Elle m'avait annoncé ça comme ça, tout naturellement, comme si ça n'allait pas me détruire, comme si le fait que j'étais entrer à l'université, que je vivais au campus, voulait dire qu'ils ne me manqueraient pas, même pas le cran de me le dire en face, un simple coup de téléphone anodins, je ne suis pas une machine j'ai un coeur, je ne sais pas si elle s'en rendait compte, ma mère, ma propre mère qui me téléphonait pour me dire qu'elle, mon père et mon petit frère déménageaient, à cause de quoi, du travail du patriarche, monsieur ne pense qu'à sa personne et embarque avec lui les deux êtres qui me sont le plus cher. "Mais comprend le mon chéri, c'est trop tard, ton père, ton frère et moi partons la semaine prochaine, vient nous dire au revoir quand tu peux, et essaye de pardonner à ton père pendant qu'il est encore temps...." Elle le savait que c'était hors de question que je pardonne à cette ordure qui porte le nom de père, celui qui m'avait volontairement renié de sa vie, celui qui avait jeté son fils, pour la simple et bonne raison que je m'étais emporté face à son comportement envers ma mère un soir, le très cher Jack Daniels avait aussi été pour quelques chose dans cette histoire, ce qui me chagrine le plus, c'est le futur éloignement avec mon petit frère, nos deux ans d'écart nous avaient permis d'être proche comme deux meilleurs amis, car oui il est réellement mon meilleur ami. "Cet égoïste le fait exprès, tout ça pour me faire payer de l'avoir contrarier un soir alors qu'il était saoul comme un sale poivrot, ils vous éloignent de moi, pour que je sois seul...." Ouais j'étais peut être un bad boy en apparence, un mec dragueur et sur de lui, mais faut ce méfier des apparences, j'ai un coeur, ouéoué je le jure, et ce jour là, j'ai verser un nombre incalculable de larmes, je n'avais jamais craquer comme ça auparavant, je comprenais lentement que mes piliers allaient être loin de moi, que j'allais devoir essayer de tenir, de garder un équilibre.

Non papa je ne suis pas parti étudier la comptabilité, le droit ou la médecine, non papa je ne veux pas devenir patron d'une entreprise ni employé de bureau coincé dans un costume hors de prix, non papa moi je ne ferrais pas comme toi, je ne me plierais pas aux exigences de mon père, je vais devenir ce que je veux être et non ce que tu veux que je sois, peut être papa que tu n'es pas fière de moi, mais moi je suis fière de voir celui que je suis devenu, je ne suis plus le petit garçon "bouboule" comme tu t'amusais à le souligner, je suis un jeune homme, je suis fort et je surmonte ton cynisme. Oui papa j'étudie la musique, oui je veux travailler de ma passion, apprendre aux autres à jouer de la guitare, taper sur une batterie ou chanter juste, oui papa je suis un musicien, c'est mon échappatoire comme toi tu as comme échappatoire de passer du temps avec Jack Daniels. Peut être que je ne suis pas entouré de personnes de la haute société, mais je préfère mes VRAIS amis au tien. Tu m'as éloigné de ma mère et de mon frère, tu as eu ce que tu voulais, je ne compte pas te pardonner. Au revoir. Ton fils Abel Bérald Cristofer Youngdick.