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 brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number.

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Kamryn R. Monroe
Kamryn R. Monroe
feat : sweetie gomez.
Pseudo : lauu _ (laurine).
Souriez, dites cheese : brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number. Tumblr_n9elyientf1s961nio2_250
Âge : nineteen yo.
Bff : pacey, noah, esteban et kenaël, my boys ♥
Etudes : en langues étrangères.
Jukebox : neon jungle, so alive.
Points chance : 67
These little things :
brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number. 879232tumblrn8o1z6naU31rd4jc8o7r1250ME & MY BABIES ♥

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MessageSujet: brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number.   brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number. Icon_minitimeLun 9 Sep - 13:19



brandy lisa callow


NOM : callow. PRÉNOM(S) : brandy, lisa. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 20 juillet 1988, à londres. ORIGINES : anglaises. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. STATUT CIVIL : célibataire. FAMILLE : rien à signaler. ÉTUDES/MÉTIER : bibliothécaire. GROUPE : tower bridge. AVATAR : julianne hough.


-  i'm such a hot mess 'cause i'm what i'm not -
J'AI ÉNORMÉMENT DE DÉFAUTS : égoïste, rancunière, capricieuse. MAIS AUSSI QUELQUES QUALITÉS : avenante, dynamique, attentionnée. Bref, il faut me prendre comme je suis.


- online i'm from Hollywood, i look damn good -
PRÉNOM OU PSEUDO : lauu _ (laurine). SEXE : féminin. ÂGE : twenty two yo. VILLE : le mans. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? c'est mon mien Very Happy  POURQUOI T'ES-TU INSCRIT(E) ? écrire ici. QUE PENSES-TU DU FORUM ? il est juste parfait lèche  FRÉQUENCE DE CONNEXION : everyday dude Cool  QUELQUE CHOSE A AJOUTER : london fantasy is back! et cette fois-ci, c'est la bonne groupie yihou  CODE DU RÈGLEMENT : validé, par moi-même Very Happy 


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Kamryn R. Monroe
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MessageSujet: Re: brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number.   brandy ◮ i forgot my name, i forgot my telephone number. Icon_minitimeLun 9 Sep - 13:19

- the story of my life shows me how to shine -
CHAPITRE 1 ► « Tu sais ma chérie, nous ne sommes pas tes parents biologiques, mais on sera tes vrais parents. On fera tout pour toi tu sais, tu es notre petit rayon de soleil depuis que tu es arrivée dans notre vie » me répétait inlassablement ma mère, alors que je n'avais même un an. A chaque fois qu'elle me donnait le biberon, à chaque fois qu'elle me donnait mon bain, à chaque fois qu'elle me promenait en poussette, à chaque fois qu'elle me changeait... Sans cesse, c'était la même histoire qu'elle me racontait. Et cette histoire, c'était évidemment la mienne. Sauf que j'étais encore bien trop petite pour comprendre le sens de ses mots, et tout ce que cela impliquait. « Ta vraie maman... enfin, celle qui t'a mise au monde était trop jeune pour te garder. Elle n'avait qu'à peine seize ans et elle ne se sentait pas capable de t'élever. Mais elle voulait ton bonheur, alors elle a préféré te confier à quelqu'un qui prendrait soin de toi » continuait-elle. « Et ton papa et moi, on fera tout ce qui est en notre pouvoir pour que tu aies la plus belle vie qui soit » affirmait-elle. « J'étais tellement malheureuse quand on m'a appris que je ne pourrais jamais avoir d'enfant. Tirer un trait sur un petit bout comme toi n'était vraiment pas chose facile, donc on a pensé à l'adoption » m'expliquait-elle également. « Puis, tu es apparu dans notre vie, alors que je ne croyais plus en rien. Tu m'as rendu espoir. Tu as fait le bonheur de tes nouveaux parents avant même de les connaître mon ange. Tu es un cadeau du ciel, et je suis certaine que tu auras une vie parfaite. Celle que tu désires et que tout ce que tu voudras se réalisera » espérait-elle. « Tu seras notre petite princesse et tant que nous serons de ce monde, rien ne pourra jamais t'arriver et personne ne te fera de mal, je te le promets » terminait-elle. C'était souvent à ce moment-là qu'elle me serrait fort dans ses bras, écoutant les petits battements de mon cœur, comme pour s'assurer que j'étais bien vivante, bien réelle et que tout ceci n'était pas qu'un rêve. Ma maman savait très bien que je ne comprenais pas tout ce qu'elle pouvait m'avouer, mais c'était un besoin qu'elle avait de tout me dire. Elle avait ainsi le sentiment, qu'inconsciemment, je connaissais déjà mon parcours. Comme si elle ne m'avait jamais rien caché, et au final, elle pourrait me dire que j'avais toujours su. Mon subconscient en tout cas.

CHAPITRE 2 ► Les années passaient, et mon parcours scolaire en même temps. J'étais une enfant relativement calme, qui ne bavardait pas particulièrement, et qui écoutait sa maîtresse. Arrivait alors l'exercice de base, l'incontournable on pourrait même dire. Quel enfant n'a jamais eu à réaliser un arbre généalogique pensant sa scolarité ? Ils ne devaient vraiment pas être nombreux. C'est quelque chose de simple, et puis ça permet d'en savoir un peu plus sur sa famille et son histoire. C'est comme si l'école encourageait le dialogue entre les parents et les enfants. « Maman, je dois faire un arbre généalogique, il faut que tu m'aides » m'étais-je empressée d'informer ma mère. J'avais ma feuille, avec les cases dessus. Il ne me restait plus qu'à remplir avec les noms de chaque membre de ma famille. « Bien sûr que je vais t'aider ma chérie » m'affirmait-elle. Je l'écoutais alors m'énoncer les noms de sa mère, de son père, puis c'était le tour de l'homme de la maison. Je complétais mon schéma avec concentration, je me mordais même la lèvre inférieure tant j'étais à fond dans ce que je faisais. J'avais toujours été une élève modèle et appliquée. Aucun de mes professeurs n'avaient jamais eu à se plaindre de moi. A tel point point qu'ils regrettèrent tous quand je pris la décision de continuer les cours uniquement par correspondance pour poursuivre dans la carrière que j'avais choisie. « Tu sais mon ange, tes parents étaient trop jeunes quand tu es née. Ils ne pouvaient pas s'occuper de toi correctement, alors ton papa et moi nous sommes contentés de t'adopter ». « Je sais » répondis-je, comme si c'était normal, et toujours plongée dans ce que je faisais. En entendant cette réponse, mes parents s'étaient regardés l'un et l'autre d'un air totalement interdit. Ils comprenaient que peut-être j'avais entendu ce qu'ils m'avaient répétés alors que j'étais encore toute petite. Mon subconscient avait dû faire son travail. Même si je n'y pensais pas comme ça, et ne le disais pas ouvertement, je connaissais mon histoire, et je savais donc d'où je venais. « Mais sur mon arbre, je ne mettrais que vous. Parce que vous êtes mes vrais parents » avais-je conclu. Le sourire plein de gratitude et d'amour qu'ils m'avaient adressés à ce moment-là, je ne l'oublierais jamais. Depuis cet instant, nous n'avons plus jamais reparlé de tout ça. Je ne voulais connaître personne d'autre. C'était eux qui avaient fait de ma vie un conte de fée dès ma naissance, point final.

CHAPITRE 3 ► A vrai dire, jusqu'à mes huit ans, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire de ma vie. Il est clair qu'à un aussi jeune âge, il est toujours difficile de se projeter dans le futur et d'imaginer de quoi notre vie sera faîte, mais la plupart des enfants ont au moins des rêves ou quelque chose qui les passionne depuis leur plus tendre enfance. Pour ma part, rien ne trouvait encore grâce à mes yeux. Mais on dit souvent qu'il suffit d'une fois, ou d'un seul petit détail pour que tout change. Et mon premier déclic à moi, même s'il avait peut-être été plus tardif que chez les autres, était finalement arrivé. Il se trouvait que ce jour-là, nous avions une personne gérant le club de théâtre de l'école qui nous avait permis de faire une petite initiation. Tous les enfants y avaient été conviés et chacun à son tour avait pu participer. C'était donc avec un étonnement non feint que je me plaisais à incarner les différents rôles que l'on pouvait me proposer. Je me rendais compte que me prendre pour quelqu'un d'autre, j'adorais ça. Cela me permettait de sortir de mon quotidien monotone, et je me sentais exister quand un public me regardait. Comme si ce que je faisais pouvait aider les gens qui m'entouraient. Le professeur l'avait immédiatement remarqué et c'est d'ailleurs pour ça qu'il m'avait prise à part à la fin du cours, m'assurant que j'avais quelque chose en plus, et que si j'aimais jouer, je devais à tout prix me lancer dans ce domaine. C'est que j'étais faîte pour ça, et je ne devais absolument pas laisser passer ma chance. J'ai donc entamé des cours de théâtre réguliers, avec l'accord de mes parents qui étaient ravis de me voir aussi épanouie dans ce que je faisais. C'est ce même professeur que j'adorais qui m'a fait passer un casting pour une mini-série dans laquelle on recherchait une fillette de mon âge, j'avais tout juste 10 ans à cette époque-là. Pourtant, on me prédisait déjà une grande carrière. J'avais envie d'y croire, j'avais des rêves plein la tête et des étoiles plein les yeux. Et effectivement, c'est bien quelques années plus tard que je peux dire, sans prétention aucune, que mon rêve s'est réalisé.

CHAPITRE 4 ► « On est en période de 'Saint-Valentin', profitons-en pour parler un peu d'amour. Préfères-tu être seule ou en couple ? » « Je n'aime pas particulièrement être célibataire, mais on ne choisit pas toujours. Et dans mon métier, les choses sont loin d'être simples. Donc je vois ce que l'on peut m'offrir ». « On vous connaît quelques relations amoureuses, quelle est votre meilleure technique de drague ? » « Je ne dirais pas 'de drague' parce que je ne suis pas ce genre de filles, mais je pense qu'il faut la jouer détachée, faire celle qui n'est pas intéressée. Les mecs ont horreur des défis trop faciles. J'ai aussi tendance à me montrer méchante et sarcastique, ils adorent ça en général. Mais je suis loin d'être facile à satisfaire ». « Et bien, puisqu'on y est, quel est votre type d'homme ? » « J'aime particulièrement les mecs déterminés et bosseurs. Je voudrais quelqu'un que je puisse admirer pour ce qu'il fait. Après, il devra être marrant, pas timide et amusant, parce que j'ai besoin de fantaisie pour évoluer et me sentir bien dans une relation ». Cela faisait déjà bien quinze minutes que je répondais aux questions de cette journaliste, qui commençait à devenir de plus en plus indiscrète. Mais comme tout le monde le sait, ce sont les risques du métier. Dans ce milieu, c'est à peine si les gens ne s'intéressent pas plus à votre vie privée plutôt qu'à votre travail. Depuis quelques années que j'évoluais là-dedans, je faisais de mon mieux pour m'y accommoder et je faisais passer cela avec une pointe de rigolade. De cette façon, ça paraît toujours moins gênant. « Dîtes-nous Brandy, dans votre dernier film, vous embrassez votre partenaire Jayan Hopkins. Vous n'êtes pas sans savoir que des millions de jeunes filles paieraient cher pour être à votre place ». A l'entente de sa remarque, je laissais échapper un petit rire. Il est vrai que ce jeune acteur avait la côte en ce moment. « Alors, qu'est-ce que ça fait de l'embrasser ? » me questionnait-elle. « Je mentirais évidemment si j'osais prétendre que ce n'est pas agréable d'embrasser un aussi bel homme que lui » répondis-je simplement. Je ne souhaitais pas m'étaler davantage à ce sujet, ce n'était pas pour ça que je faisais mon métier. « Mais ça s'arrête là » ajoutais-je, tactiquement. En fait, cela faisait quelques semaines que l'on me prêtait une liaison avec ce Jayan. On était ami depuis notre rencontre sur le tournage, ce qui faisait qu'on passait pas mal de temps ensemble. Et il n'en fallait pas plus pour mettre le feu au poudre. D'autant plus que mon management ne faisait qu'alimenter ces rumeurs infondées, à cause d'un épisode récent qui leur avait déplu.

CHAPITRE 5 ► Et cet incident totalement imprévu répondait au doux prénom de Aaron. Depuis quelques années, je ne cessais de parcourir le monde, voyageant d'hôtel en hôtel. Et le moins que l'on puisse dire est que malgré mon jeune âge, j'avais déjà vu du pays. Mon métier me permettait de découvrir plein de belles choses, bien que je n'avais pas toujours le temps de m'attarder dans chaque ville pour visiter. Pour deux jours, j'étais de retour non loin de chez moi. Question de pratique, mon management avait tenu à me garder à disposition dans un hôtel, plutôt que de me laisser m'installer chez mes parents. De cette façon, j'étais joignable n'importe quand. Enfin, ça c'est ce qu'il croyait. « Room service ! » s'exclamait un jeune homme, alors que j'étais encore en train de me prélasser dans mon bain. Je m'empressais de sortir et d'attraper une serviette pour aller le rejoindre dans la pièce principale. D'ailleurs, je ne cessais de m'émerveiller devant les suites dont je profitais dans tous les hôtels où je me rendais. J'avais toujours les plus belles, et j'adorais ça, tout ce confort me faisait rêver. J'étais resté fixée sur le jeune homme, qui avait approximativement mon âge, tout le temps où il installa le plateau et le reste. « Il vous fallait autre chose ? » s'enquit-il, avant de retourner vaquer à ses autres occupations. « De la compagnie » répondis-je, du tac-au-tac, tout en allant m'asseoir face à lui sur mon lit. « Tout le monde croit que j'ai une vie de rêve, tout l'argent dont j'ai besoin, que je ne manque de rien, que je peux tout me permettre. Mais personne ne pense au fait que je ne peux pas voir ma famille autant que je le souhaiterais, que ma vie privée est exposée dans tous les magazines, que je ne peux pas me promener tranquillement et seule qui plus est sans que l'on ne me reconnaisse immédiatement » avouais-je. C'est à ce moment que Aaron vint s'asseoir près de moi, au pied de mon lit. Je ne le regardais même pas, mais tout ce qui me faisait mal au plus profond de moi-même sortait, et c'est ça qui me faisait du bien. De plus, il m'écoutait sans rien dire, sans juger. C'était peut-être bien de ça dont j'avais besoin. « Bien sûr j'aime ce que je fais et je suis heureuse de pouvoir gagner ma vie grâce à ça, mais parfois, j'aimerais simplement que tout s'arrête et que je retombe dans l'anonymat le plus complet... » continuais-je. Ce que je vivais actuellement me pesait énormément, je n'arrêtais pas et n'avais pas une minute pour moi ces derniers temps. Prise d'un élan venu de je-ne-sais-où, je me jetais dans les bras du jeune homme et commençais à sangloter. Lui, il se contenta de me caresser les cheveux, le temps que mon chagrin passe. Dans ces moments-là, aucun mot ne pouvait aider et il l'avait bien compris. Je séchais doucement mes larmes quand mon manager débarqua dans ma chambre. Il ne jugeait jamais utile de frapper puisque je devais toujours être dispo' et que je n'avais rien de particulier à faire à ce moment-là. « Brandy, t'es prête ? » me questionnait-il. Sauf qu'il resta figé un instant en m'apercevant dans les bras du 'personnel'. Ce mec ne faisait partie que du personnel, il n'avait rien à faire ici et encore moins dans mes bras. « Qu'est-ce que tu fais ? On t'attend dans dix minutes pour une interview ! » s'exclamait-il. C'était bien ce que je disais, je n'avais pas une minute de répit. « Bon, je vais vous laisser, vous avez du travail » glissait un Aaron gêné qui se levait pour repartir d'où il était venu. « Ce serait bien aimable de votre part. Vous avez assez perdu de temps ici, j'en parlerais à la réception » le menaçait-il. Moi, je me contentais d'adresser un sourire empli de toute ma gratitude à ce jeune homme qui avait été là pour m'écouter. Puis, il quitta ma chambre sans demander son reste. « Brandy tu te moques de moi ! » s'énervait mon manager. « Bien sûr que non je me moque pas de toi ! Mais je vois personne ici, je suis seule tout le temps, j'avais besoin de parler et il a été là, c'est tout. Je peux même pas voir ma famille, alors faut bien que je me confie à quelqu'un » lançais-je, pour toute explication. « Il fait partie du personnel ! » insistait-il. « Et alors ? C'est un crime ? C'est une personne avant tout, comme toi et moi » le défendis-je, bec et ongles. « Ok, assez discuté, tu ne sais pas ce que tu dis. Habille-toi vite, le journaliste t'attend en bas » concluait-il. Je me levais doucement et en soupirant parce que j'en avais marre d'être à la botte de tous ces gens. Avec Aaron, je m'étais sentie bien quelques instants. Il n'attendait rien de moi et c'était bien plus simple.

CHAPITRE 6 ► Avec Aaron, nous nous étions revus plusieurs fois par la suite, sans en avertir mon management évidemment. Dans le plus grand secret. Ne pas se faire surprendre par les paparazzis n'était pas non plus chose facile, étant donné que j'en avais à mes trousses à tout moment. Nous avions même échangés quelques baisers lors de nos rendez-vous clandestins. Sauf qu'il faut retourner à la réalité quand on le peut encore. Mon séjour près de chez moi s'achevait, et je retournais parcourir le monde, puis tourner un nouveau film. Il était impossible de poursuivre une relation à long terme dans ces conditions. Aaron était jeune, c'était presque son premier job et il ne pouvait pas tout lâcher comme ça pour me suivre. Cela nous brisait le cœur évidemment mais c'était ainsi, et nous ne pouvions pas faire autrement. Les adieux furent déchirants, même si nous nous étions promis de ne pas perdre le contact et de continuer à se donner des nouvelles via le téléphone, ou bien encore internet. Ce sont toujours de belles paroles au départ. Chose que nous avons donc faîtes les premiers mois, mais nos conversations commençaient à s'espacer de plus en plus, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus aucune. J'avais ma vie professionnelle qui me prenait énormément de temps, et lui avait aussi sa vie de son côté. Nous n'étions pas fait pour être ensemble, c'est ce que je m'étais tuée à me répéter, afin de m'en convaincre. […] C'est aussi un tout autre événement qui allait bouleverser ma vie. Un accident d'avion, pas banal du tout, alors que je me rendais encore une fois dans une nouvelle ville. Par chance, les accidentés furent retrouvés assez vite et on me transporta à l'hôpital de Londres. Je retrouvais donc mes racines, bien que je n'étais pas en état de profiter de tout ça. Effectivement, j'étais dans le coma. Et j'allais y rester un petit moment. Tous mes proches s'étaient succédé à mon chevet, tentant de me raconter tout ce que je pouvais rater tant que j'étais plongée dans ce sommeil artificiel. Même Aaron était venu quand il avait appris la nouvelle, dans la presse bien sûr. J'avais sûrement entendu tout ce qu'il avait pu me dire, puisque apparemment, on entend tout. Mais le fait est que je ne m'étais réveillée que deux ans plus tard environ, et qu'une partie de ma mémoire avait été effacée. Si je suis plus ou moins capable de reconnaître les membres les plus importants de ma famille, il n'en va pas de même pour des personnes que je n'ai que vaguement connu, ou pendant seulement une courte période de ma vie. Comme Aaron par exemple...

CHAPITRE 7 ► Quand on vient de passer presque deux années complètes dans le coma, il n'est pas évident de ré-apprendre à vivre. Plus rien n'est comme avant. En quelques années, les choses changent et on a raté tellement d’évènements. La vérité, c'est que je m'étais sentie complètement perdue à mon réveil, je ne savais plus du tout où était ma place. Et je n'avais aucune certitude concernant mes anciens amis, quand j'en avais tout de même un peu plus sur ma famille. J'aurais aimé que mon passé ait été filmé, afin de pouvoir me replonger dedans pour comprendre qui j'étais et comment je vivais avant cet accident qui m'avait totalement bouleversée. Mes parents avaient pris grand soin de moi, en me ménageant le plus possible. Des albums photos, j'y avais eu droit à la pelle, et ils m'avaient raconté des tas d'anecdotes me concernant de près ou de loin. Si certaines me rappelaient vaguement quelque chose, je n'étais pas en mesure de les détailler plus que cela. Il paraissait qu'un certain Aaron appelait souvent pour prendre de mes nouvelles, mais son prénom ne me disait rien au premier abord. Pour le moment, je n'avais pas eu l'occasion de le revoir, donc difficile de me faire une idée. J'avais parfaitement conscience de l'horreur de la situation pour les gens qui m'entouraient. Je ne me souvenais pas d'eux, il n'y a rien de pire je pense. Sauf que je ne pouvais pas faire davantage pour que ça s'arrange. Il fallait me laisser du temps, et peut-être que des bribes me reviendraient. Du moins, je l'espérais du plus profond de mon être. Actrice, c'était apparemment mon métier juste avant tout ça. Mais je ne me sentais pas la force de recommencer dès maintenant, j'étais encore trop faible pour affronter ce monde-là. Cependant, rien ne disait que je n'y retournerais pas un jour. C'est ma passion, et j'aurais sûrement un manque à un moment donné. En attendant, je venais de me faire engager à la bibliothèque de l'université. Un poste relativement calme, et qui me permet de rencontrer plein de gens, des étudiants principalement. J'avais besoin de me familiariser avec la vie des gens d'aujourd'hui. Ils me montreraient certainement la voie à prendre.
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