Chapitre un.
7 décembre 1991 3h49 du matin. Un enfant venait au monde et cet enfant, c'est moi. Faisant la joie de ma mère et le grand désespoir de mon père j'arrivais parmi eux, complétant leur petite famille, coupant leurs petites habitudes. Ma mère s'imaginait déjà me mettre des petits jeans, m'emmener me promener dans les parcs, me voir jouer au foot elle était la femme la plus heureuse du monde le jour où j'ai pointer le bout de mon nez. Mon père, lui, s'imaginait déjà me voir partir de la maison. Les enfants et lui, ce n'était véritablement pas une histoire d'amour. Il détestait littéralement ça. Il ferait comment maintenant qu'il était père pour sortir chaque vendredi avec ses copains ? Je crois bien que j'ai toujours sût que mon père me détesterai toute mon existence. Il faut croire que je ne me suis pas trompé.
Malgré tout, j'ai été un bébé heureux. J'avais absolument tout ce dont j'avais besoin. Jamais dans l'excès bien sûr, mes parents n'avaient pas forcément les moyens de m'offrir les derniers jeux à la mode mais j'étais heureux et c'est l'essentiel de la vie.

A l'âge de trois ans ma mère m'a annoncé que j'allais être grand-frère. J'étais tellement heureux que je crois même avoir pleuré et remercier ma mère. Avoir un frère ou une soeur était pour moi un réel bonheur. Mais dans la famille Donovan le bonheur des uns fais le malheurs des autres et l'autre en l'occurrence c'était mon père. Il est parti après l'annonce de la grossesse de ma mère. L'accusant au passage de lui avoir fait un enfant dans le dos. Quel abruti. Mes parents ont divorcé et maman à mener a terme sa grossesse m'offrant un petit frère : Josh.

Je me souviens avoir pris mon rôle de grand-frère et d'homme de la maison très à coeur. À six ans, je débrouillais déjà quasiment tout seul hormis pour manger. Je donnais à manger à mon frère, l'habillait, lui faisais prendre son bain. J'étais un grand avant l'âge.

Chapitre deux.
Les années ont passé et je suis resté l'homme de la maison. Papa avait tout pris laissant maman dans une merde noire. Enchaînant les petits boulots, elle fait en sorte que tout aille bien pour nous, qu'on est tous ce dont on pourrait avoir besoin. À quinze ans, j'ai commencé à travailler de mon côté pour aider un peu ma mère. Mais le boulot et les études en même temps, ce n'était pas franchement l'idée du siècle, mes notes ont baissé, une véritable chute libre, avec l'accord de ma mère, j'ai décidé d'arrêter le général pour aller dans un lycée professionnel en restauration. Trois ans plus tard, je sortais de là-bas mon diplôme en poche. J'ai continué à travailler dans mon petit restaurant après mes études.

Chapitre trois.
J'ai maintenant vingt-trois ans. Ma vie se porte plutôt bien, je suis devenue directeur du restaurant où j'ai passé mon diplôme. Maman a arrêté de travailler à cause de quelques problèmes de santé pas très grave, mais par sécurité, le mieux c'était qu'elle arrête avec mon salaire plutôt élevé j'arrive à subvenir au besoin de ma famille. Mais il arrive un moment où ma vie sentimentale doit prendre le dessus sur ma mère et mon frère, alors comment leur annoncer que je veux quitter la maison et voler de mes propres ailes ?