VIVRE, C'EST SE METTRE EN DANGER ► Ce que j'avais fait hier ? Rien enfin. Je n'avais pas cours de la journée en fait, et au lieu d'en profiter pour m'avancer ou réviser quelques trucs que je n'avais pas bien compris, comme l'aurais fait tout bon élève, et bien moi, j'avais glandé. Après tout, je n'avais personne sur le dos pour me dire de bosser. Je ne voyais plus mon père depuis x temps, quant à ma mère, elle était bien trop occupée à voyager aux quatre coins du monde pour se soucier de ma scolarité. Enfin si, elle s'en souciait le temps de quelques minutes quand elle se rappelait qu'elle avait un appart' et une fille à Londres, mais c'était en de rares occasions, ce qui ne m'encourageait pas du tout à travailler. Il s'avérait donc que j'allais devoir redoubler d'efforts aujourd'hui pour rattraper mon retard de la veille. Je savais que si je restais chez moi, je n'avancerais pas. Je ferais un peu de tout et de n'importe quoi, qui me distrairait complètement de mon objectif de base. Je décidais donc de prendre mon courage à deux mains pour me rendre à la bibliothèque universitaire. Sur place, mon portable avait commencer à me distraire, ou c'était plutôt Pacey qui faisait des siennes. Ce dernier passait son temps à m'envoyer des conneries par sms. C'est plutôt pas mal quand on y pense, ça change les idées, mais quand on doit bosser, ça encourage vraiment pas. D'ailleurs, je rigolais tellement que je m'étais fait réprimandée une première fois par la bibliothécaire. L'endroit devant resté silencieux en permanence pour permettre à tous de ce concentrer. Sauf que la discrétion n'était pas toujours mon point fort. J'avais donc soupiré, puis rejoint une table dans un coin écarté, espérant me faire oublier pour m'éclater toute seule, avec mon portable accessoirement. Au bout d'un certain, ce fut peut-être bien une heure d'ailleurs, parce qu'il faut le savoir, je ne fais jamais les choses à moitié, je décidais de stopper mon meilleur ami dans ses délires en le menaçant de lui refourguer mes exos si il me dérangeait encore une fois. Il faut croire que ma méthode avait été efficace, ce qui me fait sourire. Il était vraiment très prévisible celui-là. Je posais alors mon portable sur le coin de la table, à regret, puis commençais à sortir ce dont j'avais besoin. Aujourd'hui, on était dans les langues étrangères. Ce que j'étudiais en priorité. Il y avait des traductions à faire, je n'aimais pas particulièrement ça, mais il fallait bien y passer. C'était surtout le fait que je sois forcée de faire quelque chose qui me démotivait complètement. Enfin bref, je me levais ensuite pour aller chercher le livre indiqué en dessous de l'exercice, il était censé nous aider. Je repérais très vite le rayonnage correspondant et m'arrêtais quand je trouvais le titre que je voulais. C'est pourtant au moment où je saisissais l'ouvrage, qu'une autre personne voulu faire de même, mais j'avais été plus rapide. Je suis rapide comme l'éclair, à mes heures perdues. C'est seulement en relevant la tête que je prenais connaissance de la personne qui avait failli me piquer mon livre, et je ne fus que plus ravie encore de lui avoir chipé. Neala-Calypso. Cette blonde qui n'aurait jamais dû s'approcher de Nathanael. Et qui ne le referait plus jamais, moi vivante. « Mais tu m'en vois désolée » commençais-je. « En fait non, pas du tout. Je suis même ravie de l'avoir vu avant toi » ajoutais-je aussitôt, affichant un sourire de fierté non feint. « D'ailleurs, je peux savoir ce que tu fais là ? T'as pas quelqu'un d'autre à humilier aujourd'hui ? » poursuivais-je. Ce genre de personne me dégoûtait vraiment. J'avais honte pour elle en fait. Je tournais immédiatement les talons ne souhaitant pas parler davantage avec cette blonde, ou je risquais sûrement de me faire rappeler à l'ordre une seconde fois, si ce n'était plus.

VIVRE, C'EST SE METTRE EN DANGER ► Comme quoi, avec quelques bonnes petites phrases de persuasion, j'arrive à faire ce que je veux de Pacey. Et j'arrive surtout à le faire stopper ses conneries en le menaçant de devoir mes leçons à ma place. Il ne changerait décidément jamais celui-là. Sauf que ça allait me manquer maintenant, c'était tellement difficile de se concentrer complètement sur des cours. J'avais besoin que autre chose m'occupe la tête, ou me distrait un peu. Mais malheureusement, rien à l'horizon n'allait m'aider. J'étais complètement seule avec mes traductions sous les yeux, ce qui me fit pousser un soupir de désespoir. J'étais franchement désespérée c'était clair, j'aimerais bien vous y voir vous aussi. Je n'avais pourtant pas d'autre choix que de réaliser ce travail, sinon c'était la mauvaise note qui me pendait au nez. Et ce n'était pas franchement ce qui m'intéressait. Alors, quitte à perdre mon temps, autant le faire pour avoir un résultat au final. Je finissais donc par prendre mon courage à deux mains, puis me rendais dans les rayonnages de libres que l'on trouvait partout dans la bibliothèque. Je me dirigeais directement vers les ouvrages dont je pouvais avoir besoin. Je trouvais même sans mal ce que je cherchais. Comme quoi, pas besoin d'être un rat de bibliothèque pour se repérer ans un tel labyrinthe. Mais il semblerait que quelqu'un convoitait le même livre que moi, j'avais été plus rapide alors tant pis pour lui. En fait non, en relevant la tête, je me rendais compte que ce serait plutôt tant pis pour elle. Mais vraiment tant pis de chez tant pis pour elle. J'en étais complètement au point de bien joué Kamryn quoi. Je venais de m'apercevoir que la demoiselle à côté de moi n'était autre que Neala. Une blonde que je ne pouvais plus voir en peinture et à qui j'aurais pu arracher les yeux si on m'en avait donné l'occasion. D'ailleurs, celle-ci, je l'avais en ce moment même. Ce pourquoi, il valait mieux que je fasse demi-tour au plus vie si je ne voulais pas provoquer une bagarre dans la bibliothèque. Je faisais quand même savoir à Neala que j'étais plus que ravie d'avoir trouvé ce livre avant elle. Ce n'était pas bien méchant, parce qu'elle savait aussi bien que moi que j'étais capable de pire. La demoiselle me laissa alors le livre, ajoutant même qu'elle se débrouillerait sans. « Ça m'est bien égal t'façon. Que tu te débrouilles ou non, ça changera rien à ma vie » la taclais-je, lui faisant bien comprendre que je n'attendais pas sa bénédiction pour garder le bouquin que j'avais trouvé en première, et qui me revenait donc de droit. Je jugeais utile de lui demander ce qu'elle faisait dans le coin puisque vu ce que je connaissais d'elle, je me posais des questions sur ce qu'elle pouvait bien faire dans un endroit pareil. « En fait, je m'en fous. Mais quand ça touche mon meilleur ami, je m'en fous beaucoup moins. Donc je te préviens que tu vas ramer avant de réussir à me faire croire, ne serait-ce qu'un millième de seconde, que tu as changé, et que tu es désormais une personne très recommandable » déclarais-je. « J'en connais déjà bien assez sur toi va. En tout cas, ce que je sais ne me donne pas envie d'en savoir davantage » ajoutais-je immédiatement. Si son délire, c'était de profiter des gens et de les humilier par la suite, ce n'était pas le mien. Et je ne passerais sûrement pas au dessus de tout ça aussi vite.