Ses derniers temps n’avait pas été très évident pour moi..je m’étais largement plongé dans la drogue, je ne dépendais plus que de ça. Mes nuits je ne les passaient qu’à penser à la prochaine soirée, au prochain verre, à la prochaine fille, ma vie ne dépendait plus que de toutes ces merdes, mais ça ne me gênait pas plus que ça. A vrai cette vie je l’aimais bien..jusqu’à ce que je me dispute avec ma sœur, cela faisait plusieurs jours que je ne lui avait pas parler, d’habitude nous étions fusionnel, cela me manquait terriblement à vrai dire. Même si j’étais contraint d’habituer chez un ami, tant pis, elle avait été trop loin, je ne pouvais pas passer l’éponge dessus.
Il fallait que je prenne des affaires pour pouvoir m’habiller correctement, donc cela impliquait que je retourne à l’appartement, j’avais calculé soigneusement l’horaire pour ne pas me confronter à Daelysia, je devais être en cours à cette heure-ci. Je pris alors une veste et sortit pour aller me rendre dans notre loft, en vingt bonnes minutes j’y étais, je n’étais même pas coiffée, je n’avais pas dormi de la nuit à vrai dire, beaucoup trop occupé avec une fille, et mon ami m’avait donné plusieurs occupations au cours de la nuit. Je n’étais pas fatigué juste de mauvaise humeur. Je montais tranquillement les marches et entra dans le loft, me dirigeant directement vers ma chambre, j’entendit du bruit, me tourna brusquement vers la porte de ma chambre, Daelysia me regardait étonnée, eh merde apparemment elle séchait les cours aussi, ou bien un de ses profs étaient absent. Je puais l’alcool et ça n’allait pas lui échapper.

Eyden – Qu’es que tu fais encore ici ? Tu as cours non ? dit-il agressivement.

Il reprenait l’air de rien, son activité : rempli son sac de fringues et autre chose en tout genre. Il essayait de paraître naturel, pour éveiller le moins de soupçon qu’il le pouvait c’était assez compliqué puisqu’il était totalement en tort. Il se tourna à nouveau vers Daelysia et lâcha son sac.

Eyden – Je prends quelques affaires avant de repartir, je ne suis plus le bienvenue ici.

Alors que le jeune homme continuait de rassembler ses affaires éparpillés partout, sans mettre prêter une réelle importance à sa soeur, il cherchait tout ce qui pouvait lui servir, d'ailleurs sa planque de cigarette n'était pas si loin de ses doigts qui parcourait son armoire, mais il ne voulait pas les montrer devant Daelysia, hors de question. Elle devait ignorer là où elle pouvait trouver la caverne d'alibaba. Il se tourna pour entasser ses affaires dans son sac apparemment trop petit.

Daelysia – Ma prof était pas la !

Une excuse bien mince, Eyden sourit en coin, sa soeur ne savait pas mentir et encore moins trouver de raison valable pour ne pas être en cours, il s'énerva cependant, c'était certainement du au faite du manque de la drogue qui le rendait nerveux, d'ailleurs il était pâle par moment, les effets secondaires n'était pas tellement remarquable, à part la faim de loup qu'il avait, rien n'indiquait qu'il avait sous peu consommé de la drogue. D'ailleurs il ne l'avait pas laissé ici, il commença à cherché avec plus d'acharnement, où était-elle? Se demanda t-il, il était sûr qu'elle était ici, c'était une des raisons pour elle il était aussi là.

Daelysia – C'est pas sa que tu cherches ?!

Eyden se retourna lentement, puis aperçu ce qu'il cherchait, d'un coup son visage se contracta, que faisait-elle avec ça? Comment s'avait-elle? Elle avait du fouiller dans sa chambre, son regard devint celui d'un homme coléreux, il était à la fois énervé par sa soeur, mais aussi gêné qu'elle le sache.

Eyden – De quoi tu te mêles ? Je peux savoir depuis quand tu fouilles dans ma chambre ? Ça ne te regarde pas, j'espère que tu n'en à pas prit sinon je peux t'assurer que tu vas passer les dix prochaines années dans un couvent. La prochaine fois mêle toi de ton cul dit-il en saisissant violemment le sachet, l'enfonça dans sa poche.

Le jeune homme reprit l'air de rien , puis finit par fermer son sac, le mit sur son dos, certes il était encore confus, mais il n'avait certainement pas se défilé, hors de question. Eyden Strauss ne se défile jamais face à ce qu'il l'attend, il était bien trop fier, bien trop orgueilleux ces derniers temps pour ne pas garder la face. Il était dans le tord mais ne voulait pas le reconnaître.

Il avait tort peu importe comment il allait retourner la situation, il avait horriblement tord que ça lui en crevait le coeur. La colère était devenue du dégout envers lui-même, il savait que sa soeur pleurait et c'était la pire des choses qui pouvait se produire, qu'il la fasse pleurer. Il était sensible uniquement à ses sentiments, il ressentait ce qu'elle ressentait, et ça depuis qu'ils étaient jeunes, mais il devait rester fort, fort parce qu'il était le grand frère, il devait prendre soin d'elle et ne jamais la faire pleurer, oh ça jamais. Il se prenait pour le grand garçon qui pouvait se charger de tout mais il n'était rien de tout ça, absolument rien. Il ne faisait que la foutre encore plus dans la merde qu'il ne l'était lui-même. Si elle était au courant de ce qui se passait, il la mettait en danger et c'était inconcevable, de l'ordre de l'irréel.

Daelysia - Jamais je ne fouillerais dans tes affaires ! Et le fais que tu oses poser la question, montre à quel point tu as confiance en moi.

Une phrase qu'il ne faisait que se haïr encore un peu plus, il avait mit en doute la parole de la personne en qui il avait tout sa foie, il avait douté de sa soeur jumelle, celle à normalement il disait tout. Il ne lui avait jamais rien caché, mais il ne savait pas ce qu'il se passait dans sa tête, pourquoi tout allait de travers quand il était dans cette vie normale, pourquoi il se gâchait la vie, pourquoi ..il y avait trop de question. Il se redressa et se retourna vers sa soeur, son regard était vitreux, celui qui déchirait son coeur, le vrai Eyden. Il était absolument désarmée, la larme qu'il avait ressentit précédemment, elle l'avait sur sa joue. Il ne pouvait pas ouvrir la bouche, que pouvait-il dire, que pouvait-il faire. Il était physiquement dans l'incapacité de lui faire face, il avait été trop dur, trop con.

Daelysia - Tu oses me faire la moral sur le fait que j’en es ou non pris, mais tu me prend pour qui, putain ?! Comment toi tu peux être tombé aussi bas pour en prendre ?! Comment peux-tu foutre ton avenir en l’air ?! Putain Eyd’, je pensais qu’on pouvait se faire confiance ! J’arrive pas à croire qu’il avait raison !

Il entre ouvrit la bouche les larmes recouvraient ses yeux, il ne voulait pas s'avouer qu'il était dépendant de la drogue, surtout pas face à sa soeur. Elle ne devait pas être déçue de lui, Eyden Strauss ne devait pas décevoir une des seules femmes avec qui il était sincère, l'une des seules qui protégeait. Quand elle prononça ce ' il ', une connexion instantanée se fit à la seconde près.

Eyden – Ne me dis pas que tu le vois, ne me dis pas que tu as osé lui adressé la parole. Daelysia je suis désolé..je peux pas t'expliquer pourquoi, je sais juste que si j'en prend pas, je serais qu'une merde, un faible, que je ne serais pas assez fort là dit-il en pointant son coeur, tout en versant deux larmes, je ne serais pas assez fort pour te protéger pour prendre soin de toi.

Le jeune homme s'approcha de sa soeur doucement en la fixant, il était partagé entre deux sentiments, celui de la déception, avait-elle reprit contact avec lui, avait-elle osé reprendre contact avec leur père, celui qui l'avait giflé, mais aussi celui d'avoir déçu, si il était devenu cet homme faible pour elle, s'en était fini il n'avait pas de raison de se contenir face à elle et de faire semblant d'être ce garçon équilibré et plein d'humour, aucune raison.

Eyden écoutait attentivement sa sœur, mais il n’en restait pas moins hyper sensible. Le faite qu’elle parle de son père remuait en lui une vague de souvenir qu’il ne pouvait pas décrire au fond de lui. Son père n’était qu’un enfoiré qui s’amusait avec ses enfants et ne savait s’en occuper. Ca n’était pas un père digne de lui, en aucun cas. Ses lèvres tremblaient de temps en temps, il essayait de rester fort, il se devait de le rester. C’était le seul homme qui pouvait veiller sur Daelsyia, personne ne le faisait mieux que lui. Certes par moment il était une oreille bouchée, mais c’était sur des sujets que les hommes protecteurs ne voulaient pas entendre parler. Il essuya avec son pouce les larmes de sa sœur.

Eyden – Dae’ c’est pas de ta faute, je suis entièrement responsable et ça n’engage que moi. Mais ne t’en mêle pas je peux régler ça seul, il faut que je le règle seul. Je ne veux pas que tu te mêles de ça. Tu m’as compris ? Promets-moi que jamais tu ne te mêleras de ça, promets le moi dit-il en la prenant dans ses bras.

Il tenait tellement à elle, qu’il avait faillit la mettre en danger, ces derniers temps il avait quelque problèmes d’oublis et on menaçait de s’en prendre à quelqu’un qu’il aime. Sauf que Eyden traînait toujours seul donc personne ne pouvait savoir qu’il avait une sœur, personne ne devait le savoir. Il prétendait être fils unique pour la protéger quelque part.

Eyden – Ce sont des affaires trop dangereuses, je vais m’en sortir mais laisse moi le temps, il faut que je..

Il ne savait pas vraiment pourquoi il en prenait et ce qu’il devait régler. Il avait un problème certes, mais…à quel point il était en danger ? Même lui l’ignorait, c’était trop compliqué tout cela. Il ne prenait pas assez de temps pour Daelysia, sa famille et ses amis passaient en second, mais que pouvez t-il faire de plus ? Rien. Eyden était faible, il devait le reconnaître, sauf qu’il avait trop de fierté pour reconnaître quoique ce soit, et surtout pas en ce moment. Il ne savait pas ce qui le rongeait de l’intérieur, il n’en savait rien. Il était juste malheureux chaque jour quand il se réveillait et n’avait aucune une idée du pourquoi. Il voulait retrouver sa sœur c’est tout ce dont il était sur, il voulait sa sœur, près de lui pour que tout cela soit plus supportable.

Eyden – Il faut que tu me fasses confiance, je sais que ce n’est pas vraiment le moment de dire ça. Mais il faut que tu restes en dehors de tout ça tu ne sais ce qui t’attends si tu mets les pieds dans mes problèmes.

C’est les seules réponses ou du moins ce qu’il pouvait affirmer à sa sœur.