Just go with her [Zoé]

- OUI BAH VAS TE FAIRE FOUTRE TU ME GAVES LAAAAAAA !

Dispute journalière chez la future madame James et monsieur James. Bon sang, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais à chaque fois que je réussi à briser la glace, et dès que nous subissons un rapprochement, elle trouve toujours le moyen de me péter les couilles et de reforger par je ne sais quel pouvoir magique, un mur de Berlin, une muraille de Chine, ainsi qu'une barrière électrifiée se dressant entre nous...

Bref, cette fois-ci, c'était vraiment allé loin. Je l'avais gentiment invitée à passer une journée entière avec moi, balade dans un parc, magasins, restaurant, cinéma, tout ce qu'elle pouvait bien vouloir. Journée inoubliable, journée dotée d'amour et de tendresse. Cependant, lorsqu'un rapprochement eu lieu, la jeune femme devint alors froide, et les disputent commencèrent à fuser.

C'est ainsi que la phrase : « OUI BAH VAS TE FAIRE FOUTRE TU ME GAVES LAAAAAAA ! » sortie de la baraque fracassante, direction le Babble bar pour prendre mon service. La soirée fut assez calme, puis vint l'heure de l'arrêt de mon service. En sortant du bar, je me suis assis sur un muret, puis observa longuement le déferlement de la population, tout en inhalant la fumée de sa cigarette fraîchement allumée, lorsque tout à coup, une jeune fille apparue, dont l'allure ne m'était pas inconnue. Je me relevai.

- Zoé !

just go with her
erwan & zoé

Zoé déambulait dans les rues de Londres, comme elle aimait le faire. Sans but précis. Sans destination, juste elle marchait. Mais elle avait un air décidé. Comme sil elle savait où elle allait. Elle voguait parmi les gens. Parmi ceux qui s'arrêtaient à chaque vitrine, ou les autres qui savaient parfaitement où ils devaient aller, et qui ne s'arrêtaient qu'une fois arrivés à leur destination. Puis il y avait les gens pressés, ceux qui ne voulaient en aucun cas rater leur métro, leur bus ou leur taxi, puisque si c'était le cas, il fallait attendre le suivant, ou rentrer à pied. Rentrer à pied. Il fallait être fou, il faisait froid à Londres. Comme d'habitude me direz vous. Mais la nuit qui tombait n'arrangeait rien. Les gens étaient emmitouflés dans leur plus beau anorak, ou leur plus belle fourrure pour les plus riches d'entre eux. En ce qui concernait Zoé, elle était sortie sans prendre beaucoup de précautions. Elle était vêtue d'une robe, d'un collant en laine pourtant pas assez épais pour arrêter les picotements sur sa peau que provoquait le mauvais temps, ses bottines n'étaient pas non plus des plus chaudes. Sa veste n'était autre que sa veste en cuir habituelle. Soudain, elle vit une enseigne qui l'invitait à entrer. Celle d'un café. Un café qui sentait bon le chocolat chaud et le croissant, enfin ça elle n'en savait rien. Ça pouvait très bien être un bar miteux qui sentait le tabac froid et le mauvais alcool.

Elle se dirigeait vers ce bar, quand soudain, une personne se leva à son passage. D'abord la jeune blonde ne reconnu pas cette personne et poursuivit son chemin, se disant que ce n'était pas pour elle. Puis après être un mètre plus loin, elle se souvint. Erwan ! Elle se retourna, et d'un ton froid dit : « T'as besoin de te lever à mon passage ? Tu veux me déballer le tapis rouge aussi ? »

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Désolée du retard ... pitié

Elle se foutait de ma gueule ?! Après X temps à être séparés, elle, mon amie d'enfance, me rejetait alors que pour moi, la voir était merveilleux. Je me suis approché d'elle, croisa un bras, posant mon pouce le long de mon menton, ainsi que mon index au creux de mes lèvres. Je me suis arrêté à quelques pas d'elle. La regardant avec peine, car c'est ce que je ressentais à ce moment là. La dernière fois que je l'avais vue en tant qu'amis, c'était il y avait fort longtemps. Et je le regrettais, car apparemment, toutes les femmes ayant partagé ma vie, en étant ou non mes aventures amoureuses, souffraient, m'en voulaient, ou me haïssaient.

- Zoé... Pouvons-nous discuter un moment, à un endroit plus tranquille ? Sil te plait ?

Bien entendu, Zoé ne voudrait certainement pas, vu la tête qu'elle faisait. Aussi, je soupirai, incapable de laisser ainsi la chance de pouvoir lui parler face à face. Je l'ai donc saisi par le poignet, et tant pis si cela ne lui plaisait guère, car après tout, je n'en avais rien à faire du fait qu'elle soit en désaccord avec mon attitude. J'avais été déjà bien gentleman avec elle, alors qu'elle me lançait ses piques depuis des années, et sans broncher, ravalant ma fierté, je l'avais toujours laissée en paix en attendant nos prochaines entrevues qui, malheureusement, finissaient toujours de la même manière. Un échec cuisant, une culpabilité de la taille d'un hélicoptère, et me fardeau d'une amitié non partagée...

- Maintenant on va affronter nos différents, et arrêter de jouer à qui blessera l'autre le plus possible !

Je l'entrainais avec moi dans une pièce où je savais que personne ne viendrait nous déranger. Car oui, je savais qu'il y avait des pièces comme cela dans le bar, étant l'un des serveurs les plus présents au club, puis ferma la porte derrière nous. Je désignai un siège d'un geste de la main, invitant mon accompagnatrice à s'y asseoir. Je me suis avancé vers le siège qui se trouvait à côté, gardant la clé bien enfermée dans la poche arrière de mon pantalon.

- Je sais que c'est moi qui ai merdé en premier. Et je me sens réellement désolé pour ça. La première fois où l'on m'a emmené à Londres, je ne pensais pas revenir, et tu as bien voulu me pardonner. Et la seconde fois où je suis parti, j'aurais dû te prévenir de mon départ, garder contact avec toi... Mais je ne l'ai pas fait. Peut être parce que j'avais peur de ta réaction. Nous nous connaissons depuis que nous sommes au jardin d'enfants, et je ne voulais pas te blesser encore plus, mais je l'ai fait, et je ne sais pas comment je peux me faire pardonner, mais tu ne m'aides pas ! Alors que maintenant c'est toi qui est venue ici, et que nous pouvons retrouver notre amitié. Même toi je suis certain que tu es consciente que malgré toutes les fois où nos chemins se sont séparés, nous sommes toujours proches au fond, et ce lien, nous ne l'avons pas perdu...

Hors contexte, les gens auraient pu croire que nous étions autrefois amants, alors que pas du tout en réalité. Mais notre amitié avait été profonde, fusionnelle même. Nous nous étions connus si jeunes que nous avions pratiquement grandi ensemble... en même temps. Je l'avais protégé de beaucoup de choses, et elle m'avait aidé à porter le fardeau qu'imposait ma famille. Elle m'avait autant soutenue qu'apprécier, c'est à dire, beaucoup. Le temps avait fait que nous avions détruit cela ensemble, mais la vie était trop courte pour se séparer des gens qui nous étaient le plus proches.

( T'inquiète pas va ^^ c'est moi qui suis désolé d'avoir mis presque un mois à pondre un sujet qui faut avouer, est totalement nul )