arrêtais pas de parler, mais je le faisais. En une année, il m'en était arrivé des trucs. J'avais découvert l'existence de mon demi-frère, qui était là... quelque part dans cette ville, ma meilleure amie avait disparue de la circulation avec sa fille, et mon grand amour me haissait... je crois... En quelque sorte, la personne la plus proche de moi en cet instant était ma colocataire.... Léana, mais je savais que tôt ou tard, elle finirait par me laisser tomber à son tour, car après tout, tout le monde doit avancer dans la vie.

- T'es-tu déjà demandé auparavant si tout ce que tu avais vécu avait été mérité ? Ou si les malheurs qui nous arrive est simplement due à un mauvais karma... que l'on perd ce que l'on a de plus cher lorsque l'on faute quelque part ?
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMer 26 Juin - 6:53

-Je ne m'apitoies pas sur mon sort! affirmais-je trop rapidement que pour que cela ne le surprenne pas. J'avais presque bondit pour le lui dire. Je me trouvais de plus en plus ridicule, plus on progressais dans la conversation, plus je n'aimais pas ce que je découvrais à mon sujet...parce que je me dévoilais et que c'était loin d'être dans mes habitudes. Que ce soit aux autres ou à moi même, j'étais une fille secrète pour me protéger et me confier, même peu, suffisait à me faire réaliser que je n'étais pas si forte que cela...

-Je veux dire que j'ai voulu que ce soit ainsi. J'ai fait en sorte de n'intéresser personne parce que cela me va parfaitement...et bah, toi, tu dois être un extra-terrestre...répondis-je avec un sourire. Le premier depuis le début de la conversation. Je pense que j'en avais besoin. C'est un peu pour le rassurer car pour une fois que j'apprécie la compagnie de quelqu'un je ne voudrais pas le faire fuir mais c'est aussi que j'ai besoin de retrouver mes marques. C'est étrange comme j'ai toujours pu me désintéresser des problèmes des autres, pas que je me suis dit que es miens étaient prie mais puisque j'avais mes soucis à gérer seule, qu'ils gèrent les leurs. Mais que lui semble dérouté par je ne sais quoi me touchait presque personnellement. Oui, tu pourrais très bien te foutre de ma gueule mais si c'est le cas, tu te démerderas avec ta conscience après...

Sa question sur le karma me surprend, j'ai quelques idées vagues sur mes croyances mais aucune envie de relier le drame qu'est ma petite existence à elles. Je considère que c'est arrivé. Que j'aurais du être là. Que j'aurais du mourir avec eux. Mais, à part cela, personne n'aurait rien pu faire...

-Non. Les plus grands connards du monde vivent souvent vieux, plus ou moins heureux. Quand on fait quelque chose en le voulant profondément, que cela soit bien, ou mal, on n'aura jamais rien en échange. Du moins, rien de plus que ce que nous apportera directement notre acte. Ce n'est pas clair...Imaginons que tu sois dans une œuvre caritative. Tu auras des sourires de la part de ceux que tu aides mais tu ne gagneras pas à la loterie le lendemain...tu vois?
Pour la perte de proches, j'ai rien à dire.

Et je n'aurais jamais rien à dire car mis à part en les dessinant, je n'affiche jamais la perte de mes parents. Et puisque personne ne voit jamais mes dessins...Outre cette dernière phrase, je viens de monologuer sans hésitation et c'est un exploit que je ne mesure certainement pas encore assez!
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeSam 29 Juin - 22:20

- Si je suis un extra-terrestre, qu'est-ce que tu es toi  ?

C'est vrai, je n'étais pas comme tout les garçons de mon âge, je ne m'intéressais pas spécialement aux même choses qu'eux, je ne sortais pas en boîte tout les soirs pour picoler et draguer, je ne faisais pas de sport du style basketball ou football, je ne faisais pas de muscu, je ne regardais pas la télévision pour voir des matchs, je préférais largement rester avec ma caméra et les personnes que je trouvais digne d"intérêt. Les gens ici me connaissaient uniquement grâce à ma réputation dans l'établissement par rapport à mes films, et vidéos. J'étais l'un des élèves espoirs en cinéma. Voué à réussir dans le showbiz, devenir caméraman, réalisateur, acteur, scénariste, monteur de film. Je savais faire tout cela, et j'étais doué. Evidemment, les gens qui réussissent dans la vie professionnelle attirent le regard des autres.. car si je n'étais pas un espoir du cinéma, personne ne s'intéresserait à Erwan Carter James...
La jeune fille m'annonça alors la couleur de ce qu'elle pensait au fond d'elle même suite à mon petit monologue sur le karma, je fus agréablement surpris, au moins, elle parlait...

- Je vois.

La jeune fille s'était un peu ouverte à moi, et il fallait le dire, cela me faisait plutôt plaisir. Je ne savais pas très bien pourquoi, mais c'était le cas. Peut être parce qu'elle lui faisait penser à Cassilia. Comme elle, elle était forte, mais à l'intérieur, elle était une jeune fille qui était seule, et qui quelque part, avait tout de même besoin de réconfort.

- Tu ne t'es toujours pas présentée.

Je repris ma caméra, puis la replaça là où je l'avais mise afin de filmer les étudiants entrer dans le bâtiment, cette fois, j'en étais certain, aucun "amis" n'allait pourrir mes images avec leurs coucous endiablés, juste pour que le spectateur se focalise dessus. Quelques minutes passèrent puis j'éteignis de nouveau la caméra, j'avais suffisamment d'images désormais. Bien entendu, je ne mettrais pas l'intégralité de ce que j'avais filmer ici, car un bon nombre de secondes avaient été polluées  par certaines personnes, ce ne serait pas non plus la plus passionnante partie du film, mais cette scène était tout de même fondamentale.

- Tu étudies en quoi ?
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 7:11

Je ne réagis pas, qu'il me considère comme ce qu'il veut, ce n'est pas comme si cela allait changer quelque chose à ma vie. J'espère simplement qu'il n'a pas pris le terme extra-terrestre comme péjoratif, personnellement, c'est plutôt le genre de personnes qui m'intéressent - si on peut dire qu'un genre de personnes m'intéressent!-. Ce n'est pas seulement parce qu'on est différent et qu'on l'affiche, être original pour être remarqué, au fond, c'est être comme tout le monde, vivre avec un éternel besoin de reconnaissance. C'est terriblement humain mais je me sens bien mieux depuis que je me suis débarrassée de cette curieux besoin qu'on a tous de voir les regards d'inconnus se pauser sur nous et nous juger positivement. Il pourrait même critiquer ta tenue, ton genre, ta façon d'être...en quoi est-ce que le cela importe? Et pourtant, même pour moi qui n'ai plus aucune attache, qui me suis reclue de moi même, les critiques me blessent toujours. Parfois.

Erwan ne sembla pas vouloir réagir à ce que je venais de dire et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. N'avait-il rien à en dire, considérait-il qu'on avait tous le droit d'avoir un avis et qu'on avait pas à en débattre ou s'en foutait-il pas mal? Lorsqu'il me demanda mon prénom et le type d'études que je suivais, j'ai réalisé que je m'était terriblement dévoilée, qu'il voulait, naturellement, avoir des informations de bases à mon sujet, informations qu'il m'avait lui même données et, pire, informations qu'il pourrait avoir très facilement à l’administration de l'institution. Je n'aimais pas ce sentiment d'être mise à nu, il n'était pas justifié, la conversation était des plus habituelles mais pas à mes yeux. La nouveauté me faisait peur.

-Euh...Cadence.
Je me focalisais sur une fenêtre que l'on venait d'ouvrir dans le bâtiment d'en face. Faisant mine de m'intéresser à ce qui se passait derrière, je ne répondis qu'après avoir laissé passer un long moment. Je fais du théâtre.

J'eus envie, une nouvelle fois d'attraper mon sac, mon carnet, ma veste et de partir en courant. A vrai dire, marcher m'allait très bien aussi tant que je me retrouvais rapidement loin d'ici! Je ne sais pas ce qui m'empêchais de le faire, ce n'est pas comme si son amitié avec un quelconque intérêt à mes yeux! A moins que...Pour une fois qu'on fait l'effort de forcer mes remparts, j'ai envie de ne pas être totalement infecte avec lui. Mais j'ai l’impression qu'en lui parlant je m'ouvre à l'humanité et je n'en ai pas envie.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 9:12

- J'aime bien ce prénom... Cadence, c'est peu commun je trouve, il est particulier, comme la personne qui le porte.

J'observais longuement la jeune femme qui se trouvait à côté de moi, et je ne manquais pas de remarquer son envie de s'enfuir. Ainsi, elle était craintive à ce point ? C'était troublant, je me revoyais quelques temps en arrière, lorsque j'étais encore incapable de parler à quelqu'un et où il fallait regarder mes films pour me connaître un minimum.
Lorsque je me penchai un peu mieux sur cet aspect de ma vie, en réalité, je n'avais pas réellement changé. Certe, je parlais plus facilement aux gens, mais j'avais toujours autant de mal à parler de moi, en profondeur. Non... profondeur n'était pas le bon mot. On va dire, je n'arrive pas à dévoiler mes pensées les plus secrets, mes sentiments les plus forts. Je n'arrivais à montrer seulement la facette du Erwan cool, un peu froid, que tout le monde aime parce qu'il est riche, qu'il est doué, et qu'il est cool...
Cadence m'annonça alors qu'elle était dans la filière théâtre, ce qui était intéressant, car Cassilia était également là bas. Je pensais souvent à Cassilia ces temps-ci, et beaucoup de choses me rappelaient Cassilia en Cadence. La jeune fille observait une fenêtre qui venait de s'ouvrir en face de nous. Le silence c'était maintenant installé, et semblait se maintenir. Je ne savais pas trop quoi dire pour qu'à nouveau elle s'ouvre à moi, mais je ne savais pas non plus si elle voulait que j'entre dans sa bulle. Je la regardai attentivement, puis me mis à sourire.

- J'aimerais beaucoup que tu me montres ton talent de comédienne, mais j'ai vu tes dessins et ils sont magnifiques, avec tellement de sentiments, c'est une explosion de sentiment... pourquoi ne pas t'être inscrite en dessin ?
 
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 10:06

Il me fallut du temps avant que je me décide à m'apaiser et à retourner mon attention sur lui, à abandonner la fenêtre sans intérêt qui me faisait face. Je ne comprenais pas bien pourquoi je mes entais obligée de saccader la conversation entre fases de révélations et fases de froideur et de doutes. Cela se faisait automatiquement, une de ses questions me paraissait trop personnellement et je me renfrognaient, je me renfermait dans ma coquille sans prévenir. Même moi je ne parvenais pas à prévenir ce genre de réactions qui je regrettais, finalement. Si j'étais mal à l'aise, je n'avais qu'à partir et si je ne parvenais à m'y résoudre, c'est que je me sentais bien et je n'avais donc pas à hésiter avant de lui répondre. Théoriquement,cela me semblait évident et logique, à applique,r je n'avais plus aucun contrôle.

Il me complimenta sur mon prénom...Mes lèvres formèrent un petit "merci" que je ne suis même pas certaine qu'il ait vu. En même temps, je n'étais pas habituée à ce genre de choses, je ne sais guère comment réagir. Je pourrais certainement lui retourner les compliment, c'est ce qui se fait non? Et puis, il est vrai qu'Erwan c'est rare et vaguement elfique, j'aime bien mais cela paraitrait tellement faux dans ma bouche, je le sais d'avance. Alors je ne réagis pas et me contente d'espérer qu'il comprendra que je n'ai rien contre son prénom, que je ne serais juste pas moi si je répondais.

-Je n'ai pas de talent de comédienne tu vois...C'est juste une passion.
Le dessin, c'est...Ouais, comme tu dis. C'est une "explosion de sentiments" et il est hors de question que j'écoute un prof' me dicter comment faire passer ce que je ressent.


Il y a aussi que c'est ma mère qui m'a apprit, qui m'a transmis ce besoin vital de dessiner alors que quelqu'un risque de venir contre-dire ce qu'elle m'a enseigné, c'est hors de question, il risquerait de finir décapité et je ne veux pas ajouter ça à la liste des raisons pour lesquelles je suis infréquentable! Je considère qu'on a assez parlé de moi, de plus, je n'ai pas envie qu'on parte sur un sujet trop sensible et, pour finir, je m'intéresse plus à lui qu'à moi. Alors je tente de vaguement lui poser une question sur sa vie...C’est plus complexe qu'il n'y parait.

-Caméraman? Réalisateur? Autre? ... Enfin, tu étudies ça pourquoi? Enfin, ça, c'est pas péjoratif, je trouve ça, enfin, le fait de filmer, très intéressant...

Crédibilité, bonjour!

-Enfin, en vrai, je ne comprend pas bien ce qui peut t'attirer là dedans,...Tu fais ça pourquoi?
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 10:44

 - Tu as raison. Personne n'a le droit de te dire comment tu dois faire passer tes sentiments. Ce sont tes sentiments, personne n'a le droit de se les appropriés.

Elle tenta ensuite de me mener sur un autre terrain, les rôles s'étaient inversés, elle posait les questions et je devais y répondre. C'était donc ça une conversations entre deux sortes de personnes associales ? Cela risquait d'être un challenge de taille. Je me suis tourné vers elle, puis tourna de nouveau mon regard vers ma caméra. Pourquoi étudiais-je cela ? Tout simplement parce qu'il n'y avait que cela dans la vie qui me faisait avancer.

- J'étudie toutes les facettes du cinéma. Mais, ce que je veux faire, c'est scénariste. Je veux absolument écrire mes propres films, mais je voudrais aussi les réaliser. Car il n'y a que moi qui peut donner à mes scénario l'atmmosphère que je veux voir dans mon film. Car mes films me représentent.

Pour quelle raison je faisais du cinéma ? Eh bien... en y réfléchissant bien, je faisais cela parce que... parce que le cinéma était ma seule raison de vivre, la seule chose qui me permettait de m'exprimer, et d'être ce que j'étais.

Je fais ça... tout simplement parce que c'est ma raison de vivre, je ne me vois pas faire autre chose. Mes sentiments, ma vision de la vie, tout est dans mes films, ma caméra est mon troisième oeil. Et, je suis très renfermé à la base, je ne parle pas trop de moi, de mes secrets, de mes sentiments. Alors lorsque quelqu'un me connait bien, il sait que mes films sont le reflet de mon âme ainsi, il sait à quoi je pense, ce que je ressens. J'ai commencé à étudier le cinéma à mes onze ans, et ma première caméra me fut offerte à mes douze ans. Depuis, je ne m'en sépare jamais.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 11:29

Voilà donc le secret d'Erwan, sa caméra c'était toute sa vie, filmer son but, le cinéma sa raison d'être...Je comprenais parfaitement cela. Etre attaché à une passion bien plus qu'à un être, qu'à un sentiment, bien plus qu'à toutes ces choses auxquelles beaucoup de personnes se donneraient corps et âmes. On est considéré comme des égoïstes parce que l'on préfère faire ce que l'on aime au lieux de parler de tout et de rien, de faire des efforts pour rencontrer des gens. Mais je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de mal dans ce que je faisais, et ce que d'autres aussi faisaient? Je ne dirais pas que c'est mon engouement étonnant pour le dessin et le théâtre qui ont fait de moi une personne marginale mais ça y a tout de même beaucoup contribué.

-Alors on se comprend...

Je lui offre un sourire qui se veut rassurant tout en sautant sur mes pieds pour récupérer mon carnet à dessin, toujours déposé au sol. Je le feuillette rapidement tout en me demandant lesquels sont véritablement un reflet de ce que je ressent constamment. Le manque, la colère, la tristesse et cette infinie nostalgie qui me consume chaque jour un peu plus.

-Et je peux les voir comment tes films?

J'ai vraiment envie de partager ce que je suis avec lui, a condition qu'il y ait échange. Je ne sais pas si cela l'intéresse mais autant tenter. Je ne dirais pas que, jusqu'alors, personne ne m'avait intéressé mais je n'avais jamais considéré comme indispensable de savoir ce qui pouvait se cacher derrière ce qu'elle affichait, tandis qu'Erwan, puisqu'on parlait et que je commençait doucement à cerner qui il était, j'avais envie d'en découvrir plus. Quant à lui montrer mes dessins...Sincèrement, j'aimerais penser que je suis la demoiselle indépendante et libre que je montre à tous mais je ne suis pas si forte que cela, la solitude me pèse même si elle ne me déplait pas, alors, si je peux partager et discuter avec quelqu'un qui me comprend, vraiment, je ne dirais pas non. Et Erwan semble être sincère. On est à peu de choses près deux âmes perduent et incomprises...

-Je crois que je t'ai mal jugé et j'en suis désolée. Je me suis braquée automatiquement, je n'ai vu que le jeune homme bien habillé, entouré d'amis et qui représentait tout ce je n'avais plus. Maintenant qu'on a parlé, je suis contente de m'être trompée...
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeDim 30 Juin - 17:23

 "Alors on se comprend" cette phrase me fit alors sourire. J'étais enfin arrivé à briser la glace qu'il y avait entre elle et moi, j'étais enfin arrivé à faire en sorte qu'elle s'intéresse à moi, et que l'on se sente sur la même longueur d'ondes.  Cadence me demanda ensuite comment pouvait-elle voir mes films. Alors comme ça, elle voulait mieux me connaître ? Et voir mes secrets, ainsi que mes pensées les plus secrètes et intimes ? Je fis un sourire, il n'y avait pas beaucoup de personnes à avoir vu ces films. Les personnes se comptaient sur les doigts de la main, tout d'abord il y avait eu Keyla, ensuite Cassilia, et Léana, peut être bien que bientôt il y aurait Dylan. Je me demandais si c'était une bonne chose de lui montrer mes films, mais était-elle prête à s'ouvrir à moi en retour ? Si elle s'ouvrait, alors je lui montrerais mes films, si je lui montrais mes films en premier, j'espérais qu'elle s'ouvre ensuite à moi en me montrant ses dessins.
Je voulais entrer dans son coeur et ressentir tout ce qu'elle ressentait, et je voulais qu'elle sache à quel point j'étais comme elle, à quel point mon coeur était perdu et à quel point mes décisions avaient bouleversées ma vie à jamais. Le fait est qu'aujourd'hui, tout me semblait perdu, j'avais beau me dire qu'en ayant touché le fond je ne pouvais que remonter mais en réalité, cette phrase dans ma tête résonnait faux lorsqu'elle était appliquée avec ma situation. Pas d'espoir pour Erwan Carter James.

- Ils sont chez moi, si tu le veux, après les cours on peut y aller et je te les montrerai. Mais, il faut que tu me fasses confiance. Je n'essais pas de t'emmener chez moi afin de faire quelque chose qui pourrait t'être néfaste hein ? C'est juste que je préfère garder mes films en sécurité, là où je suis certain que personne ne viendra les chercher...

Elle m'annonça ensuite qu'elle m'avait mal jugé, et qu'elle était désormais heureuse de s'être trompée. Cadence me voyait comme les autres de cette Université, un "famous people" entouré d'amis, cool et sûr de lui, peut être même un peu vantard. Elle m'annonça également que je représentais aux premiers abords tout ce qu'elle n'avait plus, ce qui attisa ma curiosité, mais par simple respect, je préférais ne pas la brusquer, et ne lui posa pas de question à ce sujet.

- Si tu le veux bien... moi, j'aimerais être ton ami.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 2 Juil - 10:30

Je te fais confiance. Au fond d'elle, Cadence n'en était peut-être pas aussi certaine que le laissait penser le ton de sa voix. Elle aurait voulu préciser ce qu'elle venait de dire mais les mots ne lui vinrent pas. Elle lui faisait totalement confiance quant à aller chez lui, passer visionner quelques films ne lui posaient aucun problèmes, si quelqu'un allait se trouver mal à l'aise durant cette mini séance "cinéma", ce serait certainement Erwan, la demoiselle le comprenait bien. mais elle n'était pas prêt à tout lui dévoiler quant à elle, à sa vie. Elle avait elle même proposé de lui montrer ses dessins et elle le ferrait mais ne lui parlerait pas de ses parents, ça c'était une certitude bien encrée en elle. Et même si elle en avait eu envie, jamais elle n'aurait trouvé les mots. Elle partagerait son trouble, ce qui la poussait à se créer une existence totalement marginale par ses ébauches.

Ils avançaient l'un vers l’autre à très petits pas, chacun faisant un effort, alternant les efforts, les aveux. Cela pouvait paraitre ridicule à certain qu'ils aient ainsi du mal à aborder des sujets que d'autres criaient sur tous les toits mais ils étaient ainsi. L'un discutait facilement du sujets simples mais avait du mal à se dévoiler tandis que l'autre s’emmurait dans son silence pour ne pas avoir à parler d'elle. Tout deux avaient donc énormément de mal à converser sur leur vie.

Lorsqu'il lui annonça qu'il voulait qu'ils lient une amitié, Cadence ne put s'empêcher de penser à des dessins animés enfantins dont elle s'était souvent moquée. Sauf qu'à présent, cela lui semblait si bien formulé...Quand les amis sont rares, on peut au moins être certain de leur sincérité. Elle n'aurait jamais fait un tel pas vers lui mais la jeune Cloud était enchantée qu'il l'ait fait.

-Sincèrement, c'est ce que j'attendais que tu demande. Je ne suis pas du genre à faire ce genre de chose, alors désolée si c'est à toi de le faire, mais je t'assure que je n'en pense pas moins.


Pourtant, Cadence se dit, tout en lui annonçant cela, que s'ils devenaient vraiment de bons amis, elle serait prête à faire beaucoup d'efforts pour ne pas le perdre. Vivre seule et avec si peu de contacts humains l'avaient poussée à devenir presque égoïste mais, si elle tenait à quelqu'un, elle sacrifierait beaucoup de choses pour ne pas le perdre. Sauf que se lier lui faisait terriblement peur. Parce que l'on finit toujours par perdre ses proches. Et, voir son monde s'effondrer une seconde fois, elle ne le supporterait pas.
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMer 10 Juil - 11:29

Alors que nous marchions lentement dans les couloirs de l'Université, je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'elle accepta ma proposition de se lier d'amitié. Aujourd'hui, les personnes qui m'étaient proches, et que je n'avais pas déçues se faisaient rares, alors, autant mener une nouvelle vie, avec des nouveaux amis, et de nouvelles choses... 
Je me suis arrêté un instant à mon casier afin d'y déposer quelques livres et cahiers, puis le referma, afin de continuer ma route vers l'immeuble familial. Bien entendu, je ressentais comme une pression dans mes poumons, mais comme un dit, se dévoiler fait toujours un peu peur, ou même un peu stresser. 
Dans les rues de la ville, je ne cessais de me demander comment elle trouverait ma vie. Moi, habitant dans l'immeuble qui appartenait à mes parents, dans un appartement plus que luxueux, ne travaillant que dans un bar le soir en tant que barman, en colocation avec une fille qui ne payait même pas de loyer. Enfin... une vie de petit garçon riche pourri gâté. Je me suis alors arrêté de marcher. Un tapis de couleur rouge bordeaux s'étendait sur le sol jusqu'à la route. Un immense portier en uniforme noir, rouge et or se tenait devant la porte en verre tintée. 


- Bienvenue dans l'immeuble résidentiel des James. 


Je m'avançais alors vers la porte, et l'homme en costume me salua gentiment avant d'ouvrir la porte et de la refermer derrière nous. Je me suis alors avancé vers l’ascenseur saluant au passage les femmes de ménages qui en sortaient pour rejoindre les appartements des employés au rez-de-chaussée. Une fois dans l'ascenseur, j'appuyais sur le bouton 24, et les portes se fermèrent.  
L'étage 24 se constituait de seulement trois portes, les deux appartements principaux de la famille James, dont les deux portes étaient face à face, au milieu du couloir. Et la troisième porte était le grand bureau de mon père, le grand bureau doté d'une baie vitrée. Je me suis avancé vers la porte de l'appartement de gauche, et priai pour que Léana soit partie à l'Université, car le fait que j'emmène quelqu'un à la maison n'était pas courant, et aussi, car elle me reprocherait certainement de ne pas être encore en cours. Car oui, ce que je séchais là, c'était un cours qui s'avérait être obligatoire pour moi. 
J'ouvris la porte, laissant ainsi la jeune fille entrer dans un appartement luxueux, à la fois ancien vis à vis des structures et des lustres, mais design vis à vis de la décoration. 


- Voilà, on est chez moi. 
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMer 10 Juil - 16:31

Cadence était loin d'être habituée à ce genre de chose,s marcher en compagnie de quelqu'un était devenu tellement rare! Elle avait bien une ou deux connaissance dans l'université avec lesquelles elle marchait jusqu'à la salle de cours mais c'était bien rare et souvent peu enthousiaste. Là, elle suivait Erwan à l'aveuglette, n'ayant aucune idée d'où il habitait, se retrouvant postée devant son casier sans n'avoir rien vu venir, bref, elle lui faisait confiance. A cela aussi, la demoiselle n'y était plus habituée! Elle n'avait pas au de "confident" depuis longtemps, sa mère à qui elle racontait tout était morte, sa grande sœur avec laquelle elle aurait du beaucoup communiquer s'était éloignée et son petit frère était insouciant, incapable d'écouter autrui.

Ils marchèrent en silence, Cadence postée un peu en retrait affirmant par là qu'elle n'avait ni envie, ni besoin de parler. Elle imaginait bien que ce genre de comportement n'était pas très "normal" mais elle réfléchissait et pesait le pour et le contre de ce qu'elle était en train de faire. Elle ne connaissait presque rien sur Erwan et le suivait. Mais le problème n'était même pas là, le problème c'est qu'elle avait enfin trouver quelqu'un qui la comprenait et qu'elle comprenait et elle avait peur que cela bascule. Qu'elle réalise, en entrant dans son monde, qu'il n'était pas exactement comme ce à quoi elle s'attendait. Mais elle l’appréciait, elle choisit donc de prendre sur elle. Elle se savait trop exigeante, elle voulait de proches parfaitement comme elle les rêvait mais cela, c'était uniquement pour ne jamais les trouver et rester seule, sans risque de perdre ceux qu'elle aimait. Sauf qu'il était déjà trop tard, elle s'était déjà "attachée" à Erwan, du moins, suffisamment pour vouloir découvrir où il habitait et ce qui voulait faire passer par ses films.

Il s'arrêta soudainement et, plongée dans ses pensées, Cadence sursauta et évita de peu la collision avec le dos du jeune homme. Elle redressa la tête et aperçu un des immeuble les plus guindé de la ville. Si elle s'était attendue à ça! Au premier coup d’œil, on remarquait de suite qu'Erwan n'était pas du genre pauvre et démuni mais à ce point là! De plus, il annonça qu'ils 'agissait d'un bâtiment appartenant aux James et, lorsqu'ils s'étaient rendus à son casier, Cadence avait remarqué une étiquette indiquant:"Ewan James". Elle retint tout commentaire et le suivit. Il saluait tous ceux qu'il croisait. Cadence se contentait d'un vague signe de la tête. Ils montèrent dans un ascenseur, débouchèrent sur un couloir vaste et Erwan ouvrit finalement une porte avant d'annoncer qu'ils se trouvaient dans son appartement.

Cadence franchit le seuil, se plaça à quelques mètre à peine de la porte d'entrée et observa l'intérieur d'un regard mi-fasciné, mi-désapprobateur.

-J'imagine que je suis censée dire quelque chose...?
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MessageSujet: Re: Memories, how i hate you! ► LIBRE   Memories, how i hate you! ► LIBRE Icon_minitimeMar 23 Juil - 8:56

 - Non pas forcément.

De toute façon, il n'y avait rien à dire au sujet de l'appartement. C'était comme ça, même si j'avais voulu être pauvre je n'aurais pas pu. Je demandai à Cadence de me suivre, et nous entrèrent alors dans ma chambre, spacieuse, légèrement éclairée. Je me suis dirigé vers ma bibliothèque qui à la place de se composer de livres, étaient entièremet composée de film. J'en pris un, et demanda à mon amie de me suivre dans la salle de projection.
Je la fis asseoir sur l'un des fauteuils puis alla éteindre la lumière afin de pouvoir démarrer la bande de film. J'avais décidé de lui montrer un film qui regroupait plusieurs personnes ayant compter à mes yeux. Cassilia et sa fille Roxanne, que j'adorais toujours malgré le fait qu'elles soient parties aussi précipitamment. Dans le film, on voyait Roxanne jouer dans ma chambre tandis que Cassilia essayait vainement d'étudier ses cours de drame.

- Dis donc Erwan, pourquoi tu filmes tout le temps ?
- C'est ma raison de vivre, c'est tout.
- Et tu filmes quoi ?
- Les gens.
- Et pourquoi ?
- Parce que je trouve la nature humaine intéressante. Pas toujours gentille certes, mais elle n'en reste pas moins intéressante pour autant.

Le film se coupait alors, laissant apparaître un autre décors, les dortoirs de l'Université. Je regardais le visage de Rose Connors, mon ancienne colocataire de chambre qui se plaignait que je la filmais tout le temps dans des moments qui n'étaient pas tout à fait normaux, mais à dire vrai, je m'en fichais, car une fille aussi belle se devait d'apparaître sur mes écrans, et méritait d'être la proie de mon objectif. Elle sortait de la douche, alors Rose portait une serviette sur la tête, et ne semblait pas se trouver forcément belle dans cette tenue. Moi personnellement, je trouvais que c'était comique, et je n'arrivais pas à concevoir que les filles puissent mettre ça sur leur tête, ni à comprendre l'utilité de cela. Elle s'allongeait dans son lit après avoir retiré son "couvre-chef" , puis me regardait avec insistance, un petit sourire au creux de sa bouche.

- Tu sais Erwan, au départ, tu sembles être si populaire, et pourtant, quand on te connait, tu es si discret et si timide... Tu ne te dévoiles jamais aux autres, comment tu fais pour être aussi adulé par les autres ?
- Je suis juste doué dans ce que je fais... ma richesse doit avoir quelque chose là dedans et puis, pour être honnête et sans trop me vanter, je crois que je ne suis pas mal physiquement.

Alors que le film continuait, j'observais alors Cadence, sans rien dire, me demandant si j'avais bien fait de l'emmener ici, alors qu'en réalité, je ne la connaissais pas tant que ça...
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