Je marchais lentement dans les couloirs en compagnie de mon meilleur ami, lui racontant mes aventures désastreuses en France. Notamment la rencontre d'une fille qui ressemblait sous de nombreux aspects à Keyla, mon premier amour. Nous étions en chemin pour aller chercher mon nouvel emploi du temps au secrétariat, jusqu'au moment où une personne cria mon nom.
Cette voix, elle m'était familière, je me tournai à gauche, je me tournai à droite, puis re à gauche, puis re à droite, pour tout simplement tomber sur une petite blonde au visage d'ange, aux yeux noisette, et au regard de cocker triste.
Je fis les gros yeux, la dernière fois que j'avais vu cette fille, c'était en France, dans l'Université communautaire de là ville où je me trouvais. Les probabilités pour la retrouver ici étaient quasiment nulles, et pourtant, elle se trouvait devant moi, en cet instant. La jeune femme n'avait pas changée, alors que cela faisait maintenant plusieurs mois que nous ne nous étions pas parlé.
Nous nous étions rencontrés par hasard, et en un regard, nous avions su qu'il se passerait quelque chose entre nous. Pour tout dire, c'est ce qu'elle pensait. Car de mon côté, c'était bien plus étrange que ça. Elle me rappelait Keyla, son regard, ses mimiques, tout en elle me rappelait celle que j'aimais. Malheureusement, je n'ai pas pu tenir ma longue langue lorsqu'elle me posa la question du : est-ce que l'on passe le cap de l'amitié pour aller dans celui de l'amour ?
Voilà ce que je lui avais rétorqué : " Tu sais, Clarissa, lorsque je t'ai rencontré, j'ai tout de suite pensé que quelque chose se passerait entre nous car, en réalité, tu me rappelles au plus au point une fille que j'aimais, et que j'aime encore d'ailleurs. Tu combles ce manque qui était insupportable jusqu'à présent. Et je dois te dire qu'en réalité, ce que je cherchais en toi, c'était ce qui me manquait chez elle. La gentillesse, la patience, son regard, son sourire, sa chevelure dorée." Bref, en gros, j'avais été un gros con...
-Clarissa...
Je ne savais pas trop quoi dire de plus. Après tout, que pouvais-je dire à part des conneries ? Dylan sentit le malaise entre elle et moi, et décida de nous laisser seul afin de pouvoir "discuter en paix". Sur ce coup, je l'ai maudit. Me retrouver seul avec elle me faisait peur, et j'avais un peu peur de la blesser de nouveau, surtout en sachant ce que j'avais voulu en premier en revenant ici. C'est à dire, revoir Keyla, qui, de toute évidence, avait disparue de la circulation.
- Je ne pensais pas te voir ici... Bienvenue dans l'Université.
Je me raclai la gorge, puis contourna la petite blonde afin de demander mon emploi du temps, lorsque je l'eu entre les mains, je posai de nouveau les yeux sur la jeune Clarissa, qui ne me quittait pas des yeux.
- Hm... heu... oui ?