You make me wanna stand out tonight turn out the lights, give up the fight I surrender You got me good, I knew that you would Did the best that I could But girl you move like a butterfly, butterfly Then you sting like a bee I tried to be bulletproof

un p'tit coup de mother fuck

«Putaiiiin mais arrêtes si on se fait chopper par ton frère on est mort...» «On s'en fout mec, on est au Spring Break...» Il était alors treize heure et demi, que deux tourtereaux avait décidé de se peloter juste sous mes yeux, pendant que je mangeais tranquillement un sandwich, une bouteille de vodka à la main assise au pied d'un arbre. Ca m'énervait assez les gens manquant de pudeur à ce point, surtout qu'entre chaque "pelles", la fille me regardait avec un regard de psychopate, comme si elle m'invitait à me joindre à leur petit plan. Je haussais des sourcils, levant les yeux au ciel, fuyant ce couple de fou à lier, laissant un petit «Putain c'est une pute c'te folle...!» s'échapper de mes lèvres. Malheureusement pour moi, le garçon l'avait entendu, et l'heure de la baston avait sonné. Enfin frêle comme il était, je prédisais déjà que l'altercation allait vite se terminer. Il s'approcha de moi, tapant bruyamment des pieds, pour ensuite me frapper de son poing droit. L'homme en question avait l'air d'un expert en la matière, puisque sa main atterit par accident sur le bras de sa petite amie, qui poussa un énorme «AIE!», et non sur ma tête comme il l'avait prédit. Je me retournais d'un geste furtif, le regardant avec pitié, avant de pousser un petit rire. «Vous êtes pathétiques. Autant l'un que l'autre. Le pire c'est que toi là, tu t'es fait laminer, sans même que je te touche ahah. Bref, j'ai autre chose à faire que de regarder un mauvais porno, donc BISOUS BISOUS.» J'ouvrais ma bouche, positionnant mon sandwich tant bien que mal dedans, puis je frappais le jeune garçon en question, d'un coup de poing assez gentil à mon goût. Je ne voulais pas me faire une réputation de "brute de service", et envoyer à l'hosto ce garçon maigre et frêle ne m'attirerait rien de bon. «Ca c'est ce qui s'appelle un bon coup d'poing, mon vieux. Prends en d'la graine hein, parce que vu ce que tu m'as "infligé" tout à l'heure, j'peux te dire que t'en as bien besoin.»Je partis alors mon sandwich dans une main et ma bouteille d'alcool dans l'autre, direction les alentours de la forêt un léger rictus sur le bout des lèvres. Je sais, c'est pas vraiment un endroit très précis, mais je cherchais simplement un endroit calme sans qu'un couple montre ouvertement aux gens du coin leurs ébats amoureux

 Une fois arrivée dans un endroit à peu près calme de la forêt, sans personne de louche ou de complètement fou à lier pour me déranger,je m'assis sur un transat, finissant mon sandwich. Il était 14h40, et il n'y avait personne, à part une jeune blonde, ayant un peu plus de la quinzaine je pense, couchée sur un transat une blessure au front ainsi qu'au poignet. Elle n'avait pas l'air d'avoir plus mal que ça, je ne m'attardais donc pas trop là dessus, et je l'imitais en calant mon dos sur le transat, portant la bouteille à ma bouche de temps à autres. Environ deux minutes plus tard, je sentis une main sur mon épaule, une main d'homme. Il me souleva d'un geste brusque, me balançant sur le corps de la blonde blessée bronzant à côté de moi. Prise de court, je me relevais du plus vite que je peux, ne regardant même pas qui m'agressait. «Putain j'suis désolée, ça va je t'ai pas fait mal?» Je n'écoutais même pas la réponse de la jeune fille que je balançait déjà des jurons à la brute. «CONNARD, T'ES MALADE OU QUOI QU'EST C'QUE J'T'AI FAIT BORDEL?!» Il fit apparaître un léger rictus du bout de ses lèvres, en faisant craquer ses jointures. «J'suis là parce que t'as insulté ma soeur, et j'vais te régler ton compte.» Un silence planait dans la forêt pendant environ une trentaine de seconde, puis j'éclatais de rire. Sa soeur? Eh bah putain. C'était une grosse balance c'te meuf, elle est même pas foutue de venir elle, mais elle envoie son frère. Bien sûr, j'aime la logique. Dans mon dictionnaire, c'est ce que j'appelle une lâche, m'enfin. Cette situation était très ironique, et plus l'homme parlait, plus je riais. «Et ta soeur elle t'as pas dit qu'elle se frottait à des petits geeks maigrichons qui savaient pas viser?» Le frère maintenant  furieux tenta de me frapper. Qu'est ce qu'ils sont pathétiques dans cette famille. J'esquivais avec brio, retenant le poing de cette brute pour éviter qu'il ne touche la blonde que je ne connaissais certes toujours pas. Je sais pas, parfois j'ai des élans de générosités comme ça, et je deviens très protectrice.  Après avoir contré la main de l'homme, je le fis reculer avec mon genou que j'enfonçais dans son ventre. Il me regarda, réfléchissant à ce qu'il devait faire et s'en alla ensuite, comme une petite fille. C'est vrai que des fois je faisais légèrement peur. Mais en même temps, étant petite je ne faisais que ça de ma vie : me battre, encore et encore. Je me retournai ensuite vers la blonde, en me recoiffant suite à cette dispute. «T'as rien ça va? Désolée, ce mec c'est un gros taré. Et une tapette. Mais surtout un gros taré.»

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un p'tit coup de mother fuck

Après cette petite prise de tête qui fut très "explosive", si je puis dire ça comme ça, je reposais mon regard sur la jeune blonde, qui fut témoin de cette bagarre. «Bah la prochaine fois je bronzerais sûrement perché dans un arbre histoire de ne me faire écraser par personne et je mettrais sans doutes un panneau "Interdit aux gays" puis un autre interdisant de me tirer de mon repos mais je suis pas morte alors on va dire que ça va... Mais t'es qui toi ? Sans déconner, t'es la version féminine de Danny ou quoi ?.. La pauvre elle doit même pas savoir qui est Danny ...et je parle encore toute seule.. enfin bref ! Ouais c'est un gros taré et il a intérêt à ne pas me recroiser ! Je pense que sinon je vais lui faire sa fête ! … Blaireau...» Un léger rictus apparut sur le bout de mes lèvres. Je l'aimais déjà, ce petit bout de femme. C'est mon portrait craché. En version miniature, mais c'est moi quand même. Après fallait-il voir si j'allais bien m'entendre avec cette fille. C'est vrai que je suis sociable, mais souvent des personnalités qui se ressemblent un peu trop finissent toujours... mal. Mais en y réfléchissant, je ne connaissais rien de cette fille, et je ne savais même pas pourquoi je songeais au futur que je pouvais entretenir avec cette blonde. «Haha contente que tu ailles bien alors. Moi je suis une fille blonde de 19 ans, si ça peut t'avancer dans ta vie. Et j'm'appelle Faith. Enfin Faithfull, mais j'préfère Faith si ça te dérange pas trop. Si Danny est le contraire de la chochotte qu'on vient de croiser, ouais on va dire ça comme ça.» Je la regardais balancer les débrits de son transat à moitié décapité, un sourire amusé aux lèvres. Je me passais la main dans les cheveux, tirant une latte de ma cigarette puis j'expirais un nuage de fumée, tournant la tête pour ne pas que la blonde se prenne de la buée en pleine face. Je jetais ma clope par terre, puis je continuais ma phrase. «Et je suis désolée d'interrompre ton moment de joie, mais je suis pratiquement sûre que à l'heure qu'il est, il est en train de se faire laminer par un écureuil donc bon.» Aussitôt mes derniers mots prononcés, sa voix retentit dans la forêt. «Journée de merde putain, elle va me tuer...» Je fronçais légèrement les sourcils. C'était qui "elle"? C'était pas comme si ça m'intéressait sincèrement, je ne suis pas trop du genre à écouter les petits problèmes des gens, mais j'avais rien d'autres à faire que parler à cette fille, et si elle avait pas envie de causer avec moi, tant mieux pour elle, je resterais pour me faire un petit bronzage. «De qui? La tapette qu'on vient de voir tout à l'heure? Je croyais que t'avais plus de couilles que ça voyons.» J'éprouvais une certaine passion à me foutre de la gueule des gens. Les gens qui n'avaient aucun humour ne m'appréciaient pas vraiment, et dieu sait combien de personne comme ça existe sur cette terre. C'est pas une ou deux personnes qui vont me jeter des tomates à la gueule qui réussiront à me faire culpabiliser ou pleurer toutes les larmes de mon corps. Soudain je me rappelais d'une photo que Eleana m'avait montré. Une photo de famille. Et cette fille me rappelait étrangement une des cousines de ma meilleure amie. «Et dit, tu connaîtrais pas des filles qui s'appellent Eleana et Alex Ben?» Autant demander. Même si le souvenir de cette photo était très vague, je me rappelais d'une jeune blonde ayant l'air d'avoir un peu plus de la quinzaine, un sourire de banane aux lèvres. Si cette fille faisait bien parti de la famille des Ben, raison de plus pour bien s'entendre.