chapter one « j like jvjkeiuuiqoeijvcn bro.

«EH JACE!» Je soupirais pour la énième fois de la journée, relevant ma tête et en posant mon stylo sur la table. Je n'aimais pas trop qu'une quelconque personne m'interrompe pendant que je faisais mes devoirs, et encore moins que ce soit Jax'.«Qu'est ce qu'il y'a encore? J'suis un "gros bébé" c'est ça?» «Tu m'connais trop bien frérot. Eh hop!» Sur ces derniers mots, Jaxen bondit vers moi, me subtilisant subitement mes devoirs ainsi que mon livre de maths. Cette enflure commençait sérieusement à me saoûler, et je me demande sincèrement si c'est vraiment mon jumeau. Mais vraiment hein. «JAX' REVIENS ICI TOUT DE SUITE!» «Sinon quoi? Tu vas me balancer ton camion de pompier en pleine tête c'est ça?» Un rire s'échappa de mes lèvres. Beaucoup de nos moments passés ensemble se ramenait à ce "fameux" camion de pompier. Ca me fait assez marrer aujourd'hui quand je repense à toutes les fois où Jaxen m'a volé mon jouet fétiche. Je regardais cet imbécile remuer mon livre en me le mettant bien sous le nez, comme pour me narguer. Il me nargue. Avec un livre de maths. Sur cette pensée je répliquais, ne m'occupant pas le moins du monde de mes affaires se situant à une dizaine de centimètre de mon nez. «Dois-je te rappeler que tu me l'as cassé quand on avait cinq ans? Oh tient, regarde qui voilà! JAAAAAAAAY!!» Ces cris incessants duraient jusqu'au bout de la nuit. Il y avait même parfois quelques uns de nos voisins à Perth qui sonnaient à notre porte pour nous demander très gentiment de nous la fermer. «Jaxeeeen... Rend tout de suite à Jace son livre, sinon tu sais ce qu'il va se passer!» En gros, voilà à quoi ressemblait mon enfance, avec mon jumeau complétement taré il faut dire, et mon grand frère... beaucoup moins taré. Et vous imaginez? A ce moment là on avait quand même bientôt dix ans avec Jaxen. Et Jayden avait un peu plus de dix ans, on a du mal à y croire quand j'y repense. Et vous savez quoi? J'ai pas grandi mentalement depuis ces années là.

chapter two « f*cking childhood

Je suis tout le contraire de mon frère jumeau, Jaxen. Quand j'étais jeune, j'habitais en Australie, Perth plus précisément, et les amis, je ne savais pas vraiment ce que c'était. Certes, ce manque était comblé par l'affection que me portait mes frères mais je ne sais pas... C'était blessant d'être un peu le rejeté du collège. Bien sûr, je n'étais pas malheureux au point d'être suicidaire, heureusement, mais je sais pas, les rêves d'adolescence quoi. Avoir son petit groupe d'amis, être adoré de tous ses camarades, obtenir la popularité tant convoitée, remporter son premier baiser, ou même sa première fois... Je n'avais rien de tout ça. Mais quand je dis rien, c'est rien. Quand j'ai embrassé pour la première fois une fille? J'avais dix-huit ans. Et encore, c'était même pas sincère de la part de la personne en question. Je jalousais un peu Jaxen au fond. Lui, il avait plein d'amis, il était ultra populaire, du moins comparé à moi, enfin bref. Il avait tout ce que je désirais. Je ne lui ai, évidemment, jamais fait part de cette pensée. J'avais un peu peur de lui dire. Peut être parce que lui et Jayden était tout le temps là pour moi quand je me faisais persécuter et que je ne voulais pas leur en rajouter une couche. Ou peut être parce que au fond, j'étais sur que Jaxen savait ce que je ressentais. J'étais un peu le chouchou de mes professeurs lors de mon enfance ainsi que mon adolescence. Ca n'arrangeait pas vraiment mon statut social, même ça l'aggravait plus qu'autre chose, mais mon objectif était de surpasser Jayden. Je ne savais pas pourquoi, c'était même mon rêve. Être enfin plus fort que Jayden Rhodes-Parker. En même temps, il était mon modèle, et il l'est toujours. Pour moi, il était tout simplement l'exemple même de la perfection. Peut être désirais-je cette présumée perfection pour enfin obtenir ce respect tant convoité? Il ne m'aie jamais parvenu de réponse à cette question, pourtant si facile.

chapter three « i will become a wankhole, because love makes me blind.

Le divorce de mes parents ne m'a pas vraiment touché. Normalement, les enfants victime de la séparation de leurs géniteurs les font plonger limite dans la dépression, ils sont tristes parfois même suicidaire, pour ne pas trop exagérer les choses. Peut être que je savais que cette rupture n'allait pas changer notre vie de famille, le fait qu'on soit soudé. Certes, c'est vrai que je préfère que mes parents partagent des sentiments amoureux, mais ils s'entendent bien au jour d'aujourd'hui. Et c'est le principal. Ce n'est pas un simple papier signé qui va me faire sauter d'une falaise.

Quelques années plus tard, nous déménagions tous ensemble, la petite bande Rhodes Parker, à Londres. Nous étions toujours aussi proches, mais ça n'allait pas durer. En effet, depuis mes premiers jours à l'université Royal College of Art, mon homosexualité me frappa de plein fouet. Je savais bien que je n'étais pas normal, qu'il avait quelque chose en moi, dans mes sentiments, mes émotions qui faisaient que j'étais spécial. Mais j'avais honte, honte de cette différence qui me rendait fou. J'étais déjà assez maltraité au collège en tant qu'hétérosexuel, alors à l'université en était homosexuel, je sentais déjà que j'allais mal vivre mon séjour en Angleterre. Mes frères n'eurent pas été si surpris que ça, ils ont même très bien pris la nouvelle. Ca me rassurait littéralement dans le fond, mais ce sont mes frères quoi. Mais s'ils étaient vraiment ces prétendus frères qui m'aiment tel que je suis, pourquoi n'acceptent-ils pas mes sentiments à l'égard de mon professeur de photographie? Car, en effet, j'étais tombé raide dingue amoureux de lui. C'était un homme spécial, il était grand, beau, parfait. Et notre différence d'âge n'est pas si grande que ça. Le plus merveilleux dans toute cette histoire, c'était qu'il partageait les mêmes sentiments que moi. Je vivais une belle idylle avec mon prince charmant, mais Jaxen et Jayden n'étaient pas de cet avis. Ils me répétaient à tout bout de champ que cet homme n'était pas sincère avoir moi, qu'il se servait de ma personne pour parvenir à ses fins... C'est pathétique. Je ne sais pas ce qu'ils ont, mais mon hypothèse est qu'ils n'acceptent tout simplement pas mon penchant homosexuel, et qu'ils veulent m'éloigner de l'homme de ma vie. Des frères vous dites? Depuis, je ne leur parle que très rarement. Je leur en veut, mais au fond, je les aime quand même. Mais, s'ils ne m'acceptent pas, moi ainsi que toutes mes différences, comment pourrais-je, diable, les regarder en face?

Et c'est cet homme qui m'a fait ouvrir les yeux sur ma famille, mes frères. Il me disait qu'ils m'empêchaient de révéler ma vraie personnalité. Qu'ils se rebellent contre moi, parce qu'ils ont honte de mon homosexualité. J'avais du mal à le croire mais... Plus les jours passent, plus ses arguments se révèlent exacts. Au fond de moi, j'avais une certaine boule au ventre à force de penser ça de Jayden et Jaxen, mais... Je ne pouvais que croire mon professeur, maintenant petit-ami caché. Pourquoi me dirait-il ça? Pour me faire souffrir? Il n'en serait pas capable. C'est simplement que ma famille n'est qu'une bande d'homophobes sans scrupule, qui ne soutient même pas un frère lors d'une étape importante de sa vie. Enfin... Je crois.... Depuis, comme cet homme me l'a conseillé, j'ai changé. Complétement, de A à Z. Je pensais me sentir un peu mieux, mais je suis assez partagé. Je n'ai pas vraiment l'impression que c'était mes réels traits de caractère qui prenaient le dessus. Je commençais à devenir comme Jaxen. Plus impulsif, spontané, plus "viril" on va dire, et la perfection que je recherchais en Jayden à disparue. Ou presque. Maintenant, je n'écouterais que l'homme en qui j'ai une entière confiance, l'homme qui, j'en suis sur et certain, ne me lâchera jamais, pas comme ces traîtres de frères... Mais....

Désormais, je joue un double jeu, un peu de schizophrénie dans la vie ne fait jamais de mal. D'un côté, je suis un mec à l'était pur, bagarreur, impulsif, dynamique et tout ce qui s'en suit. De l'autre, je suis un véritable nounours. Comme j'étais avant que je rencontre mon prof quoi. Je fais semblant de ne pas être furieux contre mes frères, je me comporte à peu près comme avant, avec une pointe de distance pour paraître crédible. Et avec toutes les autres personne je dévoile ma véritable personnalité, mon côté rocker. Aujourd'hui je suis un homme épanoui, et je ne me préoccupe que du moment présent. C'est fou ce qu'une rencontre peut tout changer en vous, comme si... Comme si j'étais un... Un... Un simple jouet...? Non non Jace, reprend toi, il n'osera jamais te mentir. Jamais... Plus jamais quelqu'un ou quelque chose se mettra à travers notre chemin, non...

Et quand tu dis véritable personnalité mon amour, ça veut dire quoi exactement au juste...?