You know my name not my story.

Je pense que la seule chose que cette putain d'vie m'ait appris est de ne faire confiance à personne. Absolument personne. Aussi loin que je m'en souvienne, personne n'a jamais été vraiment là pour moi. J'ai été idiote de croire que en tous les je t'aime qu'on m'avait sortit. Toutes les personnes pour qui j'étais sensée compter m'ont lâchement abandonné à un moment ou à un autre de ma vie. D’abord il y a eu mon père, enfin... le mot père est bien grand, cet homme n'est en réalité que mon géniteur. Lui, c'est simple il n'a jamais fais semblant, il s'est juste contenté d'engrosser ma mère et de se barrer sans jamais demander de mes nouvelles ou se soucier de ce que je pouvais bien ressentir. Ensuite, il y a eu Andréa, la voisine du cinquième, je crois que c'était la seule personne qui au court de mon enfance a ressentit un minimum de compassion pour moi. Elle s'occupait de moi quand ma mère était au boulot et quand elle ne rentrait pas le soir. Je m'étais énormément attachée à elle mais elle a du déménager à l'autre côté du pays. J'me rappelle le jour où elle me l'a annoncé, j'avais cinq ans, je m'étais accroché à ses jambes de façon à l'empêcher de bouger et j'avais éclaté en sanglots. La vérité était que j'aurais préféré partir avec elle, mais à cet age je n'avais pas les mots pour le dire. Andréa m'avait promis de garder le contact, elle m'avait appelé une ou deux fois chez ma mère ensuite, rien, plus de nouvelles. Ça peut peut être vous paraître anodin mais ça m'avait blessé, j'attendais tout les jours qu'elle daigne demander de mes nouvelle... Je me sentais seule à la maison, il n'y avait aucune petite fille de mon age dans mon immeuble. Quand à ma mère elle était bien trop occupée. Soit elle travaillait, soit elle essayait d'oublier mon père dans les bras du premier tocard venu. La fait est qu'au jour d'aujourd'hui, elle ne l'a pas oublié. Il a beaucoup fait souffrir, c'est peut être pour ça qu'elle a toujours été distante avec moi. Elle a surement peur d'offrir de l'amour aux gens sans rien recevoir en retour, ou peut être bien qu'elle a de la rancœur envers moi parce que je lui rappelle mon celui qui l'a laissé tomber. Peu importe, je lui en veux et je lui en voudrait toujours de ne pas avoir été une vraie mère pour moi. Certes, elle m'offrait tout ce dont j'avais besoin au niveau matériel, je n'ai jamais manqué de rien malgré le fait qu'on ait vécu quelques fins de mois difficiles, mais elle n'a jamais été tendre avec moi. Elle ne me prenait pas dans ses bras quand je lui faisais un dessins, elle ne me racontait jamais d'histoire avant que je me couche, elle ne m’engueulait même pas quand je faisais une bêtise et Dieu seul sait combien j'en avait fait dans l'unique but d'attirer son attention, mais elle restait froide... Bizarrement au collège l'absence de ma mère ne me dérangeait plus, c'était parce que je faisais en sorte d'être toujours entourée. Et c'est peut-être dégueulasse, mais j'étais pas moche alors j'y arrivais facilement, parce que tout le monde te juge par rapport à ton physique, les gens se fiche de ta beauté intérieur. Du coup j'avais pleins d'amis et je me faisait les plus beaux mecs du bahut. Ça compensait le manque que j'avais eu quand j'étais gosse. Je traînais avec des gens plus vieux que moi, je fréquentais leurs fêtes du coup je consommais beaucoup d'alcool et de de cannabis mais je n'allais pas plus loin. S'en suivirent des bulletins de notes catastrophiques et des problèmes avec l'administration de mon lycée que je réglais toujours toute seule. Ma mère trouvait bizarre le fait que j'arrête d'essayer d'attirer son attention, elle avait commencer à s'approcher de moi en prétendant que je pouvais compter sur elle et bien sur, moi; je l'envoyait bouler. Moi et elle c'était comme un remake du fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. Pour ne pas avoir de problèmes de conscience elle mettait tout sur le dos de la fameuse crise d'adolescence. À cette époque je collectionnais les mecs, j'avais un grand besoin d'affection, j'étais Don Juan au féminin, une vraie petite salope. Et je peux vous garantir que dans toute histoire, mieux vaut être la salope que la gentille victime. Parce que moi j'ai déjà été les deux. Il y a eu un mec qui m'a amèrement fait regretter mon comportement. J'ai joué avec lui, comme je le faisait avec tous les autres, mais il était bien plus coriace que les autres. J'ai perdu. Je m'était accrochée à lui plus qu'il ne s'était accroché à moi. Je me laissais faire, j'étais là pour lui à chaque fois qu'il en avait besoin, mais je ne recevais rien en retour. Son indifférence me torturait, pour lui, je n'était qu'une fille parmi tant d'autres et j'avais du mal à m'y faire. Pendant près d'une année j'ai pris sur moi, et Dieu seul sait oh combien c'était difficile, pendant cette période je sombrait beaucoup plus dans la drogue. J'avais deux dépendance la coke, le shit et lui. Mais bien sur, il y avait eu la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Il m'avait tromper avec ma meilleure amie. Là j'ai décidé de prendre les choses en main, j'en avais marre de subir tout ce qu'il me faisait. « Je ne veux plus te revoir. » C'était les derniers mots que je lui avait dit. Effectivement on ne s'est plus revu, et à partir de là, je devais me ressaisir. Mais ce n'est pas la chose la plus facile à faire sachant que j'avais aussi des problèmes de drogue. Aujourd'hui je me rétablis petit à petit, je vois un tas de médecin que j'arrive à me payer grâce à mon job de mannequin, c'est aussi grâce à ça que je paye mes études. D'ailleurs je sais pas trop pourquoi j'étudie... surement pour que ma mère arrête de me faire chier.