« Il est gros ton ventre, maman. » Avais-je dis à ma mère, un jour pendant l'année de mes sept ans. En effet, cette dernière était enceinte. De jumeaux. Oui, comme Mason et Julia sauf que ma mère, elle attendait deux petits garçons. Elle en arrivait même à son terme, accouchant quelques mois après que j'eus fêté mes sept ans. Deux petits garçons faisaient alors leur apparition dans ma vie, Jace et Jaxen. Au début, j'étais super jaloux de ses deux petits morpions. En même temps, ils allaient piquer ma place de petit bébé gâté par sa famille, une place que j'aimais bien occuper depuis environ sept ans maintenant. Mais au final non, ce ne fut pas le cas. Ma famille ne faisait pas de différence, j'étais toujours leur petit Jay, leur petit garçon et cela malgré le fait que j'étais à présent le plus grand. Du coup, ça me poussait à bien aimer les deux petits nouveaux. [..] « Jax ! Rend lui son camion de pompier ! » On pouvait m'entende gueuler après Jaxen dans toute la maison, ce dernier ayant pris le jouet préféré de Jace. « Le gros bébé est allé se plaindre à son grand-frère chéri, encore une fois ! » Putain, ce qu'il pouvait être chiant celui-là aussi. « Je vais l'dire à papa ! » Et Jace qui pleurait deux fois plus à cause de la dernière réflexion de son jumeau. Entre les deux, Jaxen était un peu le tyran, le petit dur. Celui à qui il ne fallait pas chercher des noises, à l'école ou ailleurs, sinon ça finissait en bagarre générale. Un vrai petit diablotin, mais avec toutefois un grand coeur. Jace, quant à lui, était le plus calme, ne faisant quasiment pas de connerie. Il était très renfermé, n'ayant que très peu d'ami à l'école contrairement à son jumeau. Et le petit diable en profité, bien évidemment, en abusant du côté mou de son frère. Pourtant, dès que quiconque s'en prenait à Jace, Jaxen lui tombait dessus. Suivi par moi. On ne touchait pas aux Rhodes-Parker, la solidarité fraternelle était bien plus forte que toute. On se faisait chier, on s'embrouillait à longueur de journée et, pourtant, on était tous les trois soudés et solidaires. Les câlins ne se faisaient pas rare non plus. « Je vais t'en foutre une Jax, tu ne vas rien comprendre à ta vie ! » Et la soirée finissait en course poursuite à travers la maison, se finissant par un fou rire général entre trois frères. J'étais peut-être l'ainé, je ne leur ressemblais pas trait pour trait physiquement, mais tous les trois, au fond, on était un peu comme des triplés. On se comprenait à la perfection et on se soutenait mutuellement malgré la différente d'âge assez énorme. Et puis, on s'aimait très fort tous les trois. On n'avait pas honte de le dire. La famille, c'est ce qui compte le plus après tout.