CHAPTER 4. « Jay, j'aurais besoin que tu récupères le petit pour moi à l'école ce soir. Tu peux ? » Je me trouvais dans la salle des professeurs, lorsqu'on me questionnait. Je tournais la tête vers la personne en question : Swann. « Pas de problème. » Lui avais-je répondu, souriant. « Merci, t'es un amour Jay. » Swann était une collègue de travail, parce que oui, j'étais devenu professeur de sport à la rca. J'avais fini mes études depuis bientôt deux ans maintenant et le métier me plaisait plutôt bien. Je m'étais vite fait des amis parmi mes collègues, notamment Swann. Elle devenait plus qu'une collègue au fil du temps, mais j'étais bien trop borné pour me l'avouer. Je passais beaucoup de temps avec elle, ainsi qu'avec son fils. J'adorais cela et pour le moment, ça me convenait. Et Julia, me diriez-vous ? Eh bien, quelques mois après notre arrivée à Londres, un drame s'était produit. Un chauffeur, beaucoup trop saoul pour conduire, avait percuté ma femme sur un passage piéton. Elle était décédée sur le coup, laissant un énorme vide dans ma vie et dans mon coeur. J'avais mis pas mal de temps à m'en remettre, bien qu'au fond, je ne m'en remettrais jamais totalement. Cependant, le soutient de ma famille et de la famille de Julia m'avait été d'une grande aide. D'ailleurs, Jace et Jaxen se trouvaient à présent à Londres pour leurs études et ça me faisait un bien fou de les avoir près de moi. Mason, mon meilleur ami, m'avait dit qu'il allait venir très prochainement et je n'avais qu'une hâte : le serrer dans mes bras. Il me manquait, terriblement. Et je savais qu'avec lui dans les parages, le sourire serait encore plus facile à s'afficher. Perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu que Swann était venue s'installer dans le canapé, à côté de moi. « Bon alors, je les revois quand tes frères ? » Me questionnait-elle en posant une main sur ma cuisse. « Tu les aimes bien, hein ? » Lui demandais-je le sourire aux lèvres. « Bien sûr, ils sont vraiment adorables avec mon fils aussi. Et puis, ils sont de ta famille. Comment ne pas les aimer, tu m'expliques ? » Me demandait-elle avec un air amusé. « C'est une très bonne question. » Lâchais-je, me ventant légèrement pour le coup. Chose qui faisait lâcher un petit rire à mon amie. Je passais ensuite un bras autour de son cou, sur ses épaules et je la rapprochais de moi. La demoiselle posait sa tête sur mon épaule, tandis que je caressais doucement son bras. On était bien là, juste tout les deux. « Un vrai p'tit couple ces deux-là, dis donc ! » Entendait-on alors qu'un silence s'était installé dans la pièce. Kian venait d'entrer dans la pièce, faisant vite remarquer sa présence. « Un vrai crétin celui-là, dis donc ! » Lançais-je à mon ami en reprenant ses mots. Bien évidemment, je rigolais. Kian était un ami. On s'était rencontré en début d'année scolaire chez le psy et le courant était vite passé. On avait un passé assez similaire sur le plan amoureux et on comprenait très bien par quoi l'autre passé. On s'entraidait mutuellement et je l'adorais, bien qu'il avait le don de m'énerver en me titillant sur ma relation avec Swann. Je ne doutais pas du fait qu'il le faisait aussi avec elle, vu ses réactions lorsqu'il en parlait devant nous deux. « Je vous laisse entre mec, j'ai cours dans quelques minutes. » Lâchait Swann. « Encore merci pour ce soir. » Ajoutait-elle à mon attention, me déposant un baiser sur la joue. Je lui souriais en guise de réponse, puis elle se levait. « Au revoir, papa ! » Finissait-elle par dire à l’attention de Kian, le sourire aux lèvres. « Bye bye, maman ! » Lui lançait ce dernier avec un léger rire. Oui, Swann avait un fils et Kian aussi. Les deux collègues avec qui je m’entendais le plus avait des enfants. Je me retrouvais donc souvent à pouponner, chose qui me plaisait. « Vous êtes vraiment mignons vous deux ! » « Oh ta gueule ! Pose ton cul sur ce canapé et raconte-moi si tonton Jay’ manque à ton fils. »