Décembre 2008 à 2h40 :
Le ciel est très sombre, la lune n'est que très peu visible, cachée par de gros nuages gris. Il fait relativement froid. Aux alentours de -20 degrés. Bienvenu à Montréal. Une odeur si particulière se dégage. Des tourbillons de fumées enveloppent la maison. Quel affreux spectacle. Des cris perçant se font entendre. Les chiens hurlent à la mort, dans le but d'avertir du danger qui plane dans la maison voisine. Le voisinage se réveille, les lumières s'allument une à une, les gens vêtus de leur peignoir sortent à l'extérieur. Certains tentent de s'approcher, impossible de pénétrer à l'intérieur. Tout le tour de la maison est enflammé. Peu à peu les cris de l'intérieur se dissipent. L'alarme des pompiers attirent les regards de la foule. Des regards vident, des regards tristes, des regards choqués par un tel spectacle. Les secours tentent d'éteindre le feu, mais comme les bougies magiques, plus ils envoient de l'eau en abondance, plus les flammes subsistent. Comment cela est-il possible ? Certains pompiers tentent de pénétrer à l'intérieur de la maison. Masque sur la tête, ils s'avancent au plus profond de la maison. Fouillent sous les décombres. Trouvent des corps, les sortes à l'extérieur. Leur font les premiers secours, ils essaient tout, mais il n'y a rien à faire. Ils sont morts. Ils n'avaient rien demandé. La mère, la soeur. Ils ne restent désormais plus que leur corps. Leurs âmes nous ont quitté. Un troisième pompier sort de la maison, une jeune fille dans les bras, inconsciente. Son coeur ? Il ne bat plus non plus. Il manque une personne : le père. Pas encore trouvé. Sa y est. Le feu parvient à s'éteindre peu à peu. Mais il ne reste rien de la maison. Si ce n'est les décombres. Au même moment, Ismaël arrive. Voyant tant de monde regroupé autour de chez lui, il fonce, à vive allure, sautant par dessus les obstacles qui se trouvent sur son chemin, poussant mainte et mainte personne pour assister lui aussi au spectacle. Spectacle qui devient pour lui un véritable cauchemar. Cette maison, qui n'est à présent qu'une ruine, était la sienne. Il y vivait avec sa mère, son père, deux de ses soeurs, son frère, et sa petite amie. Son regard se pose sur ces trois corps. Sa mère, sa petite soeur, et sa petite amie. Toutes les trois inconscientes. Il pousse violemment un pompier, se jette sur les cadavres. Il les attrape, les secoue, rien à faire, elles ne répondent plus. Leur corps ne répondent plus. Il a beau les secouer, leur membre sont lourds, et se laissent aussitôt retomber à terre. Les pompiers le rattrape. Il se débat, hurle. Les larmes coulent le long de ses joues. Il espère que son père, son autre frère et son autre soeur ont survécu, mais nul corps n'est retrouvé. Il s'effondre à terre. Il a tout perdu. Il s'en veut. Pourquoi est-il sorti ce soir là ? Pleins de questions se bousculent dans sa tête. Qui est à l'origine de tout ça ? Ismaël sait pertinemment que ce feu ne s'est pas allumé tout seul. Il sait que quelqu'un est à l'origine de tout ça, et il s'est promis et a juré devant Dieu qu'il retrouverait ses malfaiteurs et les ferait mourir dans d'atroces souffrances.

Janvier 2009 :
La haine, ce n'est qu'à présent le seul sentiment qu'Ismaël parvint encore à ressentir. Ce soir là, il a tout perdu, toute sa famille, sa petite amie. Tout. Heureusement, cet homme a un mental de fer, et ce qui aujourd'hui lui permet de tenir en vie, c'est cette soif de vengeance. Il ne compte pas laisser les autorités retrouver ceux qui ont provoqué cet incendie. Il s'est toujours débrouillé seul et ce n'est pas maintenant qu'il va avoir besoin de quiconque. Aux Etats-Unis, le port d'arme est autorisé. Il prend le premier avion direction le Colorado où il fait une demande de port d'arme. Demande qui est rapidement acceptée. Il obtient un revolver, qu'il garde précieusement sur lui. Il en obtient un second, caché dans la doublure du siège côté conducteur de sa voiture. Ayant toujours été doué dans le domaine de la photographie, et pour se rapprocher de criminels, il décide d'entrer à la faculté la plus proche de chez lui. Sachant pertinemment que cela ne lui sert que de couverture, il ne perd pas son temps à tisser des liens. La journée, il va en cours. Les cours les plus important, la nuit, il traque le mal. Toujours à la recherche de ceux à l'origine de la mort de sa famille. Un soir, il tombe sur une fille en détresse. Couteau sous la gorge, main sur la bouche, la personne s'apprête à mettre fin à la vie de la jeune fille. Ismaël assistant de prêt mais bien caché à la scène n'hésite pas à bondir sur l'homme en question, un coup de feu part. L'homme tombe à terre. Premier meurtre. Ismaël disparaît aussi rapidement qu'il n'est apparu, laissant la jeune femme apeurée dans un coin de rue. Il se planque dans une petite ruelle sombre, où il est sûr de n'y trouver personne, il pénètre dans un petit local abandonné. Attrape son téléphone, et appelle les secours en appel masqué afin que personne ne sache qui est la personne qui a appelé. Il prévient qu'il a entendu un coup de feu partir, et des cris. Il indique l'endroit au secours, et raccroche aussitôt. Quelques minutes plus tard, il entend les sirènes retentirent. Il comprend alors qu'ils vont venir en aide à la jeune fille. Il décide alors de faire de ce petit local son squatte. A l'intérieur, il emménage une pièce, dans laquelle il accroche les photos de personnes qu'il soupçonne comme représentant le mal. Des photos de scènes de crimes, de victimes. Il tua une fois, deux fois, trois fois.. Il prit alors goût à cela. S'en prenant uniquement au mal. Il ne laisse de chance à personne.

Décembre 2012 :
Il semblerait pour Ismaël que le mois de décembre soit le mois maudit. A la même période, quelques années auparavant, il perdit toute sa famille lors d'un terrible incendie qui ne laissa que de vulgaires décombres pour seuls souvenirs. Aujourd'hui, alors qu'il s'apprêtait à regagner sa planque, des voitures de polices étaient garées dans la petite ruelle, devant l'entrée de son local. Il observe de loin la scène. Un coup d'impulsivité et son poing va à l'encontre du mur qui lui sert à la fois de cachette mais également d'observatoire. La main en sang. Il s'est ouvert les doigts. Il sert fortement le poing, et également les dents. Il assiste à tout. Les autorités sortent tout ce qu'il se trouve à l'intérieur photo + armes + feuilles de journal dans lesquelles on parlait de meurtre, d'agressions. Malgré les années écoulées, Ismaël est toujours à la recherche de ceux qui s'en sont prit à sa famille. Il voit toutes ses recherches partirent en fumée. Heureusement pour lui, il possède encore deux armes, une dans son pantalon actuel, et l'autre dans la doublure de son siège de voiture. De plus, il détient encore les clichés qu'il a prit avec son appareil photo, qui se trouve dans le coffre de sa voiture, avec son ordinateur portable. Il réalise alors qu'il n'a pas tout perdu. Cependant, il ne peut pas rester ici une minute de plus. Il remonte dans sa voiture, et quitte le Chicago. En effet, depuis son arrivée aux Etats-Unis, il n'est pas resté dans le Colorado, il a été d'état en état. Il a eu beau tué des criminels, aucun d'entre eux n'étaient le ou les coupable de cet incendie. Il fait des recherches sur son iPhone, et il découvre le Royal College of Art. Une université unique qui regroupe tous les étudiants passionnés d'arts. Que ce soit la passion pour la mode, le cinéma, le chant, la danse, le théâtre, la photographie, le dessin, tous pouvez y rentrer. A condition d'avoir un bon dossier. Etant une personne de nature très intelligente, il téléchargeait les logiciels pour, et se créée lui même un bulletin de note, y ajoutant de parfaites appréciations. Il ajoutait une fausse lettre rédigée soit disant par le proviseur de son ancienne école, et envoyez le tout à l'université. Il fut alors contacter quelques jours plus tard, pour apprendre qu'il était admit à l'école.

Janvier 2013 :
La reprise des cours prévu pour le 7 janvier. Cela faisait un peu plus d'une semaine que Ismaël était à Londres, et ce dernier ne perdit pas de temps à reprendre du service. A peine arrivé qu'il causait déjà la mort à un pauvre innocent. Pas si innocent que ça, lorsque l'on savait qu'il était à l'origine de viol et d'agression. A croire qu'Ismaël avait l'oeil pour reconnaître les malfaiteurs. On aurait pu associer Ismaël au fameux héros Dexter. Finalement, le jeune homme ne cible que les meurtriers ou coupables ayant échappé à la justice. La journée, il suit donc des cours de photographie, dans le domaine du crime, ce qui lui permet alors d'assister aux scènes de crime, de prendre des photos pour les fournir aux gendarmes, et la nuit, il traque les criminels. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que lors du premier de l'an, un ou plusieurs élèves ont donné de l'alcool au Doyen sans que ce dernier ne s'en rende compte, et désormais, les autorités veillent au grain.