Comment dire … Avec cette semaine d’exams, j’ai juste envie de prendre une semaine de vacances ou de me taper la tête contre un mur. Enfin, je dis ça mais je suis tellement fatiguée que je ne sais même pas si je vais arriver à lever mes fesses de cette chaise sur laquelle je suis assise depuis maintenant plus de cinq heures.
Quand le surveillant nous donne enfin la permission, je finis par trouver la force de lever mes fesses et je lui tendis ma jolie copie, un sourire faux aux lèvres avant de m’en aller. Comment résumer un bouquin de plus de 1000 pages et se rappeler de chaque moment ? Prenez mes études de Lettres et il va falloir vous y coller. Mais, heureusement, j’adore ce que je fais et ça me change de mon quotidien. En faite, je préfère même les cours à ma vie de famille ou amoureuse qui sont, toutes deux, chaotiques.
« Cowell, tu as quoi maintenant ? » Me demanda une de mes camarades de classes d’anglais appliqués. « Plus rien, j’ai enfin terminé ma journée » J’affichais à présent un sourire éclatant, me rendant compte que j’avais l’après-midi pour moi. Elle me fit part qu’elle était jalouse et qu’encore deux tests l’attendaient. Après lui avoir souhaité bon courage, je claquais mon casier après y avoir déposé mes affaires et j’allais prendre le chemin qui mène habituellement vers ma chambre pour y faire une bonne sieste avant de voir passer une furie brune dans un couloir parallèle qui se dirigeait vers la cour de l’université. J’avoue avoir hésitée deux minutes, Donia pouvait être assez colérique et je me demandais si je ne devais pas lui laisser quelques secondes avant d’enfin aller lui parler… Peut être dans la soirée ? Mais, après tout, tenir compagnie à une amie était beaucoup plus intéressant que de faire une sieste. Ni une, ni deux, je pris le même parcours que mon amie et la vit sur un banc, un bouquin en main. Sans mouvement brusque, je me rapprochais d’elle, et lui déposais un bisou sur le haut de la tête en arrivant à sa hauteur. « Hey ma puce » Attendant une réponse, et sans vraiment lui laisser le temps de me proposer ou pas de m’assoir à ses côtés, je pris place « Dis donc, je n’ai pas de nouvelles de toi depuis plus d’une semaine. Au départ, je me suis dis que tu t’étais peut être fais enlever puis après je me suis rappelée qu’on avait des exams… Et je me suis mis à travailler. » Rigolais-je. Je ne savais pas si je devais détendre l’atmosphère ou pas, alors autant commencer par une blague, ça nous coute rien.

LET IT GO ► Une semaine comme celle que nous venions de vivre, nous étudiants de l'université, tout le monde s'en passerait. Ce n'était pas forcément de la fainéantise parce que je savais qu'il fallait bosser pour réussir, mais nous avions enchaînés les examens à la vitesse de la lumière et ce n'était pas ce que je préférais. Quand j'y arrivais, tout se passait plutôt bien. Mais dans le cas contraire, ça se passait bien plus mal. Alors quand je n'arrive pas à ce que je veux, j'ai tendance à m'énerver en plus. Bien entendu, je venais de terminer sur une matière que j'avais complètement foiré selon mon humble avis, donc je vous laisse imaginer l'humeur massacrante dans laquelle on allait me retrouver. Si tant est que quelqu'un me trouve tout de suite. Dans un premier temps, j'avais été faire un tour dans mon dortoir. Histoire de me rafraîchir un peu et d'essayer de me calmer. Chose qui n'eut pas grand effet sur mon état malheureusement. Par la même occasion, j'en avais profité pour vider mon sac de cours au maximum et je l'avais pris légèrement vidé, avec un bouquin en mains. J'étais alors repartie vers la cours, un peu d'air frais ne me ferait pas de mal. Je m'étais assise sur le premier banc qui s'était présenté à moi et j'avais commencé ma lecture. Un bon roman m'aiderait à faire le vide et surtout à penser à autre chose. Je pensais être seule, alors j'ai immédiatement sursauté quand j'ai senti une pression sur ma tête. Je me retournais pour découvrir que ce n'était que Eleanor, une de mes meilleures amies. Je devais être vraiment sur les nerfs pour être autant sur le qui-vive. Mais j'étais contente de la voir en tout cas, j'étais sûre qu'elle arriverait à me faire penser à autre chose. On a toujours besoin de ses amis dans des moments pareils et j'avais de la chance que la blondinette se soit trouvé là. Je lui adressais juste un sourire quand elle me salua puisque je n'eus même pas le temps de lui répondre, elle enchaînait déjà. « T'as vraiment bien fait de bosser. Enfin, si ça t'a servi parce que j'ai l'impression d'avoir perdu des heures et des heures de sommeil pour pas grand chose » me plaignis-je. En fait, j'espérais que tout s'était mieux passer pour elle. J'avais eu l'impression de perdre mon temps à réviser, vu le résultat que j'allais récolter. J'étais contente que Eleanor vienne détendre l'atmosphère vraiment pesante que j'avais, toute seule, installée autour de moi. « Ça me fait plaisir de te voir en tout cas » dis-je, en lui adressant un grand sourire. Je préférais qu'elle le sache parce que si elle avait remarqué ma mauvaise humeur, elle pourrait peut-être considérer qu'elle me dérange et s'en aller. Ce qui ne m'arrangerait pas du tout dans le fond.

Parce qu’elle est une de mes meilleures amies, je peux bien voir qu’elle est contrariée et il est donc de mon devoir de lui remonter le moral autant que ma bonne humeur me le permette. Nous avons toutes des jours où notre moral flanche un peu pour des raisons comme les garçons, la famille ou les cours et à voir sa tête, j’ai un peu l’impression que c’est un mélange de tout. Le verre qui déborde ce n’est jamais bon et parfois on peut être méchante sans vraiment s’en apercevoir. La voir sursauter me prouver à nouveau qu’elle était à deux doigts de commettre un meurtre, heureusement, super Eleanor prenait les choses en main à présent.Je l’écoutais donc très attentivement, apparemment les examens ne s’étaient pas très bien passés pour elle mais j’étais persuadée que c’était seulement un pressentiment et qu’elle avait surement réussi chacun de ces tests. « Tu sais ce qu’on fait la prochaine fois ? » Lui demandais-je, mais c’était plus une question rhétorique qu’une réelle question « On révisera les matières qu’on a en commun ensemble, ça sera toujours plus cool » Lui proposai-je avant de la gratifier d’un clin d’œil complice. « Ça me fait plaisir de te voir en tout cas » finit-elle par me dire quand je lui laissais enfin le temps d’en placer une. Elle m’adressa ensuite un grand sourire, le genre de sourire qui vous donne la pêche et qui vous rappelle qu’on choisit pas sa famille mais ses amies oui. J’avais énormément de chance de l’avoir dans ma vie, sans oublier les filles aussi. « Bon alors quoi racontes moi tout ? » Je croisais mes jambes et me tournais vers elle, lui montrant que j’étais à son écoute et que j’avais tout mon temps libre pour elle. Cela faisait des semaines que nous n’avions pas eu un moment rien que toutes les deux et j’étais contente de pouvoir rattraper ça aujourd’hui. « J’ai l’impression d’avoir raté toute ta vie » rigolai-je en mettant ma tête dans mes mains, essayant de prendre un air dramatique. Elle avait besoin de se changer les idées, autant l’aider du mieux que possible, tout en s’informant sur ce que j’avais pu rater « Donc je veux un résumé complet ! Cours, fête, famille et .. » je pris une pause, ne sachant pas si je devais lui demander s’il y avait du nouveau dans ses histoires de cœur ou pas. Puis je finis par me lancer, au pire elle pouvait toujours éviter le sujet en me parlant plus de sa famille ou des filles que d’un futur copain « et peut être qu’un futur prétendant à taper à ta porte ? Je dis ça, je dis rien » Dis-je, en levant les mains en l’air, lui prouvant que je lançais le sujet mais qu’elle n’avait pas besoin de s’étendre sur le sujet.

LET IT GO ► Ce dont j'avais besoin à l'heure actuelle était d'une bonne dose de copinerie. Et c'était pour cela que Eleanor tombait à point nommer. A se demander si le ciel n'avait pas entendu mes prières et ne les avaient pas exaucés sous les traits de ma meilleure amie. En général, quand j'avais l'impression de rater mes examens, je n'étais jamais d'une humeur très avenante après. J'étais même complètement repoussante envers n'importe qui qui oserait venir m'importuner. Je l'avouais, je n'étais vraiment pas de bonne compagnie dans ces moments-là. Mais aujourd'hui, j'allais faire un effort. Tout simplement parce que c'était Eleanor et que je ne tenais pas à la renvoyer sans ménagement. De plus, c'était sûrement une des seules qui arriverait à me remettre en pleine forme pour affronter le reste de la semaine et même le reste de la journée. Étant donné que c'était déjà beaucoup pour moi de passer cette étape. La pauvre Eleanor avait déjà dû supporter mes plaintes à peine arrivée puisque je lui avais expliqué que j'avais perdu mon temps à réviser pour rien. Heureusement pour moi, elle ne perdait jamais de sa bonne humeur et de sa positive attitude quand elle me voyait dans cet état. Elle me proposait qu'on révise ensemble la prochaine fois, c'était plutôt une bonne alternative de mon point de vue aussi. « Alors là je dis oui, ce sera bien moins barbant et si en plus, tu m'accordes des pauses, chose que je ne suis pas capable de faire toute seule, je te vénérerais toute ma vie » lui répondis-je, dans un léger sourire. Elle avait déjà eu le plaisir d'apercevoir mes dents alors que ça ne faisait même pas un quart d'heure qu'elle était à mes côté. Mon amie était définitivement très douée. C'est seulement après qu'elle voulut tout savoir de ma vie, ce qui m'arracha un petit rire. Je ne savais même pas ce que j'allais bien pouvoir lui raconter, mais surtout encore moins comment j'allais commencer. J'avais vraiment trop de problèmes en ce moment et je ne tenais pas franchement à ennuyer tout le monde avec ceux-ci. J'aimerais autant pouvoir les amuser, bien que ma vie ne soit pas très drôle ces derniers temps. « Non mais t'es pas sérieuse ? » commençais-je. En la voyant me détailler tout les points sur lesquels elle voulait que je m'explique, je compris qu'elle n'avait jamais été plus sérieuse. « Ok. Tu es sérieuse » repris-je. Je levais un instant les yeux au ciel histoire de réfléchir pour me remémorer ce qu'il y avait d'important à lui dire. « Comme tu le vois, les cours me font royalement chier en ce moment parce que j'y perds tout mon temps pour que ça ne donne aucun résultat. J'y arrive plus là. Après, mon frère est arrivé à Londres. Oui celui que je ne supportais pas quand j'étais encore à Londres mais qui me manque un peu aujourd'hui. Mais aussi celui qui enchaîne conneries sur conneries à tel point que mes parents n'arrivent plus à le gérer et qu'ils me l'envoient pour se décharger de toute responsabilité. Je dois donc rattraper toutes ses années où il ne s'est jamais fait engueulé et lui expliquer la vie en un claquement de doigts. A l'appart', c'est le bordel et Ebo' fait que de râler. Cette maniaque du rangement et de la propreté va me rendre dingue un jour » continuais-je. Mais c'était gentil parce que j'adorais Ebony, mais des fois elle avait tendance à abuser un peu. « Sinon, pas de futur prétendant hein. Et tu ne veux pas savoir ce qu'il se passe de ce côté-là je t'assure » terminais-je. Si c'était pour encore en revenir à mon ex, j'allais à nouveau m'en prendre plein la tronche. J'étais habituée avec les filles sont autant ne pas remettre le sujet sur le tapis. Je la regardais alors d'un air désespéré, je me demandais vraiment ce que j'avais pu faire pour mériter ça.