Ma pauvre, t'as l'air d'une assisée [PV Emily ♥ ]

Ma pauvre, t'as l'air d'une assistée.

J’ai mal. Que j’ai mal. Je ne peux plus bouger. Ni les bras, ni les jambes. Surtout les jambes. L’entrainement d’il y a deux jours a été intensif. Cela passe encore, mais après j’ai tenu à travailler sur l’enchaînement pour essayer de corriger mes erreurs. Je n’aurais pas dû. Pourtant le professeur nous avait recommandé de bien nous reposer. Mais depuis quand Charlie écoute-t-elle les recommandations des professeurs ? Je ne pensais pas que j’aurais si mal. Je croyais que ça passerait rapidement. Une faible douleur que je ressentirais pendant trois à quatre heures, rien de plus. Et je crois maintenant qu’elle va durer trois à quatre jours. Si seulement à pouvait passer avec des comprimés. Je suis maudite. En plus, je ne vais rien pouvoir faire de ma journée. On est dimanche et je ne peux pas sortir de mon lit. Je ne peux pas rester couchée toute la journée. C’est impossible. Inenvisageable.

Je n’ai pas beaucoup de solution. Soit je me hisse toute seule comme une grande, soit je demande de l’aide. J’aimerais tellement que la première proposition fonctionne. Autant essayer, je ne risque rien. Je pose mes bras le long de mon corps en les tendant. Rien qu’à les déplier j’ai mal. Je ne vais jamais survivre. J’essaie de me redresser pour atteindre une position assise. Avec difficulté j’y parviens. Prochaine étape, je me mets debout. Et là vient le problème principal. Oh non ce n’est pas que j’ai du mal à le faire. Un peu de motivation et voilà, mais c’est que dès le moment où je tente de faire un pas pour sortir de ma chambre, je m’écroule sur le sol. Mes muscles me font tellement mal que je n’arrive même plus à marcher. Mais que m’arrive-t-il ? Cela ne me ressemble pas. Je n’ai jamais ressenti autant de douleur.

Mon portable, voilà, mon portable, c’est une bonne idée. Mais où l’ai-je mis ? Je regarde sur ma table de nuit en vissant un maximum mon cou au-dessus de mes épaules. Il est bien là, heureusement. Je parviens à bouger mon bras et attraper l’appareil que je laisse tomber sur moi avant de replier mon bras en gémissant. Je reprends mon téléphone en main puis le débloque. Je vais dans mon répertoire puis dans mes favoris puis clique sur le premier numéro. C’est celui d’Emily. Depuis que j’ai un portable avec cette fonctionnalité c’est toujours la même personne. A l’époque, ma mère prenait la seconde place, elle n’y ai plus. Elle n’y a pas sa place. Et en y réfléchissant bien, je crois qu’elle ne l’a jamais eu. Seulement j’espérais, profondément, qu’en essayant de le croire, ça arriverait vraiment. J’avais espéré beaucoup. Je ne voulais pas qu’on soit spécialement proche, je voulais simplement avoir l’impression d’être aimé, de ne pas être invisible aux yeux de ma propre mère. C’est si difficile de devoir essayer de penser que l’on fait partie d’une vraie famille alors que les autres prétendus membres ont déjà abandonnés depuis longtemps.

Allez réponds moi s’il te plait.

Bip. Bip. Bip. J’en venais à parler toute seule pendant que j’attendais que mon amie décroche son téléphone. Elle devait probablement être encore assoupie, sinon, nul ne doute qu’elle serait sur son téléphone ou au moins qu’il serait à proximité. Elle l’avait surement mis sous silencieux hier soir pour ne pas être dérangée pendant ses doux rêves. Tombant pour la cinquième fois sur son répondeur, je préfère ne pas réitérer l’appel. Elle ne le verrait pas plus que les autres, jen étais pratiquement certaine. Il ne me restait plus qu’une seule solution. Crier. Avec de la chance je réveillerais Emily qui viendrait voir ce qu’il se passe. Si elle jette un coup d’œil à son portable et remarque ses appels manqués, elle va s’affoler. Mais je n’ai pas le choix, il faut bien que quelqu’un m’aide à changer de place. Et qui de mieux qu’Emily ? Elle est naturellement la première personne à qui je pense puisqu’elle habite ici avec moi. Je ne vais tout de même pas harceler quelqu’un qui mettra une heure à traverser la ville. Non, c’est complétement stupide.

EMILY. EMILY.

Je fais un pause avant de recommencer. Pourvu qu’elle m’entende et que cela la réveille. Je n’ai pas envie de la priver de son sommeil mais je sens que si je reste affalée ici je vais m’énerver.

made by pandora.

J'étais rentrée très tard hier soir; Marilynn m'avait appelée pour sortir en boîte et je n'avais pas hésité à dire non. Ce n'était pas vraiment mon genre; je n'aimais pas beaucoup de bourrer la gueule et ne plus me souvenir de mes soirées. Cependant, avec elle, j'étais capable d'aller en boite, boire très peu mais m'amuser comme une folle. C'est le genre de fille avec qui on s'amuse toujours, peu importe l'heure. C'est donc vers deux heures du matin que j'étais rentrée à mon loft, que j'habitais avec Charlie. Elle était déjà au lit et je n'avais pas tenu à la réveiller donc je m'étais couchée immédiatement. Si elle n'avait pas tenu à travailler ses enchaînements, je l'aurais bien évidemment invitée à venir en boîte avec nous. Et bien qu'elle travaillait très fort sur sa danse et qu'elle fusse exceptionnelle, je l'avais avertie de ne pas trop s'exercer, question qu'elle ne se blesse pas.

La lumière commencait à entrer dans ma chambre, signifiant qu'il était à peine neuf heures du matin. Je n'ai que sept heures de sommeil dans mon corps et j'ai sérieusement envie de me rendormir. Je jettes un coup d'oeil à mon portable qui repose doucement sur la table de chevet. Comme d'habitude, je l'ai mis sous silencieux, question que les gens ne me réveillent pas pendant on sommeil. Normalement, dès que je me réveille, je regarde les messages et mes appels manqués, mais ce matin, je n'ai pas envie de me torturer l'esprit avec des messages textes. J'étire mes bras dans les airs en bâillant et je tire mes couvertures sur moi alors que j'interromps un frissonnement le long de mon échine. Ma tête tourne et j'ai l'impression d'avoir la nausée. C'est certainement un manque de sommeil; je n'ai pas bu tant que ça. Depuis la soirée de la nouvelle année que j'ai complètement oubliée, je ne bois plus autant. Je ne me souviens pas avoir eut un plus gros lendemain de veille que le premier janvier. Je me suis levée et je crois que j'étais encore saoule. Charlie avait rit de moi, comme à son habitude. Mais j'avais autant rit d'elle en la voyant s'enfuir aux toilettes pour rendre son dîner de la veille.

Alors que je replongeais dans un sommeil à moitié réveillé, j'entends un cri. Mon imagination surement. Mais cette fois-ci, j'entends un nouveau cri, plus fort. J'ouvre les yeux et le cri se répète. « EMILY! » Je relève la tête et prends mon portable dans mes mains. 6 appels manqués ? De Charlie? Je me glisse hors de mes couvertures et sors de ma chambre à toute vitesse et me dirige vers la chambre de ma meilleure amie. En ouvrant la porte, je remarque qu'elle est couchée paisiblement dans son lit; cependant son visage emettait une expression horrifiée et énervée. « Il se passe quoi là? Il me faut un instant pour réaliser qu'elle est incapable de bouger et elle ne fait que me fixer. Je lâche un rire. « Me dis pas que tu t'es blessée en répétant tes enchaînements hier? Si c'est une réponse positive de sa part que je recois, je me promets de rire aux éclats en lui répétant que je l'avais avertie.

Ma pauvre, t'as l'air d'une assistée.

Je n’entends rien. Pas un bruit. Soit elle est complétement endormie et je peux continuer à crier en vain, soit elle n’est pas là. Hier soir, elle est sortie avec une amie. Il y a des possibilités qu’avec un taux d’alcoolémie bien supérieur à la moyenne, elle ait pu décider de rester dormir chez sa copine. Elle reste quelqu’un de prudent. Elle n’ira pas faire n’importe quoi juste pour dire de dormir chez elle et non chez une amie. Depuis la soirée du nouvel an, nous sommes particulièrement vigilantes sur nos consommations, mais elle a bien le droit de faire un petit écart de temps en temps. Il n’est pas toujours facile de rester raisonnable quand l’air de la fête soulève nos poumons et nous pousse à nous amuser. Les gens vous emmènent tournoyer au son de la musique. Ils vous proposent un verre pour se décomplexer, puis un second. Et avant de vous en rendre compte vous arrivez au cinquième. La vraie volonté n’est pas de prendre ce premier verre, c’est d’arriver à s’arrêter alors que tout nous pousse à continuer. Qu’importe, elle a bien le droit de s’amuser un petit peu. Je ne peux pas lui en vouloir de faire la fête. Si je suis dans un tel état c’est bien de ma faute.

Sans que je ne m’en rende compte, la porte de ma chambre s’ouvre rapidement. Quand la porte claque légèrement contre le mur, je tourne mon regard vers elle. J’aperçois alors mon amie. Les yeux fatigués, elle émerge à peine de son sommeil. A tous les coups je l’ai réveillée. Je m’en veux d’avoir dû le faire. J’aurais peut-être dû attendre un petit peu. Elle se serait bien réveillée à un moment où à un autre, je pouvais attendre. En attendant, je suis ici, avachie sur mon lit et je ne peux pas bouger. Constatation dont Emily a l’air de se délecter. Et il y a de quoi. C’est plutôt distrayant de me voir dans un tel état. Je dois avoir une tête de désespérée. Comme si je n’allais pas m’en sortir. J’exagère peut-être un peu la situation, ce n’est que passager. Toutefois, quand cela vous arrive pour la première fois, c’est comme si tout s’effondrait. Je n’ai pas l’habitude de telles douleurs. Il ne m’est jamais arrivé d’avoir à me plaindre de mon ressentis, outre mes blessures naturellement. Je suis une sportive, les blessures, c’est obligatoire. Même si je pense que je risque moins en étant danseuse qu’en étant joueuse de football. En danse, votre corps est l’objet que vous manipulez, en football c’est le moyen par lequel vous manipulez l’objet, qui est le ballon.

Me dis pas que tu t'es blessée en répétant tes enchaînements hier?

D’accord je ne te le dirais pas. Si ce n’était que ça, mais elle accompagne ses mots d’un léger rire. Je lui lance un petit regard noir. Petit ? Naturellement, je n’ai aucune raison de lui en vouloir. Elle a une réaction que moi-même j’aurais si je voyais cela. Surtout qu’elle m’avait elle aussi prévenue hier avant de partir. Il ne fallait pas que j’en fasse trop. Ce qui est certain, c’est que pour ce week-end, la danse c’est terminé. Et c’est loin de me satisfaire. Je préfère avoir la possibilité de le faire mais ne pas m’entrainer que de ne pas en avoir la possibilité et de vouloir à tout prix le faire. Après tout, nous sommes attirés par ce que l’on ne peut pas avoir. Je risque d’avoir énormément envie de danser. Tu ris bien Emily ? Tu veux que je te le fasse payer ? Un léger rictus vient se poser sur mes lèvres. Mais j’oublie rapidement l’idée.

Blessée, non. Courbaturée oui. Je ne te raconte pas, j’ai déjà mal rien qu’en bougeant mon bras.

J’ai mal partout mais je ne suis pas à proprement parlé blessée. Ce n’est ni une entorse ni une fracture. Un simple surmenage. Je lui fis un grand sourire avant de continuer pour atténuer la suite.

En attendant, il me faut un esclave. Je te propose le poste. Bon ce n’est pas bien rémunéré mais je te promets que si tu as besoin de moi pour faire des corvées un jour je ne refuserais pas.

made by pandora.

Plus j'y pensais, plus je me disait que ma soirée d'hier avai été franchement marrante. Au moins, cette fois, je m'en souvenais et je n'avais pas abusé de l'alcool. Ce n'était normalement pas mon genre. La plupart du temps, je ne buvais pas et je m'amusais quand même. La soirée du nouvel an, tout le monde avait abusé, moi la première. Mais depuis, je me contrôlais. Et je n'étais pas du genre à succomber aux caprices des autres, surtout quand il était question d'alcool. Je n'aimais pas me sentir étourdie et nauséeuse le lendemain d'une soirée et puis, je n'étais pas particulièrement complexée et je sociabilisais assez rapidement en soirée. Avec Marilynn, j'avais autrefois tendance à un peu abuser pour aller draguer en boîte mais j'avais vite compris que ça ne me servait à rien et j'avais arrêté cette habitude. J'étais rentrée tard et un peu de sommeil m'avait fait le plus grand bien, jusqu'à ce que les cris de Charlie me réveillent. Je la connaissait très bien et je savais pertinemment que ce n'étais pas pour rien qu'elle m'avait appelée.

Elle allait m'en vouloir de rire d'elle, mais elle l'avait bien mérité. Si elle s'était tuée au travail, elle méritait que je me torde de rire. Je remarquais son petit regard noir; elle ne m'en voulait pas tant que ça, elle aurait eut la même réaction si c'était moi qui était à sa place. Si j'avais eut une grosse soirée et que j'aurais été clouée au lit en étant malade, elle se serais bien foutu de ma gueule. Je la connaissais depuis longtemps; c'est comme ma soeur. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres alors que je me moque bien d'elle. Bah, elle va s'en remettre. Une fin de semaine sans danse et elle va s'en remettre. Depuis le temps qu'elle danse, elle doit bien savoir comment se soigner d'un petit surmenage de muscles. « Blessée, non. Courbaturée oui. Je ne te raconte pas, j’ai déjà mal rien qu’en bougeant mon bras. » Elle m'adresse un grand sourire alors que je la regarde, étendue dans son lit. En effet, si elle s'était blessée gravement, elle m'aurait appelée directement et se serait ruée vers l'hôpital. « En attendant, il me faut un esclave. Je te propose le poste. Bon ce n’est pas bien rémunéré mais je te promets que si tu as besoin de moi pour faire des corvées un jour je ne refuserais pas. » C'est à cet instant que je lui affichais un grand sourire. Je croisais mes bras et m'appuyait au mur en souriant vers ma meilleure amie qui me regardait avec ses yeux de chiens battu. Bien sûr que j'allais l'aider mais je réfléchissais à ce qu'elle pouvait bien faire pour moi en retour. « La simple satisfaction de te voir comme une assistée sera comme une récompense pour moi. » Dis-je avec mon éternel sourire moqueur sur les lèvres. « Du moins... pour le moment! Ajoutais-je en riant. Je m'approchai de son lit en lui tendant la main pour l'aider à se relever. « On va commencer par aller prendre le petit déjeuner... Mon café m'appelle! »

Ma pauvre, t'as l'air d'une assistée.

Je m’étais toujours demandée ce qu’était que d’être courbaturée, vraiment courbaturée. Et bien maintenant que je le sais, je trouve cela vraiment désagréable. Ayant toujours été très sportive, j’ai toujours eu tendance à bouger, à m’activer, même pendant les vacances. Il faut dire que j’ai toujours aimé partir en escapades dans les forêts, faire des joggings matinaux le long de la plage. Je sautais sur l’occasion lorsque l’on me proposait un tour en pédalo ou en char à voile, quand il fallait faire un peu de vélo pour ne pas se retrouver dans les bouchons. Il faut dire que quand l’on part en vacances, chez les Anderson, c’est plutôt culturel et sportif. Mes parents ont toujours privilégié les soirées où l’on partageait avec les habitants des régions, des pays, des îles, parfois des concerts de groupes régionaux, parfois des fêtes de villages. La journée, ils ont toujours éprouvé un besoin de participer à toutes les expériences sportives proposées dans les villes alentours. J’ai fait du surf, de la planche à voile, sur ski nautique. Je sais un peu naviguer. J’ai fait de l’escalade, du ski alpin, du ski de fond, des randonnées en raquette, j’ai même été initiée au saut à ski. Ma vie sans le sport ne se résumerait pas à grand-chose. C’est dans cette façon que j’ai été élevée, dans la curiosité et le dépassement de soi. Ce qui faisait que même si je ne pratiquais pas la danse pendant les vacances scolaires, à la rentrée, c’était plutôt facile de se remettre dans le bain.

La simple satisfaction de te voir comme une assistée sera comme une récompense pour moi. Du moins... pour le moment!

Le sourire qui illuminait son visage s’agrandit. Elle n’allait pas oublier une telle promesse de ma part. Loin de moi le fait de ne jamais lui rendre service, bien au contraire, mais j’ai toujours le choix. Et elle serait capable de me trouver quelque chose à faire que je n’accepterais pas en temps normal. Il est vrai que j’aime beaucoup lui faire plaisir et l’aider quand j’en ai besoin, c’est clairement une personne pour qui je pourrais faire n’importe quoi. En y réfléchissant, je n’ai pas réellement de limite. Il n’y a qu’une seule chose qui pourrait me faire renoncer : qu’elle se mette en danger. Si en l’aidant je l’entrainais dans la descente de la naïveté alors que j’en connais la conséquence, je risque de m’en vouloir énormément. Et pire que de m’en vouloir, la mettre dans une situation délicate dont elle pourrait en sortir blessée, physiquement ou moralement. Je refuserais également de commettre un meurtre, même sur mon pire ennemi, surtout pas sur mon pire ennemi, sinon je ne pourrais pas le voir souffrir de la vie et m’en faire un plaisir. Mais la voir rire m’arrache un plus grand sourire qui avait eu tendance a s’atténuer pendant qu’elle parlait.

S’approchant de moi, elle me tend sa main tandis qu’elle me déclare les projets de ce début de journée. J’espère vraiment qu’elle est prête à souffrir sinon, elle ne sait pas dans quoi elle s’embarque. J’agrippe sa paume et essaie de me hisser sans trop lui faire mal. Avec de grandes grimaces sur mon visage j’arrive difficilement à me mettre sur mes pieds et entoure mon bras autour de ses épaules. Je suis partagée entre le faire d’éviter de lui mettre un maximum de poids sur le dos et m’éviter de m’écrouler. Équilibrer, c’est difficile, parce que je ne sais pas comment mon corps va réagir. Tandis qu’on se dirige vers la sortie de la chambre, je touche le plus possible de meuble pour soulager Emily. Je sens que la journée va être très longue si je n’arrive pas à me soulager. Et je n’ai pas envie de faire mal à Emily, la pauvre, elle sera surement en pleine forme après son café du matin. Arrivées dans la cuisine, elle m’aide à m’asseoir sur une chaise. Au moins, là, je suis à peu près certaine de ne pas tomber. Le soleil donne sur la pièce et inonde la pièce claire. Et zut, j’aurais pu faire une balade en ville.

Alors un quart d’heure pour aller dans la cuisine, une demi-heure pour m’habiller, une autre pour trouver comment m’occuper. Tu n’as rien prévu pour aujourd’hui ?

Je sens son regard sur moi pendant que j’énumère. Elle attend probablement que je lui dise ce que je vais boire et manger. Je m’arme alors d’un grand sourire en la regardant.

Un thé et une banane s’il te plait.

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