Ma mère fait irruption dans le bureau du directeur, et ce dernier sursaute en portant une main sur son cœur fatigué qui tambourine avec force dans sa poitrine. Le vieil homme se force à prendre une grande bouffée d'un air plus très pur, sachant que la fenêtre de ce bureau n'a pas été ouverte depuis des mois. Tout en attrapant un stylo qu'il tente de faire tourner sur sa main sans succès, il lève la tête, et dit : « Madame Oskarsson, vous m'avez fichu la frousse. Asseyez-vous, je dois vous parler d'Anna, ici présente. » Alors, du haut de mes huit ans, je saute de ma chaise, lance un regard glacial aux deux adultes présents, croise les bras, et me rassois en fixant le bord de la table, bien décidée à ne pas prononcer un mot. Tout en soupirant, ma mère s'assoit à son tour sur la chaise près de moi. Je me décale de quelques centimètres. « Encore une bagarre, hein ? » Le directeur hoche doucement la tête, et des rides apparaissent et disparaissent sur son front au rythme de ses réflexions. « La troisième ce mois-ci. C'était cette fois au tour d'un garçon de deux années plus âgé qu'elle ... » Alors, un énorme sourire fend mon visage enfantin. Je passe une main dans mes cheveux en pagaille, me met debout sur ma chaise en un rien de temps. « Vous auriez du voir sa tête quand je l'ai mis par terre ! Il s'est fait casser la gueule par une FILLE ! Tout le monde était mort de rire, c'était génial. Bon, quand il a commencé à pisser le sang c'était moins drôle ... » Le directeur, d'abord surpris par de tels mots sortis de la bouche d'une petite fille, m'ordonne de descendre de cette chaise. Alors, au ralenti, et sans le quitter du regard, je m'assois, croise les bras à nouveau pour m'enfermer dans mon silence. Ma mère, habituée à ce genre de moments de folie, ne réagit pas et préfère continuer sa conversation en ignorant totalement ma présence dans la pièce.
Je ne saisis ensuite que des bribes de conversation, bien trop occupée à arracher les petits nœuds qui décorent cette jupette affreuse que ma mère me force à porter. Quand on me tire par le bras, je comprends que le rendez-vous est terminé. Je sens une pression plus forte sur mon poignet lorsque le directeur déclare ; « Je suis désolée Madame Oskarsson, j'espère que vous comprenez ma décision. » Le vieil homme ferme la porte à la suite de ma mère et moi, pas sans un léger pincement au cœur, et soupire en découvrant les dizaines de petits nœuds arrachés gisants sur le sol, juste en dessous de la chaise sur laquelle j'étais assise.


La même scène se répète de nombreuses fois, je suis exclue par la suite d'une autre école primaire, et d'un collège. Alors que mes parents songent à m'envoyer dans un établissement spécialisé, je semble m'apaiser. Je suis toujours si peu aimable, mais je parviens à contenir mes colères plus que d'ordinaire. A l'âge de treize ans, je découvre la danse par le biais d'un simple jeu-vidéo au graphisme affreux. Malgré cela, je passe des heures devant ma télévision à reproduire des dizaines de chorégraphies jusqu'à les avoir toutes mémorisées. Très vite, mes parents comprennent qu'il ne sert à rien de m'inscrire dans un cours de judo, soit disant dans le bue de me défouler. C'est de la danse que je suis mordue au point d'oublier quelques minutes mes troubles du comportement. Deux fois par semaine, je m'entraîne, et ma prof de danse me voit progresser avec une vitesse folle. Très à l'aise en danse classique, je me débrouille aussi dans les danses de rue. Mes cheveux blonds (à l'époque, ils étaient encore blonds) volent au rythme de mes figures et de mes tournoiements, mes muscles me font souffrir lorsque j'effectue un grand écart, mais c'est une bonne douleur. Je suis alors surclassée, et bien vite, je quitte ma troupe pour me diriger vers une école plus prestigieuse, où la concurrence existe. Je travaille dur pour rester au niveau, et alors que je pensais me tourner vers des études qui n'allaient en rien me passionner, je décide de passer un concours pour entrer dans une université à Londres qui propose des études de danse. Sans vraiment y croire, je me prépare mentalement à devoir me rendre tous les matins dans cette faculté de sciences en Suisse, alors que je n'en ai pas vraiment envie. A ma plus grande surprise et au plus grand désespoir de mes parents qui auraient préféré que je me tourne vers un métier plus ordinaire, je suis acceptée dans cette école de danse. Quelque peu en froid avec mes parents, je me rends seule à Londres. Voilà ou j'en suis. Je ne connais personne, parle plutôt mal la langue, disons que mon accent très prononcé rend tous mes mots incompréhensibles. Je n'ai jamais vraiment réussi à me faire des amis. On dit que les anglais sont extravertis, ceci représente peut-être ma chance ?

prénom ou pseudo : Appelle-moi comme tu veux ! :) sexe : Je suis une fille. âge : 15 ans dans moins d'une semaine, YAYA ! ville : Trou du cul de la France. comment as-tu connu le forum ? PRD. pourquoi t'es-tu inscrit(e) ? Je cherchais un forum exactement comme celui-ci ! que penses-tu du forum ? Il est superbe, j'ai hâte de pouvoir commencer à rp ici ! fréquence de connexion Je vais essayer de venir une fois par jour. quelque chose à ajouter J'espère que vous allez SURKIFFEEEER ma fiche ! :) code du règlement : code validé, par le magnifique, sublime et fantastique .. démon ;p.