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 Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie.

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MessageSujet: Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie.   Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie. Icon_minitimeVen 7 Mar - 23:31


The things I want to say to you get lost before they come 


« Haine (nom, féminin) •• La haine est une hostilité très profonde, une exécration et une aversion intenses envers quelqu'un ou quelque chose. Calculée, froide et systématique, la haine se distingue de la simple inimitié, plus spontanée, impulsive et affective. »



C’était un samedi. Il était tôt, très tôt et pourtant, Samantha Fletcher était levée. Faire la grâce matinée ne faisait pas parti de ses plans et elle aimait se lever et profiter de l’atmosphère calme et apaisante de Londres lorsque la ville était encore endormie. La plupart du temps, il faisait humide et les trottoirs étaient trempés. Les rues étaient vides et le soleil à peine levé. Elle aimait ce moment là de la journée et se sentait constamment comme une privilégiée face à ce spectacle incroyable. Difficile d’imaginer que deux heures plus tard, de nombreuses personnes parcourraient ces ruelles, se bousculant et délaissant derrière eux, déchets et pollution sonore.
Comme tous les matins, elle s’était silencieusement levée, avait pris une bonne douche, bu un grand verre de jus d’orange fraîchement pressé et avait enfilé ses affaires pour courir. Un leggings noir moulant ses longues jambes fuselées à la perfection, avec un sweet à capuche de couleur plus claire, mais s’harmonisant parfaitement à sa tenue. Une fois ses chaussures lassées, elle attrapa son lecteur de musique et commença son sport matinal. Elle ne courait jamais bien longtemps, une demi-heure, trois quarts d’heure grand maximum… Rien de bien fou, mais elle aimait ça. Sentir le vent contre ses joues rouges, souffrir l’espace d’un instant pour encore mieux profiter de l’étirement ensuite. Elle aimait trottiner au rythme de la musique qui tournait dans son appareil audio. Elle aimait s’épuiser au point d’en avoir mal. Elle aimait vraiment ça et surtout, ça lui permettait de garder la ligne.
Samantha avait beau suivre une hygiène de vie irréprochable, elle n’était pas sotte et savait pertinemment que si elle ne faisait pas de sport, elle pouvait rayer de sa penderie ses vêtements les plus près du corps. Et il en était hors de question. La brunette aimait avoir un contrôle absolu sur tout ce qui l’entourait. Son poids compris. Adelaïde disait souvent qu’elle avait des tocs, mais Samantha pensait simplement qu’elle était de ce genre de personne qui n’aiment pas vivre dans le chaos. Elle l’aimait sa chambre parfaitement rangée, son armoire aux vêtements triés par couleurs et genres. Elle aimait ouvrir le meuble de sa salle de bain et voir ses produits rangés par taille. Elle aimait vraiment ça, alors où était le problème ?
Elle était à bout de souffle, son cœur tambourinant dans sa poitrine lui rappelant qu’elle était vivante. Oui, vivante. Parfois, elle avait l’impression de ne rien ressentir. Tout ce qui comptait était ses études et cette routine qu’elle s’était établie et qu’elle se devait de suivre à la lettre. Mais lorsqu’elle courait, elle prenait conscience de son humanité. Il suffisait qu’une voiture roule trop vite, qu’elle ne la voit pas arriver et pouf, plus de routine, plus d’études. La mort.
Remontant vivement les marches menant à l’appartement de son père, la jeune femme ouvrit doucement la porte, se précipitant dans la salle de bain rattachée à sa chambre pour prendre une bonne douche et se défaire de cette couche de transpiration qui commençait à l’incommoder. Une fois de retours dans sa chambre, elle attrapa des vêtements, qu’elle enfila rapidement et alors qu’elle était sur le point de retourner dans la cuisine, son téléphone portable, posé sur sa table de chevet, attira son attention. Elle avait un nouveau message. C’était Ryan. Encore. Et comme à chaque fois qu’il lui envoyait un message, elle ne répondit pas. Ça lui déchirait le cœur de faire ça, mais elle ne voulait pas s’énerver et lui déverser des paroles haineuses. Pas dès le matin. Alors, elle se contenta de l’ignorer, sachant pourtant pertinemment que ça n’arrangerait en rien la situation. Mais voulait-elle que ça s’arrange ? Non. Probablement pas. Samii en était venue au fait que sortir avec Ryan avait été une erreur. Ils ne venaient pas du même monde, ne partageaient pas les mêmes centres d’intérêt et n’avaient rien en commun. Elle avait été stupide d’y croire, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Et elle en revenait toujours au fait que, finalement, l’amour ne fait pas tout. Il ne suffit pas d’aimer quelqu’un pour être avec. Il y a tellement d’éléments extérieurs qui entrent en compte. Et ces éléments là polluaient beaucoup trop sa relation avec Ryan pour qu’elle puisse vivre une romance avec lui. Et puis ce n’était pas comme si elle avait le temps, n’est-ce pas ?…. Enfin, tout cela, c’était ce qu’elle se disait pour masquer le fait qu’elle était incroyablement et irrévocablement jalouse. Il avait couché avec une autre fille. Avant ou après qu’il ait couché avec elle, Samii l’ignorait, mais sa colère n’en était pas amoindrie. Elle était jalouse, jalouse de cette fille qui s’était pointée à la salle de musique. Jalouse de sa taille de guêpe, ses yeux de biche et sa bouche pulpeuse. Jalouse de ses seins parfaitement proportionnés et de ses courbes délicieuses. Elle était jalouse, parce qu’objectivement, elle ne lui arrivait pas à la cheville.

C’est donc un peu sur les nerfs que la brunette sortie de sa chambre, une serviette dans les mains pour continuer d’éponger ses cheveux encore humides et qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque son regard se posa sur sa sœur, dans le salon, avachie dans le canapé en cuir. Pas de doutes sur le fait qu’elle venait de rentrer de soirée où elle avait enchaîné les excès. Samantha pouvait sentir d’ici les relents d’alcool et plus elle s’approchait, plus elle distinguait les yeux rouges de sa jumelle. Pitoyable, pensa-t-elle. Sa sœur était tellement à côté de la plaque qu’elle lui faisait pitié. Ouvrant l’un des placards de la cuisine américaine donnant pleine vue sur le salon, Samii attrapa un sachet qu’elle balança vulgairement à sa sœur. « Tiens, tu risques d’en avoir besoin ». De l’aspirine et elle ne se gênait pas pour bien faire comprendre à sa jumelle qu’elle n’approuvait en rien son comportement. Son père travaillait si dur pour les élever dans un cadre stable et sain et Charlie s’en fichait complètement. Alors, attrapant une bouteille de lait, elle s’en servit dans un grand bol. Elle s’installa derrière l’îlot central de la cuisine, sur une chaise haute et commença à entamer son petit-déjeuner, lançant quelques fois des regards méprisants à sa sœur. « laisse-moi deviner, t’as dû sortir avec ton pote là… comment il s’appelle déjà ? ». Samii ne le connaissait que très peu et pourtant, elle l’avait en horreur. En réalité, elle lui en voulait, parce que d’après elle, ce mec avait plus ou moins entraîné sa sœur dans son monde de dépravé. « Vous êtes allés en boite, vous défoncer la tronche, t’as dû rencontrer un mec dont tu ne te souviens même pas du visage et il t’a sauté dans les chiottes… J’ai raison ? ». Elle était provocante, voir même méchante, mais quand elle voyait sa sœur dans des états pareils, c’était plus fort qu’elle. Parfois, elle se retenait de lui foutre une bonne gifle, mais jamais elle n’avait franchi le cap de la violence physique. Elle lui en voulait, de tout son être, de tout son corps, de s’être éloignée sans un mot ou un regard. Elle lui en voulait de l’état dans lequel elle mettait constamment leur paternel… et elle lui en voulait, parce que peut-être que si leur mère ne se réveillait pas, c’était parce qu’elle refusait d’assister au spectacle de la déchéance de la vie d’une de ses filles…

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie.   Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie. Icon_minitimeSam 8 Mar - 0:32


The things I want to say to you get lost before they come




La musique lui semblait plus forte qu’à l’ordinaire, elle avait l’impression qu’on lui exploser les tympans à coup de marteau. Comme à son habitude elle avait enchainé les verres d’alcool, elle avait pris ses doses de drogues avant de finir par aller danser sur la piste. Seulement ce soir-là elle n’avait pas fini chez un inconnu, elle n’en avait pas eu envie. Pour la première fois depuis des décennies elle n’avait pas eu envie de coucher avec un mec dont elle ne se rappellerai même pas le prénom et le visage. Elle n’avait pas envie de se sentir utilisé, salit, parce qu’au final c’est ce qu’elle ressentait chaque matin, chaque fois que la drogue avait fini de faire son effet, que son corps avait éliminé l’alcool. Elle se sentait honteuse, honteuse et salit par ce qu’elle faisait. Mais au final elle finissait par recommencer, elle essayait de montrer qu’elle allait mal, qu’elle avait besoin d’aide mais au final personne ne semblait comprendre ce qu’elle voulait dire. Alors elle continuait, elle se droguait encore, un peu plus chaque jour, elle buvait et elle couchait avec le premier mec mignon venu qui semblait s’intéresser un minimum à elle. Bien souvent elle se disait qu’elle aurait voulu disparaitre, ne jamais se réveiller un matin pour ne jamais ressentir cette douleur. N’ayant pas la tête à la fête elle avait donc laissé son meilleur ami et était partit de la soirée. Sans vraiment s’en rendre compte, ses pas l’avait mené  jusqu’à l’hôpital, il était cinq heure du matin et elle savait qu’elle ne pouvait pas entrer à cette heure-là, elle c’était donc allongé sur un banc à l’entrée. Elle avait regardé le ciel pendant de longues heures comme elle avait eu l’habitude de le faire avec sa mère, sa sœur et son père il y a plus de dix ans. Dix ans que sa mère était dans le coma, dix ans qu’elle c’était sentit abandonné par les gens qu’elle aimait, dix ans qu’elle n’avait plus fois à redevenir une fille « bien ». Elle était fatiguée de cette vie mais elle voulait juste que sa mère se réveille, que les choses redeviennent comme elles avaient été durant de longues années. Seulement ça n’était pas possible et elle le savait, sa mère ne se réveillerait surement jamais, sa sœur la haïssait tout comme son père qui n’avait surement qu’une envie c’était de la foutre à la porte. Elle c’était souvent dit qu’elle devrait prendre ses affaires et partit loin, à l’autre bout du pays ou même à l’autre bout du monde, que son père et sa sœur s’en porterait surement mieux. C’était ce qu’elle se disait souvent, qu’elle aurait dû partir loin de tout ça, mais elle ne pouvait, elle n’y arrivait pas parce qu’au fond c’était quitté les seuls personne qu’elle aimait profondément. Malgré tout ce qu’il se passait elle aimait son père, il avait toujours été formidable avec Charlie et Samii. Et elle aimait encore plus sa sœur, même si elle pensait que Samii avait fini par la détester, elle elle l’aimait au fond. C’est aux alentours de six heures, alors que le soleil commençait à se lever, qu’elle décida de rentrer. Elle mit un long moment à rentrer, préférant prendre les longs chemins. Arrivé à l’appartement, elle se laissa tomber lourdement sur le canapé. Samii ne tarda pas à apparaitre dans la cuisine, sortant sans doute de la douche. Je ne lui prêtais pas attention jusqu’au moment où je reçu un truc en pleine figure. « Tiens, tu risques d’en avoir besoin » Charlie regarda alors le petit sachet d’aspirine que sa sœur venait de lui lancer mais ne répondit rien. Elle n’avait pas vraiment envie de se prendre la tête avec Samii aujourd’hui, pourtant elle savait que Samii ne laisserait pas tomber. C’était bien l’un des points ou elles étaient semblable, têtues comme pas deux ! « laisse-moi deviner, t’as dû sortir avec ton pote là… comment il s’appelle déjà ? » Charlie savait parfaitement que Samii détestait Kyle, le meilleur ami de sa sœur. Elle savait qu’elle le tenait pour responsable de ce qu’était devenu Charlie, et il faut bien avouer qu’il a un peu aidé, mais une fois de plus elle préféra ne rien répondre. Ce n’était pas normal venant de Charlie et Samii le savait, elle allait d’ailleurs surement sans prendre des réflexions. « Vous êtes allés en boite, vous défoncer la tronche, t’as dû rencontrer un mec dont tu ne te souviens même pas du visage et il t’a sauté dans les chiottes… J’ai raison ?  » Ses poings se serrèrent en même temps que sa mâchoire. Venant de Samii les paroles blessaient bien trop facilement Charlie, mais elle ne voudrait jamais l’avouer. Elle se tourna alors vers sa sœur, la fusillant du regard. « Ferme ta gueule Samantha. » Dans la douceur et l’amour, comme toujours. Charlie se leva et s’approcha de sa sœur de quelques pas. « Non je ne suis pas fait sauter, mais moi au moins je sais m’amuser. Je ne suis pas une coincé qui ne fait rien d’autre qu’étudier et lécher les bottes de son père. » Sur ses mots elle tourna les talons et fila sous la douche. Quelques minutes seulement et elle était déjà lavé et rinçais, elle enfila un jogging et un sweat à capuche avant de nouer ses cheveux dans un chignon rapide. Elle retourna dans le salon et alluma un jeu vidéo sans prêter attention à sa sœur même si au fur et à mesure des années cela devait difficilement de lui tenir tête. Même si un jour elle sentait qu’elle allait craquer devant elle alors qu’elle n’en avait pas envie. Elle voulait que sa mère soit là, elle voulait qu’on l’aide à s’en sortir. Les rares fois où elle avait essayé de ne rien prendre elle avait fini par craquer et prendre plusieurs rayes à cause du manque. Ça devait dur d’être près de sa sœur en sentant à quel point elle la haïssait. « T’as pas mieux à faire que de me faire chier ? »



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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie.   Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie. Icon_minitimeSam 8 Mar - 13:00


The things I want to say to you get lost before they come 


« Haine (nom, féminin) •• La haine est une hostilité très profonde, une exécration et une aversion intenses envers quelqu'un ou quelque chose. Calculée, froide et systématique, la haine se distingue de la simple inimitié, plus spontanée, impulsive et affective. »



Elle était là, assise sur le canapé, à ne rien faire. Elle ne répondait même pas aux pics que pouvait lui envoyer sa jumelle et ça avait le don d'énerver cette dernière. Charlotte et Samantha n'étaient pas proches. Pourtant, ça n'avait pas toujours été le cas. Enfants, elles vivaient constamment l'une avec l'autre, demandaient expressément à leur mère de les habiller de la même manière. Elles jouaient ensemble, riaient ensemble et désormais, un énorme fossé semblait les séparer. L'accident de leur mère avait eu le don de mettre un vide dans leur cœur, mais également dans leur relation. Charlotte s'était éloignée, sans même un regard en arrière. Samantha en avait énormément souffert, parce qu'elle ne comprenait pas. Charlie n'était pas la seule à avoir perdu une mère, alors pourquoi se renfermait-elle de la sorte ? Puis, les années avaient passé et Charlotte s'était de plus en plus éloignée, au point de ne devenir qu'une étrangère dans son propre foyer. Le père Fletcher avait énormément de mal à gérer sa fille et Samantha assistait, impuissante, aux fréquentes disputes entre son géniteur et sa jumelle. Ce n'est pas qu'elle l'aimait pas, parce que c'était faux. Samantha aimait sa sœur, peut-être même un peu trop. Et le problème était bien là. Elle aimait tellement sa sœur que la voir se détruire de la sorte l'avait poussé à croire qu'elle la détestait. Mais ce qu'elle haïssait vraiment, c'était cette désinvolture dans son attitude, la pâleur de son sourire et la noirceur de son regard. Elle détestait l'idée que sa sœur se drogue, boive et couche avec n'importe quel mec s'intéressant un peu à elle... Parce qu'au fond, elle savait que Charlotte était plus que ça. Plus qu'une fille facile qui se laisse submergée par la vie. Elle savait que sa sœur avait foutu toutes ses chances de réussites en l'air et ça l'énervait, parce qu'elle tenait à elle et que ça la bouffait de voir une personne aussi proche, sombrer aussi bas. Elle avait essayé de lui faire entendre raison, peut-être pas de la meilleure façon qu'il soit, mais se montrer méprisante à son égard avait été la seule technique d'approche qu'elle avait trouvé.
 « Ferme ta gueule Samantha. ». Enfin une réaction, et pas des moindres. Mais Samii en avait l'habitude. Les insultes étaient fréquentes entre sa sœur et elle et même si leur père ne supportait pas l'animosité constante qui planait entre les deux sœurs, ça semblait plus fort qu'elles. Samantha ne pouvait se résoudre à voir sa sœur se détruire sans rien dire. Son mépris était la preuve qu'elle tenait à elle et même si elle était bien trop fière et rancunière pour le lui dire, elle n'en pensait pas moins. Seulement, sa haine l'aveuglait tellement qu'elle ignorait complètement la réelle nature de ses sentiments. C'était peut-être ça, le plus gros défaut de Samantha. Elle voulait avoir un tel contrôle sur la vie que parfois, elle en oubliait qu'il y a certaines choses qu'on ne peut contrôler... comme les sentiments par exemple. Et sa relation assez chaotique avec Ryan en était le parfait symbole. Elle réfléchissait trop, à tel point qu'elle en oubliait son humanité. Silencieusement, elle avala une grosse cuillère de céréales, se contentant de lancer un regard noir à sa sœur... Et puis elle l'avait cherché, après tout, cette réplique n'était en rien étonnante. « Non je ne suis pas faite sautée, mais moi au moins, je sais m’amuser. Je ne suis pas une coincée qui ne fait rien d’autre qu’étudier et lécher les bottes de son père. ». C'en était trop. Samantha lâcha sa cuillère qui tomba dans son bol de lait froid et lâcha un rire loin d'être amusé. Elle en profita même pour lever ses iris noisettes au ciel, faisant bien comprendre à sa sœur, le mépris qu'elle lui portait. « On verra bien, qui s'amusera, dans dix ans, quand j'aurais tout et que toi, tu mendieras dans la rue, pour pouvoir t'acheter de quoi bouffer ! ». Elle était dure, surement allait-elle trop loin, mais voir sa sœur foutre sa vie en l'air lui foutait tellement la rage qu'elle avait du mal à contenir ses émotions. La première chose qui lui venait était la haine et si elle avait pu, elle lui aurait foutu une bonne paire de gifles depuis longtemps. Un geste qui se serait voulu initiatique. Comme une manière de lui dire : mais bordel, ouvre les yeux, réveille-toi ! Tu vaux mieux que tout ça ! Mais non, Charlotte était tellement enfoncée dans son déni et sa tristesse qu'elle ne voyait rien... et peut-être ne voulait-elle simplement pas voir...
Lassée et probablement énervée, Charlotte tourna alors les talons, se rendant dans sa chambre pour, surement, prendre une douche. Silencieusement, Samantha termina son repas, débarrassa sa table et partit rapidement dans sa salle de bain personnelle pour se laver les dents et sécher ses cheveux qu'elle finit par attacher en une parfaite queue de cheval. Elle avait l'air d'une parfaite petite fille comme ça, avec ses grands yeux noisettes et sa tenue impeccable... Et elle adorait ça. Peu importe qu'on la trouve ringarde, classique ou snobinarde... Elle était présentable, en toutes circonstances et elle aimait ça.
De retours dans sa chambre, l'écran allumé de son téléphone attira, de nouveau son attention. Un nouveau message... de Ryan. Elle soupira, se contentant de le supprimer sans même y jeter un coup d’œil. C'était dur de luter contre ses sentiments, mais c'était pour le mieux. L'éloigner lui permettait de se préserver. Elle n'avait pas besoin d'un garçon dans sa vie. Elle n'en avait jamais eu besoin, alors pourquoi cela devait-il changer ? Parce que tu l'aimes, ce garçon, idiote !, lui rappela sa conscience, mais elle n'y fit pas attention, reposant l'appareil sur sa table de chevet, avant de sortir de sa chambre, tablette numérique sous le bras. Elle s'installa sur le canapé en cuir, ses longues jambes parfaitement croisées l'une sur l'autre et déposa la tablette sur ses cuisses, pour lire le dernier article du New York Times, mis en ligne depuis quelques heures. Samantha était une jeune femme très cultivée. Que ce soit par rapport à ses études ou l'actualité mondiale en générale, elle aimait se tenir au courant. Vous pouviez lui poser une question sur n'importe quel sujet qu'elle aurait été capable de vous répondre sans aucun mal. Sa sœur débarqua alors dans le salon, Samii ne relevant même pas le regard de son écran alors que les effluves du savon à la vanille qu'utilisait Charlie lui titillaient les narines. C'était toujours mieux que cette odeur nauséabonde d'alcool ! Et alors qu'elle était concentrée sur sa lecture, le bruit de la télévision la brouilla. Charlie venait d'allumer l'écran et jouait sur la console que leur père avait acheté quelques mois auparavant. Samantha n'y avait jamais touché, elle n'avait pas le temps et ça ne l'intéressait pas, mais Charlie s'en donnait à cœur joie et c'est la mâchoire serrée que la brunette releva le regard de sa lecture. « Tu peux baisser le son, s'il te plaît ? ». Elle avait utilisé une formule de politesse, mais son ton était loin d'être amical. Sans décrocher son regard de l'écran, Charlie se contenta de lui répondre un amer : « T’as pas mieux à faire que de me faire chier ? ». Charmant, pensa Samantha. Mais elle était déterminée et après avoir jeté un rapide coup d’œil à l'écran, où le personnage qu'interprétait Charlie était en train d'exploser la tête d'un pauvre gars à coup de machette, ouvrit la bouche : « J'suis en train de lire, alors baisse le son ! En plus c'est un jeu, t'as pas besoin de cette musique de barbare pour y jouer !!! ».

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie.   Let me apologize for what I'm about to say •• feat; Charlie. Icon_minitimeSam 8 Mar - 20:17


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Comment les choses avaient pu en arriver là. Comment deux sœurs, qui avaient passé leurs temps ensemble étant petites pouvaient en arriver à se détester à ce point-là. Charlotte savait qu’elle méritait cette haine, elle savait qu’elle méritait que sa sœur ne veuille même plus lui adresser la parole. Elle savait qu’elle était devenue une fille détestable, qu’elle faisait tous ce que son père et sa mère avaient toujours détestés, elle savait tout ça mais elle n’arrivait pas à le changer. Cette façon d’agir était la seule qu’elle avait trouvé pour se sentir ne serait-ce qu’un tout petit peu mieux. Un peu mieux pour au final se sentir encore plus mal. Elle aurait voulu être aussi forte que son père ou que sa sœur, mais elle n’était que la fille faible qui n’avait trouvé que la solution de se détruire. Mais malgré son comportement, malgré ce qu’elle montrait Charlie aimait sa famille. Elle aimait son père et lui était reconnaissante pour tout ce qu’il avait toujours fait pour elles, elle aimait sa sœur encore plus mais elle en avait toujours été un peu jalouse. Elle avait toujours voulu être aussi intelligente, ou être aussi belle qu’elle. Samantha avait toujours été la petite préférée, la petite réussite de la famille. Charlie était constamment en colère contre le monde entier, elle était constamment en colère contre elle d’être incapable de s’en sortir, de devenir quelqu’un de bien. Elle était en colère contre elle-même, contre son père, contre sa sœur, contre le chauffeur bourré qui avait foncé dans la voiture de sa mère et même contre sa mère. Elle c’était souvent dit qu’elle aurait préféré que ce soit elle à la place de sa mère dans ce lit d’hôpital, elle c’était souvent dit qu’elle le méritait surement plus et qu’elle n’aurait jamais vraiment manqué à quelqu’un. Et voilà qu’elle se retrouver une nouvelle en conflit avec sa sœur. Elle avait passé une bonne partie de la nuit dehors, dans le noir et dans le froid. Elle n’était pas du tout en état de se prendre la tête avec sa sœur ou même avec son père, mais pourtant, comme elle l’avait senti, ça n’avait pas manqué. Sa sœur avait commencé à lui reprocher des choses, des choses qu’elle méritait elle le savaient mais cela la blessait venant de Samantha. Les paroles venant de Samii était toujours celle qui la touchait le plus, celle qui pouvait la blesser plus que n’importe lesquels. Elle avait alors demandé à Samantha de se la fermer, elle n’était pas tendre mais c’était son seul moyen pour ne pas craquer devant sa sœur et devenir une vraie fontaine. Elle ne voulait pas que sa sœur la voit comme une faible, même si c’est ce qu’elle était après tout. « On verra bien, qui s'amusera, dans dix ans, quand j'aurais tout et que toi, tu mendieras dans la rue, pour pouvoir t'acheter de quoi bouffer ! » Elle laissa échapper un rire ironique. « Je préfère encore finir à la rue que de finir comme toi. » C’était faux, totalement faux. Charlotte aurait tout donné pour finir aussi brillante que sa sœur. Parce qu’au final ça serait surement Samantha qui finirait marié avec une belle maison, des enfants et un mari surement aimant. Si elle continuait comme ça Charlie ne serait surement peut être même plus en vie d’ici 10 ans, ou alors elle serait dans un mauvais état, et honnêtement à ce moment-là elle s’en fichait de crever. « Puis toute façon je serais surement plus là dans 10 ans, faut croire que toi et papa m’auront plus sur le dos. » Et sur ses mots elle avait quitté le salon pour filer dans ma salle de bain et prendre une douche. Elle avait laissé l’eau couler un moment sur son corps, essayant de se calmer un peu. Une fois laver et rincer, elle avait enfilé un simple bas de jogging et un sweat a capuche. Elle avait noué ses cheveux mouillé dans un chignon fait à la va vite avant de retourner dans le salon et de commencer un jeu vidéo. C’était un des moyens autres que la drogue qu’elle avait trouvé pour se calmer. Elle commença à jouer, mettant surement le volume un peu trop fort et d’ailleurs Samii ne tarda pas à lui demander de baisser le son. « Tu peux baisser le son, s'il te plaît ? » Elle lui avait alors demandé si elle n’avait pas mieux à faire que de lui faire chier et elle avait senti Samantha se tendre à côté d’elle. Elle savait qu’elle ne faisait aucune effort pour être sympa et en réalité elle n’avait qu’une envie c’était d’aller se coucher et de dormir toute la journée, ou pour toujours. « J'suis en train de lire, alors baisse le son ! En plus c'est un jeu, t'as pas besoin de cette musique de barbare pour y jouer !!! » Elle n’accorda toujours aucun regard à sa sœur, mais ne baissa pas le son non plus. « Si ca te fait chier t’as qu’à dégager. T’as une chambre à ce que je sache non ? » Elle savait que si leur père avait été là, il aurait surement prit la défense de Samantha et Charlotte aurait eu le droit de passer un sale quart d’heure. Elle savait que Samii était toujours la petite protégée de leur père. Ignorant donc sa sœur elle continua de jouer, mais rapidement ses mains se mirent à trembler. Elle n’avait pris aucune drogue depuis environ une heure du matin et elle n’avait pas pensé qu’elle se sentirait en manque aussi tôt. « Merde… » Murmura-t-elle pour elle-même avant de mettre son jeu en pause. Elle alla dans sa chambre et ouvrit le tiroir ou elle gardait toutes ses merdes seulement elle n’avait plus rien. Rien du tout, le vide. Elle avait tellement consommé ces derniers temps qu’elle ne c’était pas rendu compte qu’elle n’avait plus rien du tout. Elle attrapa son téléphone et essaya d’appeler Kyle mais il ne répondit pas, il devait surement dormir. Elle essaya deux nouvelles fois avant de finir par rendre à la cuisine et se remplir un verre de coca. Elle avait besoin de se calmer mais son corps commençait à lui faire mal. Ses muscles se tendaient douloureusement dans son corps alors qu’elle fermait les yeux, ses mains tremblant qu’un peu plus fort. Elle ne savait pas comment arrêter sa crise de manque, généralement elle ne faisait que prendre une dose de drogue et cela passait. Elle tenta alors de se mettre à respirer profondément mais son corps était tellement douloureux qu’elle en avait les larmes aux yeux.


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