Être amoureux est un sentiment incontrôlable parfois douloureux. Sauf que ce sentiment m'est tombé dessus sans que je puisse m'en rendre compte. Au début je pensais que ce n'était que les fruits de mon imagination. Ressentir cette sensation de bien-être lorsque la personne que vous aimez secrètement vous adresse un bref regard, un bref sourire. Lorsqu'elle vous frôle maladroitement la main. C'est comme-ci votre peau redemandait encore de ces frissons, de ces sensations électrisantes. Puis après c'est comme une drogue. J'en voulais toujours plus. Je vous l'accorde s'enticher de son professeur n'est pas la meilleure des situations. Je n'aurais jamais cru un jour tomber amoureux d'un homme plus âgé que moi mais surtout un homme. Vous savez se rendre compte que l'on n'est homosexuel n'est pas une chose facile. Il existe encore tous ces préjugés à la con. Ces regards haineux qu'on vous balance au visage. Au début j'étais effrayé. Je me rappelle que j'étais resté muet pendant plusieurs jours. Je ne mangeais plus je restais enfermé dans ma chambre à pleurer. Jaxen croyait que c'était un simple chagrin d'amour. Il ne se rendait pas compte que le problème était plus profond que cela. Ce n'était pas de sa faute après tout il avait souvent l'habitude de me voir pleurer. Mes angoisses se sont décuplées de jour en jour. L'inquiétude de Jaxen s'est accentuée alors il en a parlé à Jayden. Pas facile de voir ces deux frères, les êtres que vous tenez le plus en ce monde débarquer à l'improviste dans votre chambre afin de vous tirez de ces draps et de comprendre l'objet de votre tristesse. Bordel qu'est-ce que j'ai eu dû mal à leur dire la vérité. Leur avouer que je venais de comprendre que j'aimais les garçons. Que j'en souffrais et que j'étais amoureux. Contre tout attente Jaxen éclata de rire. Cet abrutis venait d'éclater de rire alors que je venais de leur dire que j'étais homosexuel. Je crois qu'au début j'ai très mal digéré son rire mais finalement aujourd'hui je comprends mieux pourquoi. Il ne voulait plus voir cette expression triste sur mon visage. Puis Monsieur était un expert dans les situations embarrassantes. Il avait trouvé le moyen de m'adresser stupidement "AH ! Mais je m'en doutais ! Puis de toute façon tu fais que pleurer et puis je ne sais pas ta des attitudes étranges par moment." Je remerciais Jayden pour avoir coupé cours à la conversation en lui frappant le haut du crâne. Contrairement à Jaxen il était plus compatissant, plus doux, plus tendre. Je n'avais pas besoin de lui demander de me serrer fort dans ses bras c'était d'un automatisme déconcertant chez lui. Puis la pression retomba aussitôt chez moi lorsque Jaxen balança aussitôt de vive voix en se frottant la tête. "Mais j'ai rien contre les homosexuels moi. T'façon le premier qui ose te toucher je lui démonte la tête !" Nos rires fusèrent entre les murs de ma chambre. Je crois que c'était l'un des derniers moments de calme et de joie régnait dans l’appartement. Maintenant nos conversations ne sont que disputes et désaccords. Mes frères ont dû mal à accepter le fait que je sois amoureux d'un homme plus âgé et marié. Disons qu'ils pensent sans cesse que cet homme se joue ne moi. C'est impossible. Je ne veux pas y croire. Cela peut sembler dérisoire, idiot mais c'est impossible qui se joue de moi. Parce-qu'il m'aime et que j'en suis persuadé. Alors les disputes affluent, nous n'arrivons même plus à communiquer entre nous. Parfois je hurle tellement fort sur Jayden et Jaxen que je ne me reconnais plus moi même. L'amour rend aveugle mais il rend également fou.