Il y a d'heureuses surprises et d'autres encore plus belles [Eliott ♥ ]

Il y a d'heureuses surprises, et d'autres encore plus belles

Samedi après-midi. J’ai besoin de sortir. Emily est partie depuis ce matin et je suis toute seule. Qu’ai-je donc fais pour me retrouver à m’ennuyer un samedi ? D’ordinaire quand j’ai un peu de temps, j’en profite pour bosser la danse, ce que l’on a appris durant la semaine. Le problème fondamental résulte en la météo. Il pleut. Et naturellement, même si je donnais rendez-vous au parc à quelqu’un je me prendrais un beau lapin. Parce que qu’elle idée d’avoir envie d’air frais alors qu’il pleut ? Mais bon c’est moi ça, j’ai parfois des envies étranges. Je ne peux pas rester ici, non, il faut que je voie du monde, que je sorte. En me connectant rapidement sur facebook, je remarque que les personnes que j’aimerais bien voir ne sont pas connectées, c’est surement donc qu’elles sont occupées, et bien soit, je sortirais donc seule. Et puis je sais très bien que ce n’est pas ce qui va m’empêcher de passer un bon moment et de rencontrer quelqu’un. C’est tellement facile, tellement agréable de voir de nouvelles personnes, de sympathiser avec elles.

Je me change rapidement. Je mets un sweet gris et un jean noir skinny. J’arme ma tenue de doc Martens. Ce n’est pas la tenue la plus glamour que je puisse trouver, mais c’est toujours mieux que de rester dans mon pyjama avec des lapins bleus et des nuages. Pour ne pas m’encombrer d’un sac, je prends un peu d’argent sur moi et le met dans la poche de mon sweet ainsi que mon téléphone portable, pièce maitresse de la vie de notre grande jeunesse du vingt et unième siècle. Avant de partir, je replace mes boucles qui elles, au contraire de tout le reste, sont parfaites. J’attrape un parapluie noir avant de m’éclipser de l’appartement.

Oh il est joli ton parapluie.

Une petite fille qui ne doit pas avoir plus de sept ans me regarde avec des yeux tout ronds. Évidemment, je n’ai pas pris le parapluie le plus discret qui soit. Il représente en chat. En forme de cloche, on aperçoit facilement la bouche et les moustaches. Il y a deux yeux qui surmontent le dessus. Je l’ai acheté en Crète il y a cinq ans quand je suis partie en vacances avec mes parents. Ma mère a naturellement évalué cet achat comme inutile alors que mon père était plutôt heureux que je garde en moi cette âme d’enfant. Oui c’est sûr que ce n’est pas elle qui allait me féliciter de quoi que ce soit. Je lui disais rien moi quand elle achetait des vêtements qui la faisait paraitre dix kilos de plus. Non, je ne disais rien, pour ne pas la vexer. Pour qu’elle voit que j’étais une enfant obéissante et agréable.

Après avoir pris un tournant dans une rue, j’arrive près d’un parc. C’est parfaitement ce qu’il me fallait. Je me laisse alors trainer dans l’herbe verdoyante. J’ai tellement envie de lâcher le parapluie, d’enlever mes chaussures et de m’y rouler. Parfois, je viens danser dans cet endroit, mais il y fait un peu trop humide aujourd’hui. Je préfère donc me promener doucement. Je passe entre les arbres, touche leur écorce de ma main libre. C’est à la fois si morne et si beau. On sent les ravages que l’hiver a produits, la douceur que la pluie y apporte. Et plus que les arbres, j’observe les gens qui se déhanche en essayant de faire abstraction de la pluie. Il y a un couple d’une cinquantaine d’année qui avance de la même lenteur, qui regardent droit devant eux, qui repensent à cet endroit pendant leur jeunesse. Le banc où ils se sont donné rendez-vous la première fois. L’arbre contre lequel ils se sont tendrement embrassés pendant un après-midi ensoleillé. Ce parc est un peu à eux. Il fait partie de leur vie. J’aimerais qu’il fasse parti de la mienne de la même façon. C’est comme dans un livre, comme dans ces romans où de vieux amants se retrouvent, quand l’âge a usé leurs corps mais pas leurs cœurs. J’en oublie alors ce qui m’entoure, et que par exemple je marche sans regarder devant moi, hypnotisé par la poésie de ce couple. Sur un pied, en déséquilibre, j’ouvre enfin les yeux sur ce qu’il se passe. J’ai foncé dans un jeune homme

Oh je suis désolée, j’étais ailleurs. Je ne vous ais pas fait mal au moins.

Tête baissée pour inspecter que je ne me suis pas fait mal, je ne regarde pas son visage. Pourtant je devrais. C’est bien plus poli quand on parle à quelqu’un de le regarder.

made by pandora.

Tourner en rond dans l'appartement l'avait vite gavé.Arpenter le moindre recoin, la moindre parcelle de mètre carré et ranger encore et encore ce bordel arrangé soigneusement qu'il avait entreprit au fil des années. Bien évidement, organisé qu'il était le jeune-homme se laissa tenter à un meilleur rangement quelques courtes minutes. Le temps pour lui de mettre en route la machine à lavé, le lave-vaisselle ainsi que de changer les draps de son lit. Puis, prit de flemmardise sa bonne initiative s'arrêta. C'était comme cela avec Louis, il entamait quelque chose avant de s'en lasser. Il essayait de corriger ses mauvaises habitudes pour enfin s'y remettre et puis, l'appartement n'était peut-être pas organisé mais il restait étonnamment propre. Un point positif lorsqu'on voyait l'appartement, ou du moins le merveilleux foutoir omniprésent dans la moindre parcelle de mettre carré chez Noah. Oui, comparer son appartement à un autre est la meilleure manière de ce dire qu'il n'est peut-être pas si mal rangé. Lasse de piétiner dans son salon, le jeune-homme tenta d'envoyer quelques messages à Kyran, son meilleur ami. Patientant quelques minutes le jeune-Londonien soupira de plus belle face à la découverte de cette réponse "Je révise, mec." Voilà comment envoler tout espoir au jeune-homme pour se divertir un Samedi aprés-midi. Jour de repos, pré-destiné à de longues soirées alcoolisé, monopoliser par les amis voilà ce qu'aurait dût être ce samedi. Malheureusement, aujourd'hui il veillait à faire exception à cette règle et même-s'il hésita quelques minutes le jeune-homme ne tarda guère à prendre l'initiative de sortir prendre l'air. Jetant un rapide coup d'oeil à la fenêtre le jeune-homme se retenu de souffler une énième fois, signe d’exaspérante devant les aléas de la météo. Bien qu'il est grandit en France le Français n'avait jamais autant vu la pluie que depuis son arrivé dans la capitale Anglaise il y a plusieurs années déjà. Enfilant un sweat-shirt le jeune-homme veilla à se couvrir un minimum avant de s'aventurer dans les innombrables ruelles de la ville. Mains dans les poches, il préservé ainsi un minimum de chaleur corporelle avant que la froideur hivernale ne vienne s'y glisser.

Eliott s'égare alors à travers les ruelles britanniques où il vient à détailler quelque fois la beautée de ses grandes bâtisses anglaises. Des maisons de maître particulièrement bien soigné qui viennent interpeler votre regard. Amateur d'art, il n'est pas rare que le jeune-homme s'attarde devant un lieu particulièrement commun pour faire de cet endroit banale un endroit rempli de mystère et de beauté incomprise. Rajustant brièvement sa capuche il laisse quelques gouttelettes de pluies s'écraser délicatement sur le bout de son nez. Bien qu'il ne supporte pas ce temps de "chien" le jeune-homme essaye tant bien que mal d'y faire abstraction histoire de profiter un minimum de ce week-end qui s'annonce particulièrement monotone. Balayant brièvement du regard l'horizon qui s'offrait à lui Eliott vient alors à tourner son regard vers le poumon même de Londres. Ce petit parc verdoyant en pleins milieu de la ville, ce petit coin de paradis où l'on s'évade le temps d'un petit tour. Malgré la pluie, les goutelettes d'eaux qui s'écrasent autour de ses pas le parc semble toujours autant animé. Les enfants court sans se préoccupé de ce temps désastreux, les parents lèvent les yeux vers le ciel alors que leurs enfants s'écrasent dans de grosses flaques d'eaux. Eliott ne peut s'empêcher de rire doucement face à ce spectacle. Enfant, le jeune-homme avait déjà excécuté ce genres d'âneries, on saute , on s'éclabousse et on revient dégoulinant de boue. Prit dans ses souvenirs ce n'est que lorsqu'il percuta une demoiselle qu'il en sortit. Glissant machinalement sa main dans le creux du dos de celle-ci il veillait ainsi à la maintenir un instant en équilibre avant d'oser retirer sa main pour s'assurer qu'elle ne tomberait pas.«Oh je suis désolée, j’étais ailleurs. Je ne vous ais pas fait mal au moins. »
Eliott élargit légèrement son sourire à l'entente de ces quelques mots, ne reconnaissant pas la voix de son interlocutrice le jeune-homme essaye tant bien que mal de discerner soigneusement les quelques traits de ce visage baissé. Fronçant soigneusement ses sourcils c'est avec grande surprise, et étonnement que le jeune-Français s’aperçoit de l'identité de la demoiselle.«Nous sommes tout les deux fautifs Charlie, je ne regardais pas où j'allais. » Reprit soigneusement le jeune-homme, guettant ainsi l'expression qu'arborerait la jeune-femme en découvrant l'auteur de son interlocuteur.

Il y a d'heureuses surprises, et d'autres encore plus belles

La pluie a quelque chose de magique. Je trouve tellement agréable de sentir les gouttes tomber sur ma peau puis de les faire rouler. Le problème c’est que c’est aussi des meilleurs moyens pour tomber malade. Alors je le fais souvent sur mes mains. J’ouvre ma paume vers le ciel puis après plusieurs gouttes dans celle-ci, je la penche sur le côté afin de faire couler l’eau jusqu’aux extrémités avant qu’elles ne tombent sur le sol. Quand j’ai de la chance, elles suivent le chemin de mes doigts. Mais c’est un exercice plus difficile. J’ai appris à aimer la pluie en vacances. Quand je pars l’été dans des endroits où la chaleur est omniprésente. Une fine pluie se déclenche parfois. C’est tellement doux. C’est encore meilleur quand c’est en début de soirée. J’ai la chance de ne pas avoir à trembler pour mes cheveux. La moitié des filles serait du genre à avoir peur de la moindre goutte qui ruinerait leur lissage parfait. Parfois, je suis heureuse d’avoir de tels cheveux. Ils ne sont pas agréables tous les jours, c’est beaucoup d’entretien et de prudence, mais je m’y suis faite. Je serais bien du genre à coincer une mèche en fermant une porte. Certains coincent leur vêtement, moi mes cheveux. Quoi de plus normal ? Quand j’étais petite, j’aimais beaucoup sauter dans les flaques. Pas pour éclabousser les gens, mais pour essayer d’envoyer l’eau le plus loin possible. Comme pour disperser le plus possible les tas de feuilles mortes. J’avais l’habitude de le faire dans mon jardin. Mon père avait le réflexe de faire des tas pour ne pas encombrer le jardin et comme toute bonne enfant, je détournais ses planifications.

Nous sommes tous les deux fautifs Charlie, je ne regardais pas où j'allais.

Cette voix. Je la connais. Je lève les yeux vers la personne que j’ai bousculée. Un jeune homme brun avec un grand sourire. J’aurais dû me douter que quelqu’un d’aussi délicat ne pouvait être que lui. Je suis à peu près certaine que quand on est sur le point de tomber, peu de personne vous retiennent pour ne pas que vous vous étaliez durement sur le sol. Ce ne pouvait être qu’Eliott. Mon cher Eliott. Mais que fait-il là ? La meilleure façon de le savoir et encore de lui poser la question. A mon tour je lui fais un grand sourire. Délicate, je lui saute dessus.

EEEEEELIIIIIIOOOOOOOOOOOOOOOOTT !!!! Mais qu’est-ce que tu fais là ?

Un rayon de soleil dans cette journée pluvieuse. Je ne savais pas qu’il était sur Londres. A vrai dire, je pense qu’il ne savait pas non plus que j’avais quitté Manchester. Il ne sait probablement pas ce qu’il s’est passé avec ma mère. C’est-à-dire que je ne le vois pas souvent, simplement quand je vais en France. Avec les tensions familiales, mes parents préfèrent ne pas prendre de vacances avec leurs amis. Ce qui signifie que je ne peux pas voir les miens, leurs enfants. Avant, ça ne posait pas vraiment de problème parce que j’étais jeune, je ne me rendais pas vraiment compte de la situation. Mais maintenant que j’ai réglé mes comptes avec ma mère, elle doit avoir peur du scandale. Je ne dis pas que ça ne me plairait pas de balancer en plein diner devant des personnes qui la vénère qu’elle n’a aucun sens de la famille, et qu’en plus elle est infidèle. Seulement, je ne suis pas du genre à la dénoncer. Cela ne m’avancera à rien. Oh, je peux certainement en discuter avec mes amis, mais je ne vais pas dégouter les siens. C’est loin d’être un but dans ma vie. Je ne cherche pas à la faire souffrir davantage. Je préfère l’oublier. Jusqu’à ce qu’elle comprenne à quel point ça peut faire mal d’être déçue par quelqu’un. Je me suis tellement efforcée d’être parfaite à ses yeux. Tant d’efforts ruinés en l’espace de quelques secondes. Pour un idiot qu’elle ne reverra probablement jamais.

J’ai tellement de chose à te raconter ! Mais dis-moi tout, tu vas bien ?

Je lui attrapais le bras en attendant sa réponse et en reprenant mes pas. Je ne sais pas où nous irions mais le principal était d’être avec lui. C’est tellement agréable de le revoir.

made by pandora.

» kendall △ les belles rencontres se font par hasard.
» Deux surprises en une
» ღ Sometimes life surprises us..
» les rp de eliott
» (eliott) + sadness as a name.

Il y a d'heureuses surprises et d'autres encore plus belles [Eliott ♥ ]

Il y a d'heureuses surprises et d'autres encore plus belles [Eliott ♥ ]

Sujets similaires

Sujets similaires